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FABRI (JEAN


spring, das sie also frôhlich und gctrôst die peijn des tods leiden. Und von der Gemeinschci/Jt dcr Widertauffer, in-40, s. 1. (Ingolstadt), 1550. Il revient dans un autre écrit, contre les anabaptistes, à la défense de la légitimité des deux pouvoirs, civil et religieux, du pape et de l’empereur. Il montre ;, ux fidèles quelle doit être leur attitude, même en face de pontifes indignes, et comment les fautes de l’homme ne peuvent rejaillir sur le siège lui-mê ne : Von ankunft und herkonunen der Rômischen Bischôff. von Petio bis auf Julium den drilten, etc., in-40, Augsbourg, s. d. (1550). A peine cet écrit avait-il paru qu’il fut violemment attaqué par Flacius lllyricus, qui par 18 arguments prétendait démontrer, en particulier, que saint Pierre n'était jamais venu à Rome : Veiiegung zwcier schrifflen eines Aiigsbiirgisclien Miinchs, mil Namen Joannes Fabri, von des Pabsts Primai und von Beicht, etc., Magdebourg, s. d. (1551). Fabri lui répondit par une dissertation latine, publiée par les soins de Nie. Mameranus : Quod Peints Romæ fuerit ci ibidem primus episeopaium gesseril, alquc snb Ncrone martgrium passas fucril : et an fundumentum Ecclesise dici possil, etc., in-12, Dillingen, s. d. (1552). Le même écrit parut aussi l’année suivante, accompagné d’un autre discours plus long, sous ce titre : Testinwninm Scripturæ ei Palruiu, B. Pelnim aposlolum Romæ fuisse ; prinuunque ibidem episcopum, et sub Nerone martijrium passum ; ac fundamentum Ecelesise dici, etc., Dillingen (1553) ; Anvers, 1553. Quelques années auparavant, il avait également exposé ce point de la doctrine catholique de la foi morte, dans un petit traité : Quod fuies esse possit sine churitate, expositio pia ei calliolica, in-4°, Augsbourg, 1548 ; s. 1., 1553 ; avec ce titre : De fuie juslificante et un sola esse possil, Augsbourg, 1568. Sur ce même sujet de la foi et des bonnes œuvres, Fabri édita trois sermons de Michel Holding, alors évêque de Mersebourg, en les faisant précéder d’une très longue préface, sous forme de dédicace au comte Jean de Nassau, in-4°, DiUingen, 1551. En 1549, il publiait : Enchiridion sacra : Bildiæ, induslrio ac fideli concioncdori in popularibus declamationihus non solum uiilis, sed et necessarius, in-12, Augsbourg, 1549 ; Cologne, 15C8. Dédié au cardinal Christophe Madruzzo, évêque de Trente. Peu après, d’une activité inlassable, Jean Fabri publie, contre les hérétiques, un petit écrit, où il expose ce que l’on doit entendre par hérésie ; il donne une courte explication de la règle de foi catholique que l’on doit suivre pour ne pas tomber dans l’hérésie ; enfin il termine par une liste des hérétiques les plus connus : Frucius quibus diynoscuntur tiœrctici, eorum quoque nomina, ex Pliilastro, Epiplumio, Auguslino, Euscbio, etc. Et quibus armis devinccndi, in-4°, Ingolstadt, 1551 ; in-8<'. Vienne, s. d., par les soins du primat de Hongrie, N. Olahus. Sur cet écrit, cf. Kirclienlcxilwn, t. iv, p. 1172 ; Dolhnger, Pwjormation, t. i, p. 120. A l’occasion de la réunion du concile de Trente, Fabri publia, en allemand, un petit écrit : Ein selir schôner Bericlit und Ctirislenlichen Grundt von haltnng des Conciliums, so zu Triendi den crsten Mai anno 1551 angejangen, Dillingen, 1551. Cf. Th. Pressel, Anecdota Brentiana, Tubingue, 1868 ; Georges d’Anhalt, Predigten and anderc Schriflen, Wittenberg, 1555, fol. 223 a. Sur la réunion du concile, Fabri avait quelques semaines auparavant publié un dialogue sous une forme populaire : Ein sehr schon, lustig gesprccli eines evangelisclien Bruders mit ein alten Pupisten von der neiven evangelisciien Leiu ; in-4°, s. 1., 1551. Cet écrit parut sous le nom de Cussius (pour Fabri).

