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DAKHOY - DARBV

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Mv lhijx.ni des Loge » . L’avenir n’a point justifié lea alarmes des inopportunistes de l I en

toute sincérité que l’archevêque de Paria disait au conC il, Le remède proposi la définition) contre

iux du Biècle est manifestement inefficace ; il

même à craindre qu’il ne nuise à beaucoup d'1 b.

Le point de vue théologique n’est pas le seul à consip, nous devons tenir compte aussi de l’effet Bur la té civile… Presque tous ceux qui président en Europe aux destinées humaines nous chassent ou nous fuient. Dans ces poignantes angoi i ! l'Église, quel remède offre-ton au monde accablé? A ceux qui d’une épaule indocile secouent les charges imposes » ; nles

antiques et respectables couti s de leurs pères, les

auteurs du schéma (de l’infaillibilité) imposent une charge que sa nouveauté rend aussi lourde qu’odieusi L'Église et l'État, c. viii. Quand la congrégation géné i du 13 juillet 1870 eut montré comme inévitable aux évêques inopportunistes la définition tant redoutée, M" Darboj écrivit le 16 juillet à Pie IX, pour demander qu’on fit au texte de la constitution deux modifications qui laissaient une porte ouverte au gallicanisme. Collectio Lacencis, t. vii, col. i)92. A cette condition, il promettait que la plupart des évêques opposants donneraient leur adhésion au décret en session publique. Quand il n’eut plus l’espoir d'être écouté, il fut d’avis de ne point paraître à la séance conciliaire du 18 juillet ; et son avis, combattu par Ms' Haynald, archevêque de Colocza, par Mm Ginoulhiac, archevêque de Lyon, prévalut parmi les évêques de la minorité. g La piété ei le respect filial, écrivaient-ils le 17 juillet à Pie 1. ne nous permettent pas, dans une question qui touche de si prés Votre Sainteté qu’on peut la considérer comme lui étant personnelle, de dire publiquement et à la l’ace de notre Père -.Nonplacet… s La définition une fois portée, M » ' Darboy se soumit, comme d’ailleurs tous les évêques de la minorité. « Je m’en voudrais, dit-il au pape dans une lettre du i mars 1871 (Paris, investi depuis septembre par les troupes allemandes, venait de se rouvrir), si je ne prenais occasion de la présente lettre pour vous déclarer que j’adhère purement et simplement au décret du 18 juillet. Peut-être que cette déclaration paraîtra superflue après la note que j’ai eu l’honneur de remettre a Votre Sainteté le l(i juillet, de concert avec plusieurs de mes collègues ; mais il suffit que la chose vous soit agréable, comme on me l'écrit, pour que je la fasse avec plaisir, surtout dans les circonstances fine vous traverseI. Votre Sainteté peut se rappeler que, dans cette note, nous exprimions l’espoir de réunir l’unanimité des suffrages, si l’on adoptait deux ou trois corrections qui n’atteignaient pas le fond du décret, mais qui en adoucissaient la formule. C’est surtout la question d’opportunité qui nous tenait au cœur, ou plutôt à l’esprit, et la crainte, hélas ! de voir les gouvernements se désintéresser des affaires de la papauté', .le sais bien que les hommes ne sont pas forts, ils viennent encore de le montrer, el que Dieu n’a pas besoin d’eux ; mais pourtant il s’en sert quelquefois. Enfin, c’est fait.

Chez l’archevêque de Paris, l’apologiste ne donne p.is de prise à la critique. Sa fine intelligence avail discerné de bonne heure les problèmes qui tourmentent l'âme contemporaine : el ses Instructions pastorales sont une série de réponses à ces questions anxieuses. Indiquons les Instructions quadragésimales de 1868, 1869, 1870 et 1871, qui constituent un traité complet de la vraie religion, auparavant, dans son mandement pour le carême de 1864, sur la divinité de Jésus-Christ, l’archevêque avait réfuté les audacieuses négations de la

l’ie, ir Jésus, publiée en I8(3 : i ; il avail commenté à

grands traits I encyclique Quanta cura dans son lus

truction pour le carême de 1865, de laquelle M « ' Pie disiiit a Pie IX que rien de plus topique o avait été

