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DANSE

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avant en avant le i » i > - * 1 droit et le cavalier le pied gauche. Le pied de derrière chasse constamment le pied de devant. Le danseur et la danseuse se tenant, en outre, par la main, et étant presque l’un sur l’autre, tandis que i succèdent ces mouvements saccadés et rapides, il <-M difficile d’imaginer, propter seducentiêsimat approximationet pectoris <i<l pectus et i ultut ad ulium, quelque chose de plus inconvenant et de plus troublant,

aillant pour les danseurs et les danseii-es que pOUT les spectateurs. Il produit pour les uns et les autres une

sorte d’enivrement passionné. De là ces vers de P. Lebrun :

Si la valse s’emporte au galop favori. Plus aimé du valseur qu’agréable au mi

: es. Le roi de Gi èee.

Voici, d’autre' part, la remarque faite à ce propos par IJerardi : Propter saltalionem islam nimis concitatant, mulieres, quamvis ubera salis vel etiam //erfecte cooperta habeanl, magnant nihilominus (his partibus nimium se agitantibus) maliliosorum obtutuum occasianem viris prtebere possunt. Peccatum islud (quini lameu attenta etiam difficultate hune aspectum ecilandi, non præpropere judicari débet mortale) committi potest, non solum ab iis qui saltanl, sed etiam ab Mis qui fœminas mitantes conspiciutit ; mullo magis quia interdum immodestia ad prsedicta non restrmgitur, sed ad aliquid pejus extenditur. Audiii qui di.rit magis facile esse ut quis jteccel choreas aspiciendo, quant in ipsis cltorcis saltando ; idque fortan verum est. ht primo casu adest tota comm otlitas considerandi, et libidinem fovendi ; in secundo autant, agitatio, distraclio ettripudium minorent libi-dini aditum relinquunt. Adverti potest demum quod aspeclus malitiosi, quamvis frequentiores sinl in viris, accidere possunt etiam in fœminis, ui pu ta, si ipsæ, in juvenes turpiter commotos, oculos figèrent. De recidivis et occasionariis, part. II, c. I, a. 1, q. i, secl. ii, n. 173, t. ii, p. 208 sq.

La danse moderne appelée cancan est plus inconvenante encore. Elle est souvent exécutée avec des sauts exagérés, accompagnés de gestes lascifs. Elle n’est dansée que dans les hais publics, et jamais dans un salon qui se respecte. Il peut en être également ainsi, en certains endroits, de la danse appelée cotillon, et dans laquelle un ou deux danseurs mènent le branle, c’est-à-dire conduisent tous les autres qui doivent répéter après eux ce qu’ont fait les premiers. Cf. ParisMagazine, 3 mars 1867 ; G. Vuillier, La danse, c. x, p. 307-809. Le cake tralk, qui a fait fureur dans tous les salons et qui est le quadrille américain, est aussi bien leste.

Le lieu.

L’endroit où se font les danses, comme aussi le milieu ambiant, sont des éléments à considérer, quand on veut juger sainement de la moralité d’une danse. Pour bien des motifs, les liais de campagne, d’auberges, de faubourgs, de barrières, paraissent plus dangereux que ceux de salons ou de sociétés. Il faut bien reconnaître, en effet, que la grossièreté des danses de campagne et de celles des gens de bas étage, ouvre la porte à toutes sortes d’abus et de désordres, tels que : paroles trop libres, gestes inconvenants, postures risquées, ou franchement déshonnêtes, eml. cassements

passionnés faits en public, sans pudeur ni réserve, Quoique la corruption se cache aussi parfois sous les dehors de l'éducation la plus raffinée, il a cependant,

en général, plus de décence et de retenue dans les salons, i nejeune Bile n’j danse, d’ordinaire, qu’en prés' nce de ses parents. Ceux-ci sont plus ou moins vigilante mais, enfin, ils sont là. n n’en est pas de

