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GNOSTICISME

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col. 1281-1292 ; un commentaire In Joa. S. Irénée, Cont. liœr., i, 8, 5, P. G., t. vii, col. 532.

D’Héracléon, des commentaires In Luc, Clément d’Alexandrie, Slrom., IV, 9, P. G., t. viii, col. 1281 ; et In Joa., dont Origène a discuté 42 passages, P. G., t. vii, col. 1293-1322. Voir A. E. Brooke, The fragments of Hcraclcon, dans Tcxls and studics, Cambridge, 1891, t. i.

D’Alexandre, des Syllogismi. Tertullien, De canif Christi, 17, P. L., t. ii, col. 781.

De Théotime, un traité, dont Tertullien, sans en donner le titre, qualifie le caractère allégorique : mullum circa imagines legis operatus est. Adv. valent., 4, P. L., t. ii, col. 546.

D’Apelles, un commentaire des « havrjpiôcjsi ; de Philuniène, et des y>jAÀoyi<j[j.oi.Pseudo-Tertullien, De præscripl. , 51, P. L., t. ii, col. 71.

De Marcion, des Épîtrcs, Tertullien, Cont. Marc., i, 1 ; iv, 4, P. L., t. ii, col. 248, 366 ; un Psalmorum liber, d’après le fragment de Muratori, P. L., t. iii, col. 193 ; un Liber propositi finis, d’après la préface des canons arabes du concile de Nicée, Mansi, Concil., t. ii, col. 1057 ; et des’AvT’.Ofaa :, réfutées par Tertullien, Cont. Marc., i, 19 ; iv, 1, P. L., t. ii, col. 267, 363, 366.

De Cassien, des’EÇr^Ti/â, Clément d’Alexandrie, Slrom., 1, 21, P. G., t. viii, col. 820 ; un Ilspi iyxoaTEÎa ; ou -i<-À EÙvou^îaç. Strom., III, 13, P. G., t. viii, col. 1192.

Fragments gnostiques.

De toute cette production

gnostique il ne reste que quelques fragments épars dans les œuvres des Pères. Clément d’Alexandrie avait fait un recueil de 86 extraits valentiniens attribués à un Théodote, personnage d’ailleurs inconnu. Ce recueil porte le titre suivant : ’EI. tûv fckoSrjto’j xal ttjç àvaïoXw. 7Jç xaXou[i£vï)ç BiBaaxaXîa ; /.axa xobç OùaÀevrivou ypôvovç ïr.’.-o[xai. P. G., t. ix, col. 653-697. Ruben en a donné une édition critique : Clemenlis Alcxandrini excerpta ex Thcodoto, Leipzig, 1881.

Dans son édition des œuvres de saint Irénée, doin Massuet a inséré un recueil de fragments gnostiques appartenant à Basilide, à Épiphane, à Isidore, à Valentin et à Héracléon. P. G., t. vii, col. 1263-1322. Mais cette liste est loin d’être complète. Il y manque notamment sept passages des Syllogismes d’Apelles. conservés par saint Ambroise dans son De paradiso, et recueillis par Harnack, Sieben Bruchstùcke der Syllogismen des Appelles, dans Texte und Untersuchungen, Leipzig, 1890, t. vi, 3, p. 110-120, il y manque aussi ceux qu’on trouve d’autres auteurs gnostiques, soit dans les Philosophoumena, soit ailleurs. Beaucoup plus complet est le recueil fait par Harnack, Allchristliche Literatur, Die Ueberlieferung, t. i, p. 144-231.

Ouvrages gnostiques.

A part la lettre de Ptolémée

à la femme ebrétienne Flora, mentionnée plus haut, ou ne possède encore aucun ouvrage entier d’un gnostique connu. Mais depuis quelques années, les manuscrits d’Egypte nous ont donné, en des versions coptes, quelques livres gnostiques. Ceux qu’on a découverts jusqu’ici proviennent des sectes d’origine syrienne et non des écoles alexandrines de Basilide, de Valentin et de Carpocrate.

Un spécimen curieux de livre gnostique est la Pistis Sophia, trouvée en copte, et publiée par Schwartze et l’etermann, en 1851, à Berlin. C’est un véritable roman gnostique, divisé en quatre livres, dont les trois premiers ont été identifiés avec l’apocryphe connu sous le nom de’EptoTrJceiç Mapîaç et signalé par saint Épiphane comme une pièce ophite.

