Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 5.2.djvu/496

Cette page n’a pas encore été corrigée
2291
2292
FICIN — FICTION DANS LES SACREMENTS


t. ii, n. 7059-7082 ; Copinger, Sititplenient lo Ilain, Londres, 18'.)5, t. 1, n. 7050-7079 ; t. n a, n. 2497-2501, 2497 fi ; t. ii b, n. 7063-7070. Les œuvres complètes ont été publiées, en 2 in-fol., Bâle, 1561 ; c’est dans cette édition que parut, pour la première fois, le commentaire sur saint Paul L’cdition de Venise, 1516, n’est que partielle. La traduction du De nionarchia de Dante a été imprimée pour la première fois par P. J. Fraticelli, Opcre rninori di Danle Alighieri, Florence, 1839, t. m (), p. 1-199.

Un disciple de Ficin, Jean Corsi, écrivit, en 1506, Commentariiis de pUilonicie philosophiæ posl renalas liUeras apud Halos restauratiorw seii Marsilii Ficini vila, publiée avec des annotations d’A. M. Bandini, Pise, 1772 ; voir du même Bandini, Spécimen lileraluræ Florenlinæ sœcidi.r, in qno, dtint Christopliori Landini gesta enarrantur, uiioriim in ea œlate doclissiinonim in lilevarnm lentpublicam mérita, status giimnasii Florentini a Landino inslaurati et acta ucademise platonicæ a inagno Cosma excitatic, cui idem præerat, recensentur et illustrantiir, 2 vol., F"lorence, 1747-1751 ; J.-A. Fabricius, Delectns argiimentorum et sgllabns scriptonun qui Deritatem religionis christianœ… iisseruerunt, Hambourg, 1725, p. 540-54"2 ; Bibliotlieca latina mediæ et infunæ œtatis, Hambourg, 1734, t. ii, p. 496-497 ; J.-P. Nicéron, Mémoires pour servir à l’histoire des hommes illustres, Paris, 1728, t. v, p. 214-225 ; [J. G. Schelhorn], Amœnitates literariie, Francfort, 1730, t. I, p. 18-126 ; t. iv, p. 553-555 ; J. Brucker, Hisloria critica philosophiæ, Leipzig, 1743, t. iv a. p. 4855 ; G. Tiraboschi, Storia delta letteralura ilaliana, Naples, 1780, t. via, p. 278-282 ; K. Sieveking, Geschichte der platonischen Akademie zu Floi-enz, Gœttingue, 1812 ; Gaume, La Révolution, Recherches histnriciues sur l’origine et la propagation du mal en Europe depuis la Renaissance jusqu'à nos jours, Paiis, 1856-1857, l. ii, p. 260-261 ; t. viii, p. 208218, 241-242 ; W. R. Weitenwebcr, Ueber des Marsilias Ficinus Werk De vita studiosorum, nebst einiger Bemerkungen iiber den Hellenismus, Prague, 1858 ; L. Galeotti, Saygio intorno alla vita ed agli scritti di Marsilio Ficino, dans Archivio storico ilalicuw, Florence, 1859, 11'= série, t. i.x, p. 25-92 ; t. X, p. 25-92 ; t. xi, p. 3-56 (cette importante monographie est ce qu’il y a de plus complet, sans être déflnitive) ; V. Cherbuliez, Le prince Vitale, essai et récit à propos de la folie du Tasse, Paris, 1864, p. 100-101, 247-271, 339-341 ; F. Puccinotti, Di Marsilio Ficino c delV accademia platonica fiorentina ncl secolo.w, Prato, 1865 ; Délia filosofia di Marsilio Ficino, dans Xuova anlologia, Rome, 1867, t. v, p. 211-240 ; H. Hettner, Das Wiederaufteben des Platonismus, Brunswick, 1879 ; F. Gabotto, L’epicureismo di Marsilio Ficino, dans Rivista di fdosofia scientiflca. Milan, 1891, t. X, p. 428-442 ; L. Ferri, Di Marsilio Ficinoe dette cause delta rinascenza del platonismo nel quattrocento, dans La ftlosofta dette scuole itatiune, Rome, 1883, t. xxviii ; R. Rocholl, Der Plalonismus der Renaissuncezeit. dans Zeitschrift fiir Kirchengeschichte, (lotha, 1892, t.xiii, p. 17-106 ; C. Huit, Le platonisme pendant la Renaissance, dans les Annales de philosophie chrétienne, nouv. série, Paris, 18951896, t. XXXIII, p. 35-47, 269-283, 362-372, 617-628 ; K. Galli, La morale mile tettere di Marsilio Ficino, Pavie, 1897 ; Lo stalo, la famiglia, l’educazione secondo le teorie di Marsilio Ficiîio, Pavie, 1899 ; A. délia Torre, Storia delV accademia platonica di Firenre, Florence, 1902 (important) ;

0. Zocrkler, Geschichte der Apologie des Christentums, Gutersloli, 1907, p. 294-298 ; Ph. Monnier, Le quattrocento, Essai sur l’histoire littéraire du.r"e siècle italien, 2e édit., Paris, 1908, t. ii, p. 75-131 ; P. Imbart de la Tour, Les origines de la Ré/orme, t. ii, L'Église catliolique. La [crise et la Renaissance, Paris, 1909, p. 334-337, , 389-390 ; L. Geigcr, Renaissance und Ilunuuiismus in Italien und Deutschland, Berlin, 1911 ; A. Humbcrt, Les origines de la théologie moderne. I. La renaissance de l’antiquité chrétienne, l’nri^. 1911, p. 122-131, 148, 165 ; P. Wernle, Renaissance und Rejornuttion, Tubingue, 1912, p. 16, 43, 68, 71.

