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EPIGRAPIliE CHRETIENNE
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op. cit., t. ii, p. 279, 280. Pour la même catacoiiibe

Marini avait noté la suivante : x (une iiiochc) || DE-BESTUS MONTANARIUS || QUI LABORAVIT PER OMNIUIVI II CLIMITERIUM (sic) MERITUS FECIT. DeRossi, 7fo ; 7îrtso//<’/-., t. iii, p. 534 ; Mon. lit., n. M 19. Le collège des (ossores, OWINES FOSSORES, est nommé sur un marbre de Commodille, aujourd’hui au musée du Latran, p. vi, n. 26.

m) Vierges chrcVennes. — Dès le milieu du iii<> siècle, l’épigniphie noi s atteste l’existence de vierges ciirétiennes. Wilpert, Die (jollyeiveiliten Junyfrauen, p. 9294 ; De Rossi, Insrript. clirist., t. i, p. 25, n. 20. Aux IV et ve siècles, leur nombre est très considérable. D’après la célèbre inscription de Clemalius, un couvent de vierges aurait existé, au IVe siècle, à Cologne. Kraus, op. cit., p. 113 sq. Les monuments renferment les dénominations suivantes : virç/o, virgo sucra, virgo Christi, virgo dévala, virgo sacrata Dco, virgo Dci, virgo bencdicta, pttclla virgo, puclla Dco sacra, pndla Dco sacrala, uucillu Dci, 7ra(.6évoç, TrapCeve-Jo-aTa, dcvota Clirisli sanctimonicdis. Wilpert, op. cit., p. 83, 92, 43, 91, 77, 90, 37, 87, 95, 93, 78, 38, 88 ; DeHossi, Ballet., 1863, édit. ital., p. 77 ; Kaufmann, Handbnch, p. 223 ; il/o/). lit., n. 2782. Pratiquement il est souvent impossible de dire avec certitude s’il s’agit d’une jeune fille ordinaire ou offerte à Dieu par ses parents ou d’une vierge consacrée par vœu solennel. L’ne cpitaphc de 514, découverte à Sainte-Agnès, nomme une SERENA ABBATISSA, morte à l’âge de 85 ans. C’est le monument le plus ancien qui mentionne cette dignité. Nuovo ballet., 1901, p. 298 sq. ; Leclercq, Dictionnaire d’arch. clirét., t. i, col. 1313. Sur le litre MAGNA ANCILLA DEI, donné ù une religieuse du nom d’Eusebia, voir Le Blant, op. cit., t. ii, p.301, n. 545. La vierge qui se donne à Dieu conclut avec lui un mariage mystique. Sur une pierre de la Tm du v’=siècle, nous lisons : (GEORGIA)… DEUM || (e)LEGIT FELICIORE TORO. Le Blant, op. cit., t. ii, p. 329, n. 560. Ailleurs il est dit : (JULIANA) NUBIT PER SACRA VELA DEO. De Rossi, Inscript, ciirisl., t. iia, p. 63, 92 ; Corp. insc. lai., t. v, n. 6734. Sur un marbre gaulois de 450, le Christ est appelé son époux ; de même sur l’épitaphe de Marcellina, sœur de saint Ambroise. Le Blant, op. cit.. p. 32, n. 392 ; Wilpert, op. cit.. p. 79, pl. IV, n. 3. Une vierge espagnole, FlorenJna, s’est endormie IN PAGE JESU, QUEM DILEXIT. Hiibner, op. cit., p. 7, n. 21. Le symbole extérieur est le voile ; il est bénit par l’évêque et fait essentiellement partie du costume prescrit. D’une vierge milanaise Denteria, morte en 409, il est dit : HIC lveET… Il CUWl CAPETE (sic) VELATO… Curp. insc. lat., t. v, n. 6257. Sur la pierre funéraire de quatre SŒ’urs vierges, dcVerceil.le texte épigraphique décrit ainsi l’entrée au ciel : INSIGNEIS (sic) AN IMO, CASTAE, VELAMINE SANCTO, CRINIBUS IMPO-SITO, CŒLUM PETIERE SORORES. Wilpert, op. cit., p. 21. Dans cet état on se livre à la pratique de toutes sortes de vertus. C’est ce qu’atteste un monument de 381 que nous citerons bientôt. L^n autre, de 431, nous dit que cette vie est conforme aux vaux qu’on a faits : VITAM || SUAM, PROUT PROPO SUERAT II GESSIT… TANTUWl BEATIOR IN DNÔ CONDEDIT MENTEM. Le Blant, op. cit., t. i, p. 89, n. 44 ; Wilpert, op. cit., pl. v, n. 13. La fidélité aux vœux nécessite des combats souvent très durs, durissima bella, contre le serpent infernal i oussépar la perversité et l’envie. De Rossi, Inscript, christ., t. ii o, p. 173 ; Wilpert, op. cit., p. 39. Aussi les vierges chrétiennes sont très estimées. On les compare aux vierges sages de l’Évangile. Le Blant, op. cit., t. ii, p. 32, n.392 ; Gazzera, op. cit., p. 93. On célèbrclcurs vertus : « intégrité du corps, chasteté de l’âme, exactitude

