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ÉPIGRAPHIE CHRETIENNE


le texte qui précède un autre moins ancien que nous lisons dans Oazzcra, op. cit., p. lOG, 107 ; Muratori, op. cil., 1811. 5 ; 1805, 1 ; 1899, 1 ; 1955, 1. Les inscriptions de la Syrie mentionnées plus haut donnent pour Luc, II, 14, le nominatif £Ù50y.t’a au lieu du génitif eù^oxi’aç du texte ordinaire. Recherches de science rclif/ieiise, t. i (1910), p. 70 sq. ; Revue bénédicline, t. xxii (1905), p. 431. Un marbre de Salonc porte : (e) CCI (sic) AGNUS|| (rf) El QUI TOL-LIT II (/ « () CATUM SECULI. De Hossi, Bz(//f/., 1891, p. 125. L’Évant, ’ile donne pcccata mundi..Joa., i, 29. Deux pierres africaines présentent, l’une la formule SALUTIS PRINCEPS, l’autre celle de DOMINUS DEUS QUI EST SERMON ! (swmo) et rappellent ainsi, comme nous l’afllrment expressément Tertullien, Adv. Praxeam, 5, P. L., t. ii, col. 160, et "Vigile, cvêque de Tapse, Contra Eiitychen, 1. V, c. xvi, P. L., t. Lxii, col. 146, que dans ces pays on se servait d’une version qui, dans saint Jean, avait le mot sermo au lieu de verbiun et dans l’Épître aux Hébreux princeps scdutis au lieu de auclor salutis. De Rossi, Biillet., 1879, édit. franc., p. 163, 164. Voir encore d’autres monuments avec citations bibliques dans Diehl, op. cit., p. 39-42. Évidemment, la science philologique scripturaire n’a qu’à gagner à l’étude comparée. de ces monuments soit de l’Orient soit de l’Occident. J.E.’Walch, O/isc/yn/zo/îPS ni Mattha’um ex (jrsecis inscriptionibus, léna, 1779 ; G. Lefebvre, Fragments grecs des Évangile ; sur ostraca, dans le Bulletin de l’Institut français d’archéologie orientale. Le Caire, 1904, t. iv ; G. Tliieme, Die Inschriften von Magncsia am Mdander und das N. T., Gœttingue, 1906 ; Monceaux, //(s/o(>e littéraire de l’Afrique chrétienne, Paris, 1901, t. i, p. 155-156 ; A. Bludau, Gricchische Evangelienfragmente auf Ostraka, dans Biblische Zeilschrif’l, 1906, t. iv, p. 386-397 ; J. Gensichen, De Scriptunv sacne vestigiis in inscriptionibus latinis christianis (Diss.), Greifswald, s. d. (1910). Cf. Dictionnaire apologétique de d’Aies, t. i, col. 14191425.

5. C’est l’enfance de Marie, passée dans le temple, telle que nous la connaissons par les apocryphes (Pseudo-Matthieu) que rappelle une plaque de marbre du ve siècle, découverte à Saint-Maximin, en Provence, et représentant Marie orante employée au service du sanctuaire, comme le dit l’inscription placée au-dessus : MARIA VIRGO || MINESTER (sic) DE || TEMPULO (siV) GEROSALE (s ; c). Le Blant, Sarcophages chrétiens de la Gaule, 1886, p. 148, pl. lvii, 1 ; Inscripl. chrét., t. ii, n. 542 a.

Les Pères.

Plusieurs formules épigraphiques

sont empruntées à des auteurs ecclésiastiques dont elles confirment les textes. Leclercq, Dictionnaire d’arch. chrét., i. i, col.4Il sq., voit dans les paroles : curtrum (sic) nomina scit is, qui fecit, ou bien cujus nomen Deusscit, une allusion à la Passio sancti Jacobi et Mariant. L’inscription de l’enfant Magus, de provenance africaine, aujourd’hui au musée du Latran, p. ix, n. 31, est composée tout entière, sauf les premiers mots, de textes qu’on rencontre dans différents ouvrages de saint Cyprien. Le Blant, Inscript, chrét., t. i, p. 93 ; Cabrol, Dictionnaire d’arch. chrét., t. i, col. 597, et surtout Revue d’histoire et de littérature religieuses, t. XI (1906), p. 232-239 ; Perret, op. cit., t. v, pl. 17, n. 20. Le texte des manuscrits est corrigé par les données de cette épitaphe. Le même Père de l’Église a fourni dans son livre £)e habitu virginum, 22, P. L., t. IV, col. 462, une phrase à une épitaphe d’Autun : PER S/ECULUM SINI (sine) sai culi (sic) COLTA-CIONI (contagione) || TRANSIVIT… Le Blant, op. cit., t. II, p. 603. Une autre épitaphe, trouvée à Rome en 1893, rappelle un passage de son traité De mortaUtate, c. xxi, P.L., t. iv, col. 601. De Rossi, Bullet.,