F, Vernet. FICTION DANS LES SACREMENTS. On désigne par ces mots un acte par lequel le ministre ou le sujet d’un sacrement acconiplissent apparenunent le rite sacramentel, mais en y introduisant un vice substantiel qui en empêciie la validité ou l’enicacitc. Les moralistes l'étudient conimuiiément, lorsqu’ils s’occupent du ministre des sacrements, sous les appellations de.s ; /)H(/ « /(o ; i ou dissimululion iu sacrement. —

1. 1-iction de la part du ministre. II. l’iction de la pari du sujet.

I. Fiction de la part du ministre.

1° Les cas possibles de fiction. — Ils se réduisent à deux : ou bien, tout en accomplissant intégralement le rite sacramentel, le ministre formule une intention contraire à la validité du sacrement ; ou bien le rite extérieur luimême est incomplètement posé, il y manque une matière valide ou la forme essentielle.

La première forme de fiction peut se produire à propos de tous les sacrements et les cas imaginables en seraient nombreux : on en trouverait des exemples historiques ou prétendus tels dans le baptême donné par saint Atlianase encore entant à ses petits camarades de jeu, Rufin, II. E., 1. I, c. xiv, P. L., t. xxi, col. 487 ; dans le baptême donné sur la scène au comédien qui devint le martyr saint Génésius, Acla sanctorum, t. V augusti, p. 122. Cf. Corblet, Histoire du sacrement de baptême, 1. VI, Paris, 1881, t. i, p, 365 sq.

De la deuxième forme, beaucoup d’exemples peuvent également être cités. Les moralistes, à la suite de saint Alphonse de Liguori, Theulugia moralis, I. VI, n. 59, Rome, 1909, t, iii, p. 46 sq., mentionnent d’ordinaire les cas suivants, types de tous ceux que l’on pourrait imaginer : donner au fidèle qui se présente à la sainte table une hostie non consacrée, ou encore remettre dans le ciboire l’iiostie consacrée au lieu de la déposer sur les lèvres du communiant, tout en disant la formule : Corpus Domini, etc. ; célébrer la messe sans prononcer les paroles de la consécration ; altérer par une négation ajoutée tout bas la formule de l’absolution pour éviter de faire remarquer qu’on la refuse et dire : E(jo te non absolvo, etc., ou encore, au lieu d’absolution, donner au pénitent une bénédiction en faisant sur lui un signe de croix ; accomplir le rite du mariage sans donner son consentement intérieur à l’engagement que l’on contracte extérieurement. Cf. Ballerini-Palmieri, Opus tlieologicum morale, tr. X, sect. i, c. ii, p. 63-65, Prato, 1891, t. IV, p. 504 sq. ; Hilarius a Sexten, Traclatus pastoralis de sacramentis, part. I, c. ii, § 8, Mayence, 1895, p. 52 sq., etc.

La fiction et la validité du sacrement.

Il est évident, avant tout, que, si le sacrement fictivement conféré est de nature à avoir une valeur juridique, au for

externe, il doit être considéré comme valide tant que la fiction n’est pas démontrée. Ainsi en est-il du mariage. Nous ne parlons ici que de la validité du sacrement en lui-même.

S’il s’agit de cette sorte de fiction qui consiste à supprimer ou à vicier substantiellement la forme ou à employer une matière impropre, la question de validité ne se pose même pas ; un des éléments essentiels au sacrement fait défaut.

La solution est moins claire si celui qui accomplit le rite sacramentel fait bien extérieurement tout ce qu’il doit faire, s’il prononce les paroles de la forme sur la matière indiquée comme valide, mais avec l’intention formelle de ne pas opérer de sacrement. Deux hypothèses doivent être envisagées.

Il peut se faire que le rite ainsi accompli ne soit évidemment qu’un jeu ou une moquerie ; celui qui agit n’a pas même extérieurement et en apparence l’intention de faire un acte saint et sanctifiant. Dans ces conditions, les gestes qu’il fait ne constituent pas un sacrement. I-es sacrements ne sont pas, en effet, des pratiques magiques opérant par elles-mêmes sans égard à la volonté de celui qui les accomplit ; ils supposent une volonté sérieuse, l’intention de faire ce que fait l'Église, C’est ce qui a été plusieurs fois affirmé par les papes et les conciles, par exemple, dans le questionnaire qui, d’après l’ordre de Martin V, bulle Inter cunctas du 22 février 1418, devait être posé aux wicleintes et aux hussites, inter, '22, Denzinger-