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DIEU (SA NATURE D’APRÈS LA BIBLE :

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repentir, 10-29. Cf. XXVIII, 46-18. Samuel tua Agag de sa propre main devant Jahvé, xv, 33. Ce trait de cruauté a été reproché à Jahvé, pour qui la vie^des Amalécites ne compte pas. Mais la ruine des Ainalécites était un châtiment mérité, et la barbarie de lYpoque se reflète dans l’expression des idées religieuses.

Jahvé choisit David pour régner sur Israël à la place de Saiil, xvi, 1-13, et l’esprit du Seigneur s'éloigna de Saiil, tandis qu’un esprit mauvais, envoyé par le Seigneur, l’agitait, 14, 15, 23. Jahvé avait donc pouvoir sur les esprits mauvais, qui n’agissaient qu’avec son autorisation. Cf. xviii, 10 ; xix, 9. Pour David, Jahvé était le Dieu vivant, xvii, 26, 36, et ce Dieu, qui l’avait tiré de la grille du lion, saurait bien le délivrer de la main de Goliath, 37. Le jeune homme allait au-devant du Philistin incirconcis au nom du Dieu des armées, qui le lui livrera pour que la terre entière sache qu’il y a un Élohim en Israël et que les deux armées en présence apprennent que Jahvé ne sauve pas son peuple par le glaive et par l'épée ; c’est de lui que dépend l’issue de la guerre et il livrera les Philistins aux mains des Israélites, 45-47. L’esprit de Jahvé agitait les soldats de Saiil et le roi luimême, qui se joignaient aux prophètes de Ramatha, xix, 20-23. Jonalhas s’unit par serment à David, et ce pacte élait garanti par Jahvé, xx, 8, 23, 42 ; Jonathas souhaite que Dieu détruise tous les ennemis de son allié, 15, 16. Jahvé, consulté par David, connaît et indique des faits qui se seraient réalisés, si David ne s'était échappé de Ceila par la fuite, XXIII, 2-13. David, qui venait d'épargner Saiil dans la caverne, bien que Dieu lui ait livré ainsi son ennemi, en appelle au Seigneur comme juge et vengeur, xxiv, 5, 11, 13, 16. Saiil, reconnaissant la justice de son adversaire, souhaite que Dieu le récompense de cette bonne action, 20, et demande un serment au nom de Jahvé pour assurer la vie sauve à ses descendants, 22. Abigaïl attribue à la providence divine la venue pacifique de David, qu’elle avait elle-même ménagée, xxv, 26, et elle fait des vœux pour que Jahvé garde David dans le faisceau des vivants et lui accorde ses bienfaits, 28-31. David, à son tour, bénit Jahvé, qui a mis Abigaïl sur son chemin et l’a ainsi empêché de verser le sang innocent, 32-34. Pour eux, Dieu dirige donc les événements par sa providence. Dieu fait mourir Nabal, 38, et David voit encore dans cette mort l’action de Dieu, qui, après l’avoir empêché de mal faire, prend en main sa cause et le venge de l’opprobre reçu, 39. Dieu met de nouveau la vie de Saiil au pouvoir de David, xxvi, 8, qui épargne une seconde fois son adversaire, 9-11. Fort de son innocence, il déclare au roi que si c’est Dieu qui le pousse à le persécuter, il faut l’apaiser par un sacrifice, pour qu’il ne permette plus une mauvaise action. Si ce sont des méchants, qu’ils soient maudits par le Seigneur, eux qui obligent David à quitter la terre qui est l’héritage de Jahvé, et l’envoient en exil servir des dieux étrangers, comme si, chassé de son pays, il élait forcé de rendre hommage aux dieux de la contrée de son exil, 18, 19. David en appelle plus tard encore à la justice de Jahvé et à sa lidélité, et il met en lui seul, et non enSaiil, toute sa confiance, 23, 21. Samuel, évoqué par Satil, annonce au roi que Jahvé l’abandonnera, lui et ses fils, aux Philistins, xxviii, 19.

