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FIRMILIEN — FISCHER


Saint Denys d’Alexandrie, dans une lettre au pape Etienne, ibid., vii, 1, nomme Firmilien au premier rang" des évêques de l’Asie Mineure qui réprouvaient le novatianisme. Mais la part active que Firmilien a prise à la querelle baptismale du iii<e siècle forme le côté le plus saillant et le plus important de son épiscopat. Entre 230 et 235, on voit l'évêque de Césarée siéger dans les conciles d’Iconium et de Synnada, tenus l’un et l’autre en Phrygie, et qui rejettent tout baptême administré hors de l'Église, établissant ainsi dans l’Asie Mineure la même règle que le concile de Cartilage, vers 220, avait formulée en Afrique. De là, vers la fin de 253, la mésintelligence du pape Etienne et de Firmilien, soutenu par les évêques de Cappadoce, de Cilicie et des provinces voisines. Peu s’en fallut que le pape, Eusèbe, II. E., vii, 5, P. G., t. xx, col. G45, ne fulminât l’excommunication contre tous ces évêques, qui persistaient à renouveler, contrairement à l’usage de Rome, le baptême conféré par les hérétiques. Seule l’intervention de saint Denys d’Alexandrie, Eusèbe, ibid., vii, 3, P. G., t. xx, col. 641, détourna le coup de leur tête. Mais le conflit s’envenima, lorsque le pape Etienne, dans le courant derannée256, enjoignit aux évêques d’Afrique comme à ceux d’Orient de se conformer, sur la question du baptême, à l’usage de Rome, et les menaça de rompre au besoin tout rapport avec eux. Un peu avant ou aussitôt après le concile de Carthage du l'^ septembre 256, saint Cyprien envoya le diacre Rogatien à l'évêque de Césarée, pour nouer des relations avec lui et s’encourager à la résistance par son exemple. La lettre de saint Cyprien est perdue ; mais nous avons encore la longue lettre dans laquelle Firmilien approuve sans réserve les principes et l’attitude de son collègue, et qui, traduite du grec en latin par saint Cyprien luimême, selon toute apparence, forme le n. 75 du recueil des lettres de ce dernier, P. L., t. iii, col. 1101 sq. Lettre virulente et irrévérencieuse envers le pape Etienne, à ce point que l’authenticité en a été autrefois contestée. Moliienbuhr, Binée disseilationes de S. Firmiliano, Munster, 1790, P. L., t. iii, col. 13571418. Elle ne l’est plus aujourd’hui ; locutions et manuscrits, tout atteste la main de l'évêque de Césarée. Acta saïutonim, Bruxelles, 1867, t. xii octobris, p. 480-493. L’hypothèse d’O. Ritschl, Cijprian von Carthago and die Verfassiing der Kirche, Gœttingue, 1885, p. 126-134, que la réponse de Firmilien, authentique dans son fond, a été gravement interpolée à Carthage pour faire mieux ressortir la communauté d’idées de saint Cyprien et de Firmilien, est purement arbitraire. Ernst, Zeiischiijl fur kaiholische Théologie, 1894, p. 209-259 ; 1896, p. 364-367, l’a réfutée péremptoirement. Voir aussi Benson, Cijprian, his life, iiis limes, his work, Londres, 1897, p. 377-386 ; Monceaux, Hisloire lUléraiic de l’Afrique chrclienne, Paris, 1902, t. II, p. 230, note 6. La mort du pape Etienne, arrivée le 2 août 257, amena une détente des esprits, et Firmilien put renouer ses relations avec Rome, sans sacrifier toutefois l’usage baptismal de l'Église de Césarée. Les deux premiers conciles tenus à Antiochc, entre 263 et 266, à l’occasion de l’antitrinitaire Paul de Samosate, paraissent avoir été présidés par Firmilien. L'évêque de Césarée se rendait au IIP' concile d’Antioche en 267 ou 268, lorsqu’il tornlja malade et mourut à Tarse, en Cihcie. L'Église grecque célèbre sa fête le 28 octobre ; le martyrologe romain est muet sur son compte.

Indépendamment de sa lettre à saint Cyprien, Firmilien avait écrit des opuscules, XoYot, que cite saint Basile le Grand, De Spirilii Sancto, c. xxix, 74, P. G., t. XXXII, à l’appui de sa doctrine du Saint-Esprit. De ces), ôyoi nous ne savons rien de plus, et il ne nous en est rien resté. L’histoire des persécutions de l'Église,

que Moïse de Chorènc, Hisloire de la Grande Arménie, II, 75, attribue à FirmiUen, a également péri.

