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DELIT — DEL RIO


De Angelis, Prælectiones juris canonici ad melhodum Decretalium, I. V, tit. i, xxiii sq., 4 in-8, Rome, 1887-1892, t. iv, p. 9 sq., 297 sq. ; D’Annibale, Summula théologie moralis, part. I, tr. VI, tit. I, a. 1, n. 296-299, 3 in-8°, Rome, 1889-1892, t. i, p. 278-284 ; Mel Isidore, /( nuovo codice pénale italiano, 1. I, tit. I, a. 1, in-4% Rome, 1899, p. 24-28 ; Tilloy, Traité théorique et pratique de droit canonique, 1. II, l. IV, c. i, $ 1-5, t. ii, p. 269-281 ; Santi, Prælectiones juris canonici j uxta ordinem Decrctalium Gregorii IX, l. V, tit. v, 5 in-8°, Ratisbonne, 1898, t. v, p. 5 sq. ; Vidal, Droit criminel, in-8°, Paris, 1901, p. 86 sq. ; Ojetti, Synopsis rerum moralium et juris pontifteii, alphabetico ordinedigesta, v Delictinn, 2 in-V, Prato, 1905, t. I, p. 532 sq. ; Dalloz, Dictionnaire pratique de droit, v" Crimes et délits, D, ; lit, in-fol., Paris, 1905, p. 395 sq., 419 sq. ; Garraud, Précis de droit criminel, in-8°, Paris, 1907, p. 60 sq., 128, 146, 358 ; W’ernz, Jus Decretalium, 1. V, De jure criminali, part. II, sect. i, g 4-5 ; part. III, sect. 1, c. i-vii ; sect. ii, c. i-m, 5 in-4°, Rome, 1898-1907, t.v, p. 167-177, 393-650.

T. Ortolan.

    1. DELMARE Paul-Marcel##


DELMARE Paul-Marcel, né à Gênes en 1734 de parents israélites. s’occupa du commerce de son père jusqu’à 17 ans. L’abbé Franzoni l’instruisit dans le catholicisme et le baptisa en 1753 sous les prénoms de Paul-Marcel. Le nouveau converti commença alors ses études au collège de Gênes ; il les continua à Rome, où il reçut la prêtrise en 1758. Il s’attacha à une communauté de prêtres génois et se livra avec eux à Rome à la prédication et au ministère. En 1783, il fut appelé comme professeur de théologie à Sienne. Il y prit part à une controverse relative à la communication des Arméniens unis et non-unis pour les baptêmes, les mariages et les funérailles. En 1783, parut à Venise une dissertation italienne, qu’on attribuait au jésuite dalmate Martinovich, et dans laquelle l’auteur prétendait que cette communication m sacris et l’assistance à la messe des non-unis étaient tolérées par le saint-Le marquis de Serpos, banquier arménien, qui habitai) Venise, présenta cet écrit à la Propagande. La faculté de théologie de Sienne censura cette dissertation, le 15 décembre 1784, et elle décida que les Arméniens unis pouvaient bien, pour la célébration de buifêtes, se conformer au calendrier des schismatiques. mais non assister a leurs cérémonies religieuses. On attribua la rédaction de cette censure à Delmare. Dominique Stratico, dominicain et évéque de Cresina en Dalmatie, publia à sienne un Examen théologique a censure. Delmare répliqua par une brochure italienne, intitulée : Principe* théologiques pour série préservatil contre les erreurs de l’Examen,

51< une, 1786. Delmare passait p’être favorable

au parti janséniste, répandu en Italie. Il avait collaboré édition fait.- a Gène : en I77d île [’Educazione ed .r catechisnio universalê, 3 vol., de Gourlin, ouvrage qui fui mis i l’Index par décret du 30 janvier 1783. Delmare défendil ce catéchisme en six lettri n 1780, il <b’int professeur

d’Écriture sainte > Pise, et publia : Prælectiones de theologicis Senis habitai.  ! ouvrage lui mis à l’Index, le 9 décembr 1793, el condamné par le Saint-Office, le 5 mars 1795. Delmare n’assista ynode de Pistoie, ’i n’écrivit pas en sa faveur, comme l’a prétendu Grégoin Le "> uovembre 1817, il adre

|ue de l’ise une déclaration, par laquelle il se soumettait au> décret de l’Inde* el du Saint-Office .uni qu’aux constitutions et déi Isîons dogmatiqui oquanl toul ci qu’il aurait « lit et écril d traire. Cette déclaration fui i n Rome, el le car

ilin.ii lui. n lia l’auteur. Delmare rompil toute

relation avec les jansénistes, el notamment avec l’abbé Clément. Il mourul le 17 février 1824, dan 1 00 innée.

