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ÉPIGRAPHIE CHRÉTIENNE


spécialement chargé du soin des biens ecclésiastiques, se retrouve sur une pierre funéraire de Lycame. Cf W Ramsay, Liike Ihe phijsician, Londres, 19U0, p 332-410. Le titre d’archiprêtre se rencontre, au vie siècle, sur une stèle de Brives, sur une P’erre de Bologne, etc. Le Blant, Nouveau recueil, p. 218, n. 222a ; Corp. insc. M., t. xi, n. 752 (cf. t. xiii, n. 1352) ; G. "Leiehvve, Dictionnaire d’arch. chréL, t. i, col. 2497 sq. ; Leclercq, ibid., col. 2761 sq.

e) Diacres. — Les diacres sont appelés Stàxovot, par exemple, Corp. insc. M-, n. 9268 (iv<e siècle), 9192 ; dioconi, par exemple, Corp. insc. lai., t. iii, n. 2654 ; musée du Latran, pl. x, 15 ; Perret, t. v, pl. 41, n. 14 ; De Rossi, Roma sotter., t. iii, p. 190, n. 6 ; levitse, par exemple, De Rossi, Inscript, christ., t.i, p. 331, n. 753 ; p 371, n. 843 ; Ihm, op. cit., p. 8, n. 4 ; p. 28, n. 21 ; p 39, n. 34 : p. 58, n. 57 ; parfois aussi ministri. Ihm, op. cit., p. 29, n. 23. Dans les premières années du me siècle, un diacre (oiâ-/.wv) du nom d’ABIRKIOC se fait faire une tombe à Prymnessos, en Phrygie, pour lui, sa femme et ses enfants. Mon. lit., n. 4351. A Saint-Calixte, l’épitaphe du diacre Severus a été placée entre 296 et 302. De Rossi, Inscript. cimst., 1. 1, p cxv ; Bucheler, op. cit., t. i, p. 310, n. 656. Plusieurs autres sont encore datées et remontent au ive siècle, par exemple, celle du diacre FI. Julius de Salone, mort en 358. Corp. insc. lai., t. iii, n. 2654. Un marbre de Saint-Calixte appartenant à un certain Redemptus nous fait connaître les occupations du lévite romain. Ihm, op. cit., p. 28, n. 31. De même, ceux de deux arcl’idiacres romains du v<e siècle — le titre arcliidiaconus paraît ici pour la première fois —publiés par I De Rossi, Ronm sotter., t. iii, p. 239-242 ; Bullet., 1864, édit. ital., p. 33. Cf. Xystus, op. cit., t. ii a, p. 189-194. /) Sous-diacres. — Le nom de sousdiacre, subdiaconus, CiroSiàxovoç, est assez rare et n’apparaît guère avant le iVe siècle. Près du tombeau de saint Prote, L P. Marchi, Monum. detV arte crist., t. i, p. 239, a lu le graffito suivant : Agatio subd{iacono) pcccalori miserere d{eus). Mon. lit., n. 3457. Plusieurs autres inscriptions de sous-diacres sont rapportées par De Rossi, Inscript, christ., t. i, p. 324, n. 743 ; Kaibel, Insc gr., n. 853 (Naples) ; Corp. ins". gr., x. 928 (Sniyrne) ; n. 9192 (Cilicie) ; Le Blant, Inscript, chrét., t. 1, ’^p. 39, sq., n. 293 ; Xystus, op. cit., p. 194, 195. g) Clergé inférieur. — La distinction entre clercs et laïques a été accentuée par saint Clément, pape. / Cor., 40-43. L’expression clerus, clergé, n’est pas rare au iv<e siècle. De Rossi, Bullet., 1874, édit. franc., p. 155 sq. ; Ihm, op. c17., p.46, n. 42. Le tcrmcWcr/fi/s se lit sur des monuments de Sicile, de Tortonc, d’Afrique. VùhTer, Forsclningen, p. 161, n. 15 ; Mon. lit., p. cxi-iii ; De Rossi, Bullet., 1879, édil. franc., p. 161. Sur la chaux d’un loculus, à Sainte Domitillc, on a même indiqué le titre ou l’église dont le clerc dépendait : CLERICUS (de 7a.s)C10LA. Marucchi, op. cit., t. ii, p. 133.

h) Les acolijles. — Ils sont mentionnés et par le pape Corneille et par saint Cyprien. L’éiiilaphe romaine de HYACINTHUS ACOLITUS est probablement du me siècle. Mon. lit., n. 3122. l’nc inscription narbonnaise de 445 présente le mot latin SEQUENS, traduction littérale du grec. Corp. insc. lut., t. xii, n.53 : 16 ; Le Blant, Inscript. cinét., t. ii, p. 466, n. 617. Nous connaissons encore un acolyte Abundantius, du titre de Saint-Vital (tilulus Vestin.v), du ve siècle ; un autre, nommé Victor, de l’église Saint-Clément, du IVe siècle ; un certain Romanus de Saint-Laurent, de la même époque. Cabrol, Dictionnaire d’arch. clirél., t. I, col. 531 ; De Rossi, Bullet., 1863, édit. ital., p. 16 ; Xystus, op. cit., p. 196-190. Mais le plus célèbre de tous serait Tarcisius, dont le pape Damasc composa - l’éloge mélrique, où, rappelant sommairement son martyre, il le compare à saint Etienne qui avait péri

UICT. tiF, TIIKOI.. CATIIOL.

de la même manière. Toutefois cette juxtaposition et la fonction qu’il exerce — porter l’eucharistie aux fidèles — semble plutôt indiquer un clerc revêtu du diaconat. Wilpert, dans Rom. Quartalschrift, t. xxii (1908), p. 193.

