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DÉMÉTRIUS DE CYZIQUE — DÉMISSION


d'être question avec Démétrius le Syncelle, qui fut également métropolitain de Cyzique : c’est une méprise évidente. Le premier a vécu, on l’a vii, sous Constantin VII Porphyrogénète, tandis que le second n’occupa le siège de Cyzique qu’un siècle plus tard, sous Romain III Argyre (l028-1031) et Michel IV le Paphlagonien (1034-1041). On a de ce second Démétrius une intéressante contemplation, y.ii.ï-r r sur les empêchements au mariage, Leunclavius, Jus græco-romat. i, p. 397-406 ; P. G., t. cxix, col. 1097-1116 ; Rhalli-Potli, Synlagma, t. v, p. 351-366 ; et une réponse canonique sur les degrés d’affinité entre trois familles. Leunclavius, loc. cit., p. 406-408 ; P. G., loc. cit., col. 1116-1120 ; Rhalli-Potli, loc. cit., p. 366-368. C’est sans doute de lui que proviennent encore trois courtes dissertations contenues dans le Mediolanensis 682. fol. 367-375. Le curopalate Jean Skylitzès, au début de son histoire, indique parmi ses sources une chronique aujourd’hui perdue d’un Démétrius de Cyzique, qu’il faut identifier avec le second et non avec le premier des deux métropolitains de ce nom. K. Krumbacher, Gesclùclite der byzanlinischenLitteratur, 2e édit., p. 399, avoue ne rien savoir de ce Démétrius. On sait pourtant qu’au mois de janvier 1028, Démétrius, déjà métropolitain, faisait partie du synode de Constantinople, P. G., t. i : ix, col. 837 ; qu’en l’an 1037, il intrigua avec quelques-uns de ses collègues pour renverser le patriarche Alexis et mettre à sa place l’eunuque Jean, frère de l’empereur Michel. P. G., t. cxxii, col. 249. Ces dates, absolument certaines, ont bien leur importance. Rappelons encore un autre détail : dès son avènement à l’empire, Romain Argyre, qui avait notre Démétrius en grande estime, lui conféra, ainsi qu'à deux autres de ses collègues, le titre de syncelle. Cela eut lieu peu avant le 25 mai 1029, car SainteSophie fut témoin ce jour-là, à l’occasion de la Pentecôte, d’une petite querelle de préséance, les métropolitains du synode refusant de céder aux nouveaux dignitaires la place d’honneur. P. G., t. cxxir, col. 217. 220

G

L. Petit.

    1. DÉMÉTRIUS DE LAMPE##


3. DÉMÉTRIUS DE LAMPE, hérétique du

xiie siècle, originaire de la petite ville de Lampe, dans

la Phrygie du sud-ouest, près de la ville actuelle de

Sondourlou ; il avait rempli en f urope, spécialement en

Allemagne, plusieurs ambassades importantes, quand,

itour de l’une il elles, il se mil à reprocher publi quement aux Occidentaux leur doctrine sur le Fils de

qu’ils tenaient tout à la fois, disait-il, pour égal

el inférieur au Père. Ce fut un grand scandale chez les

urs de Byzance de voir un homme étranger au

mettre une opinion théologique. Le débat

par Démétrius n’e n fui pas moins passionnant :

clercs, moines, laïques, empereur, portefaix, tout le

monde B’en mêla II agissait surtout de savoir quel

il convenait d’attribuer à la parole évangélique :

P re ett plu* grand que moi, C'était pi

h vieille discussion des iriens. Apres de vains efforts pour ra ner Démétrius dans le droit chemin, l’empereur Manuel Comnène, qui avait dès le début pris

l.i direction du débat, s< il la question an synode qui

lina 'M plusieurs séances, mars et avril lliiii. ivnl, i emperi ur sanctionna par un « 'dit solennel

""I île. mais tout ne fui point Uni promulgation. Durant quatre an encore, la dision continu ; , d’agiter les esprits Chose curieuse.

tandis que nous possédons des renseignements

| misur les partisans principaux de Démétrius, nous n’avona mr lui aucune donnée précise, hormis lelques indications fournies par l’historien I in l M. n 2, /' '., t. cixxiii, col 616-034 Di par l’hérétique poui défendn me, il n’es ! rien n té, pi taie le titre, Nou

nous permettons, pour finir, de renvoyer le lecteur à l'étude que nous avons donnée ailleurs sur cette curieuse, mais futile controverse. Voir nos Documents inédits sur le concile de 1166 et ses derniers adversaires, dans les Vizantiskii Vremennik de SaintPétersbourg, 1904, t. xi, p. 465-493.

