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HENRI DE SAINT-IGNACE — HÉRACLÉON


sociorum laxilalibus, in-12, Salzbourg, 1703 (au nombre de 660) ; proscrit par l’université de Louvain, le 7 septembre 1703 et mis à l’Index le 19 juillet 1707 ; trad. flamande, 1704, édition complète (plus de 1000 nouveautés), Liège, 1709 ; in-12, 1710 ; Strasbourg, 1717. Le Saint-Oflice condamna ce pamphlet le 2 décembre 1711, et le Père Alphonse Huylenbroucq le réfuta, Gand, 1711. Sous le nom de Liberius Candidus, le carme publia d’autres pamphlets : Tuba magna mirum clangens sonum ad S. D. N. papam Clementem XI, imperalorem, reges, principes, magistratus omnes orbemque universum de necessitale longe maxima reformandi Societatem Jesu, in-12, Strasbourg, 1712 ; Tuba altéra majorem clangens sonum, etc., 1714, 1715, 3e édit., 2 in-12, Liège, 1717 ; 4e édit., 1760. Voir H. Reusch, D ; r Indx der oerbot-nen Bùch’r, Bonn, 1885, t. il, p. 665-666. Sur les Vindicationes du P. Alphonse Huylenbroucq, voir C. Sommervogel, Bibliothèque de la C ie de Jésus, t. iv, col. 539-541.

Cosme de Villiers, Bbliotheca carmelitana, in-lol., Orléans, 1752, t. i, col. 625-627 ; llurter, Nomenclator, Inspruck, 1910, t. iv, col. 942-944, 410, 1071 ; The catholic encijclopedia, New York, 1910, t. vii, p. 219 ; Biographie nationale de Belgique, Bruxelles, 1911, t. xxi, col. 96-103 (avec une longue bibliographie).

E. Mangenot.

    1. HENRICI Thomas##


HENRICI Thomas, théologien du xviie siècle, protonotaire apostolique et chanoine de la cathédrale de Baie, enseigna les lettres sacrées à l’université de Frlbourg. On a de lui : Doclrina moralis, in-12, Fribourg, 1628 ; Anatomia confessionis Auguslanæ, inslit lia per omnes arliculos cui centum abhinc annis in lucem cdilse et a parente in incunabulis cxtinclse seculirem nuper jubilum pro lesso accinuerunl, in-4°, Fribourg, 1631 et 1677 ; Catena biblici, in-4°, Lucerne, 1631 ; Ircnieum catliolicum, in-4°, Fribourg, 1639, attaqué par Frereisen et Hanneken.

Dupin, Table des auteurs ecclésiastiques du XVIIe siècle, in-8°, Paris, 1704, t. i, col. 1906 ; Waleh, Bibliotheca theologica, in-8°, Iéna, 1757, t. i, p. 350 ; llurter, Nomenclator, Inspruck, 1907, t. iii, col. 1022-1023.

B. Heurtebize.

    1. HENRIQUEZ Henri##


1. HENRIQUEZ Henri, théologien portugais, né à Oporto en 1536, entra au noviciat de la Compagnie de Jésus en 1552 et se distingua de très bonne heure par la subtilité de son talent et en même temps par l'étendue de son savoir dans l'étude des questions philosophiques et théologiques. Chargé de l’enseignement de la philosophie, puis de la théologie à Cordoue et à Salamanque, où il fut le maître de François Suarez, il publia une Somme de théologie morale sur la fin de l’homme et les sacrements : Theologiæ moralis summa, Salamanque, 1588, t. i ; 1590, t. n ; 1593, t. m ; rééditée à Venise, 1597 ; 2 in-fol., 1600. Déjà l’indépendance de son esprit et l’agitation irréfléchie de son caractère l’avaient entraîné dans une série d’intrigues contre le gouvernement du général Claude Aquaviva et il avait obtenu de Sixte-Quint l’envoi d’un visiteur apostolique en Espagne pour les provinces de son ordre. Luimême dirigeait le parti des mécontents. Aquaviva déjoua l’intrigue. En 1593, vivement affecté par des observations qui lui avaient été adressées par le général de la Compagnie, relativement à certains passages de son livre désapprouvés par les reviseurs et maintenus néanmoins par l’auteur, le P. Henriquez fit d’abord retomber son dépit sur François Suarez et le dénonça par lettres du 4 mai 1593 au conseil de l’inquisition de Madrid, puis à celui de Valladolid, sans aucun succès d’ailleurs. Sommé par la Congrégation générale de se présenter à Rome devant elle pour rendre compte de sa conduite, il refusa et fut mis en demeure de se soumettre ou de se retirer. Finalement, en 1594, il obtint du pape la permission de quitter son ordre et d’entrer