Malheureusement les travaux du concile furent bientôt interrompus, par suite de la reprise des hostilités de Maurice de Saxe contre les impériaux ; Augsbourg s'était rendue le 5 avril 1552. Mais quelque

temps auparavant, il semble que Jean Fabri ait gagné Ingolstadt ; le 27 janvier 1552, il se fait immatriculer à l’université, et le 2 février suivant, il est promu au grade de docteur en théologie. Matricula collegii tlwologici in inclijla Academia Ingolstadiensi, t. i, fol. 86 a (d’après Paulus, op. cit., p. 249, note 4). Durant l’année 1553, il remplit l’otnce de vice-doyen de la faculté de théologie, ibid., p. 86 fe ; le 27 juillet 1554, on le rencontre avec l’office de vice-chancelier. Ibid., p. 87 a.

Encore une fois Jean Fabri entra en lutte avec Flacius lllyricus. En effet, sur la fin de 1552, Nicolas Mameranus avait adressé à l’empereur un écrit où il dépeignait, en termes extrêmement vifs, les excès de l’ennemi commis au nom du nouvel Évangile et des nouvelles doctrines. Comme vers le même temps Mameranus avait édité une lettre en latin de Jean Fabri, Flacius attribua au même auteur l'écrit paru sous le nom de Mameranus, de là vient que c’est le dominicain qui se trouve pris à parti dans la riposte de Flacius : Beweisung das nicht die unsere Christi, sondera die papistische Religion neu und aufriihrisch und ein Ursach ailes Ungliieks sei, ivider das gollestesterische Buch Marani, oder des schwarzen iMunchs zu Augspurg, von dem issigen krieg geschriben, in-4°, Magdebourg, 1553. Jean Fabri ne prêta aucune attention à ce factum, mais au commencement de 1553, il publiait un traité plus considérable, qu’il intitulait la droite voie : Der recht Weg. Welche weg oder strass der glaubig wandein oder gehn soll, das cr komme zu der ewigen rug und frieden, etc., in-4, Dillingen, 1553, 1554, 1556, 1557 ; in-S » , 1566 ; trad. lat., in-4 » , Cologne, 1563. Dans ce traité, Fabri combattait surtout les erreurs nouvelles sur la justification uniquement par la foi sans les œuvres. Il montrait comment l'Église en elle-même est pure de tous les abus qu’on lui reproche. Il établissait ensuite, avec un grand bonheur d’exposition, la force de la tradition dans l'Église, pour conclure qu’elle est encore la seule voie pour le salut. Voir Paulus, op. cit., p. 251-254.

En 1553, il y eut à Mùhldorf un synode provincial ; les évêques présents confièrent à l’archevêque de Salzbourg, Ernest de Bavière, le mandat de faire composer une sorte de traité, qui pût servir tant aux curés qu’aux prédicateurs ; en même temps, les envoyés du roi Ferdinand demandaient qu’avant d'être publiée, cette instruction fût envoyée à leur mailre. L’archevêque chargea Fabri de la composition. Au commencement de 1554, elle était achevée et dès le 30 mars l’archevêque pouvait en envoyer une copie à Ferdinand et au duc de Bavière. Ferdinand commit le soin d’examiner le manuscrit à Canisius et à la faculté de théologie de Vienne. Celle-ci ne fut point tout à fait satisfaite et demanda que l’essai fût aussi examiné par d’autres universités. D’autres théologiens, en effet, curent à émettre leur jugement. Enfin le travail parut en 1556 sous ce titre : Christenlichc, Catholische Undcrrieht, wie sicli die Pfctrrer, Scelsorger und Prediger im Salssburger Bislumb und Provinz, in iren Predigen, zu underrichtung des Christliclien voleks, hedten : und das volek, sonderlich in nachvolgenden Articuln, zu verhiitung schddlicher irrung und spallung, in unserm waren Christliehen Glemben, nach aller Catholischcr Leer, undcrweiscn soUen, in-4°, Dillingen, 1556.

Une des œuvres de Jean Fabri, qui eurent le plus de succès, fut son livre sur le saint sacrifice de la messe, qui parut sous ce titre : Was die Evangcliscli Mess seij, grundlliche und Christenliche anzaigung aus der hailigen geschrifft, und aus den alten hailigen kirchenlcrern, zu trost und sterckung der glaubigen, in-4<', Dillingen, 1555, 1556, 1557, 1558, 1569, 1599 ; trad. lat. par Surius, in-8, Cologne, 1556 ;