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FILIOQUE


plias uniforme ; et icleo delihcrcwil eadem romana Ecclesia, et vult, ipsiim cum addilione illa Filioque, liim a latinis quam a græcis, iiniformiler decaniari. RaynaIdi, A/ma/t’S, an. 1278, n. 8, Lucques, 1748, t. iii, p. 447 ; Allatius, De Ecclesix occidenlalis et oricnialis perpétua consensione, col. 732. Au concile de Florence, Eugène IV (1431-1447) n’oblige pas les grecs à chanter le symbole avec l’addition du Filioque ; de même, Clément VIII (1592-1605) n’exigea pas que les ruthènes uniates récitassent le symbole avec le Filioque, pourvu qu’ils fissent profession de la croyance de l’Église latine. Likowski, Union de l’Église grecqucruthène en Pologne avec V Église romaine, Paris, p. 186, 187 ; De Meester, Études sur la théologie orthodoxe, Marcdsous, 1911, p. 41. Remarquons cependant que, dans la profession de foi de l’épiscopat rulhènc, lue par Mypace Potiéï en présence de Clément VIII, on trouve ce qui suit : Credo… illam verborum illorum, Filioque, explieationem veritatis declarandæ gratta, et imminente tune necessilate, licite ac rationabililer sijmbolo fuisse appositum. Likowski, op. cit., p. 501. Le concile de Zamosc (1720), qui s’elîorça de latiniser l’Église rutliène, promulgua le décret suivant : Statuit ac dcerevit sancta synodus, ut sijmbolo fidei, ubicumque imprimetur in posterum, cmt recitabitur, lam publiée, quam priualim, addatur particula illa Filioque, qna processio Spiritus Sancti a Paire et Filio designcdur. Qui secus fæere per maliliam deprehensus fuerit ad ordinarium tanquam suspectas de schismate rfe/e/((f(i/-.Mansi, Co.’i((7., Paris, 1902, t.xKXV.col. 1483. C’est donc de son propre clief, et non par contrainte, que l’Église ruthène a introduit le Filioque dans le symbole.

La tolérance de l’Eglise romaine touchant la noninsertion du Filioque dans le symbole, nous est attestée aussi par la bulle Elsi pastoralis de Benoit XIV, promulguée en 1742. On y lit dans le c. i" : Elsi græci leneantur credere, etiam a Filio Spiritum Sanclum procédera, non lamen lenentur in sijmbolo pronunciare ; contraria lamen consuetudo ab Albanensibus græci rilus laudabiliter recepta csl, quam ab iisdem Albanensi. bus aliisque quibuscumquc in ecclesiis, ubi ea vigel servari volumus. Bullarium, Rome, 1746, t. i, p. 169. Cette constitution de Benoît XIV est devenue une règle générale pour l’Église romaine. L’insertion du Filioque au symbole ne peut donc pas être un obstacle à l’union des Églises.

9. Cette tolérance de l’Église romaine n’implique pas de la part des grecs une renonciation tacite au dogme de la procession du.Saint-Esprit du Fils. Allatius explique bien ce point, et nous ne saurions mieux terminer ce travail qu’en citant ses paroles : « Tous les jours, aux messes solennelles et aux messes privées, les grecs récitent mot à mot le même sj’mbole que l’Église latine chante aux jours de fête. Les grecs récitent le symbole suivant l’ancienne coutume, et tel qu’il a été composé par le concile. Les latins, à leur tour, y exposent la procession du Saint-Esprit et y ajoutent les mois Filioque. Mais chez les uns et les autres, il y a une profession identique de foi ; c’est-à-dire il y a une seule et même foi, et ceux qui récitent cette profession de foi, appartiennent à une seule et même Église. En récitant le symbole, les grecs ne lui donnent pas un sens différent de celui qui lui a été donné par les Pères ; leur pensée est saine et orthodoxe comme celle des Pères ; ils ne sont pas en désaccord avec l’Église romaine, qui enseigne la procession du Saint-Esprit du Fils. Le désaccord éclaterait seulement dans le cas où les grecs ajouteraient au symbole les mots ex Pâtre solo, ou même nieraient qu’il procède aussi du Fils. Et en récitant le symbole sans le Filioque, les grecs ne font que se conformer à la volonté de l’Église romaine, qui, au concile de Flo rence, leur a permis d’agir ainsi, à condition qu’ils croient dans leur âme que le Saint-Esprit procède du Fils aussi bien que du Père. Le symbole des grecs ne donne donc pas lieu à des soupçons sur l’orthodoxie de leur croyance, et il exprime la même doctrine que celle qui nous est proposée par l’Église romaine. » Coneordia nationum christianarum per Asiam, Africam et Europam, in fldei catholicee dogmatibus, Mayence, 1655, p. 126.

Êcriuains orthodoxes.

 Miço ; "x zi-io-, Xoyo’j xotx » I. A-ktÎvwv

-ip ! tî ;  ; èxuofsùtrew ; toj’/.-i-i’oj UiiJ’, i.(f : o^, dans Dosithée, ToiJ.0 ;

àyà^T, ;, Jassy, 1692, p. 439-441 ; Gennade Scholarius, Kazv.