L’oracle divin permet à David de poursuivre les Amalécites et lui annonce qu’il reprendra le butin qu’ils ont fait, xxx, 8. Un Egyptien demande à David un serment par Élohim, et David le fait. 15, parce que, pour lui, Jahvé seul est Dieu. Le succès de l’expédition est rapporté par lui à Jahvé, 23, car les Amalécites sont ses ennemis, 26. C’est après avoir consulté Jahvé que David se rend à Ilébron. II Sam., ii, 1. Il appelle la miséricorde divine sur les habitants de. labès-Galaad,

qui ont enseveli Saiil, G. Pour rallier à David les Israélites, attachés à Isboseth, Abner leur rappelle que Jahvé a promis de sauver Israël de tous ses ennemis par le moyen de ce prince, iii, 18. David se déclara, lui et son royaume, purs devant Jahvé du meurtre d’Abner, 28, et il appela la vengeance divine sur ceux qui lavaient commis, 39. Les meurtriers d’Isboseth attribuent à Jahvé sa mort en vue de venger David de Saûl, iv, 8, mais au nom de Jahvé, qui l’a délivré de toute épreuu-, David punit de mort les meurtriers d’un innocent, 9-12. Tous les Israélites reconnurent l'élection divine de David, v, 2, et Jahvé, le Dieu des armées, fit prospérer le nouveau roi, 10. David vit ainsi que Dieu confirmait son choix précédent, 12. L’oracle de Jahvé lui assura la victoire sur les Philistins, 19, et après le succès, David reconnut que le Seigneur séparait ses ennemis devant lui comme des eaux qui se séparent aisément, 20. Une autre fois, Jahvé indique au roi la tactique à suivre pour tourner les Philistins et les prendre par derrière, 23-25. Jahvé. qui avait frappé Oza, vi, 7, 8, bénit la maison d’Obédedom, où on avait déposé l’arche d’alliance, 11, 12. David ne craint pas de s’humilier devant le Dieu qui l’a choisi, et il estime être glorifié en s’abaissant devant lui, 21, 22. Quand Dieu lui eut fait répondre par Xathan qu’il ne lui bâtirait pas un temple, et que le trône serait assuré à sa postérité, vii, 4-17, David, dans son action de grâce, s’humilie encore devant Dieu ; il déclare que Jalivé n’a pas son semblable et qu’il n’y a pas de Dieu en dehors de lui et qu’il n’est aucun peuple, qui, comme Israël, ait reçu de Dieu de pareils bienfaits. Dieu l’a pris pour son peuple pour toujours et est devenu son Dieu, 22-24. David supplie ensuite le Seigneur de tenir ses promesses, pour que son nom en soit glorifié éternellement et qu’où dise : Le Seigneur des armées est le Dieu d’Israël, 25, 26. Les promesses de Dieu sont vraies ; que l’on commence dès lors à en voir l’accomplissement par les bénédictions répandues sur la maison de David ! 28, 29.

De fait, Jahvé ramena David sain et sauf de toutes les guerres qu’il entreprit, viii, 14. Cependant, l’adultère de David déplut à Jahvé, xi, 27, qui envoya Xathan l’en reprendre, xii, 1. Par la bouche du prophète, Dieu rappelle au roi coupable les bienfaits reçus de lui, lui reproche son double crime, commis en sa présence et au mépris de sa défense et il lui annonce la punition publique d’une faute secrète, 7-12. A cause de son repenlir, Dieu ne lui appliqua pas la peine de mort, qu’il méritait ; mais parce que le roi a provoqué par sa conduite les blasphèmes des ennemis de Dieu, le fils de l’adultère mourra, 13, 14. Les prières et les jeunes du père ne désarmèrent pas le Seigneur, qui frappa l’enfant d’une maladie mortelle, 15-17. David avait espéré que Dieu, touché par ses jeûnes et ses larmes, lui accorderait la vie de l’enfant, 22. Jahvé aima Salomon, qui, pour cela, fut appelé Jedidiah, "Ji, 25. La femme de Thécué rappela à David que Dieu ne veut pas faire périr le coupable aussitôt après sa faute, mais qu’il cache ses desseins pour que le malheureux ne périsse pas, xiv. 14. David, luxant an moment de la révolte tî'Absalom, espère que Dieu accordera miséricorde et justice au fidèle Êthai, xv. 20 ; il attend de la faveur divine son retour à Jérusalem, 25, el il demande au Seigneur de rendre insensé le projet d’Achitophel, 31. Séinéi reproche au roi en fuite de recevoir de Dieu la vengeance de sa conduite à l'égard île la maison de Saiil, xvi, S : c’est Dieu qui a donné la dignité royale a Absalom révolté. David refuse de punir cette injure, parce que Dieu a commandé à Séméi de le maudire ; il fallait donc laisser l’insulteur continuer ses attaques, pour que Dieu considère l’affliction du roi et lui rende le bien à la place de cette malédiction injustifiée. 1012. Chusaï feint de reconnaître Absalom comme l'élu