1894, p. 58. Dans Tertullien, Apo/o(/e/., xxxix, P.L.^ t. I, col. 541, nous lisons des paroles qui reviennent sur un marbre grec : i.rfii’ia rj-Kriiai ;, (j.T)5éva TtpoTxpojaai, à moins d’y voir un emprunt à II Cor., vii, 2. Saint Ambroise, £)e virginitate, . II, c. ir, n. 7, P. L., t. XVI, col. 220, conseille à la vierge chrétienne : Kullum lirdere, bene vclle omnibus. L’ne épitaphe d’Arles dit du défunt Florenlinus : NEQ. OPTARE MA-LUM STUDUIT NEC L/EDERE QUEMQUAM. Le Blant, op. cit., t. ii, p. 246 sq., n. 512. A plusieurs reprises on lit sur des monuments des vers de saint Jérôme ou de saint Grégoire le Grand ; saint Paulin de Noie, Prudence et, un peu plus tard, Venance Fortunat ne sont pas restés sans influence sur le formulaire épigraphique. Le Blant, Épigraphie chrétienne, p. 61-70. Ainsi, pour ne citer qu’un exemple, une inscription de Saint-Pierre, à Rome, reproduite au vi*e siècle en Afrique, a été inspirée très probablement par les vers 249-255 du II" livre contre Syinniaque. P. L., t. lx, col. 198 sq. L’épitaphe du diacre L’rsinianus, de Trêves, publiée par Le Blant, Inscript, chrét., 1. 1, p. 399, n. 293, rappelle un passage de Maxime de Turin, Homil., lxxxi, P. L., t. lvii, . col. 427, 428 ; un marbre funéraire anglais orné du monogramme constantinien, les premières paroles du Te Deum. De Rossi, Bullet., 1892, p. 41, 42. Enfin, n’oublions pas que c’est l’épigraphe de la statue de saint Hippolyte, de lapremière moitié du iii’e siècle, qui nous donne, avec son cycle pascal, la liste de ses ouvrages, Kraus, Real-Encyclopœdie, t. i, p. 661-663 ; A. d’Alès, La théologie de saint Hippolyte, Paris, 1906, p. III sq., 151 sq. ; Ficker, Die altchristl. Bildwerkey p. 169-175, et que sur un linteau de porte, à Éphèse, on lisait, au moins en partie, la correspondance apocryphe entre Jésus et Abgar d’Édesse. Commentarius authenlicus du / Congrès d’archéol. chrétienne, . Rome, 1900, p. 156, 163.

L’Église.

1. L’Église en général ; ses caractères.

— Sur les monuments des trois premiers siècles, le terme ecclesia, |y.y.).r, o-c’a, indique une communauté chrétienne locale. De Rossi, Bullet., 1864, édit. ital., p. 28, et ailleurs. Quant à l’Église embrassant l’universalité des fidèles, nous complétons ici les indications données t. iii, col. 454 sq. L’Église est une vraie mère, mater. Elle donne à ses enfants la vie surnaturelle de la grâce comme la mère terrestre donne la vie physique du corps. Elle les conçoit de l’Esprit de Dieu dans ses chastes entrailles pour les mettre au monde au moment du baptême, comme le dit l’inscription de Sixte III (432-448), à SaintJean de Latran : GENS SACRANDA POLIS HIC SEMiNE NASCITUR ALMO, QUAM FECUNDATIS SPIRITUS EDIT AQUIS… VIRGINEO FŒTU GENETRIX EC-CLESIA NATOS, QUOS SPIRANTE DEO CONCI-PIT, AMNE PARI T. De Rossi, Inscript, christ., t. II a, p. 424 ; Grisar, Amdecta Romema, t. i (1899), p. 106. Elle reçoit les nouveau-nés avec bonheur : Lœla novos geminis ut mater ecclesia parlus excipiat sinibus, quos aqua proluleril, pour les nourrir avec dévouement du lait de la foi, ainsi que le dit l’épitaphe du pape Libère : Hœc te nuscenlem suscepit eclesia (sic) maler uberibus fidei nutriens devota. De Rossi, Bullet., édit. franc., 1883, p. 8 ; 1890, p. 131 ; Bucheler, Anthol. lat. epigr., p. 373, n. 787. Elle a donc des entrailles de mère, pia viscera matris, comme le dit le pape Damase. Ihm, op. cit., p. 20, n. 13 ; p. 36, n. 30 ; p. 42, n. 37. En même temps elle est vierge. Les fidèles de Lyon, en 177, et Hégésippe, vers 180, l’appellent ixr|Tr, p Tiapôévo ;, maler virgo. Eusèbe, H. £., V, I, 45 ; IV, xxii, 4. De même. Clément d’Alexandrie, Pœd., 1. I, c. VI, P. G., t. VIII, col. 300. Aussi, M. Dôlger a vii, non sans raisons sérieuses, l’Église catholique désignée par les mots Tiapôsvo ; à^vri de