2041
HAMEL
HARDOUIN
2042.
Sur la philosophie de du Hamel, voir Brucker, Historia critica philosophiæ, Leipzig, 1743, t. iv.p. 760 ; F. Bouillier, Histoire de la philosophie cartésienne, 3’édit., Paris, 1868, t. I, p. 556 sq. ; Luquet, Mémoire sur les rapports de la philosophie de Leibniz avec celle de J.-B. du Hamel, Clermont, 1803 ; abbé A. Vialard, oi>. cit., p. 128-210 ; abbé P. D.Bernier, De mente hamana apud Johannem Baptisiamdu Hamel, Ecclesiæ Bajocensis cancellarium, primum regiiv Scientiorunt Académies secretarium (thèse), in-8°, Cæn, 1891.
A. Ingoi d.
- HAMDLTON François##
HAMDLTON François, bénédictin, né en 1550 d’une
illustre famille d’Ecosse, mort à Wurzbourg en 1617.
Il embrassa la vie religieuse sous la règle de saint Benoît
en 1578 à l’abbaye des Écossais de Ratisbonne.
Ses supérieurs l’envoyèrent en 1595 à Wurzbourg pour
y relever l’abbaye des Écossais dont il fut prieur, puis
abbé en 1611. Il publia un traité : De sanctorum invocatione
et légitima usa sacrarum imaginum, in-4°,
Wurzbourg, 1596, 1597.
Ziegelbauer, Historia rei lilerarix ordinis S. Benedicli, t. IV, p. 190, 639 ; (dom François), Bibliothèque générale des écrivains de l’ordre de Saint-Benoit, t. i, p. 457 ; Allgemeine deutsche Biographie, t. x, p. 390-391 ; llurter, A’omenclalor, 1907, t. iii, col. 400.
B. Heurtebize.
- HAMMER Wilheim##
HAMMER Wilheim, dominicain allemand, né à
Neuss, prés de Dusseldorf, vers la fin du xve siècle.
Il étudia à Cologne et en même temps qu’aux études
traditionnelles dans son ordre il voulut s’initier aux
études classiques, mises en honneur par les humanistes.
Il se trouvait à Ulm, lorsqu’éclata la révolte de
Luther. En 1537 nous le retrouvons sous-prieur a
Schlestadt. C’est vers cette époque que Beatus Rhenanus,
écrivant à Bonifacius Amerbach, le 24 janvier
1575, parlait de Hammer comme d’un humaniste
distingué. En 1539. Hammer fut envoyé à Colmar
pour y organiser en faveur des jeunes religieux de son
ordre des cours de latin et de grec ; et, à cette occasion,
Beatus Rhenanus écrivant au prieur des augustins de
Co’mar, Jean Hofmcister, se montrait fort heureux de
cette initiative des dominicains et désirait voir les autres
corps religieux suivre leur exemple. Voir N. Paulus,
Die deutschen Dominikaner im Kampje (jegen Luther,
p. 182. Nous ne savons pas si Hammer demeura longtemps
à Colmar ; mais il dut quitter cette ville pour le
couvent de Gotteszell, près de Gmund en Wurtemberg ;
il y passa les dernières années de sa vie, tout au
ministère et à la direction des religieuses. Il vivait
encore en 1564, et au chapitre général de Bologne, tenu
cette même année, on lui confirma son titre de docteur.
Acta capitulorum generalium, édit. Reichert, Rome,
1901, t. v, p. G8. C’est aussi en cette même année 1564
que parut son commentaire sur la Genèse. Il avait pour
titre : Commentât iones in Gencsim doclw, utiles et
leetu jucundse, plurimis clorissimorum hebnræ, græciv
et Ictthinæ linguæ authorum sacrorum et profanorum
sententiæ adeo ornatee, ut ab sequo candidoque lectorc
sinemagno jructuct voluptate legi nonpossint, Dillingen,
1561. Dans ce commentaire, l’auteur cherche à établir
une sorte de concordance entre les passages de l’Écriture
et les classiques. C’est avant tout un travail
d’humaniste, qui s’efforce de faire profiter la religion
des progrès des lettres, sans pour cela se laisser
entraîner par les idées nouvelles. Il ne semble pas
qu’Hammer ait pris grande part aux discussions religieuses
de son temps ; il déclare d’ailleurs lui-même
qu’avec les novateurs, c’est perdre son temps que de
vouloir discuter.
Echard, Scriplores ordinis prsedicatorum, Paris, 1719, 1721, t. il, p. 186 ; N. Paulis, Die deutschen Dominikaner im Kampje gegen Luther, 1518-1563, Fiibourg-en-Brisgau, 1903, p. J « 1-186.
