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DARBOY


auteur, on lira avec fruit la notice placée par E. Legrand en tcte du t. m des Éphémérides Daces, Paris, 1898, p. i-i.xxvxi L. Petit.

    1. DARBOY Georges##


DARBOY Georges, archevêque de Paris, né à Fals-Billot (Haute-Marne), le 16 janvier 1813, d’une famille modeste. Élève du petit séminaire de Langres en 1826, et du grand séminaire de 1831 à 1836, il fut ordonné prêtre le 17 décembre 1839 par Ms> Parisis. qui le nomma vicaire à Saint-Dizier. Professeur au grand séminaire de Langres, de 1840 à 1845, il traduisit alors les œuvres attribuées à saint Denys l’Aréopagite. Partisan résolu d’une authenticité que les critiques les moins suspects rejettent, l’abbé Darboy a déployé pour défendre sa thèse toutes les ressources d’un esprit que la controverse n’effrayait pas. Peutêtre à cette date subissait-il trop l’influence d’opinions ambiantes ; la France catholique renonçait alors au gallicanisme, et, par réaction contre le gallicanisme, on abandonnait volontiers, dans l’ordre même purement historique, les thèses qu’avaient patronnées, au SV1Ie siècle, des critiques jansénistes ou gallicans. L’abbé Darboy quitta Langres pour Paris en 1845. Second aumônier du collège royal Henri-IV ; maitre de conférences à l’école des Carmes que Mo r Affre venait d’ouvrir, il publia tour à tour les Femmes de la Bible (1846) ; les Saintes femmes ; une Lettre à M. l’abbé Combalot, en réponse à ses delta lettres à 3/ie l’archevêque île Paris (1851 1 : une Nouvelle lettre à M. l’abbé Combalot en réponse à sa nouvelle attaque contre Nosseigneurs de Paris et d’Orléans ; Le Christ, les apôtres et les prophètes ; Jérusalem et la Terre ite (1852), que M. l’abbé (luillermin a spirituellement nommé : a Voyage en Terre Sainte dans un fauteuil ; » L’Imitation de Jésus-Christ, traduction nouvelle avec Réflexions, commentaire substantiel de ce livre admirable. De 1847 à 1855, l’abbé Darboy inséra aussi divers articles dans le Correspondant. (Ce re-Cneil, après la mort de Ma r Darboy, a publié plusieurs lettres de lui.) Vicaire général de Paris, archidiacre de Saint-Denis, protonotaire apostolique, l’abbé Darboy publia, en 1856. la Statistique religieuse du diocèse de Paris. Après le meurtre de Mî’Sibour (3 janvier 1857), il fut élu vicaire capitulaire du diocèse, fut maintenu dans l’administration par le cardinal Morlot, donna une nouvelle édition du Traité’le l’administrUtion temporelle des paroisses, œuvre de Mb » Affre ; et, en publia 1 in 8° sous ce titre : Saint Thomos Becket, archevêque de Cantorbéry et martyr, adaptation de l’ouvrage d’un ancien felloui de l’université d’Oxford, le docteur Gilles L’abbé Darboy avait fait précéder cet ouvrage d’une introduction dont l’irréprochable orthodoxie déliai I la critique la plus ombrageuse. Il prêcha aux Toileries le carême de 1859 ; fut nommé à l’évêché de Nancy le 16 aoûl de la même.innée, préconisé le ptembre, el sacré à Notre-Dame de Paris, le 30 novembre, par b’cardinal Morlot. Il ne devait que passer dans la capitale de la Lorraine ; il acheva le retour à la liturgie romaine, entrepris par son prédécesseur.

Parmi les mande nts de l’évéque de Nancy, nom moni sa lettre du 1 avril 1860, sur la Nécessité de

tde, qui accompagnail une ordonnance relative au

conférene. istiquea el à l’exa n des jeunes

dinal Morlot, sur son lit de mort, avait ndé M Darboy pour successeur, le I" janviei i présenta pour l’archevêché

