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DANIEL LIVRE DE


une computation numérique de la période embi par le regard prophétique réel mi reinl : compntalion précise d’intention dani Dan., ix. 24 v q. ; vu. 25 ; nu, 13 ; xii, 7 M 12 yague, flottante et circonspecte dans les apocalypses apocryphes, Vita Ad ai, 12 ; Secrets d’Hénoch, xxxi, I : Assomption de Moïse, , 12 ; Hénoch, , 12 ; Apocalypse d’Abraham, xxix ' ' Hénoch, xviii, 16 : xxi, <i ; IV Esd., vu. : il i. — C’est : 2. une eschatologie, sorte di' drame final Bervanl « I « - transition, avec ses diverses péripéties, entre le règne du monde ci le < régne

de Dieu », unissant la fin île celui-là au en lentement

île celui-ci. Elle comprend : a) une période de tourments, d'épreuves, île tribulations endurés par le peu pie île Dieu, Dan., vu. 21. 25 ; viii, 24-25 ; ix, 26-27 ; xi, 30sq., 10 sq.j cf. IV Esd., xi-xii ; Jubilés, xxiii, 16 Bq. ; Apocalypse de Baruch, I.xviii, '2, voire par la terre entière, l>an., xii, I ; cf. IV Esd., v. 1-12 ; VI, 13-28 ; ix, l-(i ; xiii, lti sq. ; Apocalypse 'le Baruch, xxv-xxix, 2 ; xi.vm, 30-38 ; i.xx ; Apocalypse d’Abraham, 30 ; Hénoch, xcix, 4-10 ; c, lti ; b un jugement exercé et rendu sur les peuples et sur le monde le plus souvent par Dieu luimême, Dan., vii, 9sq., 26 ; cf. Hénoch, i-xxxvi ; Jubilés, ix, 15 ; x. 17 ; xxti, 11, et passim ; Testament des douze patriarches, Lévi, 1 ; Secnls d’Hénoch, xxix. 1 ; xi.iv, ii..">, et passim ; IV Esd., xi, 46 ; Apocalypse de Baruch, xix, 1 ; i.xxxin, 2 sq. ; lxxxv ; Apocalypse d’Abraham, 24-25 ; Vitavdx, 49 ; Sibyllins, I. III, 53-62 ; I. IV. 152 sq. ; l. V, 106-110 ; anéantissement de l’empire du monde et de ses maîtres, ennemis de Dieu, Dan., vu. 11 ; il, 44 ; cf. IV Esd., xi. xii. passim ; Apocalypse de Baruch, xxxvi, 10 ; xxxix, 7 sq. ; i.xviii, 3, 7 ; Sibyllins, l. III, 303 sq. ; I. V, 375 sq. ; Assomption de Moïse, x. 7, damnation des impies et des criminels, Dan., XII, 2, cf. IV Esd., vii, 80 sq. ; Hénoch, XC, 26 ; Apocalypse de Baruch, l.l ; liii, abolition du mal moral, du péché. Dan., ix, 24 ; cf. IV Esd., xii, 25 ; vi, 27 sq. ; vu. 113 sq. ; Apocalypse de Baruch, i.xxin. 4 sq. ; Sibyllins, l. II, 33 ; 1. fil, 370 sq. ; l. V, 429 sq. ; surtout Hénoch, x. lti. 20 ; L, 4 ; c, 5, etc. ; c) la manifestation du royaume de Dieu, des saints, Dan., ii, 14 ; vii, 27 ; cf. Sibyllins, l. III, 47 sq. ; Assomption de Moïse, x, 1 ; IV Esd., , 16 ; Jubilés, 1, 28 ; Apocalypse de Baruch, xxi, 23, 25 ; Hénoch, XXV, 8, 7. etc. ; manifestation où interviennent principalement à titre de témoins, divers personnages tels que le « prophète », Hénoch, Moïse, Klie — ici 1' « ange », Dan., viii, 11 (LXX) ; XII, I (Michaèl) ; cf. Assomption de Moïse, x, 2 ; Hénoch, xc, 20 ; le MessieItoi. nommé « Fils de l’homme o, Dan., vii, 13 ('.') ; cf. IV Esd., xiii ; Hénoch, xi.vi, de nature plutôt céleste, préexistant, Dan., vu. 13 (?) ; cf. IV Esd., xiii, 2ti. 52 : Hénoch, xlviii, 3, (i ; i xii. 7, dominateur, Dan., vu. li. cf. Apocalypse de Baruch, xxxix, 7 ; xl, 3 ; Testament, Lévi, 8, 18 ; Sibyllins, I. III. 19 ; 1. V. ïli ; Hénoch, xux, 1, 2, etc. ; recevant de Dieu même sa puissance dont la durée doit être éternelle, Dan., vii, 13, li ; cf. IV Esd.,

, 32 ; xiii, 26 ; Hénoch, i.xii, 7, 11 ; xlix, 1 sq. ; Apocalypse d’Abraham, 31 ; sibyllins, l. m. ; ii, , ., 652 ;

I. V, MIS ; Testament. l.ei. IS ; Joseph. 19 ; I aulelir du

livre revenu ou ressuscité, Dan., xii. 13 ; i-f. Hénoch, xc. 31 ; IV Esd., xi. 9, '.'.i ; Apocalypse de Baruch, xiii, 3 sq. ; les justes ressuscites pour la vie éternelle, les autres pour l’opprobre éternel, Dan., xii, 2, 3 ; cf. Hénoch. XCl sq. ; xxil ; n. I ; IV Esd., r ?, 35 ; vii, 28, 32 ; Apocalypse de Baruch, xxi, 24 ; xxx. I Bq. ; xxxvi, In. Testament, Juda, 24, 25 ; Zabnlon, 10 ; Benjamin, 10 ;