R. Coulon.
H ANGEST (Jérôme d’), théologien, né à Compiègne, mort au Mans le 8 septembre 1538. Docteur en théologie, il enseigna à l’université de Paris. Le cardinal Louis de Bourbon, évêque du Mans, le choisit pour son grand vicaire, et le fit chanoine et écolâtre de sa cathédrale. Dans, ces fonctions Jérôme d’Hangest se fit remarquer par sa science théologique et par son zèle contre les fauteurs des doctrines protestantes. Il fut enseveli dans la chapelle du Sépulcre de la cathédrale du Mans. Parmi ses écrits on remarque : Introduclorium morale, in-4°, Paris, 1515 ; De libero arbitrio et ejus coeffleentia in Lutherum, in-8°, Paris, 1521 ; De christifera eucharistia adversus Nugiferos, in-8°, Paris, 1521 ; Prseconiorum beatæ Virginis adversus antimarianos propugnaculum, in-4°, Paris, 1523 ; Analogie contre les faux Christs, in-8°, Paris, 1523 ; Liber apolog ticus pro academiis contra Lutherum, in-4°, Paris, 1525 : l’auteur défend contre Luther les universités et l’usage d’y prendre les grades ; il montre l’utilité de la théologie scolastique pour l’étude des sciences sacrées ; De possibili præceplorum divinorum impletione in Lutherum, in-4°, Paris, 1528.
Dupin, Histoire des auteurs ecclésiastiques du XI l> siècle, t. iv, p. 540 ; dom Piolin, Histoire de l’Église du Mans’, in-8°, le Mans, 1861, t. v, p. 339, 377, 382 ; Moréri, Dictionnaire historique, t. v b, p. 515 ; Kirchenlexikon, t. v, p. 1496 ; llurter, Nomenclator, 1906, t. iv, col. 1275.
B. Heurtebize.
- HARDEBY Gaifridus##
HARDEBY Gaifridus, augustin anglais du xive siècle
(mort en 1360), fut longtemps professeur d’Écriture
sainte à l’université d’Oxford. Doué d’une éloquence
remarquable, il fut choisi par le roi Edouard 1 1 r
d’Angleterre comme son prédicateur, et ensuite comme
son conseiller politique et son confesseur. Il laissa en
manuscrits les ouvrages suivants : 1° De vita evangelica,
liber unus ; 2° De perfectione evangelicæ paupertalis liber
duo, contra Armachanum qui affirmât lurpe esse christianos
sua voluntate fieri mendicos ; 3° Quodlibela Oxoniensia,
liber unus ; 4° Ordinarise quæstiones, liber
unus ; 5° Determinationum liber unus ; 6° Lectionum in
Novum Testamentum libri plures ; 7° Postillæ Scripturarum,
liber unus ; 8° Sermonum de lempore liber unus ;
9° Sermonum de sanctis ; 10° Sermonum in festivilatibu’s
B. Mariæ Virginis liber unus ; 11 » De rébus geslis
ordinis eremilarum S. Augustini, liber unus.
Lanteri, Postrema ssecula sex religionis augustiniana>, t. i, p. 280 ; Ossinger, Bibliotheca augustiniana, Ingolstadt, 1768, p. 426 ; Elsius, Encorniasticon augustinianum, Bruxelles, 165-1, p. 226 ; L. Moréri, Grand dictionnaire historique, Paris, 1718, t. iii, p. 437 ; Hurter, Nomenclator, 1906, t. ii, col. 637.
N. Merlin.
- HARDOUIN Jean##
HARDOUIN Jean, jésuite français, né à Quimper le
22 décembre 1646 de famille normande, admis au noviciat
de Paris le 27 septembre 1666. Après avoir enseigné
pendant cinq ans les humanités et la rhétorique
aux collèges d’Arras et d’Eu, il commença en 1674 ses
études de théologie à Paris. Le P. Garnier l’initia pendant
ce temps à la bibliographie. Après sa troisième
année de probation à Bouen.il revint au collège Louis ! e-Grand avec la charge de bibliothécaire et, en 1683,
il fut nommé professeur de théologie positive, fonction
qu’il remplit avec le plus brillant succès jusqu’en 1718.
Il se distingua de bonne heure par son immense érudition.
Littérature, langues savantes, histoire, numismatique,
philosophie, théologie, patris tique et exégèse,
il menait de front sans fatigue les études les plus diverses
et les plus étendues. Dès la fin de ses études scolastiques,
il collabore au Journal des savants par des
mémoires sur les monnaies antiques et sur les Odes
d’Horace. En 1684, il donne une édition nouvelle des
harangues de Themistius en grec et en latin déjà publiées
par le P. Pétau, mais enrichies de texles nouveaux
et de savants commentaires. Cf. Acta crudUj