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DIEU SA NATURE D’APRÈS LA BIBLE
« 'exercer dès ici-bas, et il y allait de la gloire de Dieu

que les méchants ne prospèrent pas toujours. L’imperfeclion de l’ancienne alliance se relléle dans celle conception d’un Dieu vengeur des justes et des opprimés. Cependant, David coupable préfère, pour la punition de sa faute, s’en remettre à Dieu, dont la miséricorde est infinie, qu’aux hommes, et il choisit la peste que

I Heu envoya en Israël et que par miséricorde il lit cesser.

II Sam., xxiv, 14-16.

Saûl etDavid ontétédestieutenantsde.Iahvé. Ds n’ont pas adoré d’autres dieux. Saûl, en nommant deux de ses fils Esbaal, I Par., viii, 33 ; IX, 39 (c’est Isbosetb), et Melchisna, I Sam., xiv, 49 ; I Par., viii, 33 ; IX, 39, David, en donnant à l’un des siens le nom de Baaliada, I Par., xiv, 6 (Elioda, II Sam., V, 16), n’avaient pas l’intention d’honorer un baal quelconque, mais le Seigneur, c’est-à-dire Jahvé, qui était vraiment le baal d’Israël. En effet, baal et mélek n'étaient pas des noms individuels comme Jahvé ou Charnos, c'étaient des noms communs, qui signifient « maître » et (. roi » et pouvaient être appliqués à un dieu quelconque ou au Dieu unique. Cf. P. Lagrange, A’ii(des sur les religions sémitiques, 2e édit., Paris, 1905, p. 83-109. Comme ces titres divins étaient aussi les noms personnels de divinités chananéennes, on comprit plus tard qu’il y avait inconvénient à les appliquer au vrai Dieu. Baal tomba entièrement en désuétude, et si Jahvé continua de l’appeler « roi », on établit une distinction très nette entre lui et ledieu Moloch, à qui l’on sacrifiait des enfants dans la vallée de Hinnom. Le nom d’Esbaal, « homme du Seigneur », fut changé en celui d’Isboseth, « homme d’ignominie », bôset étant le nom donné aux idoles, et Baaliada, « le Seigneur connaît », devint Elioda, qui a le même sens, pour que le premier nom ne fût pas pris dans le sens : « Baal connaît ». Le règne de David marque la suprématie incontestée de Jahvé en Israël, et ce prince, nonobstant sa faiblesse morale, est demeuré à juste titre l’idéal du roi, soumis à Jahvé. Par lui Dieu régnait véritablement parmi son peuple. Son fils Salomon établit un État llorissant et en paix, de par la volonté de Jahvé, le vrai conquérant et le possesseur réel du sol ehananéen.

Adonias, d’abord candidat au trône, reconnaît bientôt que l'élévation de son frère Salomon était l'œuvre de Jahvé. I (III) Beg., ii, 15. Mais il parlait par ruse, et Salomon, qui attribuait aussi au Seigneur sa royauté, le fit mourir, 23, 24. Ce roi justifie le meurtre de Joab, comme un acte de la vengeance divine sur un meurtrier, 32. Il rapporte à la même vengeance la conduite de Séméi, qui lui vaut la mort, 44. Il demande à Dieu, si miséricordieux envers David, un cœur docile et un jugement droit, et Jahvé lui accorde, en outre, les richesses et la gloire qu’il n’avait pas désirées, iii, 614. La sagesse que Dieu avait donnée au jeune roi, se manifeste bientôt dans un jugement célèbre, 28, et dans toute sa conduite, iv, 29-34. Jahvé donna la paix à son règne, v, 4. Hiram, roi de Tyr, bénit Jahvé qui a rendu Salomon si sage, 7. Cꝟ. 12. Jahvé approuve le projet de lui élever un temple à Jérusalem et promet à Salomon, s’il est fidèle observateur de ses lois, de demeurer toujours au milieu d’Israël, VI, 11-13. Au jour de la dédicace la gloire de Jahvé remplit le temple, vin, 10, 11. Dans sa prière, Salomon déclare que Jahvé, le Dieu d’Israël, n’a pas son pareil ni au ciel ni sur la terre pour la fidélité à sa parole et pour sa bonté envers ses serviteurs, 23-26. Peut-on croire que Dieu habite véritablement sur terre ? Si les cieux ne peuvent le contenir, comment habitera-t-il dans un temple ? C’est pourquoi Salomon demande à Jahvé que du haut du ciel il exauce toutes les prières qu’on lui adressera dans le temple, 28-53. En bénissant le peuple, le roi demande que Jahvé protège toujours Israël, pour que tous hs peuples de la terre sachent qu’il est le seul