[ue de Nancy qui fui préconisé dans le du 16 mars 1863, Le 8 janvier 1864, l’empereur le désigna comme grand aumônier ; et. par un tobre, l’appela au Sénat. Aux honneurs qui s’accumulaient sur sa tête, et anxora manqua la pourpre romaine, l’archevêque de I

mdil par une Mc, ] une correction sévère et d un Infatigable labeur Sa vocation, et aptitudes

et ses attraits, faisaient de lui un administrateur, un théologien, un apologiste. Préoccupé de la formation de la jeunesse cléricale, l’administrateur agrandit le petit séminaire de Notre-Dame des Champs, et releva le petit séminaire de Saint-Nicolas du Cbardonnet. Il dota la Sorbonne théologique de professeurs éminents, et rétablit à Notre-Dame les conférences de l’Avent, confiées par lui à un orateur qui devait, hélas ! tromper bien des espérances, le P. Hyacinthe. Il consacra son église métropolitaine (31 mai 1864.) Il encouragea toutes les œuvres charitables, crèches, asiles, écoles chrétiennes, etc. Certains actes de l’administration de Ms r Darboy ont provoqué de légitimes critiques. Homme de gouvernement, l’archevêque de Paris redoutait tous les obstacles que son action aurait pu rencontrer ; de là son opposition, justifiée d’ailleurs par de graves autorités, à l’inamovibilité des desservants (séance du Sénat, 18 juin 1865) ; de là aussi, la répugnance qu’il éprouvait pour l’exercice de la juridiction immédiate du pape dans les diocèses, et qui, après la visite indûment faite par ses délégués aux maisons des jésuites et des capucins, lui attira le bref sévère du 26 octobre 1865. Aux reproches du Saint-Père, Ma r Darboy répondit d’une manière qu’on voudrait plus respectueuse et moins chagrine. La Revue d’histoire et de littérature religieuses, mai-juin 1907, p. 240-281, a publié les lettres, jusqu’alors inédites, de Ma » Darboy à Pie IX et au cardinal Antonelli. Ces erreurs de conduite s’expliquent par des erreurs théologiques. Au grand séminaire de Langres, l’abbé Darboy avait enseigné les doctrines romaines ; l’archevêque de Paris paraissait s’en être dépris ; et certes, il ne les professait plus, lorsqu’au Sénat, « dans un discours, il s’éleva contre les appels au saint-siège, et conclut à accorder quelque respect aux lois organiques. » Emile Ollivier, L’Eglise et l’Etat au concile du Vatican, c. v. Au concile du Vatican, Mai - Darboy combattit la définition de l’infaillibilité pontificale dans un discours d’une rare habileté. H avait le droit de parler à ses collègues comme il le fit, le 20 mai 1870, à la .">.">' congrégation générale ; il eut le tort de s’adresser à l’empereur et de solliciter une intervention qui d’ailleurs ne lui fut pas toujours accordée. « Je me demande, écrivait-il à Napoléon III le 26 janvier 1870, après s’être plaint du défaut de liberté du concile, si l’intérêt général, l’intérêt de la société religieuse et civile, n’exige pas qu’on nous vienne en aide. Le gouvernement de l’empereur ne pourrait-il pas faire connaître au gouvernement pontifical les appréhensions qui débuts du concile causent même à des esprits sérieux et non prévenus, et lui laisser entrevoir les conséquences possibles des tendances et des agissements signalés plus haut (dans celle même lettre)… Ce n’est pas moi, sans doute, qui conseillerais de prendre à l’égard du concile une attitude qui ne serait pas chevaleresque et désintéressée ; cependant, je ne voudrais pas qu’un grand gouvernement comme celui de l’empereur exprimât une confiance et des espérances que l’avenir trahira peut-être I ité dans L’Église et l’État,

c. vi. El dans une lettre du 21 mai 1870, l’archevêque de Paris proposait à l’empereur de rappeler de Rome l’ambassadeur, le marquis de Banneville. D’après Me Darboy, par cet acte, « le gouvernement… donnerait un appui moral à la minorité… et il contribuerai !

peut èli Fflcacement à ftlire retirer ou ajourner la

question malheureuse qui Inquiète et divise tout le monde.Il glise et l’État, c. vu. On se ne prendrait singulièrement si l’on attribuait ce très regrettable langage et les ai t< corre pondants, a une foi anémiée, l’ose dire, par dei préoccupations d ordre politique. M i Darboy avait pu dire un jour à l’évéque de M. iI. l i Dupont des Logi I en’i< » otn pi< té,

pOUr Ul.i loi. elle es| n ! « |. I Mrlll. 1