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DÉFAUTS


état pathologique spécial. La cure, alors, est plutôt du ressort de la médecine que de l’ascétique ou de la morale. Cf. Axenfeld etHuchard, Traité des névroses, l. III, c. v, § 2, in-8°, Paris, 1883, p. 958 sq. ; Ribot, Les maladies de la volonté, in-8°, Paris, 1896, p. 112.

8. La singularité.

C’est la source intarissable de bizarreries et de caprices de tout genre. Elle est susceptible de se montrer de mille manières et à tout propos : dans les tendances, dans les paroles, dans les actes, dans l’ensemble de la conduite, et jusque dans la dévotion. Elle est. alors, l’effet de l’amour-propre, ou delà sottise, ou bien une tentation de l’esprit malin.

9. L’inclination ù la mélancolie, au chagrin, à la tristesse. — Voilà encore un de ces défauts qui font le malheur, et de la personne qui les a, et de celles qui vivent auprès d’elle. Il est, en outre, pour la vraie piété, un obstacle déjà signalé par saint Paul. II Cor., ix. 7. De plus, il mène rapidement à l’abattement et au découragement. Par suile, il rend difficile, pournepas dire impossible, l’acquisition de la vertu. Cf. Faber, Progrès de l'âme dans la de spirituelle, c. il, vii, xii. p. 16-19, 108-110, 283-287 ; Ribet, L’ascétique chrétienne, c. ii, S 5, in-8°, Paris, 1905, p. 8.

10. La pusillanimité et l’inquiétude. — Par 'ce défaut, on se trouble, à chaque instant, pour de petites choses qui n’en valent pas la peine. Il en résulte une

ition presque continuelle, qui, dans la vie ordinaire, se traduit par l’irrésolution, et, dans la vie surnaturelle, par les scrupules, cause inépuisable de tourments pour les âmes qui en sont atteintes, et pour leurs supérieurs, directeurs ou confesseurs. Cf. S. François de Sales, Entretiens spirituels, c. xvii,

res complètes, t. m. p. 514 sq. ; Scaramelli, Guide ascétique, traite II », a.H, c. i-ui, 4 in-8°, Paris, 1885, t. ii, p. 358-383.

11. La dissimulation, ou le penchant au déguisement et <i la duplicité. — C’est l’esprit de mensonge, ennemi de toute candeur et de toute franchise. Dans la plus tendre jeunesse il se manifeste dès les premières lueurs de la raison, el-il n’est combattu de bonne heure, n se perpétueàtraverstousiesâges.l]

endre l’hypocrisie.

12. La prodigalité. — Elle consiste à dépenser, à pleinemains, et sans motifs justifiés, l’argent que l’on

de, on a laisser détériorer, par négligence ou par caprice, les objetque i on a à son usage. Ce défaut provient de la vanité, tout autant que de la paresse. Par la prodigalité en cherche à paraître riche ou généreux, ou bien l’on veut s'éviter le soin, considéré comme ennuyeux, de veiller à ses dépenses, et d’en tenir un compte exact, [1 en résulte, d’abord, du désordre ; puis du mécontentement et du malaise ; entin. trop souvent, une ruine complète. Cf. Palmieri, Opus theologicum n Busenbaum medullam, lr. IV, c. m dub. vu. 7 in-8°, Prato, 1889 1893, t. I, p. 571.

18. La sensualité, — Il en a troi celle

de l’esprit, celle du cœur, el ci Ile du corps. — a La première incline I âme à penser surtoulaux choses qui lui plaisent. La mémoire ne revient que sur les n airs agréables, el i imagination crée Bans cesse des chimères, auxquelles elle s’arrête avec délices. Si on lit un auteur, c est surtout pour ses mérites seconde comme le style, par exemple, ou le genre du sujet traité,

dam lequel l’utile tient beaucou] ins de place que

able. b) La sensualité du cœui est la souri e iflecliona tendres, tend.'. - surtout sur les qu igi. Fraîcheur do teint, éh | douceur de la v., i. etc. < : r. s. t ran 'les, En tn Is, c. xvii, Œuvret

m. p. 516 sq. Scaramelli, Guidé tique, traité II ii-iv, I il, p, 206-311. i I..

alité corporelb pousse auxdésordrei de la chair. i trahit dan la po i, d mi la di mari h

DICT. DI Tin 'il.. CATHOL.

recherche du bien-être et de la nourriture, dans l’abus du sommeil et du repos trop prolongé, dans les répugnances exagérées pour tout ce qui gêne : fatigue, intempéries des saisons, froid, chaleur, travail, etc. C’est un état de mollesse qui affaiblit le caractère, et produit un obstacle souvent insurmontable à toute vie chrétienne, ou simplement sérieuse. Cf. Ribet, L’ascétique chrétienne, c. XIII, p. 115-133.

