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DANTYSZEK — DAON


DANTYSZEK Jean de Curiis (1485-1548), théologien, poète, canoniste et diplomate polonais. Evêque de Chelrn en 1530, il s’opposa avec zèle à la diffusion du protestantisme. Il mourut à Heidelberg en 1Ô48. On lui doit l’ouvrage suivant contre les protestants : Christiana de fuie et sacramentis contra hæreticorum errores explanalio, Cracovie, 1545.

Czaplicki, De vita et carminibus Joannis de Curiis Dantisci, Brestau, 1855 ; W’iszniewski, Historya literatury polikiej, Cracovie, l. vi, p. 237-251 ; Encyclopédie powszechna, t. vi, p. 783-785 ; Estreicher, Biblioyrafia polska, Cracovie, 1897, t. xv, p. 37-42.

A. Palmieri.

    1. DANZER Jacques##


DANZER Jacques, théologien allemand, né en 1743 à Lengfeld, en Souabe, mort à Burgau le i septembre 17911. Il entra dans l’ordre bénédictin à l’abbaye d’Isny el fut professeur de théologie à l’université de Salzbourg. Obligé eu 1792 de se démettre de sa chaire à cause de son enseignement entaché de pélagianisme, il quitta l’ordre bénédictin et fut nommé chanoine de Burgau. On a de cet auteur : Anleitung in die biblische Moral, in-8°, Francfort, 1787 ; et 3 in-8°, Salzbourg, 1903 ; Einfluss der Moral auf des Mcnsclien Gluck, Salzbourg, 1789 ; ldeen ùber die Reform in der Théologie und besonders in der Dogmalik bei den Katholiken, l 'lm. 1793 ; Der Geist Jesu-Christi und seiner Lehre, Fribourg, 1793.

Hurler, Nomenclator, 1895, t. iii, col. 471 ; R. Miltermuller Die bénédictine r Universitut Salzbourg, dans Studieti und

Mittli m Benediktiner-und dem Cistercien

ser-Orden, 1884. t. i. p. 371.

B. Heirtebize.

OAON Roger-François naquit en 1679 à Bricque ville-en-Bessin, dans le diocèse de Baveux. Il entra dans li congrégation de Jésus et Marie, dite des eudistes, le 29 septembre 1699, el après avoir achevé son temps de probalion et ses études théologiques, il fut ordonné' prêtre, puis incorporé à cet institut vers la lin de 1702. Il fut dès lors un religieux exemplaire. Un de ses premiers emplois fut celui de supérieur du petit séminaire de Hennés, où il fut envoyé en 1706Il serait plus 'juste d’appeler cette [maison Séminaire îles pauvret clercs, car les petits séminaires de ce temps étaient des établissements où recevaient pension gratuite 1rs jeunes gens pauvres qui aspiraient au rdoce, etoù ils faisaient successivement leurs cours d’humanités et de théologie, pour n’en sortir qu’après avoir reçu tous les saints ordres, Quant aux grands séminaires, ilse composaient de théologiens en état de payer leur pension, el surtoutde clercs et de prêtres qui n’v résidaient que pendant un temps plus ou moins long Bxé par l'évêque, pour se préparer aux ordinations u saint ministère. l’arrivée de M. Daon, le petit séminaire de Rennes n’avait que quelques années d’existence et ne comptait qu’une poignée de Béminavivantdans uni pauvreté, et logeant dans

une partie du presbytère de Saint-Étienne attenante l'église de ce nom. Le nouveau supérieur se mit aussitôt en qu c sut en trouver. Avec l’agré ment et le concours pécuniaire de M" de Lavardin, il acheta au faubourg Saint-Ilélier un terrain avec une maison, où il ti le séminairedès I7u7. L’année

ut'-. H v commença de nouvelles et importantes constructions, puis H arrondit la propriété ; enfin il

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bientôt la soixantaine, el la pii té ne a ?sa d j être tri Qorissanti

Un 1719, M. Daon fut envoya au sémin lire d’Avranches pour j pi théologie ; el i n 1727. il en fut

nommé supi rieur, el pril en même temps la charge di principul du collègi de ci tte ville, el celle de curé d Saint-Mai tin-di quii taii ni nniei au semis