Dieu et qu’il n’y en a pas d’autre que lui, GO. Les fit' terminées, les Israélites s’en retournèrent joyeux au souvenir des biens que Jahvé avait accordésà David et à Israël, G6. Dieu dit en songe à Salomon que sa prière

était exaucée, que, s’il était lui-même fidèle, sa post rite régnerait perpétuellement en Israël, et que si les Israélites l’abandonnaient pour servir des dieux étrangers, il détruirait Israël et le temple, jx, 2-9. La reine de Saba, attirée à Jérusalem par le renom de sagesse de Salomon, -bénit Jahvé, qui l’a fait roi, x, 9. Ce roi, dont toute la terre louait la sagesse, don de Jahvé, 21. épousa des femmes étrangères et adora leurs dieux, xi, 1-8. Jahvé, irrité de cette apostasie, en reprit Salomon et lui prédit qu’en punition de sa faute, une partie du royaume se détacherait de l’autorité de son fils, 9-13. Il suscita contre lui Adab et Bazon, 14, 23, et il promit à Jéroboam dix tribus, 31-37. en lui assurant sa protection, s’il était fidèle, 38, 39.

Si le psaume i.xxi (i.xxii) est de Salomon, le roi demande qu’on révère Dieu, tant que subsistera le soleil, tant que brillera la lune, 5 ; il bénil Jahvé qui fait seul des prodiges et il souhaite que toute la terre soit remplie de sa gloire, 18, 19. Dans les Proverbes, le sage roi a déclaré que la crainte de Jahvéest le commencement de la sagesse, i, 7. La sagesse elle-même fait comprendre la crainte de Jahvé et donne la connaissance de Dieu. Jahvé dispense la sagesse, et de sa bouche sortent la science et la prudence ; il protège les justes, il, 5-8. La confiance en Jahvé et la fuite du mal font partie de la crainte de Dieu, iii, 5-8. Si Jalné corrige et éprouve, c’est par amour. comme un père qui chàlieson enfant, 11, 12. C’est par la sagesse que Jahvé a créé le ciel et la terre et qu’il a ouvert les sources de la pluie et de la rosée, 19, 20. Jahvé déteste et maudit les méchants ; il bénit les justes et les humbles, 32-34. Il faut éviter l’adultère, car les yeux de Jahvé regardent les voies de l’homme, v, 21. Jahvé a en horreur sept choses mauvaises, vi, 16-19. La sagesse de Jahvé est éternelle, viii, 22-31, et les sages obtiennent la faveur de ce Dieu, 35. Jahvé ne laisse pas le juste souffrir de la faim, mais il repousse la convoitise du méchant, . 3. La bénédiction du Seigneur procure la richesse. 22, et la crainte de Jahvé augmente lesjours, 27. La balance fausse est en horreur à Jahvé, mais le poids juste lui est agréable, xi, 1. L’homme au cœur pervers est en abomination à Jahvé ; celui qui est intègre est l’objet de ses complaisances, 20. Celui qui est bon obtient la faveur de Jahvé, qui condamne le méchant. XII, 2. Les lèvres menteuses sont en horreur à Jahvé ; ceux qui agissent selon la vérité lui sont agréables. 22. Celui qui craint Jahvé appuie sa confiance sur un fondement inébranlable et ses enfantsont un sûr refuge. La crainte de Jahvé est une source de vie, xiv, 26. 27. Les yeux de Jahvé sont en tous lieux et ils observent les méchants et les bons, xv, 3. Jahvé déleste les premiers et aime les autres, 8, 9. Il voit le cœur des hommes mieux que le séjour des morts et l’abime, ouverts devant lui, 11. La crainte de Jahvé est l'école de la sagesse, 33. Quels que soient les projets que l’homme agite dans son cœur, c’est Jahvé qui met sur les lèvres la meilleure réponse à faire. Jahvé pèse les esprits et juge de leur valeur morale, xvi, 1, 2. Cf. xxi. 2. Jahvé a tout fait pour la lin qu’il s’est proposée et le méchant lui-même pour le jour du malheur. Tout cœur hautain lui est en abomination, et il ne sera pas impuni, xvi, 4, 5. Quand Jahvé a pour agréables les voies d’un homme, il réconcilie avec lui ses ennemis eux-mêmes, 7. Lecœurde l’homme médite sa voie, mais c’est Jahvé qui dirige ses pas. 9. Celui qui se confie en Jahvé est heureux, 20. On jette les sorts dans le pan de la robe, mais c’est Jahvé qui décide. 33. I.e Seigneur éprouve les cœursel connaît leur valeur, xvii. 3. Celui qui absout le coupable et celui qui condamne le juste sont tous deux en abomination