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ESTHER (LIVRE D'


prescrivant l’observance de la fête des Puriin. — 50 D’autres, Kauen, Einleitung, Fribourg-en-Brisgau, 1890, p. 273 sq. ; Vigoureux, Manuel biblique, t. 11, p. 202 ; Dictionnaire de la Bible, t. 11, col. 1978-1979 ; Gornely, Introductio specialis, t. i, p. 432 sq., accordent à ]Mardochce la plus grande partie du livre, sa finale seulement, ix, 23-x, 3, à Esdras ou à la Grande Synagogue : a) l’exactitude du détail trahit le spectateur même des faits racontés, cf. i, 5 sq. ; VI, 3 sq. ; vii, 1 sq. ; viii, 15 sq. ; b) le morceau, ix, 23 sq., suppose qu’un certain temps s’est écoulé déjà depuis l’institution des Purim, et a tous les caractères d’un appendice. — 6° Scliolz, Einleitung, Cologne, 1844-1848, t. II, p. 527 ; Herbst-Welte, Einleitung, Carlsruhe, 1840-1844, t. 11, p. 259 sq. ; Reusch, Lehrbuch der Einleitung, Fribourg, 1870, p. 128 sq. ; Zschokke, Historia sacra antiqui Testamenti, Vienne, 1895, p. 323 ; Gillet, Tobie, Judith, Esther, Paris, 1879, p. 160 sq. ; Schenz, Einleitung, Ratisbonne, 1887, p. 355, font composer Esther par un écrivainéditeur presque contemporain de Mardochée, utilisant des mémoires laissés par celui-ci. Cf. H. Lesêtre, Introduction, Paris, t. 11, p. 329. — « Dans le livre tel que nous l’avons, presque chaque phrase proteste contre l’attribution à Mardochée et à Esther. a) Un contemporain d’Assuérus (Xerxès) ne l’eût pas aussi archaïquement dépeint que dans i, 1 sq. b) Il nous aurait parlé certainement de l’objet du conseil d’empire décrit I, 2-10. c) Il nous aurait dit quelque chose des rapports de Wasthi et d 'Esther avec Amestris que connaît Hérodote, comme aussi Ctésias. d) Il ne nous eût pas laissé dans l’ignorance pour les quatre années vides d'événements que marquent i, 1 ; 11, 1, 16. e) IX, 19, dépeint, en tout cas, un usage ancien. » S. Jampel, op. cit., p. 134. D’autre part, la parfaite connaissance que l’auteur possède de la manière de vivre et des institutions persanes, comme aussi du caractère de Xerxès, s’explique tout aussi bien dans l’hypothèse de documents contemporains, non écrits par Mardochée, mais fidèlement reproduits par un écrivain postérieur à la chute de l’empire perse. — 7° « En réalité, nombre de faits paraissent exiger que nous admettions pour la composition du livre d’Esther une date plus basse que la conquête de l’empire perse par Alexandre le Grand (332 avant Jésus-Christ). C’est le cas : a) des assertions impliquées dans i, 1 sq., d’où il ressort que Suse avait cessé d'être la capitale du royaume perse, chose qui n’arriva qu’après la conquête d’Alexandre ; l'étendue de l’empire d’Assuérus s’y trouve aussi décrite d’une manière vague, comme si elle était inconnue à l'époque de l’auteur ; b) des explications des usages persans données dans I, 13, 19 ; IV, 11 ; viii, 8, qui paraissent supposer que de tels usages n'étaient plus, et depuis longtemps, familiers aux lecteurs ; c) de l’esprit d’isolement à l'égard des gentils, cf. Est., iii, 8, etc., du sentiment de l’injure reçue, de l’esprit de vengeance, contre lequel prolestera un jour Notre-Seigneur, Matth., v, 43 ; Luc, IX, 54, 55, qui vont mieux à une époque beaucoup plus récente que le régne de Xerxès et révèlent « l’esprit particulièrement juif, tel qu’il se forma graduellement dans les tem|)^ [lost exiliens sous la pression de la domination étrangère, » Kautzsch, Die heilige Sclirift des A. Test, ubersetzt…, lieilagen, Kribourgen-Urisgau et Leipzig. 1896, p. 201 ; d) de la langue. " qui convient à l'âge grec ou même au 111e siècle avant .Jésus-Christ, car, bien « lue supérieure à celle des Chroniques, et jjIus conforme à celle des livres plus anciens, elle contient beaucoup de mots et d’idiotismes récents et montre une syntaxe grandement altérée. Driver, Introduction, 1807, p. 481. » Gigot, Spécial introduction, t. I, p..359 s(i. Cf. Driver, op. cit., p. 484 sq. : Wildeboer, Die fiin} Mcgillot, p. 172.

