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DÉMON D’APRES LES PÈRES


alternatives sur la chute du diable : aut ab initia, impia superbia cecidit…, aul alios esse angelos inferioris ministerii in hoc mundo, inter quos secundum eoram quamdam nonprsesciam beatitudinem vixerat, et a quorum socielale cunt sibi subditis angelis suis tanquam archangelus cecidit per superbam impielatem. Si on ne peut admettre cette dernière partie de l’alternative, il y a lieu de se demander comment tous les saints anges, si le diable a été parmi eux aliquando beatus, n’avaient pas encore la béatitude parfaite, qu’ils savaient ne pas devoir perdre, ou par quel moyen le diable, avant son péché, fuit discretus cum sociis, puisqu’il aurait été incertain de sa chute, tandis que les autres étaient certains de leur persévérance. Quoi qu’il en soit de ces points non résolus, il n’y a pas de doute que les anges pécheurs, emprisonnés dans l’air. in judicio puniendos servari. II Pet., ii, 4. Le diable a tenté l’homme qu’il enviait, par l’organe du serpent, c. xxvii-xxx, n. 34-39, col. 443-445. Le serpent n’estpas interrogé, et il est puni le premier, quia nec coti/iteri peccatum potest, nec habet omnino unde se excuset. La punition qu’il reçoit alors, non ea pœna, qvæ ullimo judicio reservatur, Matth., xxv, 41, sed pœna quse a nobis cavendus est. De Genesi contra manichœos, 1. II, c. xvii, n. 26, P. L., t. xxxiv, col. 209. Le diable n’est donc pas puni pour adultère, ivrognerie, fornication ou rapine, mais pour son orgueil seulement, auquel se joint pourtant son envie. Enarrat. m ps. i.yiii, n. 5, P. L., t. xxxvi, col. 709. Duobus malis, superbia et invidentia, diabolus est. De sancta i irginitate, c. xxxi, n. 31. /'. L., t. xl, col. 413. In se exallato corde recessit a Deo. Cont. adversarium legis et prophetarum, c. xv, n. 23, P. L., t. xi.ii, col. 615. Il n’est donc pas une mauvaise substance. Deserens dilectioneni, et ad suam nimis conversus, si videri i ii/iit œi/ualis, superbix tumore dejectus est. Cont. Secundinum manicliwuni, c. xvii, ibid., col. 592. Il est devenu mauvais propria voluutate. Intuniuil per tuperbiam et a suninia essenlia defecit et lapsus est. ]) vera religione, c. xiii. n. 26, P. L., t. xxxiv, col. 133. Il n'était pas l'égal de Dieu ; il a voulu se faire

I de Dieu, (s., iv. li, I5, et ainsi il est tombé ; [m is il.i versé ci orgueil à l’homme. In Joa., tr. XVII. Mi. /'. /… t. xxxv. col. I"

questions de l’origine, de la nature et du péché

du diable que l'évêque d’flippone avaient traitées, en

De »' if-si ml lilteram, il les a re prisi il.">. dans les 1. XI et XII de sa Cité de

. mais au sujel (h 1 tous les.m ; … s déclins. An [.IX, il avail li la doctrine d’Apulée, de

Platon et de Porphyre sur les démons, en concluant que s, f. q| de l>"iis et de mauvais

démons, l'Écriture n’eu connaissait que de mauvais. /' /.-, tmi, entiment, ces mau j, avant leur chute, avaient la sagesse ; mais dans quelle m I au* aux bonsan

une n.' peut le dire. Ils se sont détourni l’illumination qui leur donnait la vie bienheureuse. Ils ont consené l, rat onnelle, bien qu’elle soit en eux ite Dei, I. XI, c m. col ml leur faute, la même félicité que les let ' — ^.. 1 1 > m_u tin pensait qu’ils u quelque félicité -.m-.noir toutefoi qu’elle durerai ! pour eux. Il Be pourrai) dent eu le même bonheur ju

bons ai' n' -u qu’il étaient conflr dans < boni

ni nu dial nditionii, m veritaie

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< Imlalui, ii, /un faliu$ el fallait Mr.. l’est jamais soumis < Dieu qu’il fut, , , , , /

Néanmoins, on ne peut dire avec les manichéens que, ab inilio, sa nature a été mauvaise : a veritaie non stelit, c. xiii, col. 328-330. Ab inilio diabolus peccat.

