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1. FABER Barthélémy, religieux augustin, né à Wurzbourgjinort le 15 févricrl739. Il publia : l°Schohi perfectionis f717(s/(rt/ ! a', Dillingen, 1690 ; 2° Christliches Leben des inncrlichen Menschen, Constance, 1703 ; Augsbourg, 1720 ; trad. latine par le P. Aurèle Westhofen sous ce titre : Vita christiana inlcrioris hojninis, Constance, 1705 ; 3° Eirmus mystica sive meIhodiis in secessu ocliditano et liidauno excrcitiorutn spirilnalium obsenxinda, Saint-Gall, 1706 ; Salzbourg, 1718 ; 4° Geislliche Scndschreiben, Augsbourg, 1706 ; 5° Yita et passio Jesu C/ ! /7s//, Constance, 1722 ; 6°Geisl' liche Seelenspeise, Constance, 1735.)

Hôhn, Chroiioloi/ia iironincia' rherto-svevicii' ordinis S. P. Aiujiisiini, Wurzbaurg, 1744, p. 373 ; Ossinger, BibliDlhecct augusliniana, Ingolstadt, 1708, p. 322, 323 ; Lanteri, Postrema sa’cida sex religionis (aigitstiniano', Rome, 1860, t. iii, p. 26.

A. Palmieri.

    1. FABER Frédéric-William##


2. FABER Frédéric-William, oratorien anglais, né le 28 juin 1814 à Calverlcy, Yorkshire, d’une famille calviniste exilée de France par la révocation de l'édit de Nantes, mort le 26 septembre 1863. Célèbre écrivain ascétique, devenu, en France, par la diffusion de ses ouvrages, « un homme populaire » . Dès ses années d'études à Balliol d’Oxford, il subit l’influence de Pusey et de Newman et alla avec ce dernier à Home ; puis il y retourne à plusieurs reprises et y est si vivement saisi par le sens catholique qu’il s'écriait : « Se tourner vers Rome est un instinct qui semble mis en nous pour la sûreté de la foi. » Il disait aussi : « Si Dieu le permet, ma vie entière sera une croisade contre la détestable et diabolique hérésie du protestantisme. » Cependant il restait toujours anglican et fut de 1839 à 1843 recteur d’Elton. Enlin, en 1845, un mois après Newman, il entra dans l'Église catholique et commença par vivre en comnmnauté avec quelques disciples. En 1848, il s’agrégea à l’Oratoire que venait de fonder son illustre maître, qui le désigna pour diriger la maison de Londres dont il resta le supérieur jusqu'à sa mort. Il s’y fit bientôt connaître comme prédicateur et conférencier, comme directeur de conscience et écrivain ascétique. Ses nombreux ouvrages, quoique composés hâtivement en l’espace de quelques années, sont pleins de substance et de vie, et rappellent saint Bonaventure et saint Alphonse de Liguori. Les principaux sont : Ail for Jésus, Londres, 1853 (traduit en français ainsi que la plupart des suivants) ; Growlh in holiness, Londres, 1854 ; The blessed sucranienl, Londres, 1855 ; The Crcalor and the créature, Londres, 1858 ; Tlie foot of tle cross, même année ; The precious Blood, Londres, 1860 ; Betldcem, même année. Il faut aussi citer sa collection, continuée après sa mort, de Lives of the canoniscd saints and scruanls of God, A2 vol., Londres, 1847-1856. Mentionnons enfin VEspril du P. l’uber, extrait de ses œuvres, par Léon Gautier, Paris, 1874, et Pensées et maximes de P. Faber, Paris, 1879.

Bowden, The life and letlers of F. W. Faber, Londres, 1859 ; 2e édit., 1888 ; trad. franc., par le P. Philpin de

Rivière, Paris, 1872 ; Klein, Fr. W. Faber, Fribourg-enBrisgavi, 1879 ; Tliureau-Dangin, La renaissance catholique en Angleterre a i ie siècle, t. ii, p. 21, 280 ; Guibert, Le réveil du catholicisme en Angleterre au.y ;.ve siècle, p. 226244, et l’appendice fi bibllograpliique, très complet ; Gillow, Bibliographical diclionarij of engl. cathol, t. il, p. 207-219 ; The catliolic encyclopedia, New York, 1899, t. v, p. 740.

A. I.VGOLD.

3. FABER Jc311, dominicain, n’est pas originaire de Suisse, comme on l’avait cru juscju’al.rs à la suite d’Echard, Scriptores ordin. pried., t. ii, p. 80, et comme le portait de fait l’inscription qui se trouvait dans l'église des dominicains d’Augsbourg, composée dans le cours du xviue siècle, sur la foi d’Echard. Voir Veith, Bibliotlwca Auguslana, Augsbourg, 1785, t. i, p. 62. La même erreur se trouve rééditée dans la Realencyklopùdic fiir protest. Théologie, 1898, t. v, p. 717. De fait, Jean Faber naquit à Augsbourg en 1470 ; il le déclare formellement dans l’oraison funèbre de Silinen, aussi bien que dans la dédicace de ce discours. Il eut une jeunesse très appliquée à l'étude ; il signe lui-même : artium ac sacre tlieologic doclor. Il acheva ses études théologiques en Italie. Au chapitre général de Milan (1505), Jean Faber, désigné sous le nom de Jolumnes de Augusta Alenmnus, est assigne au sladiuin de Venise comme maître des étudiants pour la première année, pour la seconde année comme lecteur biblique et en qualité de bachelier pour la troisième année. Acla capittdorum generulium, édit. Reichert, t. iv, p. 50. Au chapitre général de Pavie (1507), il est promu maître, ibid., p. 60 ; cependant il n’est confirmé comme tel que par le chapitre général de Gênes, en 1513. Ibid., p. 117. Il semble avoi-r été promu à l’université de Padoue. Dès 1507, Faber était retourné à Augsbourg, où il fut élu prieur ; d’après l’inscription rapportée par Veith, o/j. cit., cette première élection aurait eu lieu le 24 juillet MDII (sans doute pour MDVII). De 1512 à 1515, il donne tous ses soins à la reconstruction de l'église du couvent d’Augsbourg. A cette occasion, il obtient une bulle de Léon X pro reparaiido ecclesiuin domiis S. Dominici Augnstensis (signalée dans le catalogue de la bibliothèque du D' Kloss, Londres, 1835, n. 1508), et publie liislruclio summaria pro excciitione ncgolii indulgenlicuuin sanctissimi jubilci in favorem fabricc ccclesie fralrum prædicalorum Auguslæ cotice.'isarum, s. 1. n. d. Dans cette instruction, aussi bien cjue dans celle publiée en 1513 par le chapitre de la cathédrale de Constance, qui n’est qu’une répétition de la première, on s’en tient, sur la doctrine des indulgences et sur les conditions à remplir pour les gagner, aux prescriptions antérieures de Raymond Peraudi, de Christian Bomhauer et à celles plus récentes de Jean Arcimbold et d’Albert de Brandebourg. Voir N. 1 aulus, Tetzel, Mayence, 1899 ; Histor..Jcdubuch, t. xxi (1900), p. 645 sq. On y explique les quatre points principaux : l’indulgence pour les vivants, le billet de confession, la participation aux biens spirituels de l'Église et l’indulgence pour les morts. L’indulgence pour les vivants, en dehors de la visite des églises et