14. L’indulgence, ou le trop de tendresse pour soi. — Ce défaut a bien des accointances avec le précédent, quoiqu’il ne revête pas le même caractère de gravité. Il n’est, le plus souvent, qu’une grande faiblesse de la volonté, s’arrètant devant le moindre obstacle, mais ne portant pas néanmoins, directement, aux désordres moraux, comme le fait la sensualité. C’est cependant un vrai danger, car, en empêchant l'âme de marcher sur le chemin de la vertu, il la laisse presque entièrement désarmée contre les assauts de l’ennemi, toujours prêta tenter de l’entraîner aux abîmes. Cf. S. François de Sales, Entretiens spirituels, c. Xiv, xvii, Œuvres complètes, t. iii, p. 455-472, 517 sq. ; Faber, Progrès de l'âme dans la vie spirituelle, c. vii, p. 1Il sq.

15. L’indolence. — Ce défaut conduit promptement à la paresse et à la lâcheté. Il paralyse jusqu'à l’action même de la grâce. Dans le monde spirituel, on peut la comparer à ce qu’est la force d’inertie, dans le monde des corps. Sur un caractère indolent le zèle le plus ardent n’a presque aucune prise. L’indolent, en effet, vit dans une sorte d’apathie morale, qui est comme son atmosphère naturelle. Son esprit est noyé dans le vague, et il s’y complaît. Il ne connaît donc même pas son mal. four le connaître, il aurait dû s'étudier, et cela demande un effort, dont il est incapable. Si on veut l’aider dans ce travail, il s’y refuse ; et si on essaie de lui révéler le mal qui le mine, il ne comprend rien à ce qu’on lui en dit. Cette apathie morale est l’opposé de toute énergie, par conséquent de toute vertu, et. a fortiori, de toute vie surnaturelle. Par le désœuvrement habituel qu’elle produit, elle est, comme l’oisiveté et la paresse, la mère de tous les vices. Pour ne pas mourir d’ennui, il faut à l'être inoccupé des divertissements frivoles, des plaisirs toujours renouvelés, des émotions factices ou coupables. L’indolence l'énervé donc de plus en plus, et consume, en peu de temps, le peu de vigueur qui lui restait. Cf. Faber, Progrès de

iIidis la vie spù'ituelle, c. iii-xiv, p. 115 sq., 277-301.

Il existe une foule d’autres défauts moraux, dont il est souvent fait mention dans les ouvrages de morale el l a i étisme. La liste en serait longue. Mais il faut remarquer que beaucoup sont presque synonymes, ou n’indiquent que il, - variétés d’une même espèce. Il est, en outre, facile de les ramener tous à l’un de ceux dont nous avons traité, en particulier, dans cet article.

s. t îales, Entretiens spirituels aux filles de tu

Visitation, c. xiv-xvii, Œuvres complètes, 12 in-12, r 1862, t. iii, p. 455 517 ; Scaramelli, Guide ascétique, tralti 11 il-iv ; a 11, c un, 4 in-8', Paris, 1882, t. ii, p. 285-411, i ins ta vie spirituelle, c. ii, vu, xiv, In 12, Paris, 1868, p. 16-84, 108-120, 277-801. Pi lu, Honnaiie des facultés fnl I ta-4 », Paria, physiolo et philosophique, I. m. c m. 83 ; I. V, c. i-vi, in Paris, i 701 : Qiraud, De l’esprit et

dans l'état religieux, l. ii, c. xi-mi. In-12, Gi 7, p. 177-195 ; m., ii, i i…/, , //, . / gie de l’esprit,

< rt, Psychi

ln-8*, S de '" volonté, ln-8*,

Psychotoglaanthropologica, t. II, disp. tu.

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