0- Les lecteurs. — Cet ordre est très ancien et les marbres qui le mentionnent remontent très haut. On place à la fin du iiie siècle deux inscriptions romaines dont l’une, aujourd’Iiui au palais ducal d’Urbino, est ainsi hbellée : CLAUDIUS ATTICA || NUS LECTOR || ET CLAUDIA FELICISSIMA ||CO(n)IUX. Sur l’autre, encore à sa place prmiitive à Sainte-Agnès, on lit : FAVOR. FAVOR (ancre) LECTOR. Armellini, 7/ cim/terodi S.Agnese, p. 104, pl. xi, n. 1 ; De ïos.s, Bullet, 1871, édit. franc., p. 32. D’autres monuments un peu moins anciens sont cités dans De Rossi, Bullet., 1876, édit. franc., p. 104 (du 111’e siècle) ; 1875, édit. franc., p 5$1-$2884-1885, p. 46 ; Roma solter., t. iii, p. 516 ; In !  ; cript. christ, 1. 1, p. 62, n. 97 ; p. 153, n. 347 ; p. 224, n. 622 ; Rom. Quartalsclvift, t. : >i^n (1908), p. 162, pl. Il ; Xystus, op. cit., p. 198-203. Le nom grec àvayvwcrTYi ; figure sur un monument publié par Bayet, op. cit, nr107, et Corp. insc. græc, n. 9303.

/) Les exorcistes. — Le nombre de monuments où figure ce titre est assez restreint. Celle de Celer, enterré à Saint-Calixte, de Macedonius, dont le tombeau était à la catacombe de Thrason, et celle d’un certain Hirenîeus, sont peut-être encore du iii<e siècle. De Rossi, Bullet, 1868, édit. franc., p. 12 ; Marucchi, op. cit, t. II (1900), p. 314 ; Mon. lit, n. 3114. Celle de Gelasius, à Sainte-Domitille, est du iVe siècle ; de même celle de PAULUS EXORCISTA, à Saint-Calixte. Marucchi, op. cit, t. 11, p. 131 ; Rom. Quartalschrift, t. XII (1898), p. 281 ; Mon. lit, n. 3335. D’autres ont été trouvées à Milan, à Chiusi. Corp. insc. lat, t. v. n 6252, 6276 ; t. xi, n. 2559. L’épitaphe romaine d’un /ESSORCISTA (Sic) BASSLIANUS est aujourd’hui à Vcllctri. Perret, op. cit., t. v, pl. 65, n. 5.

k) Les portiers. — A Trêves était enterré un certain URSATIUS US Il TIARIUS (sic) dont le marbre funéraire est aujourd’hui au musée de Mannheim. On connaît également un USTEARIUS (sic) ( « )CLI-Sl /E (sîc) SALONIT( « /kt)- Kraus, Cluistl. Inschriften. t I p. 84, n. 105 ; Corp. insc. lat, t. xiii, n. 3789. La Revue biblique, 1892, t i, p. 563, 568, mentionne plusieurs portiers, O’jpwpoî, de l’église de Jérusalem.

/) Les notaires (chantres) et les fossorcs. — Sur une pierre de Spolète, de 386, on nomme unNOTARiUS

ECLESI/E. De Rossi, Bh//’/., 1871, édit. franc., p. 115.

D’après Leclercq, Dictionnaire d’arch. chrét, t. i, col. 385 sq., un fragment de marbre à Sainte-Priscillc avec le mol NOTARIO, remonterait au m'e siècle. L’expression cxccptor, dans l’inscription du pape Damase, désigne la même fonction. Ihm, op. cit, p.’58, n. 57 ; Nuovo bullet, 1903, p. 66, 68. Sur un monument de Bithynie qui, d’après les Mon. lit, n. 2785, serait du n^-iii*e siècle, on dit du titulaire, qu’il lisait les Écritures et chantait à l’église. Pour apprécier ce monument, il faut se rappeler que les lecteurs remplissaient souvent cette double fonction. Le terme actuarius figure sur un titulus d’Aquilée, Corp. insc. lat. t. V, n. 1595 ; celui de cantores, sur un monument espagnol. Ilûbner, Supplementum, p. 8. n. 304.

Les fossorcs figurent sur plusieurs monuments romains. Musée du Latran, pl. x. 24 ; Rom. Quartatsclirift, t. XII (1898), p. 351, 5.32. L’inscription la plus connue est peinte en rouge sur un cartouche dans une clnnelle du iV siècle, à la catacombe de Domitille : DIOGENES. FOSSOR IN. PAGE. DEPOSITUS | OCTABU. (sic) KALENDA. OCTOBRIS. Perret, op. cit, t. I, pl. 30 ; NVilpert, Malcreien, p. 522. pl. 180. Deux autres se trouvent à la catacombe Ostricnne ; l’une appartient à une famille de /ossorrs. Marucchi

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