na i.1 mi de la

n. du 12 juin 1822,

i. Manu

DEL RIO Martin-Antoine, théologien, jurisconsulte, philologue et historien, naquit à Anvers le 17 mai 1551. Enfant précoce et studieux, il étudia au collège de Lierre, alors florissant, les langues classiques qu’il posséda parfaitement, ainsi que l’hébreu et le chaldéen. Il parlait aussi, disent les biographes, avec une égale facilité le flamand, l’allemand, l’espagnol, l’italien et le français. A Paris, au collègedes trois langues ou collège de France, il eut pour maître d’éloquence Denys Lambin, et au collège de Clermont pour professeur de philosophie Maldonat, déjà célèbre. Élève de l’université de Douai que Philippe II venait de fonder, puis de l’université de Louvain où il gagna l’affection de Juste Lipse, il se passionna pour les travaux d’érudition. Juste Lipse cite avec admiration ce fait que le jeune étudiant avait étudié et annoté’plus de onze cents auteurs. Bachelier en droit civil dès 1570, il publia aussitôt des notes sur Solin, sur Claudien et sur Sénèque le Tragique, qui attirèrent sur lui l’attention des humanistes. Docteur en droit de l’université de Salamanque, en 1574, il fut nommé presque aussitôt, parle roi d’Espagne, membre du conseil de Brabant, où sa science profonde du droit lui mérita d’être promu, à peine âgé de 28 ans, aux fonctions de vice-chancelier et de procureur général. A la mort de don Juan d’Autriche, dégoûté de plus en plus du monde, il envoya au roi sa démission de toutes ses charges et entra dans la Compagnie de Jésus, le il mai 1580, à Valladolid. Après avoir étudié’la philosophie, la théologie et l’Écriture sainte à Louvain et à Mayence, il fut nommé professeur de théologie à l’université de Douai, puis chargé du cours de philosophie morale au collège de Liège. C’est de là qu’il entretint une active correspondance avec Juste-Lipse, alors à Leyde, et qu’il parvint à convertir son illustre ami au catholicisme. Les lettres de Del Rio à Juste Lipse ont été insérées par Burmann dans son Sylloge epis/olarum a viris illustrions scriptarum, Leyde, 1727, t. i, p. 501-552. Nommé professeur d’Écriture sainte à Gratz en Styrie, où une université venait de s’ouvrir, il prend la route de Mayence et trouve le temps d’éditer dans cette ville les E.nigmata de saint Aldhelme. A Gratz, il commence par se faire recevoir docteur en théologie et ouvre aussitôt son cours d’exégèse qui lui attire, avec nu glorieux renom, la faveur croissante des archiducs d’Autriche. Après avoir édité son commentaire sur le Cantique des cantiques, il est appelé’à Salamanque comme professeur d’exégèse, puis envoyé de nouveau en Belgique, où il arriva gravement malade. Il mourut à Louvain le li) octobre 1808. Ses divers commentaires des Livres sacrés eurent de son temps une grande célébrité. Citons : I" lu Ganticum canticorum Salomonis commentarius litleraliset catena mystica, Ingolstadt, 1804 ; Paris, 1608 ; Lyon, 1611 ; 2° Commentarius Utteralis iu Threnos Jeremim, Lyon, L808 ; 3°i : > Aar « s sacra Sapientisv teu commentarii seu glossæ littérales in Genesim, Lyon, 1608 ; i Adagalia sacra V. et N, T., Lyon. Bilo. La théologie mariale lui est redevable d’un important ouvrage de polémique et de piété : Opusmarianum, Lyon, 1607. Mais ce fut son traité sur la magie el les sorts qui valut à Del Rio la part la plus grande, non point la meilleure toutefois, de sa célébrité : Disquisitionum magicarum I. VI, Mayence, 1593, 1600, 1603, 1606, 1624 ; Louvain, 1599, 1601 ; Lyon, 1608, 1612 ;

ne, 1633, 1667, 1676 ; Venise, 1746, etc., ou vi où l’érudition l’emporte sur la critique, mais qui <ie inf alors le manuel de ion s les jurisconsultes, Del Rio prend

s, , in d’avertir ses lecl

qu’il rapporte sur la fol d’autrui ne méritent pas une mee, mais qui dl la marqua dune

coupable légèreté de les rejeter tons. Au reste, le procl’la critiqui protestante i la naïve

crédulité du P. Del Rio, s’appliquent plua justement t. mis de ci te, qui ont