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ÉRIGÈNE


au monarque un tribut de sa muse ; car bo- " « ’^^’^re de .PS noèmes traitent ou du crucifiement, ou de la resur ectin ou de la descente de Jésus-Christ aux enfer ou de la fête de Pâques. Le poMe ne --que 3ama rl’v aiouter les vœux et les prières qu il fait pour le ?o[- un ce es poèmes (DeVerbo incarnate) est un ca-Sau de Noél. ces poèmes ont dans des proportio s

diverses, un intérêt réel… : c’est ^^^ « " ^^l^^^f^hf.èmê quoique dans certains traits seulen^entesj sterne philosophique de l’auteur. » A- Ébert H( <oe gene^ raie de la littérature du moyen âge en Occ^Zen/ trad. Avmeric et Condamin, Pans, 1884, t. ii, p. iJ^ ^ « 4^io Œuvres perdues et douteuses. - Diverses œuvres ont été attriliiées à Ériugène, à bon droit ou faussement crui n’ont pas été retrouvées jusqu ic.^ Cf. ïï T F n4 P L t cxxii, p. xxiv-xxvii ; Saint-Rene ?ailtS : si’ÉW, .n. : ’p. 68-81 ; Th. Christlieb Leben und Lehre des Jolumnes Scotus Engena, Gotha,

une^aue’stïïn difficile, et encore pendante est celle de là composition par Jean Scot Ériugène d’un traite sur l’eucharistie. Dans la controverse eucharistique "Lîtée par Bérenger de Tours, il fut -vent^question d’un traité de ce genre, que tous B*^renger ses partisans et ses adversaires, ^^^^^^, ^^ l’œuvre de Scot. Voir t. ii, col. /29-/31. On s est dS^laidé s’il n’y avait pas eu là une confusioi. et es oninions suivantes ont été soutenues : a) Jtan ^cot

rivit sur l’eucharistie, un livre maintenant perdu

S’ouvrage écrit par Jean Scot est celui qui a ete pUlié lou ? le nom de Ratramne de Corb.e le Ce eojmre et sanguine Domini, P. L., t. cxxi, co. 120-17U, frcet écrit n’est pas de Jean Scot, mais bien de ^llatfainne ; toutefois on le crut de ^ean Sco peudan toute la controverse bérengariennc ; d) Jean Scot est rauteuî du traité qu’on lui prêta, et ce traite nous’avons dans le De corpor. d s « ii, .m. I^onym pubhe sous le nom de Silvestre II (Gerbert), P. L., tcxx^iV col 179-188. Sur l’histoire de ces opmions, voir t. ii, col’730-731 ; cf. Hauck, dans Realencijklopadie, Leipz g ; 1905, t.’xvx, p. 467-468 ; S. M. I^eutsch da„s Realencuklopàdie, Leipzig, 1906, t. xviii, p. 88, P. Bal S Rivista slorieo^criliea délie scienze ieologiche Rome 1906 t. ii, p. 418. Que penser de tout cela ? R minu o’ns d’abotd, qu’il faut éliminer du ch^i.at mi, texte publié par Ravaisson, Rapports sur les biblw-. tlèguel des départements de l’Ouest, Paris 1841, p. 372 q ! et, d’après lui, par Saint-René Taillandier Seoi É, îgéne, p. 32.5-327, qui ont cm pouvoir res. tuer a Jean Scot ce fragment, cf. Ravaisson, p. 119, Samt-René Taillandier, p. 72 ; comme ce ^-’8 ; -"^ se^^ porte îi l’eucharistie, s’il était l’œuvre de Jean Sco, Sous pourrions en conclure qu’il appartenait au l.v e sur l’eucharistie dont on l’a dit l’auteur. Le malheur est que Ravaisson et Saint-René Taillandier, comme f’obs"rve H. J. FIo.s, P. L., i. cxxii, p. xxii ne se sont pas aperçus que ce fragment n’est autre chose qu mi morc’eau du traité connu sous le nom dç Ratramne c. Lxxii-i.xxviii, P. L., t. cxxi, col. l., 9-161. a) 11 semble bien que Scot ait traité ex professa de 1 eucharistie dans des pages que ne contiennent pas ses œuv es actuellement connues. ^^-’^^ ::’"'^.r^i^' : ^^ :, c XXXI P L., t. cxxv, col. 296 (cent en 860), signa c ses doctrines contraires au dogme eucharistique, et le moine Adrevald, de Fleury, contemporain de Jean Scot, a écrit De corpore et sanguine Chnsticoritra inrptias Joannis Scoli, P. L., t. cxxiv, col. 947-954 Qu’Ériugene ait enseigné ces.. inepties.. dans un Ira. é spécial, c’est possible et même vraisemblable, < la r gueur, il a pi les exposer dans la partie de ses commentaires sur le pseudo-Denys ou sur 1 Évangile de saint Jean qui est perdue. 6)Il n’est pas admissible que le De corpore et sanguine Domini, public sous le nom