dans l’accomplissement des prescriptions de la loi et de la règle, » comme le dit une épitaphe de 381. De Rossi, Inscript, christ, t. i, p. 137, n. 304 ; Wilpert, op. cit., p. 84. Leur vie est donc bien méritoire : VITA BREVI EXPLEVIT TEMPORA MULTA, affirmet-on de la vierge espagnole Florcntia nommée plus haut. Dans l’église, elles sont placées tout près du chœur ; une barrière les sépare des autres fidèles. Une tablette de marbre, trouvée en Algérie et conservée aujourd’hui au Louvre, porte l’inscription : B(oni.s) B(cnc) — VIRG II INUM || CANC ((Uns). Mélanges d’arclwologie et d’histoire de l’École française de Rome, 1890, p. 506. Elles sont aussi distinguées dans l’autre inonde. C’est avec le Christ qu’elles ressusciteront… CHRISTUM.CUIVI QUO RESURGET. Le Blant, op. c//., t. II, p. 32, n. 392. C’est lui qui les reçoit au ciel : TE, VIRGO, TUUS TRANSVEXIT AD /ETHERA SPON-SUS, comme le dit l’épitaphe de sainte Marcellina. Wilpert, op. cit., p. 79. Plus expressif encore, quoique moins ancien, est le marbre épigraphique déjà cité de quatre vierges de Verceil. Wilpert, op. cit., p. 79.

7 !) Les venves chrétiennes. — Le plus ancien monument qui les mentionne est une épitaphe de Priscille : (0)ag..)A. APKAC. XHPA. HTIC ! | (ï^r, ’j=) N. AITH. nE (85). MHTPI. il (, ’)-jy.j) TAtH. Ac{)(a)BIA. GeO-OIAA H (OjyaT) HP (17T)01HCEN. De Rossi, Bultct., 1886, p. 90 ; Kaufmann, Ilandbuch, p. 224. Sur une pierre du Latran, p. xi, n.2, on lit : OCTAVI/E. IVIA-TRON /E II VIDU/E. DEI. Parfois on les appelait f//acnnissa. Une épitaphe de Pavle, de 539, est ainsi libellée : HIC IN PAGE REQUIESCIT B(onœ) M(cmoriæ ) THEODORA DIACONISSA. Corp. insc. lat., t. V, n. 6467 ; Diehl, op. cit., p. 10, n. 35. Le terme grec se rencontre sur deux marbres de Jérusalem, du v « e siècle. Revue biblique, 1904. L’une d’entre elles fait clairement allusion à saint Paul, Rom., xvi, 1 : -[- iv-OiSj xïrai r 60û).-o |1 v.a’t V’j[j.p7-| XpiaToO || Soçia r, cti/.ovoç f| SEVTFpx’Joiêv)… Xystus, op. cit., t. HO, p. 209213. Sur les anciens monastères d’Egypte qui nous intéressent moins directement et les données de l’éjiigraphie, voir Leclercq, Dictionnaire d’arch. chrél., t. II, col. 3136.

3. Son culte.

Ici il ne saurait être question ni du culte des saints, ni des cérémonies des sacrements qui seront traités ailleurs, ni de la disposition des églises ni de l’organisation des catacombes. Ce sont des questions qui regardent plutôt l’archéologie proprement dite et pour lesquelles l’épigraphie fournit d’amples renseignements. Nous ne traiterons ici que de la liturgie en général et des lieux de prières pour savoir quelle idée les premiers chrétiens s’en faisaient.

a) La liturgie. — Dès les premiers temps, l’Église procédait à l’enterrement de ses enfants en l’accompagnant de la récitation de prières spéciales et de l’oblation du saint sacrifice. Les formules liturgiques une fois déterminées, les fidèles en firent volontiers usage. De là ces allusions assez nombreuses à d’anciennes liturgies sur les monuments funéraires tant en ©rient qu’en Occident. Parfois on trouve même des prières gravées soit en entier soit en partie sur les marbres des tombeaux. Voir Le Blant, Élude sur les sarcophages…d’Arles, Paris, 1878, p. xxi-xxxix ; Pren-UcQ, Fragments of an earhj Christian lilurgij in Sijrian inscriptions, dans Transactions and proceedings of Ihe amcrican philological association, Boston, t. xxxiii (1902), p. 81-100, et surtout Leclercq, dans la Revue bénédictine, t. xxii (1905), p. 429-442 ; Kirsch, Die Acclamationcn…, Cologne, 1897, p. 61 sq. LaDidaché, c. IX, renferme une formule doxologique en usage â la fin du i « 'e siècle. Sur une épitaphe priscilliennc, certainement antérieure à l’an 250, on en lit une

qui est presque identique : COIAGIACN jla (ancre).