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FAYDIT — FEBRONIUS

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singuliers où il s’en prend nol ; unnient à Malebranchc, et mourut à Riom où il avaiL eu ordre de se retirer. « C'était un fou, dit exactement Feller, qui avait quelque esprit et du savoir et qui prenait la plume dans les accès de sa folie. »

L. Batterel, Mémoires domestiques pour seruir à l’histoire de rOraloire, t. iii, p. 331-352 ; A. Ingold, Supplément à la bibliographie oratorienne, Paris, 1904, p. 47 sq. ; Revue (les questions historiques, J^SIS, t. xxiii, p. 579-588.

A. Ingold.

FAZiO Anselme, théologien du xviie siècle, de l’ordre de Saint-Augustin, il passa sa vie au couvent <le Caslrogiovanni en Sicile. On a de lui : Memoria (iiiificiale dei casi di coscienza, o niioi’o modo di apprendcre con facilitae di ritenere con fclicilà iullo ciô che ai ciisi appartiene disposlo urtificiosamenle per via di ininicri, Messine, 1628.

Mongitorc, Bibliollieca sicuta. Païenne, 1707, t. I, p. 40 ; Ossinger, Bibliollieca augustiniana, Iiigolstadt, 1768, p. 329.

A. Paljiieri.

FEA Charles-Dominique-François-Ignace, archéologue et théologien, né le 4 juin 1753 à Pigna dans le nord de l’Italie, mort à Rome le 17 mars 1836. Il alla fort jeune à Rome où il étudia la philosophie et la théologie, puis se fit recevoir docteur en droit. Ayant reçu la prêtrise, il renonça à la procédure pour se donner à l’archéologie et devint le préfet de la bibliothèque Chigi. Au temps de l’invasion des États pontificaux par les troupes françaises, il dut quitter Rome ; mais son exil fut de courte durée. A son retour, il fut chargé de la surveillance des fouilles archéologiques, emploi dans lequel il fut maintenu par les souverains pontifes. Outre de très nombreux travaux sur les antiquités romaines, on a de cet auteur : Spiegazionc dcl symbolo ilcl B. Nicela, vescovo di Aquileia, in-l", Padoue, 1799, ouvrage traduit en latin, in-fol., Venise, 1803 ; Niillità dclle amminislrazioni capilulari abusive dcinoslraia con ducumenti autentici, Rome, 1815 ; Saggio di nuove osservazioni sopra i decreli dcl concilio di Coslanza nelle scss. IVe V, Rome, 1821 ; Dijesa istorica dcl papa Adriano VI nel piinto che rigiiarda la infallibilità dci summi ponte fici in malcrie di fede, Rome, 1822 ; Plus II P. M. a cahimniis vindiculas ternis rclractalionibus ejus quibiis dicta et scripla pro concilio BasiIcensi conlra'^Èiigenium IV cjuravit, Rome, 1823 ; Ultimatum per il clominio indircllo délia S. scde apostolica sut temporale de' sovrcmi, Rome, 1825 ; Riflessioni slorico-politiche sopra la ricliicsta del ministro dcW intcrno di Parigi ai vescovi ed arcivescovi délia Frcuicia in far inscgnare nei loro seminari le quatre propozioni iIclV assemblea del clero gallicano, nel 1682, Rome, 1825 ; Considcrazioni sull' impero romano da Romolo ad Auguslo, e da qucsto per l’epocu cristiana fin al 767, l’iome, 1835. Il publia en outre en l’annotant l’ourage du chanoine Th.-V. Faletti : Lo studio analitico ilella rcligione ossia la ricerca piu essata délia félicita dclV uomo, 2 in-S » , Rome, 1782, 1784.

Feller, Dictionnaire historique, 1848, t. m. p. 494 ; Hurter, Xnmenclfdor, 1912, t. v, col. 8(53-805.

B. Heuktebize.

    1. FEBRONIUS##


FEBRONIUS. — I. Formation intellectuelle et tendance de caractère qui le préparèrent à dogmatiser. 1 1. Ses erreurs sur les droits du Saint-Siège. III. S’est-il soumis aux condamnations portées contre lui ? 1 V. Principaux théologiens et canonistes ayant écrit l^our le réfuter.