Il ut beaucoup à souffrir de la pan d’une coterii

janséniste, à la tête de laquelle se trouvait un grandvicaire, nommé Gautier, qui faisait de fréquentes visites au séminaire et cherchait par tous les moyens à inoculer les doctrines de la secte aux ordinands. Daon ne cessa de réfuter hautement ces novateurs, s’appliquant à maintenir les séminaristes dans l’orthodoxie et à encourager les prêtres de la ville qui restaient soumis à la bulle Unigenitus, et étaient de ce chef persécutés par l’irascible vicaire général. Celui-ci essaya maintes fois de le perdre dans l’esprit de Ma 1 Leblanc, prélat faible qui craignait de déplaire au parti ; mais l'évêque garda une grande estime pour Daon, qu’il écoutait volontiers. Comme curé de Saint-Martin, le religieux fonda une école pour les tilles de sa paroisse.

En 1730, il fut envoyé à Senlis, pour y remplir les fonctions de supérieur et de préfet des ordinands. Il s’y concilia immédiatement la sympathie de tous les gens de bien, et en particulier de Ma » Trudaine, qui le choisit pour confesseur. Il établit une conférence de morale, où près de vingt-cinq ecclésiastiques de la ville assistaient régulièrement. Chacun devait mettre par écrit ses avis, afin que le secrétaire put en transcrire le résultat sur son registre. Par son zèle et la sagesse de son administration, le supérieur mérita l’estime et la confiance de tout le clergé de Senlis.

Appelé à la supériorité du séminaire de Cæn, en 1738. il gouverna aussi cette maison avec tant de prudence et de bonté que, plus de cinquante ans après sa mort, sa mémoire était encore en vénération dans toute la ville. Enfin, en 1744, l'évêque de Séez ayant donné la conduite de son séminaire aux eudistes, demanda Daon pour en être le premier supérieur. Il y conquit très promptement l’estime et l’affection générales. Il y termina sa vie le 1(> août 1749.

Roger Daon n’avait pas le talent de la prédication. Il y suppléa en composant de nombreux ouvrages simples et pratiques, destinés à la sanctification du clergé et des âmes, et qui furent à leur manière une prédication excellente. Ils roulent presque tous sur des matières appartenant à la théologie morale dont il avait fait sa principale étude. Voici les titres de ceux qui ont été imprimés : 1° Conduite des confesseurs dans le tribunas de la pénitence, selon les instructions de soi ni Charles Borromée et de saint François de Sales, in-12, Paris. 1738. Cet ouvrage, qui résume brièvement ce qu’un prêtre doit savoir pour administrer avec fruit le sacrement de pénitence, fut approuvé par un grand nombre d'évêques, el dès l’année qui suivit son apparition, M de Luynes, évéque de Bayeux, le El rééditer à frais et ordonna par mandement à tous ses prêtres d’en avoir un exemplaire. Il se répandit très rapidement et eut près de cent éditions. La 33' parut à Toulouse peu après la mort de l’auteur. Il s’en lit des traductions on latin, en italien, en espagnol, en allemand et en anglais. On l’imprima encore à Toulouse, en 1820. Cet ouvrage déplut aux jansénistes, el les Nouvelles ecclésiastiques apprécièrent ainsi la 5- édition i II arrive souvent à l’auteur de prendre le mauvaisparti dans les différents points de morale attaqués par les jésuites ; par exemple, cl.ms ce [u’il dit de la contrition, de la charité scrupuleux, du rapl de séduction, de la notoriété ilifuit, .i, ; ion di fauti vénielles, de l’opinion

du pénitent contraire A i elle du confesseur, de l’a

nt à qui pèche matériellement, des habitudide la stabilité de la justice chrétienne, de la

fréquente coi inion, des dis] des

moyen ! de perfi ction, de I approbation de i

Quoique d’une morale qui paraîtrait aujourd’hui un peu sévère, ce livre estd’une doctrine Irréprochable ; 2 Conduite des 'Mues dans / du salut, pour

ic supplément d la conduite des confesseurs s tribunal de la pénitence, In-12, .iris. 1753. Ce volume, qui ne puni qu après la morl de l’auteur