Pour une date prémachabéenne : Kuenen, Historischkritische Einlcilung, Leipzig, 1890, t. i, 2, p. 220 ; de WetteSchrader, op. cit., p. 339 ; Bleek-Wellhausen, op. cit., p. 302 ; Reuss, Gcschichte, p. 582 sq. ; Cornill, Einleitung, Tubingue, 190.'>, p. IGl ; Siegfried, Esra-Neh.-Esllier, Gœitingac, 1901. p. 142 ; Wildeboer, Lilleratiir des A. T., Gœtlingue, 1887, p. 417 sq. ; Baudissin, Einleilimij, Leipzig, 1901, p. 308 sq. — Pour l'époque machabéenne : Grætz, toc. c17. ; Bloch, Iletlenistisclie Bestendleile im Biblischen Sclirifttuni, 1877, — Pour l'époque post-machabéenne : Erbt, op. cit., p. 83 ; Nœldeke, dans Encijclopœdia biblica, t. ii, col. 1405 ; Wilbrich, Judaica, Gœttingue, 1900, p. 5 sq. ; Winckler, P. Haupt, op. cit.

VI. Enseignements doctrinaux. — La providence spéciale de Dieu envers le peuple d’Israël est enseignée à mots couverts dans Esth., iv, 14 ; expressément dans les additions, Swete, C, 16 (Vulg., xiv, 5) ; E, 16 (Vulg., xvi, 16) ; allégoriquement, ibid., F (Vulg., x, 4 sq.). Dieu est créateur, C, 3 (Vulg., XIII, 10), tout-puissant, C, 2 (Vulg., xiii, 9), omniscient, C, 5, 25-26 (Vulg., xiii, 12 ; xiv, 14), juste,

C. 18 (Vulg., XIV, 7), le roi des dieux, C, 23, 30 (Vulg., XIV, 12, 19).

VII. Commentateurs.

I. catholiques. — Le livre d’Esther n’a pas été commenté par les Pères. Rhaban Maur, Expositio in librum Esther, P. L., t. cix, col. 635-670 ; Walafrid Strabon, Glossa in Tob., Judith, Esther, P. L., t. cxiii, col. 725 sq. ; Hugues de SaintVictor, Allegoriarum in V. T., 1. IX, In libros Esther…, P. L., t. clxxv, col. 733 sq. ; Nicolas Serarius, In sacros… libros Tob., Judith, Esther… commentarius, Mayence, 1599 ; Gaspard Sanchez (Sanctius), // ! libros Ruth, Esd., Neh., Tob., Judith, Esther… conimentarii, Lyon, 1628 ; Feuardent, In librum Esther commentarii, Paris, 1585 ; Tollenær. In Esthereni comment., Cologne, 1647 ; Léandre Montan, Commc7 ! ^/17cr.dmomI. m £ « // !., Madrid, 1647 ;

D. de Celada, In Estherem, in-fol., Lyon, 1648, 1658 ; Venise, 1650 ; Olivier Bonart, Comm. Hier, et moral, in Esth., Cologne, 1647 ; Gillet, Tobie, Judith, Esther, Paris, 1879 ; A. Scholz, Commentar iibcr das Buch Esther mit seinen Zusàtzen, Wurzbourg, 1892 ; F. de Moor, Le livre d’Esther, Arras, 1896 ; B. Neteler, Die Bûcher Esdras, Nehemias und Esther, Munster, 1877 ; Seisenberger, Esdras, Neh., Esther, Vienne, 1902.

II. JUiis.

Midraschim : Megilla, 10 b sq., dans Pirke Rabbi Eliezer, c. xlix sq. ; dans Josippon, édit. Breithaupt, Gotha, 1707, t. 11, p. 72 sq. ; Midrasch Esther rubba, dans Midrasch Lekach Tob ; Midrasch Abba Gorion, édit. Jellinek, Bel ha Midrasch, t. i, 1-18, et Buber, AVilna, 1880 ; Midrasch Mcgillot Esther, Constantinople, 1519 ; Horwilz, Berlin, 1881 ; L.-H. d’Aquin, Raschii scholia in librum Esther, in-4, Paris, 1622. — Commentaires : Aben Ezra, édit. J.Zedner, 1850 ; R.Menachem ben Chalbo, R.Tobiaben Eliezer, R. Joseph Kara, R. Samuel ben Meir, un anonyme, édit. Ad. Jellinek, Leipzig, 1855 ; Liiw Jehuda ben Bezalel, Or chadasch, ein Comm. zum B. Esther, Varsovie, 1870 ; J. Oppert, Commentaire historique et philologique du livre d’Esther, d’après la lecture des inscriptions perses, dans les Annales de philosophie chrétienne, janvier 1864, puis à part, in^", Paris, 1864.

/II. MTiiEs, .YO.v rATiini.îQVEs :. — Brcuz, 1544 ; Pellikan ; Louis Lavater, 1586 ; Gualther, 1587 ;

E. Ph. L. Calmberg, Liber Esleræ. illuslratus, Hambourg, 1837 ; Bertheau, Die Bûcher Esra, Neh. und Ester, Leipzig, 1862 ; 2e édit., par Ryssel, 1887 ; Keil, Bibl. Commentar ûber die Clironik, Esra, Neh. und Ester, Leipzig, 1870, p. 603 659 ; Fr. W. Schultz, Esra, Neh., Ester, Bielefeld et Leipzig. 187f) ; P. Cassel, Das Buch Ester ûbcrsctzl und crldulert, Berlin, 1878 : trad. anglaise, Edimbourg, 1888 ; A. Raleigh, The book of Esther, Londres, " 1880 ; J. ^V. Haley, The