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HAUZËR — HAVENS


R. Iligalo, Notre récollet avait déjà pris la défense du saiilt docteur dans la Veronica S. Bernardi abstergens ejus faciem, seu totius doctrinæ super ficicm ab omni macula vel umbra crroris : et exprimons veram ejus imagincm, seu sensum catholicum, et Augustinianum, sine præjudicio ullius probabilis, in-32, Liège, 1650. Citons encore parmi ses écrits polémiques une Reprobatio apologiæ novissimæ Samuelis Marcsii seu Des-Marets, in-fol., Tournai, 1650, et terminons par ses deux plus importants ouvrages, qui sont un meilleur titre de gloire pour leur auteur. Le premier est intitulé : Anatomia totius augustissimte doclrinse S. Augustini… ad concordiam inviolabilem totius doctrinæ Augustinianæ cum vera Christi Ecclesia, cujus profitctur prseconia ac præfert insignia, 2 in-fol., Liège, 1643-1645 ; on en trouve aussi des exemplaires avec le titre : Epitome operum S. Augustini et la date de Paris, 1646. L’autre est la Collalio totius theologiæ inter majores noslros F. Alexandrum Alensem, patriarcham theologorum, doetorem irrefragabilem, sanctum Bonaventuram, doctorem seraphicum, F. Joannem Duns-Scotum, doetorem subtilem. Ad mentem S. Augustini, sub magisterio Christi interiore per gratiam, exteriore per Ecclesiam, 2 in-fol., Liège et Namur, 1652. Cet ouvrage, composé dans un style très concis, est un commentaire sur les 1. II-IV du Maître des Sentences, extrait des ouvrages des trois grands docteurs franciscains, qu’il s’efforce de faire concorder entre eux et avec la doctrine de saint Augustin ; toutefois le défaut d’ordre et de méthode, remarquent les doctes éditeurs des œuvres de saint Bonaventure, font tort à la science et à l’ingéniosité de l’auteur. Citons encore un ouvrage consacré au glorieux privilège de Marie, dont les franciscains furent toujours les ardents champions : Statera causæ inter R. P. Petrum de Alva pro immaculata conceplione Deiparæ, in-8°, Namur, 1664.

Wadding et Sbaraglia, Scriptores ordints mlnorum, Rome, 1806 ; Moréri, Le grand dictionnaire historique ; Servais Dirks, Histoire littéraire et bibliographique des frères mineurs de l’observance en Belgique et dans les Pays-Bas, Anvers, 1886, p. 246-256 ; Biographie nationale de la Belgique, t. viii, p. 787-791 ; Hurter, Nomenclator, Inspruck, 1910, t. iv, col. 82-84.

