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DICTIONNAIRE

DE

THÉOLOGIE CATHOLIQUE

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D

DABILLON ou D’ABILLON André fut quelque temps jésuite, subit l’influence du visionnaire Jean Labadie, sortit avec lui de la Compagnie de Jésus (1639) et l’accompagna dans ses missions en Picardie, mais ne le suivit pas dans ses erreurs et son apostasie. Fait grand-vicaire par Mgr de Caumartin, évêque d’Amiens, Dabillon accepta ensuite la cure de Magné, près Niort ; il mourut à Magné vers 1664. Il a publié : La divinité défendue contre les athées, in-8o, Paris, 1641. Il a aussi prétendu rendre la philosophie plus accessible et en même temps plus solide, dans son Nouveau cours de philosophie en français, divisé en 4 parties contenant la logique, métaphysique, physique et morale, suivant la doctrine des plus célèbres autheurs, 4 in-8o, Paris, 1643. Le titre courant des volumes porte : La philosophie des bons esprits. Il a fait paraître à part : La métaphysique des bons esprits, ou l’idée d’une métaphysique familière et solide, in-8o, Paris, 1642 ; La morale des bons esprits, ou l’idée et abrégé d’une morale familière et solide, in-8o, Paris, 1643. L’ « auteur célèbre « que Dabillon déclare suivre de préférence est Ockam, le chef de l’école nominaliste. On a encore de lui : Le concile de la grâce, ou Réflexions théologiques sur le second concile d’Orange, et le parfait accord de ses décisions avec celles du concile de Trente, in-4o, Paris, 1645.

Mémoires pour servir à l’histoire des hommes illustres dans la République des lettres, t. xx ; Dictionnaire de Moréri, Paris, 1759, t. iv.

Jos. Brucker.

DADIKÈS, polémiste grec du xviiie siècle. On en a fait un comte d’origine crétoise ; il appartenait plutôt à la famille dalmate des Dadich. En 1770, il composa à Venise un ouvrage de controverse intitulé : Περὶ τῶν πέντε διαφορῶν τῆς ἀνατολικῆς ἐκκλησίας. Les cinq points discutés par l’auteur sont la primauté du pape, la procession du Saint-Esprit, les azymes, le purgatoire et la béatitude des saints. Son livre est resté inédit.

A. C. Demetrakopoulos, Ὀρθόδοξος Ἑλλας, p. 188

S. Pétridés.

DAELMAN Charle « —Ghislain, théologien

a Mons en 1670. Après de brillantes humanités, il vinl étudier la philosophie et la théologie a l’université de Louvain, o le firent vite remarquer il

fat proclam ivement docteur, c docteui n

DICTT, DE THÉOL. I’.moi..

et professeur ordinaire à la faculté de théologie, el président du collège Adrien VI, dit Collège du pape. Il fut en outre chanoine de Saint-Pierre en la même ville et chanoine de Sainte-Gerlrude à Nivelles, Il mourut à Louvain le 21 décembre 1731, après avoir été plusieurs fois recteur de l’université. La charge rectorale était alors non une charge à vie, mais une charge simplement semestrielle, le titulaire pouvant du reste être réélu. Ce détail historique a sûrement échappeaux auteurs qui, énuméranl les fonctions et les honneurs auxquels Dælman s’éleva par son talent, concluent en disant qu’il « devint finalement recteur de l’université ». Si nous en croyons son épitaphe, d’ailleurs très élogieuse, qui se voit encore dans la chapelle île Saint-Charles-Borromée en l’église primaire de Saint-Pierre.

il avait été nommé au sièges épiseopaux de Xamur, de < nid et de Tournai, et, trois fois, il avait eu la modestie de refuser. La même inscription rapporte sa mort à l’année et au jour marqués ci-dessus ; c’est donc à tort que certains articles biographiques indiquent la date de 1730 el que le 31 décembre a été substitué

au 21.

Dælman jouissait, en son temps et dans son milieu, d’une considération peu commune. Il la deait à la régularité exemplaire de sa vie, à son caractère aimable ei à son entente des affaires autant qu’à l’ardeur et à la facilité’de son activité scientifique. A celle-ci il joignait volontiers les pratiques du zèle sacerdotal, et l’on

a noté qu’il aimait a diriger les études des lils de famille se préparant à recevoir les saints ordres. On a de lui un cours de théologie, qui a pour ba^e ri qui suit l’ordre <e la Somme de saint Thomas, sans se h informer jamais en commentaire perpétuel, mais en s’attachanl plutôt i bien mettre en lumière 1rs thèses el

1rs difficultés principales. Cette œuvre se reco tande

par la lucidité <ll’exposition, ainsi que par la solidité de la doctrine et par une sa^r défiance à l’endroit des erreurs jansénistes et quesnellistes, Malgré ses mérites, elle ne fut publiée qu’après la mort de l’auteur, par les réunis du baron De Ræl Vander Voorl ri, r l’itnpi imeur anveraois lac |ues l’" rnard Jourel. Sous |, titre , ir y/, .. t observationet theologiccein Sumn

h Thomse, elle parut simultanément en deux éditions dont l’une comprenant 3 in fol., Anvers, 1736-1737, ri l’autre, 9 In 8°, Anvers, 1731-1737 A côté de ce grand

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