Sihyllins. I. IV. 180. C’est : ' ! . une forme parliculù, ;

sous laquelle soni présentées ces deux vues générales cosmologique et eschatologique, forme qui achève de caractériser le genre dit apocalyptique par l’obscurité

voulue dont elle emeioppe les donnéetraditionnelles

ou prophétiques du livre, avec toutefois l’intention

e de ne foire de ces données qu’un Becret relatif

et pénétrable, a quelque époque, a l’intelligence du lec teur averti. Dan., xii. 1 : mil 26 ; C ». llé-nocli. Assomption de Mois, —, i, 16 sq. ; x. Il Bq. ; IV Esd

diie obscurité est obtenue principalement par le moyen de visions, d’extases allégoriques, de prophéties pseudonymiques attribuées au ancien » p, ;

del’histoire Israélite dont I.- nom figure dan « le titre du livre. A ce point de vue, les apocalypses apocryphes ont beaucoup emprunté a celle de Daniel.

j Daniel et letpi livre de Daniel, en

dépit de sa couleur apocalyptique -i prononcée, mdifi, i, . pas essentiellement deautres écrits prophét de l’Ancien Testament. Il les continue par un certain nombre de notions traditionnelles qu’il leur doit, et ne faii que développer sur une plugrande échelle la symbolique dont ils usaient déjà à l’occasion. Ainsi épreuves cruelles qui d< vra subir Israël de la part du quatrième empire païen se réfèrent a Ézéchiel, xxxviii, 16, 18, et à Joël, iv. 2. 9-1 i ; l’idée du jugement de Dieu contre les nations ennemies est commune aux prophètes, cf. Amos. i-ii ; Isaïe, x ; Sophonie, i-ii ; mie, xii. 11 ; xxv, 15 sq. ; Ézéchiel, xxv-xxxii ; .loel. iv,

9 sq. ; de même que celle du royaume linal, cf. Nahum, H, 1-3 ; Sophonie. m. 9 sq. ; Isaïe, LU, 7 ; le « I ils de l’homme » venant sur les nuées, s’il est bien ici une personnalité distincte, non symbolique, hérite de l’idéalité du « Boi » de Isaïe, ix, 5 : xi. 1-5 ; Michée, v, 1 sq. ; Aggée, II, 21 sq. ; Zacli.. VI, Il sq.. avec, par rapport à Michée, v, I, le concept de la préexistence. 1 / chiel, xxxvii, 11-11. et Isaïe. xxvi. 19. avaient entrevu la résurrection des morts. Avant Dan., vu. i, 6 ; vin. 5. les prophètes Osée. xii. 3 ; Isaïe, xiv. 9 ; Jérémie, v. 'i. xi. ix. 19 ; i. 17 ; Zacharie, x. 3. symbolisèrent sous la figure d’animaux féroces, lions, léopards, ou simplement robustes, béliers, boucs, les puissances bru

du monde païen ; après Ézéchiel, XVII, 22 sq. ; XIX,

10 sq. ; xx.xi. 3 sq., l’arbre vigoureux, aux branches magnifiques, abritant les bêtes de la terre et les oiseaux des cieux, signifie la pleine et tranquille domination sur tous les royaumes. Dan.. IV, 7. Isaïe. vi : Jérémie, i ; Ézéchiel, i. x. xi. xxxvii, XL ; Zacharie. i, avaient eu aussi des visions allégoriques suivies de leur explication, et ces visions tirèrent leurs composants du milieu particulier où vivaient ces prophètes, comme Daniel emprunta peut-être au mythe indo-persan des quatre

du monde, les quatre métaux symboliques, or, argent, airain et fer. par lesquels il figura ses quatre empires. Le « rocher » d’où se détache la pierre qui brise la statue, Dan., II, li. 15. n’est pas autre que celui d’Isaïe, wn. In ; xxvi. 1 ; xxxii. 2, après Deut., xxxii, i. 15, lequel représente Jahvé lui-même ; il la « montagne i que devient cette pierre, remplissant toute la terre. Dan., n. 35, paraît bien dépendre de la sainte montagne de Dieu. séjour divin a l’Horeb ou au Sinaï, Kxod., ni, I ; IV, 27 ; xviii. 5. xxiv. 13 ; Num., s, 33 ; I Beg., i. 8, au pôle, Êzech., i, ». < Sion, ls.,

II. 2 ; l.vi. 7 ; .1er., xxvi.ii ; .loel, IV. 17 ; Abdi.is. 16 ; Psaumes. La mer. d’où sortent les quatre animaux fantastiques figures deempire-. Dan., vil. 3, symbolise. âpreIsaïe, xvii. 12. 13, l’ensemble denations conju. outre Israël, La a corne. symbole de la puissance, Dan., vu. 7 ; vin. 6, image bien orientale, et les , , livres produitau jugement, Dan., VII, In. semblent toutefois appartenir en propre à l’auteur du livre de Daniel.

Si l’on veut donc relever en quelque point une différence réelle entre les livres des prophètes et le premier des livres apocalyptiques, et, en conséquence, serrer de plus pns la définition du genre nouveau, sinon proprement inauguré, du moins arrêté par Daniel dans ses grandes lignes, on la trouvera en ceci que l’auteur d’apocalypse — Daniel — a une vue plus compréhensive de l’histoire du monde que le prophète.

Ce dernier ne voit qu’une partie de cette histoire, la