B. Bossue, De S. Firmilicmo episcopo conf essore Cxsareae in Cappadocia, dans Acta sanctorum, Bruxelles, 1867, t. xii oclobris, p. 470-510 ; Harnack, Geschichle der alichristlichen LUeratur, t. i, p. 407-409 ; Bardenhewer, Geschichle [der alikirchlichen Lileraliir, Fribouig, 1903, t. iii, p. 269-272 ; Hefele, Histoire des conciles, trad. Leclercq, Paris, 1907, t. I, p. 160 sq. ; de Smedt, Dissertationes selectai in hisloriam ecclesiasticam, Paris, 1876, p. 238, 258-275 ; Ehrhard, Die altchristliche Litleratw, Fribourg-en-Brisgau, 1900, p. 302-363.

P. Godet. FIRMUS, archevêque de Césarée en Cappadoce auve siècle, se signala, dans le concile d'Éphèse, par son attachement à saint Cyrille, et fut l’un des huit députés du parti cyr Uien mandés, avec un nombre égal de leurs collègues du parti contraire, par Thèodose le Jeune à Chalcédoine. Tillemont, Mémoires, etc., t. XIV, p. 470 sq. Il encourut de ce chef la haine des évêques orientaux, qui, dans un conciliabule à Tarse, en 432, s’avisèrent de le déposer. Firmus continua néanmoins d’occuper son siège, et mourut, sous Théodose le Jeune, en 439. Ses écrits sont perdus, sauf quarante-cinq lettres assez courtes, que Muratori exhuma d’un vieux manuscrit de l’Anibrosienne et publia dans ses Anecdota græca, Padoue, 1709, p. 281324. On les retrouve dans P. G., t. lxxvii, col. 14811514. Le fond de ces Tettres est peu important ; mais 'elles attestent une grande culture d’esprit et respirent une élégance familière.

Galiaud, Veternm Pcdruni bibliotheca, t. ix, p. xxxi ; Bardenhewer, Les Pères de l'Église^ nouv. édit. franc., Paris, 1905, t. Ii, p. 230 ; L. Duchesne, Histoire ancienne de l'Église, Paris, 1910, t. iii, p. 363 ; Hefele, Histoire des conciles, trad. Leclercq, Paris, 1908, t. ii, p. 382.

P. Godet.

    1. FISCHER Angeiicus##


1. FISCHER Angeiicus, religieux augustin, mort en 1816, a écrit : 1° Systema religionis revelatæ, Erînrt, 1797 ; 2° Das Bild des Christen in seinen gewônlichen Verhùltnissen, Erfurt, 1801, 1802 ; 3° Lchrbuch der christlichen Religion, Erfurt, 1802, 1807, 1821, 1826.

Lanteri, Postrema sœcala sex religionis augustinianx, Rome, 1860, p. 338, 339 ; Hutter, Scriptores ordinis èrenntarnm S. P. Augustini germant, dans Reiiista agnstiniana, 1883, t. vii, p. 137, 138.

A. Palmieri.

    1. FISCHER Anselme##


2. FISCHER Anselme, bénédictin du xviii'e siècle, prieur de l’abbaye d’Ochsenhausen, en Souabe, a laissé : Tradalns de tribus volis religiosis, in-8, Augsbourg, 1706 ; Vila interna ciiin Deo, in-12, Augsbourg, 1708 ; Specus sancti Benedicli, scu soliludo religiosa, in-12, Augsbourg, 1709 ; Vila exlerna, sive conuersatio religiosi cum exlcrnis, id est, modus pie et religiose vivendi in comniunilale et societate hominum, in-12. Constance, 1711.

Ziegelbauer, Historia rei literariai ordinis S. BcnedicH, lu, p. 218 ; t. IV, p. 148 ; [dom François], Bibliollièque générale des écrivains de l’ordre de S. Benoît, t. i, p. 318.

B. FIeurtebize.

    1. FISCHER Auguste##


3. FISCHER Auguste, reUgieux augustin né à Munich, mort en 1847, publia : 1° Fundamenta priniariaiheologiæ dogmaticæ, Munich, 1799 ; 20 Ueber die Méthode des kalholischen Religionsuntcrrichles, Munich, 1804 ; 3° Ueber die Notliwendigkcit der hàuslichen Erziehung, Munich, 1805 ; 4°Lehre der katliolischen Kirche von dem rômischen Bisciiofe, als dem sicidbarcn Oberhaupte dieser Kirche, Munich, 1819 ; 5° Vollstdndiges katliolisches Religions-Handbuch, Munich, 1820.

Lanteri, Postrema swcula sex religionis augustinianie, Rome, 1800, t. iii, p. 333 ; Hutler, Scriptores ordinis eremitarnm S. PAugustini germant, dans Revista agustiniuna, 1884, t. vii, p. 137 ; Hurter, Nomenclator, t.v, col. 943, 944.

A. Palmieri.