& la campagne, où les jeunes Biles, beaucoup plus libres

dans leurs allées et eiiiles. éi happent souvent a la surveillance de leurs père et inere. Dans les classes ole i< té, une jeum fille ne pourrait, sai déshonorer, aller seule au bal. ou en revenir de ri ou bien y aller et en revenir en de quel qu’un qui ne serait pas son très proche parent. Les sort ; .me sont moine rai > filles du

peuple, qui, par suite, sont plus exposées a tomber dans une faut'.n à faire tomber ceu » qui,

connaissant leurs habitudes, peuvent en proliter pour

commettre plus facilement le mal.

Le temiis.

Ouand les danses s, , ni fréquent régulières, comme, par exemple, dans les camp j ou dans les petites villes, tous les dimanches et jours hfêtes, il est très rare qu’elles restent un simple amusement. Elles deviennent, au contraire, une occasion d’intimités et de rencontres pour des persome s de différents sexes, qui trouvent ainsi le moyen de donner a leur passion un aliment dont elles sont toujours avides. On ne devrait pas porter un jugement aussi ce sur les danses qui ne s, présentent pas avec ce caractère de fréquence, de régularité et d’habitude, comme celles, par exemple, qu’on organise accidentellement dans un salon, à propos de circonstances spéciales : réjouissances de famille, signature d’un contrat, noce, baptême, etc. Ce n’est pas à dire que ces dansestà soient toujours innocentes. Elles gardent les nombreux inconvénients inhérents a leur nature, et dont nous avons déjà parlé ; mais, du moins, elles n’on ceux qui proviennent de l’habitude. La fréquence mêmes occasions fait que la passion s’enflamme, tandis que, par l’efl’et de la même cause, la pudeur, au contraire, s’affaiblit, et l’horreur du mal disparait de plus en plus de la conscience relâchée.

Le carnaval est une époque où les danses sont particulièrement dangereuses, et donnent lieu aux plus graves désordres. Ces réjouissances bruyantes, lointain écho des saturnales païennes, ne sont que pour trop d'âmes l’occasion de chutes déplorables. Cf. Berardi, De recidivis et occasionariis, part. U.c. I, a. 4. De bacchanalibus, t. n. p. 235-238.

La nuit également, le danger est plus grand que le jour.

II. ex PARTE SUBJECTl.

Ce n’est pas assez, en pratique, d’examiner quel danger présentent objectivement les danses, en raison des circonstances qui les entourent. Il faut aussi et surtout considérer quel est ce dan( par rapport aux personnes à l'égard desquelles on a une décision à prendre, ou à notifier. C’est par l’oubli trop fréquent de cette circonstance personnelle et essentielle, qu’on est exposé si souvent à se tromper et à tromper les autres. C’est pour Cela aussi qu’il est si difficile, pour ne pas dire impossible, de donner, sur les danses, des règles générales, car chaque cas particulier comporte presque une solution différente.

A moins d'être formellement obscènes, en effet, les danses ne sont illicites qu’en raison du plus ou moins de danger qu’elles renferment, et qui les constitue une ion prochaine on éloignée de péché. Si. d’ordinaire, le pèche les accompagne, de manière qu’il v ait entre elles et lui une connexion probable et presque certaine, le danger est prochain. Les danses d’un caractère lascif

impliquent, pour h' plus grand nombre îles individus, un danger Imminent, auquel, à moins d’un motif grave, on ne peut s’exposer, sans commettre une faute mortelle contre la vertu île prudence Dans d’autres danses pourtant, le danger prochain n’est pas à ce point absolu et universel. Il peut n'être que relatif, pour quelques pris, , mies, pai' exemple, à cause de leur impressionnahihte.de leur tempérament. de leur fragilité' ; en un mot. de leurs dispositions particulières qui leur font trouver un n fréquente de chute, là OÙ une

foule d’autres n éprouvent aucune mauvaise impression.

Si une personne a p ché -lavement presque toutes