L. Petit.

    1. DEMISIANOS Jean##


DEMISIANOS Jean, né à Zante ou peut-être à Cépbalonie, fit ses études au collège Saint-Athanase à Rome de 1588 à 1595 et y professa le grec pendant trois ans. Après avoir pris à Padoue le grade de docteur, il dirigea une école à Zante et y prêcha avec succès le catholicisme, ce qui lui attira une violente persécution. Il revint à Rome où il fut un des familiers du cardinal Octave Bandini et bibliothécaire du cardinal François Sforza. Les ducs de Mantoue l’envoyèrent à Paris où il mourut en 1610. Nous n’avons de lui que deux lettres et quelques poésies.

E. Legrand, Bibliographie hellénique au xviie siècle, t. iii, p. 180-184.

S. Pétri DÈS.

    1. DÉMISSION (dimissio##


DÉMISSION (dimissio, resignatio, renuntiatio ! ejuratio). C’est l’acte par lequel on fait abandon d’un bénéfice, dignité, fonction, administration, etc., entre les mains du supérieur légitime qui l’accepte. — I. Explication de la délinition. II. Qui peut démissionner ? III. Quelles causes justifient la démission ? IV. La démission peut-elle être conditionnelle ? V. Peut-on reprendre sa démission ?

I. Explication de La définition.

1° Abandon.— L’abandon doit être volontaire. Extorqué par la force ou même simplement par la crainte, il pourrait donner lieu à une exception quod metus causa que le juge devrait admettre.

D’un bénéfice.

Les anciens auteurs ne parlaient en cette matière que des bénéfices, mais l'état actuel de l'Église oblige à envisager d’autres cas de démission et à régler des espèces beaucoup plus importantes au bien public que les résignations des bénéfices simples de l’ancien régime.

Entre les mains du supériew légitime qui l’accepte.

Le supérieur légitime dont il est ici question est le pape, quand il s’agit de la dignité épiscopale. Les prétentions en sens contraire de Napoléon I er n’ont pas été admises parle Saint-Siège. Voir d’IIaussonv ille. L'Église romaine et le premier empire, Paris, 1868, t. vi. Un arrêt du parlement du 28 mars 1765 et auparavant un arrél du conseil du roi du 26 avril 1657 avaient reconnu le droit exclusif du pape. On en fit état contre les prétentions de Charles en 1828. Cf. Prompsault, Dictionnaire de droit et de jurisprudence en matière ecclésiastique, édit. Migne, 1849, t. ii, col. 52, 53. Pour les autres bénéfices, le principe est que : Qui potest conferre beneficium, etiam ejus renuntialionem acceptait' valeat. La règle n’est cependant pas sans quelques exceptions. Si plusieurs personnes ou corps concourent à la collation d’un bénéfice, l’acceptation de la démission doit émaner de ces différentes sources de collation. Tel est le cas dune élection suivie de la confirmation parle supérieur, tel est encore relui de la ] n par un patron suivie

de l’institution par l’autorité ecclésiastique. Mais il faut noter qu’un laïque, quelle que soi ! sa dignité, ne peut être considéré comme le supérieur ecclésiastique d’un clerc et que, par suite, malgré le droit de patro nagetlont il pourrai) être honoré, il n’a pas qualité pour intervenir dani si i eptation de la démission du

titulaire d’un L. ml ipplique nu nie SU1

et aux empereurs ayant droit de i sauf s’ils

ont reçu nui ce point spécial un privilège apostolique Dans l'étal actuel de i i ^li-e de i rance, on <>ii que

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étant librement par l'évéque, c’est lui seul