Dans le papyrus de Bruce se trouvent deux traités gnostiques traduits du grec, qui appartiennent au même milieu gnostique que la Pistis Sophia. Le premier a été identifié avec les Livres de Jeu que la Pistis Sophia attribue à Enoch ; le second est sans titre et

mutilé au commencement et à la fin. Cf. E. Amélineau, Notice sur le papyrus de Bruce, Paris, 1891, texte copte et traduction française ; C. Schmidt, Gnostiche Schrijlen in koplische Sprache aus dem Cod. Bruc, Leipzig, 1892 ; Koplisch-gnostische Schriflen, Leipzig, 1905, t. i, dans Die griechischen christlichen Schrillstcllcr der ersten drei Jahrhunderle.

M. C. Schmidt a découvert dans une autre papyrus du v c siècle, actuellement à Berlin, trois autres pièces gnostiques coptes : un Ejayyiviov y.axà Mapiâu, dont on trouve textuellement quelques passages dans saint Irénée, Cont. hser., i, 21, P. G., t. vii, col. 661-669 ; une y>jç : x’Ij]<jou XpidTOu, véritable apocalypse dans le genre de la Pistis Sophia, totalement inconnue jusqu’ici ; et une Ilpaït ; IIîtcoj.

4° Ouvrages des auteurs ecclésiastiques contre le gnosticisme. — Si on était réduit, pour traiter le gnosticisme, à n’utiliser que les renseignements de source purement gnostique, on voit combien la tâche serait malaisée. Heureusement une telle pénurie se trouve compensée par les éléments d’information qu’on rencontre dans les Pères ; non certes que tous les ouvrages patristiques contre la gnose nous soient parvenus, mais ceux qui restent sont des plus précieux.

Il n’est guère d’auteur ecclésiastique du n c siècle ou du commencement du m qui n’ait écrit contre les hérésies en général, contre telle ou telle hérésie, contre tel ou tel chef de la gnose ou sur quelque sujet particulièrement attaqué par les gnostiques. Nous savons, par exemple, que saint Justin avait composé un Euvtoty ; j.a /.arà -aaôiv Ttov ysyEvi, p.Évojv aipeaécov, comme il nous l’apprend dans sa première Apologie, 26, et un IIooç Mapxûova, d’après saint Irénée, Cont. hær., iv, G, 2, P. G., t. vii, col. 987. Agrippa Castor avait combattu et réfuté Basilide dans un ouvrage dont Eusèbe signale l’existence sans en dire le titre, H. E., iv, 7, P. G., t. xx, col. 317. Eusèbe signale de même un autre ouvrage de Rhodon contre l’hérésie de Marcion, H. E., iv, 13, P. G., t. xx, col. 460 ; mais il donne les titres de ceux de Philippe de Gortyne et de Modestus, Koct « MapxCcovo ;, H. E., iv, 25, col. 389 ; de saint Hippolyte, un Katà Mapxttovo ; et un IIpoç à-âaa ; Ta ; aipsasiç, H.E., vi, 22, col. 576 ; de saint Théophile d’Antioche, un Katà Mapxîwvo ; et un IIpoç tr, v aïpsaiv’Epjj.oysvoj5, H. E., iv, 24, col. 389 ; et de Bardesane, un Ka^à Map/icova BiâXoyo ;. H. E., iv, 30, col. 401.

Parmi les ouvrages antignostiques qui ne nous sont pas parvenus, il convient de signaler un Dialogue contre Candide le valentinien, d’Origène, mentionné par saint Jérôme, Apol. adv. lib. Rufini, ii, 19, P. L., t. xxiii, col. 442-443 ; un EUpî [Aovapyîaç, comme quoi Dieu n’est pas l’auteur du mal, et un Ihp ; ôySoàSo :, contre la gnose valentinienne, attribués à saint Irénée par Eusèbe, II. E., v, 20, P. G., t. xx, col. 484. Tertullien nous apprend lui-même qu’il avait composé un De censu animée contra Hermogenem, De anima, 3, P. L., t. ii, col. 016, 652 ; et un Adversus Appellicianos, De carne Christi, 8, P. L., t. ii, col. 769. Pareillement l’auteur des Philosophoumena fait allusion à deux écrits sortis de sa main, dont il ne donne pas les titres, Philosoph., I, 1, p. 2 ; et il signale un Katà (/.âycov et un Ilspi Tf, c to’j r.avxôi oJaîaç. Philosoph., VI, 40 ; X, 32, p. 305, 515.

Mais à défaut de tous ces traités, dont nous ne connaissons que le titre ou l’existence, nous possédons un poème en vers hexamètres, en cinq livres, qui ont pour titre : De Deo unico, De concordia velcris et novse legis, De concordia Palrum Velcris et Novi Testamenti, De Marcionis antilhesibus et De variis Marcionis hseresibus. Ce poème Adversus Marcionem, P. L., t. ir, col. 1053-1090, est loin d’avoir l’intérêt et l’importance des Dialogues contre les marcionites, insérés parmi les œuvres d’Origène, P. G., t. xi, col. 1713-1814, et connu