de Ratramne, soit de Jean Scot ; de Scot il n a pas le sVvle es procédés, la manière, sans compter que es manuscrit anciens, dont l’un est du ix^ ou du xe sSrSsignent à Ratramne. c) Il est Po-ble ^ue rlnns la controverse bérengarienne, on n ait pas eu en mainsTe traité de Scot sur l’eucharistie et qu’on hu ^tm-èlé le traité de Ratramne. Sans imposer cette ^onc^usfon, ce que nous -vous de la con tro^^rse n l’exclut pas. Les passages difficiles da tiaite de

Ratramne sont susrepttbles d’une interprétation m-tSxe si on les place dans leur contexte ; maison pomrara’isïment v trouver des formules discutables et qui surtout isofées du contexte, cadreraient assez b en aV es affirmations de Bérenger, de ses contradicteurs et des conciles qui le condamnèrent et, ayc h il écrit attribué à Scot dont Bérenger se réclamait S II ne paraît pas légitime d’attribuer à Scot la paternité du De corpore et sanguine Donum ^m fig.iïdans les œuvres de Gerbert et, nmms encore d’y voir la clef de toute la philosophie de Sco comme l’a fait R. Astier, f-^"^^’^ ; ^^, ^’^ "J^^ Congrès das sociétés savantes, le 4 avril 190-, et analysé da-is le Bulletin historique et philologique du ^iSdes tra.aux historiques et scientiliqu.s, ^F^ 1902 p. 154-155. L’auteur du memou-e a trouvé, dans’le De corpore et sanguine Domini un extrait Toedivisionenaturæ de Jean Scot ; U a soutenu que le style, mélangé de citations grecques, amsi que lis principes qui apparaissent dans cet opusciile Cltique, idéalisme tempéré, confiance aveugle dans 1 s fmxês de la raison, sont tout à fait de Jean Scot et que les théories eucharistiques développées dans cet écrit concordent avec celles qui se lisent dans les œuvres de Jean Scot. Il paraît, au contraire que le oTcorpore et sanguine Domini diffère plus, fond et Srme des œuvres’de Jean Scot qu’il ne leur ressem-Ic C’est, à tout prendre, une apologie de Paschase Radbert ; or, tout nous interdit, même en réduisant au minimum les erreurs eucharistiques de Scot, de le ùi "e à la suite de Paschase Radbert. Les ressem ; nccs constatées par R. Astier s’expliquent for bien e par le tour d’esprit de l’auteur du De corpore etsa.ig, L Domin, et par ce fait qu’il a connu et u il.>e ie De divisione naturæ. Ces observations auraient une couf rnatiou importante si l’on devait admettre, coiinr le suppose Hauck, dans Realencijldopadie, leg, 1906, t. xviii, p. 344, que l’auteur du De cor.., .. eï sanguine Domini n’est pas Gerbert mais un Allemand. Bref, jusqu’à meilleur hiforme, tout porte 1 crorèqu’Eriugène atraitédereucharisLie dans un ouvrage distinct de celui que nous lisons sous le nom de Ratramne ou, du moins, dans les parties perdues de I ses commentaires sur le psei.do-Aréopagite ou sur I Snf Jean ; il se peut, toutefois que ^^-^-f^^^ qui ont combattu pour ou contre lu. aient c.u. noir le traité de Scot alors qu’ils avaient celui de Rat. amne 40 Chronologie des œui’rcs et état du texte. — On n est pas en.nesuie d’établir défmitivement la cl.rono-I ogie des œuvres de.Jean Scot. Le De prædestuw^ I tione date de 851. L’écrit perdu sur l’euchans le fut I no érieur à 851 et antérieur à 860. car.1 semble Mse danse De prædestinatione écrit par Ilmemar en 800, ’01, llincmar se montre é.mi des amnnat.on-e Jea’Scot sur l’eucharistie, tandis que, en 8.jl, il avait tou e conVmcc on lui, et lui demandait son appu. dans le léb sur a prédestination. A. Ébert, Ilislo.re generaUdela littérature du moyen âge en Occident trad. MÎneric et Condamin, t. i., p. 287, pense que la traduction du pseudo-Denys tut le premier ouvrage co.nnosé par É iugène à la cour de Charles le « ’l^auve : Tai’ssi le déd^ lil au monarque comme 1 ofirande d’un étranger nouvellement arrivé, odoena Joanncs. » et P. L, t ?cxxi., col. 1029. Adrcna désigne im elran-