I Joa., iii, 8. Le prince de Babylone a été sa figure. Is., xiv, 12. Il est le prince de Tyr tombé. Ezech., xxviii, 13, 14. In veritaie fuit, non permansit. Il a été péché, non ab initio quo creatus est, sed ab initio peccali, quod ab ipsius superbia cœperil esse peccatum. Au commencement, il était figmentum Domini. C. xv, col. 330, 331. La déchéance progressive des démons est une erreur d’Origène, c. xxiii, col. 336. Les démons ont donc péché, in ima hujus mundi detrusi, qui est velut carcer, usque ad fuluram in die judicii ultimam damnationem. II Pet., ii, 4, c. xxxiii, col.346. Dieu a donc prévu qu’il y aurait deux catégories d’anges, dont l’une, éprise de sa propre beauté, a été précipitée en bas du ciel aérien, où sont les ténèbresDieu a créé les deux sociétés d’anges. Les mauvais

le sont devenus, sua potestate potins deleclali, velut bonum sibi ipsi essent… habentes elalionis fastum, vanitatis astutiam. L. XII, c. i, n. 1, 2, col. 349. La cause de leur misère fut quod ab illo qui summe est aversi, ad seipsos conversi sunt qui non summe sunt. Hoc vitium, superbia, Eccli., x, 15, se illi præferendo. C. vi, col. 353. Dieu prévoyant quosdam per elationem qua ipsi sibi ad bealam vitani sufficere vellent, tanli boni deserlores, leur a laissé la liberté, dont ils ont abusé. L. XXII, c. i, n. 2, col. 751. Les démons n’ont donc pas été fait mauvais par Dieu ; ils le sont devenus peccando,

II Pet., ii, 4 ; aussi la peine du jugement dernier leur est-elle due pour leur malice. De natura boni contra maincliœos, c. xxxiii, P. L., t. xlii, col. 561-562. Les anges et les hommes sont l'œuvre de Dieu sine culpa ; culpa nala est per liberum arbitrium. Cont. Julian. pelagianum, 1. VI, c. xvi, n. 64, P. L., t. xliv, col. 819. Tous les anges ont été créés par Dieu ; les rebelles sont rebelles par abus du libre arbitre. Ils ont fui la bonté qui les rendait heureux ; ils n’ont pas pu fuir son jugement, qui les a rendus très malheureux. De correplione cl gratia, c. x, n. 27 ; c. XI, n. 32, ibid., col. 932, 935.

Sans nier absolument la possibilité pour les anges d’avoir des relations charnelles avec les femmes, saint Augustin a cependant refusé d’expliquer la chute des anges par la concupiscence. A propos de Vénus, il avait posé, en passant et sans la résoudre, la question de savoir si les esprits pouvaient roire corporaliter. Decivitate Dei, I. III. c v, /'. /… t. xi r, col. 81-82. Il en donna la solution, au sujet des (ils de Dieu, unis aux filles des hommes, lien.. VI, 2-4. Selon lui, ces Bis de Dieu sont des hommes. Mais comme, dans iture, les an^es sont appelés fils de Dieu, beaucoup pensent qu’il est question d’eux dans ce récit de la Genèse. Les anges, étant des esprits, non possunt

mire cnrpnralttcr. Toutefois, les anges onl apparu

dans des corps, el le bruit public parle de sylvaina ci

de faunes amoureux et d ncubes. (Test pour quoi, non hinc aliquid audeo defînire, utrum aln/n, spiritut, elemenlo uni" corporati (on sent cet élément, quand on agite un flabellum), jmssiut eiiam pâli libidinem, utquomodo possunt, sentientibut feniinii misceantur. Quoi qu’il en soit, ce ne sont

pas les saints anges qui sont i lu s avec le diable,

leur prince. D’autre part, les hommes son ! appi lés dam l'Écritun Li géants ne son) pas n

-.m. nt des Bis deanges ; M > eu des géants

avant etaprés le déluge. Le contexte montre qui Bis de Dieu étaient des le tient les liis de

Selh. allies aux BUeS de (..un. Saint AUgUStin ne lient

nipte des fables des apocryphes. Le livre d’Hénoch i canon des Êcritun i, et il n’i i oire,

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Ihi.i., I. v mi. xxiii. col. 167-470 Cl I W III. ( xxxviil, col.