P. Edouard d’Alençon.

    1. HAVERMANS LANGELOT##


HAVERMANS LANGELOT, le Père Macaire, fut baptisé à Bréda, le 30 septembre 1644, entra à l’abbaye des prémontrés de Saint-Michel d’Anvers, où il fit profession solennelle le Il mars 1666. L’austérité de sa vie lui concilia autant que sa connaissance de la théologie et des Pères de l’Église l’estime de ses supérieurs et de ses confrères. Il occupa la chaire de philosophie peu après son ordination sacerdotale qui eut lieu le 20 avril 1669. Le P. Dominique de Colonia, dans le Dictionnaire des livres jansénistes ou qui favorisent le jansénisme, Anvers, 1752, t. iv, p. 113, le donne pour l’un des défenseurs les plus ardents du jansénisme dans les Pays-Bas. Il affecte dans ses livres une préférence pour l’autorité de saint Augustin. Il combattit sans relâche par ses écrits et ses thèses publiques les casuistes qu’il accusait de morale relâchée. Le premier de ses ouvrages, Tyrocinium christianse theologise moralis ad mentem sanctorum Patrum, prsecipue sancti Augustini, parut à Anvers, 1674. Une seconde édition, augmentée et corrigée, parut à Anvers encore l’année suivante en 2 in-8°. Quelques Pères jésuites, en particulier le Père Philippe de Homes, l’apprécièrent avec sévérité dans leurs thèses publique » . Havermans crut nécessaire de se justi fier contre le jésuite par lapublication d’une Defensio brevis Tyrocinii moralis, in-8°, Cologne, 1676. En 1675, il publia des thèses sous ce titre : Universa theologia moralis ad mentem S. P. Augustini, Anvers. Il confirma la position qu’il avait adoptée dans la question controversée alors du degré d’amour divin requis pour pro fiter de la gTâce dans la réception des sacrements, par sa Disquisitio tlieologica in qua discutitur illa famosa quiestio quinam Dei amor requiratur et sufjicial cum sacramento ad justiflcationem, Anvers, 1675 ; Cologne, 1684. Le P. Gilles Estrix le prit à partie ainsi que plusieurs docteurs de Louvain dans Status, origo et scopus rejormatiunis hoc lempore altenlala ; in Belgio circa administralionem et usum sacramenti pwnilenliee, juncta pio~ mm supplicatione ad Clementem X P. M., qui parut à Mayence, 1675, in-8°, sous le pseudonyme de Frédéric Simon. La doctrine soutenue par Havermans se trouvait ainsi déférée au saint-siège. C’est au saintsiège qu’il adressa sa défense, Epistola apologelica ad S. Pontificem Innoccntium XI contra injustam accusationem Fr. Simonis, Cologne, 1676, qui fut rééditée après sa mort en 1692. Il fit défendre par le P. Corneille Donckers, le 8 mars 1677, des Thèses theologicæ de SS. Patrum, præcipue S. Augustini aulhoritate, qu’il réédita la même année à Cologne avec une Dissertalio theologica de auctoritede sanctorum Patrum, præsertim S. P. Augustini. Il publia sur l’amour du prochain, Disquisitio theologica, qua discutitur quiestio illa : an sedisfaciat præcepto dilectionis proximi per hoc quod proximo exhibeamus signa externa, in-8°, Cologne, 1678, et sur les conditions dans lesquelles il est bon de différer l’absolution, Examen libclli cui tilulus : Pentalogus diaphoricus, composé sur ce sujet, par le P. Charles de l’Assomption, carme, in-8°, Anvers, 1679. Havermans mourut le 20 février 1680. On prétend que, quelques heures avant sa mort, il reçut des lettres de Rome qui lui annonçaient que le pape Innocent XI approuvait sa doctrine sur l’amour du prochain.

Foppens, Btbliotheca belgica, Bruxelles, 1739, p. 837-j Biographie nationale (de la Belgique), Bruxelles, 1884-1885 ;, t. viii, col. 798-801 ; Hurter, Nomenclator, 1910, t. iv, coi. 273-274 ; Supplément au Dictionnaire historique de Moréri, t. iii, p. 16.

J. Besse.

    1. HAVENS Arnold##


HAVENS Arnold, théologien belge, né à Bois-le-Duc en 1540 d’une famille noble, entra chez les jésuites de Cologne le 10 avril 1558 ou 1559. Maître es arts et bachelier en théologie de l’université de Cologne, il prit le bonnet de docteur à l’université de Trêves en 1572. Rentré à Cologne, il y enseigna la philosophie, la théologie et fut recteur de plusieurs collèges. En 1581, il fit un voyage à Rome, où il prit part à l’élection du général de la Compagnie, Claude Acquaviva. Dans le courant de l’année 1584 il quitta les jésuites pour se faire chartreux à Louvain. Après sa profession (1586), l’ordre lui confia différentes charges, malgré les instances qu’il faisait pour vivre en simple religieux. Il fut prieur des maisons de Bois-le-Duc, Liège, Louvain, Bruxelles et Gand ; deux fois visiteur de sa province. C’est dans l’exercice de cette dernière charge qu’il décéda pieusement à la chartreuse de Gand, le 14 août 1610. Dom Arnold Havens, dans un de ses ouvrages imprimés, a manifesté ses regrets de n’avoir pas les loisirs nécessaires pour revoir et compléter en vue de l’impression ses commentaires sur l’Écriture sainte, sur le Maître des Sentences et sur les Épîtres et Évangiles des dimanches de l’année :

1° Disputationum libri II in quibus calumnise et captiones ministri anoni/mi Nemauscnsis contra assertiones théologiens et philosophicas in acadimia Turnonia propositas discutiuntur, in-4°, Lyon 1584 ; 2° Spéculum haretiese crudelitalis, in quo tam vclcrum quam recentiorum liœniicorum ingénia, mores, immanisque sœvilia, , in antistites maxime ac religiosorum hominum familias, variis in locis designatse, propriis suis coloribus exhibentur, in-12, Cologne, 1608 ; in-8°, Cologne et Paris, 1609 ; 3° Oratio quodlibetica habita anno 1572, in £> u Thomie Aposloli pervigilio, a R. P. Arnoldo Havensio, , de aucloritate Sanctorum Patrum in dogmalibus ftdeieC