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DIEU (SA NATURE D’APRÈS LA BIBLE ;


avait persévéré ainsi que d’autres, auxquels il mit bon ordre, xiii, 4-31. Dieu les avait permis, 18, mais Néhémie espère que Dieu se souviendra de lui et qu’il le bénira de ce qu’il a supprimé de pareils abus, 14, 22, 29-31.

Selon M. Van Hoonacker, op. cit., p. 312-314, le livre de Jonas a été composé au milieu du Ve siècle. Le même critique croit plus au caractère didactique et moral du récit qu'à la réalité des faits racontés, dont la mise en scène est destinée à inculquer plus fortement les leçons morales. Or, dans la première partie, i. ir, Jonas essaie de se soustraire à la mission que Jahvé lui avait confiée, mais il est ramené à la côle par un double miracle, i, 4 ; ii, 1, afin de montrer qu’un envoyé de Dieu prétendrait en vain s’affranchir de son mandat, malgré la volonté divine. Dieu exerce sur son prophète une autorité absolue et il a le pouvoir de se faire obéir, l’autre part, Jahvé a aussi autorité sur les nations païennes, puisqu’il envoie Jonas annoncera Ninive que la malice de cette ville est montée devant lui, I, 2. Les matelots païens, effrayés de la tempête envoyée par Jahvé, le Dieu du ciel qui a fait la terre et la mer, prient ce Dieu, qu’ils ne connaissaient pas, d'épargner des innocents et de ne punir que le coupable, i, 7-16. Jahvé, qui les exauce, écoule donc favorablement les prières de tous les hommes, même des païens, qui, à ses œuvres, l’ont reconnu pour le vrai Dieu. Le miracle du poisson prouve la toute-puissance de Jahvé, qui disposait de moyens souverains pour ramener un prophète récalcitrant à l’exécution de sa mission. La prière de Jonas fut exaucée, et le prophète rejeté à la cote par le monstre marin. La providence divine s’exerce même sur les coupables, pourvu qu’ils recourent à Dieu ; seuls, les serviteurs des idoles ne peuvent compter sur la faveur de ceux qu’ils invoquent, il, 9, 10. Dans la seconde partie, Jahvé ordonne de nouveau à.Ionas de prêcher à Ninive la destruction de la ville coupable ; mais les Ninivites croient en Dieu et font pénitence, et Dieu, voyant leur conversion et leurs actes de pénitence, changea de résolution et ne détruisit pas leur ville, III, 1-10. Le prophète en conçut du dépit ci se plaignit à Jahvé de sa clémence et de sa longanimité. Dieu lui prouva parle miracle du ricin que j'- plaintes étaient inspirées par un amour-propre te, iv, 1-11. Dieu garde donc une indépendance absolue ; sa miséricorde peut toujours octroyer le pardon au repentir. Jonas s’irrite à tort des procédés bienveillants de la providence divine, qui, miséricordieuse autant que juste, s'éti nd à tous les hommes, païens el Juifs.

Pour M. Van Hoonacker, op. <it., p. 145-154, l’oracle de Joël est d’un peu postérieur an livre de Jonas. A l’annonce de la proximité du jour de Jahvé, tout

I (but jeûner et se réunira la maison restaun Jahvé, i. 14, 15, pour prier » Dieu qui punit, 19. Ce jour de Jahvé n’est pas le jour de la ruine des ennemis

d’Israël, < m 1 dans les anciens prophèti s, mais bien

celui du jugement de Jahvé -m tous les peuples, ii, II. Pours’j préparer, les Juifs doivent revenir à Jahvé de tout leur cœur, car il est propice et miséricordieux, plein de longanimité el très clément ; il se repent du mal. dont il menace, el il revient sur les mesures venqu’il a prises, 12, 13. Aussi, peut-être qu’au lieu de la malédiction prédite contre Sion, laissera-til mu' bénédiction, 11. Donc, que I [ue àSion

me assembléi générale pour crier à Jahvé Anpitié de ion peuple ; que ton héritage ne soit pis l’oppi nations qui le dominent, et qu’elli - ni pui

leur Dieu ' I.VI7. Par amour, Jahvé n |m uple, écai t.i de lui les maus annoi lui. bienfaits mati riel et pli Ituel -.