T ? ; ^ ^çoiO/jX » ] ; V, v Èv Tôî qu[jiSôX( ; > TÎΠ; TctiTTâo) ; TTpoTîQïixav o AaTtvoT,

dans Dosithée, To ; /.o ; àYànvi ;, Jassy, 1698, p. 291-307 ; Marc d’Éphése, Dialogus qui inscribitur Lalinus sive de addilamenio in symbolo, P. G., t. CLx, col. 1099-1104 ; Nectaire de Jérusalem, Confulalio imperii piipcc in Ecclesiam, Londres, 1702, p. 77-91 ; Prokopovitch, .Sinr/ularis quæstio ; utriint per sanctionem epliesinæ synodi œcumenica ; lertiæ Uceiil sacro sijmbolo addere qiiidqiiam, salleni qnod nerissimumesse conslel ; et ostendilnr negnt’i’C : alqiie adeo latinos vocem illam : Filioqnc, qiHintumuis vern essel, sijmbolo insérera nequaqiiam delniissi’. dans Traclalus de processione Spiritus Sancti, Gotha, 1772, p. 427-446 ; Zoernikav, njayiJiaTE.’K Z’,

êv ri ŒtKVUTai, OXl St’I. TOQ T<0V 0ÎX0’J[JLEVtXU)V (TJVÔSWV (Jll^ÇpîfflJtaTOÇ, TO^

jxvjSéva aXXov nîfffew ; ooov, lîaçd. Totî èv Ntxat’æ, ET : £t(ràY£<rOat SiaxeXeuo[i-Évoy* oj jjLÔvov xivavTÎa, à>.>.à xat Ti/.viôf ; t’T » îîp’T' t"jul6<î>< ;) Ijxirap’jsarvc (T ; ai ^.nï-jojijTf/.i, dans n-f ! T ? ;  ; êzroçrJTii, ) ; to3’A-fio-j IIvîÙiikto,

(trad. Boulgaris), Saint-Pétersbourg, 1797, t. i, p. 501-525 ; Tantalides, nan^rTixo". ili-r//n, Constantinople, 1850, t. i, p. oS-rC, 174-177, 208-213 ; t. ii, p. 248-262 ; Innocent (arcliimandrite), Ob isicajeuii simoola vierg (Au sujet de la corruption du sgnihole de ta /oi), dans Bogosloinc oblitclntelnoe, Ka/ai, 1859, t. ii, p. 79-118 ; La npryllos, Ln mystification fatale ou élucidation d’une page d’histoire ecclésiastique, .Athènes, 1883, p. l-188 ; Sylvestre (évêque), Opgt pravoslanvago dogmatitcheskngo bogosloviia, Kiev, 1892, t. ii, p. 576597 ; Chrysostome (protosyncelle), ïlpl tJJç -potr8/, xrn xa’c Ix toO r’ioii, dans Heç ; ’Exx).,, .t : « ;, Athènes, 1896, t. ii, p. 391-400 ; Velanidiotes, ’H -eçî toù Filioque r’"'^’n’^'ni à’ctToXtxi ;  ; »  » . ; Suxix > :  ; ’Exx/.r.^îa ;, dans’Icp ;, ; EOvSi^^r, ;, 1912, n. 171, p. 5-6 ; Maxime le Grec, Oratio contra l’itinos quod’non liceat apponere, sine au/erre quidquam in divino fidei sgmholo, dans Palmieri, Vn’opera polemica di Massimo ilGreco, tradotta in latino (la Giorgio Kriliuiitcli, dvns Bessarionc, 1912, p. 54-79. 2° Ecrivains catlioliques.

tieorges Mctochite, Contra

Manuelem Cretensem, P. G., t. cxli, col. 1393-1405 ; Calécas, Contra gœcorum errores, 1. IV, P. G., l. clii, col. 187-212 : c’est le meilleur travail de la théologie grécocatholique sur la l’gitimité du Filioque dans le symbjle ; Allatius, De Ecclesia’occidenlalis et orieptatis perpétua consensione, 1. II, c. VI, Cologne, 1648, col. 573-591 ; Iil, Johannes Ilenricus Holtingerus fraudis et imposturæ manifeste conuictus, c. xx, xxi, Rome, 1661, p. 499-569 : le meilleur travail sur l’origine historique du Filioque et les renseignements fournis sur cette forauile par les écrivains byzantins ; kl., In Roberli Cregghloni app u-atum. versionem et notas ad Ilisloriam eoncilii fljrenlini sjriptam a Sglvestro Sgropulo e.tereit(diones, Rome, 1665, t. I, p. 170-200, 221233 ; Id., ’EYy ! iç- : S-.ov rioî tj ;  ; Ix-oj sJTii, ) ; to3 âvîou IIve J ; iaTo :, Rome, 1658, p. ! rO-<7-a’(209-261) : l’auteur y explique très bien ce qu’est une addition légitimcau symb)le, et une falsification du symb ;)le ; Witasse, De Trinitate, ûans Migne, Theologix cursus complelus, t viti, col 014-617 ; Rossi(De Rubcis), Dissertatio historica et doqimdica de addiiione (i() ; ’i.s Filioque ad sgmbolum deque vano inde suniplo g^iecorum scissionis præiextu, P. G-, t.cxLii, col. 143-220 ; Clozza, Ilistoria polemica de grxcorum schismate, R)me, 1720, t. iv, p. 205-223 : il traite du Filioque au c mcile de Florence ; Breno, .îV/andate missionariorum orientalium, Rome, 1726, p. 94-99 : il démontre la possibilité et la nécessité de l’addition du Filioque nu symbve ; Noël Alexandre, Additio wrborum illorum Filioque ad sgmbulum jure fada est, nec latini propterea uiolati sgmtmli rci dici possiuit, dans Ilistoria ccclesiustica Ve/eris Nouique Teskunenti, srec. i.x et x, diss. XV’III, Lucques, 1734, t. VI, p. 581-588 ; Tipaldi, La guida alla vera Chiesa di Gesù Cristo, proposta iirincipabnente ai scgnaci di Fozio, Rome, 1754, t. ii, p. 149-200 ; la dissertation du P. Tipaldl, S. J., est intitulée :.S’i dimostra, e in più numiere essere affatlo irragionevoli le querele dei Foziani per l’agginnla f<dta al simbolo delta voce Filioque ; très faible au point de