écrit sur ce Btijce propos de l’abbé Delarc,

, qui i liera lavait rapport. En nu

temps qu’il répand la lumière, Mi Darboj recommande I. Ilbrl et préconise la lutte. Dès Nancy, il écrivait un mandement sur la direction et le <j "' e '<*

ntre autres mandements d’ordre essentiellement pratique, il en donnait un d’une haute inspiration et. à certains endroits, d’une pénétrant

m mélancolie sur le caractère et la portée de la vie humaine novembre 1865, Son dernier mandement de carême (15 février 1871 - at bève par de vigoui

ils. M Darboy écrivain, etaussi orateur, a été api cié d’une manière, ce semble, définitive par M. Emile Olli, iei : a Tout ce qu’il a dit ou écrit est d’un tour parfait, d’un souille fort, haut, plein, d’une clarté transpart : d’une dialectique animée, d’une justesse et d’un choix de termes exquis. La grandeur de la pensée communiquai ! i sa parole, malgré la faiblesse de ses moyens physiques, une autorité triomphante : en l'écoutant on se entait éleé à la région supérieure de l’intelligence, plus ferme et plus éclairé. Peu accessible aux entraînements de l’imagination, il n’en était que plus lumineux : le bois sec est celui qui produit les llammes vives. » L'Église et l'État, c. v.

Si désabusé qu’il parût des hommes et des choses, et que nous le montre son buste, chef-d'œuvre de Guillaume, Ma » Darboy professait a l'égard de ses contemporains un optimisme que l’expérience n’avait pas entame'-, o.l’offre ma tête à qui en veut, disait-il a Napoléon III un jour de 1868, mais à notre époque, on ne trouverait »as un bourreau, t (Je tiens ce détail du P. Adolphe Perraud, qui le tenait de l’archevêque lui-même. La Commune donna un démenti à cet optimisme. Averti a temps, il pouvait fuir : c Je resterai, dit-il, car je dois l’exemple a mes prêtres : ma fuite serait d’ailleurs le signal d’un massacre général. » L’archevêque fut arrêté dans son palais le 4 avril I81 I. il fut enferme à Mazas, où il demeura quarante-six jours. D’inutiles démarches furent tentées auprès de .M. Tbiers pour obtenir léchaiu Darboy contre

Blanqui. retenu prisonnii ailles. L’archevêque

de Paris fut transféré à la Hoquette le 22 mai. Il condamné à mort par un simulacre de cour martiale. et fusillé. Il tomba en pardonnant et en bénissant. Des funérailles solennelles, décrétées par l’Assemblée nationale, lui furent faites le 17 juinj et au service de quarantaine, le P. Adolphe Perraud. de 1 Oratoire, prononça à Notre-Dame son oraison funèbre.

Les C uttorales tle M" Darboy ont été réunies,

2 in-8.. Oraison funèbre prononcée à Notre-Pame

de Paris par le P. P. A. Perraud. de l’Oratoire (ls juillet lsTl :

n funèbre a la cathédrale de Nancy par le

R, P. Dfdon, ii. P. (24 juin 1*71. ; Lettre de M" Foi.

luction aux œuvres pastorales, de M Foulon ; M* Foulon, Histoire de la vie et des - le M, T Dan

GuUlermin, Vie de M* Darboy, avec lettrerll « *Oury,

Ué S V/>- Darboy. Gi «  M Dm amiUère, Paris, istj. xiFèvm,

intime et travaux littéraires de.U 1 ' Darl I*13 ;

2e édition, sous le tltn : Vieetceui - 1874 ;

t.. do Miivceuit. M - Mlle GraBI

M Darboy. source rad. de l’anglais

UU « O. Ii t n-18, 1872 ; Semaine

t. xxvi, p. ~ : Captivité et mort de M' Darboy en iSli (extrait

du Correspondant) ; L'épiscopat I

jusqu'à lu séparation, Paris, 1907

Largj

    1. DARBY John Nelson##


DARBY John Nelson, prédicant anglais dissident

18 novembre 1800-29 avril 1882), naquit à Londres de

parents irlandais, et fut élève de Trinitj Colles

Dublin. Ses études achevées, il embrassa la profession

d’avocat, qu’il abandonna ensuite pour la chricatui e.

En 1825, il devenait diacre, et en 1826 prêtre de

iblie. Il ne resta pas longtemps fidèle à cette

il alors éprouvée par la déplorable ten-