Ii( - pour im. que Jahvé est leut Di< ii, qu il n’j

en a pas d’autre que lui, 27. Le jour de Jahvé sera donc pour Israël un jour de bénédiction : Jahvé répandra son esprit sur tous, iii, 1-2 ; quiconque invoquera le nom de Jahvé sera sauvé, 5 ; Juda et Jérusalem seront restaurés, iv, 1, et les nations qui les ont opprimés, seront jugées et punies, 2-16. Les Juifs sauront que Jahvé, leur Dieu, habite à Sion, sa sainte montagne. Jérusalem sera sainte et les étrangers n’y passeront plus, 17 ; les biens messianiques y couleront, 18, tandis que l’Egypte et l’Idumée seront châtiées. Juda et Jérusalem dureront toujours, et Jahvé demeurera à Sion, 19-21. Le nouveau peuple de Dieu ne périra pas. Cf. Duhm, op. cit., p. 312.

Sous Arfaxerxès II, en 398, Esdras ramène en Judée une nouvelle colonie d'émigrants. I Esd., vii, 1-26. Ce scribe, instruit dans la loi de Moïse, reçoit du roi, par la disposition de Jahvé, la mission de réorganiser au lemple de Jérusalem le culte du Dieu du ciel. Il en bénit le Dieu des pères, qui lui a fait obtenir cette faveur du roi des Perses, 27, 28. Il ordonne un jeûne pour obtenir la protection de Jahvé pendant le voyage. Il avait dit au roi que la main de Dieu protège ceux qui le cherchent dans la voie du bien, et que sa fureur toute-puissante tombe sur ceux qui l’abandonnent, Vlll, 21-23, 31. Les mariages mixtes étaient aux yeux d’Esdras un grave manquement à la loi de Jahvé. Cette iniquité du peuple s’ajoutait aux péchés des ancêtres. Esdras en demande pardon au Dieu d’Israël, qui a interdit de telles unions, IX, 6-15. Par une mesure radicale, toutes les femmes étrangères furent renvoyées, x, 1-44. Esdras fit lire le livre de la loi et célébrer la fête des Tabernacles. II Esd., VIII, 1-18. Il lit renouveler l’alliance avec Jahvé. Pour lui et pour ses contemporains, Jahvé élait le seul et unique Dieu, le créateur du ciel et de ses armées, des astres, de la terre et des mers, le vivificateur universel. Il 'a choisi Abraham ; il a tiré Israël d’Egypte et lui a donné' au Sinaï s ; i loi. Ce Dieu propice, clément, miséricordieux, longaniine. n’a pas abandonné au désert les Israélites rebelles ; il les a introduits dans la terre promise et a multiplié leur race. Ils l’ont irrité par l’abandon de sa loi ; ils ont tué les prophètes qu’il leur envoyait. Il les a châtiés ; ils sont revenus à lui dans le malheur, et du ciel il les a exaucés. Il ne les a jamais abandonnés malgré leurs apostasies réitérées, parce qu’il est miséricordieux et clément. Il a été juste, depuis Le jour où il les a châtiés par Assur. Tous avaient délaissé ses préceptes. I i - voilà, eux, revenus sur la terre de leurs que ses bénédictions se multiplient pour eux el pour les rois, BOUS l’empire de qui il les a placés ! i. 6-37. Les conditions du nouveau pacte sont l’observation t i < I < le de ions les préceptes de Jahvé, 29-33.

Le peuple de Dieu est donc ainsi devenu la nation

sacerdotale de Jahvé, qui est le Dieu du ciel autant que le Dieu d’Israël. Les prescriptions divines seronl

fidèlement observées ; celles de la pureté, mêi txté rieure, parce qui' Dieu est saint, celles du culte, que

Jahvé Mol voir unies à la pratique de la justice et de

la morale. Le monothéisme est garanti par la fidélité

aux pratiq ligieuses, im] par le Dieu unique,

, |ui mettaient Israël a l’abri des influences palei par i iili-.i l mi nutieux. Depuis Néhémie et l Bdras, le règne de la loi lut absolu chez les Juifs, i a pratique du culte entretint li religion vivante, sans détruire la piété individuelle sous l’influence deaséchante du légalismi La piété individuelle a’eal exprimée, > cetb dans

un < ii tain nombre de Psaumi

d un nationalisme surpri nant, traduisent la religion du coeur i sur la fol m<

' de leun auti ui - au Don » Ivant de l uni*. > i,

Mm gique, chanti m aussi le culte publii