chez les dominicains, dont les doctrines lui étaient chères. Il se montra opposé sur certains points à Molina et à Lessius. Aussi les adversaires du molinisme l’ont ils exalté comme le plus grand théologien de la Compagnie de Jésus. Cette même année parut son traité sur le pouvoir du pontife romain : De pontificis romani clave, in-fol., Salamanque, 1593, dont les thèses relatives aux immunités ecclésiastiques furent jugées par le nonce injurieuses à l'Église. Bien que dédié à Philippe II, dont il exagérait les droits, l’ouvrage fut saisi et brûlé à la suite de la condamnation portée par l’Index, décret du 7 août 1603. Il n’est plus dans le ; récentes éditions de Ylndx librorum piohibilorum. Cédant aux conseils du P. Grégoire de Valencia, son ancien élève de Salamanque resté son ami, Henriquez demanda et obtint de rentrer dans la Compagnie. Il mourut à Tivoli le 28 janvier 1608. Comme moraliste, il fut tenu en grande estime par saint Alphonse de Liguori. Suarez l’avait désigné au choix du général Éverard Mercurian pour l’enseignement de la casuistique au collège de Valladolid.

Sommervogel, Bibliothèque de la C'e de Jésus, t. IV, col. 275 sq. ; Richard Simon, Bibliothèque critique, Amsterdam, 1708, t. iv, p. 255-270 ; Clément, Bibliothèque curieuse, t. ix, p. 405 ; Hurter, Nomenclator, 3e édit., Inspruck, t. iii, col. 591 sq. ; R. de Scorraille, François Suarez, Paris, 1914, t. i, p. 88 ; t. ii, p. 262 ; Crétineau-Joly, Histoire de la C" de Jésus, Paris, 1851, t. i, p. 2-9 ; A. Astrain, Hisloria de la Compahia de Jésus en la Asistencia de Espaha, Madrid, 1913, t. iii, p. 360 sq. ; t. iv, p. 132 sq. ; H. Reusch, Der Index der verbotenen Biicner, Bonn, 1885, t. ii, p. 309.

P. Bernard.

    1. HENRIQUEZ DE VILLEGAS André##


2. HENRIQUEZ DE VILLEGAS André, premier professeur de théologie à l’université d’Alcala et censeur des livres publiés sur la foi, chanoine de l'église principale de Saint-Juste et théologien du gymnase de la même ville, a publié un ouvrage, de controverse : De Deo uno, id est de Dci scientia et ideis ac voluntate ; de prædestinalione item ac reprobatione hominum, in-fol., Alcala, 1618.

N. Antonio, Bibliotheca hispana nova, in-fol., Madrid, 1783, 1. 1, p. 75 ; Hurter, Nomenclator, Inspruck, 1907, t. iii,

I. 398-399.

E. Mangenot.

    1. HERACLEON##


HERACLEON, gnostique du iie siècle. — I. Vie. II. Œuvres. III. Doctrine.

I. Vie.

Ce qu’on en sait.

La vie d’Héracléon

n’est guère connue ; rien de positif ne nous est parvenu sur le lieu et la date de sa naissance et de sa mort, sur les circonstances du rôle qu’il a joué et de l’influence qu’il a exercée. Ce que l’on peut tenir pour certain, sur l’autorité de quelques témoignages, c’est qu’il vécut au iie siècle, sinon à Rome, du moins en Italie, qu’il fut dans le gnosticisme valentinien l’un des chefs de l'école italique et qu’il est le premier commentateur connu du Nouveau Testament.

C’est à peine si saint Irénée, Cont. hier., ii, 4, 1, P. G., t. vii, col. 719, et Tertullien, Adv. Valent., 4, P. L., t. ii, col. 546, le nomment. Mais le pseudoTertullien, De præscript., 49, P. L., t. il, col. 69, et l’auteur des Philosophoumena, VI, édit. Cruice, Paris, 1860, p. 279, le rangent après Secundus et Ptolémée, . avant Marc et Colorbasus, sans exposer son système. Après avoir observé qu'à l’exemple de toute l'école valentinienne, Héracléon relevait de Pythagore et de Platon, l’auteur des Philosophoumena précise qu’il fut avec Ptolémée le chef de l'école italique. Philosoph., VI, 29, 35, p. 279, 296.

A en croire l’auteur quelque peu suspect du Prsedestinatus, c’est en Sicile qu’Héracléon aurait propagé sa doctrine hétérodoxe ; mais deux évêques, Eustathe de Lilybée et Théodose de Palerme, l’auraient fait comparaître devant un concile et dénoncé an pape