I. FORMATIOX INTELLECTUELLE ET TENDANCE DE CARACTÈRE QUI LE PORTÈRENT A DOGM.TISER.

1 -ébronius Justin, de son vrai nom Jean Chrysostome Nicolas de Hontheim, naquit à Trêves, le 27 janvier 1701, d’une famille patricienne. Il fit ses études à l’université de Louvain, et eut pour maître le trop célèbre 'an Espen, janséniste incorrigible qui, par son

enseignement et ses écrits, sous les apparences trompeuses du zèle le plus ardent et le prétexte d’une salutaire réforme, battait continuellement en brèche l’autorité ecclésiastique, égalant les évêques au pape et exaltant outre mesure le pouvoir civil qu’il entourait de ses adulations. Le principal de ses ouvrages. Jus ecclesiuslicuni univcrsuni, 2 in-fol., Louvain, 1700, quoique moins infecté que ses autres productions de son esprit sectaire, était condamné depuisune quinzaine d’années par un décret de la S. C. de l’Index, en date du 22 avril 1704, quand Jean Nicolas de Hontheim vint se mettre au nombre de ses disciples. Ce fut, sans contredit, l’un de ses plus brillants élèves, mais malheureusement aussi celui qui se pénétra le plus de ses idées schisinatiques.

Docteur en droit, dès 1721, le jeune patricien, pour compléter sa formation intellectuelle, entreprit une série de voyages en Allemagne et en Italie. Il passa même plusieurs années à Rome, dans le collège germanique. A son retour dans sa patrie, il fut nommé assesseur au tribunal de l’ofiicialité diocésaine ; ensuite, pendant six ans, professeur de droit romain à l’université de Trêves, 1732-1738 ; puis, enfin, directeur du séminaire. Dans une large mesure, il contribua à la nouvelle rédaction, ou plutôt à la dépravation du bréviaire de Trêves. Nommé conseiller intime de l’archevêque électeur, non seulement il eut à s’occuper des afi’aires spéciales du diocèse, mais il prit part aux négociations politico-ecclésiastiques les plus importantes, assistant successivement à l'élection de l’empereur Charles VII et à celle de François 1^', et surtout prenant à cœur de défendre à la diète les prétendues libertés de l'Église nationale allemande.

Le 24 mai 1748, son archevêque, François-Georges Schônborn, premier électeur ecclésiastique et archichancclier de l’empire germanique, le choisit pour vicaire général et coadjuteur avec le titre d'évêque de Myriophite in partibus. Le nouveau prélat recevait en même temps la dignité de conseiller d'État et de chancelier de l’université. Assidu au chœur, comme doyen du chapitre de Saint-Siméon, ponctuel à remplir les devoirs de ses multiples charges, il continua, en outre, à être employé par l’archevêque et ses successeurs aux affaires et aux négociations les plus difficiles. Malgré des occupations si nombreuses, il trouva encore le temps de composer des ouvrages de haute érudition historique, genre d'études pour lesquelles il avait un goût très prononcé. De cette première catégorie de ses travaux, nous citerons ici les plus importants : Dccas legum illuslrium, in-fol.. Trêves, 1736 ; H isloria Trevirensis diplomatica et pragmedica, . cxliibens origines 'Trevcricas.Gallo-Bclgicas, Ilomanas, Francicas, etc., jus publicum pariiculare archiepiscopalus et elecloralus Trevirensis, sed et historiam civilem et ccclesiuslicam ab anno 418 ad annum 1745, 3 in-fol., Augsbourg et Wurzbourg, 1750. Un supplément parut sept ans plus tard. C'était plutôt une sorte de préambule à l’ouvrage, et, comme tel, aurait dû, au contraire, le précéder chronologiquement : Prodromus historiée Trevirensis diplomaticee et pragmaticæ, exhibens origines Trcviricas, 2 in-fol., Augsbourg, 1757. Dans ce supplément-préambule, l’auteur expose l'état du pays de Trêves à l'époque romaine et aux temps, qui la suivirent immédiatement. Quant à VHistoria Trevirensis proprement dite, ehe est un très riche recueil de diplômes, chartes et documents authentiques, anciens, inédits ou peu connus, ayant rapport non seulement au droit public, civil et ecclésiastique, de la principauté de Trêves, mais même de toute l’Allemagne. Ces pièces sont accompagnées de notes et d’observations très savantes qui les expliquent et les mettent en pleine lumière. Des dissertations spéciales précèdent l’exposé des événements de chaque siècle.