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DÉCLA I ; A I 10ÎH DE 1682

encore bientôt comme un conllit entre iansénieli b, bv Iriguanl à Rome avec l’appai de la faction hostile à ta i i, , ii., —, i jéeuiti intriguant i Parie par I intermédiauw du p. La Chaise et poursuivant la destruction de deuj foyers de l’héréaiejanséniate. Le M décembn 1077, montait Pavillon : toule la lutte se concentra autour de Caulet et devint l’affaire de Pamiera. La queelion de la pégale occupa le premier plan de 1673 à 1(681. Il j eut une première phase assez calme. Innocent XI. « <|i’i apprit à la l’ois l’existence du droit de régale, I cxlension décrétée par Louis XIV et la prohibition portée par le 13* canon du II concile de Lon. » semble ne pas vouloir pousser les choses à l’extrême et Lonis XIV. d’abord surpris d’une résistance d’ailleurs lardive à un droit qu’il juge incontestable, paraît vouloir gagner du temps et attendre un pape plus facile. Le 12 mars 1778, DO premier bref exprime au roi une protestation pacifique. Louis XIV répond en manifestant sa surprise au nonce, puis dans une lettre datée de juillet au pape luimême. En janvier 1679, nouveau bref, daté du 21 septembre 1078 : le pape y démontre les inconvénients de l’ingérence des officiers royaux dans les affaires spirituelles. Le roi ne répond point. Des lors le pape accentue les démonstrations : il avait adressé le 4 janvier I(177 un bref à Caulet pour l’assurer de sa protection, le is un bref de blâme à l’archevêque de Toulouse ; le 2 aoùl, il envoyait un second bref à Caulet et surtout le 29 décembre il adressait à Louis XIV un troisième bref : cette fois, il menaçait. Il avait même préparé, avec l’aide d’une congrégation spécialement composée dans ce but, une constitution apostolique qui eût condamné solennellement la régale : il n’osa pas encore. Toutefois Louis XIV prit peur ; il réunit plusieurs conseils : on lui parla d’un concile national ; on lui dit qu’il pourrait feindre d’ignorer le bref ; c’est alors qu’il s’arrêta à ce troisième parti : gagner du temps pour attendre la disparition d’un pape déjà âgé et usé.

Par une lettre du 1e ' juillet 1680, il lit donc annoncer au pape l’envoi d’un ambassadeur extraordinaire, le cardinal d’Estrées, dont le frère, le duc, était ambassadeur à Rome depuis 1072, qui avait déjà rempli à Rome plusieurs missions et que le pape, dans un bref du 28 février 1680 adressé au cardinal lui-même, avait manifesté le désir de voir chargé de cette mission conciliatrice. D’Estrées avait pour instruction de ne rien céder et de faire traîner les affaires en longueur ; il n’arriva d’ailleurs que longtemps après son voyage annoncé.

Dans l’intervalle, Louis XIV avait complété son plan d’action.

sur la régale, voir Anâraul, Traité lie Vofigine.de la régale, in-4", Paris, 1708 ; Fleury. Institution au droit ecclésiastique, 2 in-12. Paris. 1687 : Philippe, Due Hsgattenrseht wi Uronk rei'-li, in-s, Halle. 1873 ; Viollet, l’rrris de l’histoire du droit

fronçais, 'i in-8, Paris, 1884.

II. L’INTERVENTION Dl i i l’Isoil’AT i.l.tlcN. L LETTRE DE 1680 KT 1..V PETITE Assonu.ï : 1681. —

Tandis gne la lettre du I" juillet remplissait d’espérance Innocent XI qui en écrivait à Caulet des le 7. Louis X 1 Y imaginait une manœuvre que.Napoléon devait reprendre contre Pie VII : faire approuver par l'épiscopat gallican ses mesures et son attitude, pour rendre le pape plus Facile. Peut-être voulait-il aussi ni i par là sur son orthodoxie ses suiels plus ou moins avertis des menaces du pape, lue assemblée ordinaire du clergé de France se tenait alors justement à Saint-Germain (25 mai-5 juillet) ; le ld juillet, alors que les députés attendaient d'être reçus par le roi en audience de Congé, leur président Harlay de Champvallon, archevêque de Paris depuis I07'J. gallican convaincu, serviteur dévoué du roi et presque ennemi

iiiM-1 du pape, surprit d’eux une lettre de pi tation au roi contre le bref du 29 décembre, qui fui

imprimée, après qualqu le détail, hous

ce titre :

archevêques, évêquet <-t autn

du clergé de Front

Laye, sur le d au su/et de la

régale. Les évéejni n loir juger du fond de

l’affaire, protestent contr. ! - meaanec que contient le bref, contre.< celle procédure extraordinaire qui. loin de soutenir l’honneur de la religion et la gloire du saint-siège, serait capable de les diminuer >, oontn les manœuvres de a quelques esprits brouillons qui

font tous leurs efforts pour exciter la mésintelligi entre le sacerdoce et la royauté- dans un temps ou ill lent jamais plus de sujet d'être unis par la protection que vous donnez à la foi, disaient-ils au roi, à la ai pline ecclésiastique et à l’extirpation des hérésies el nouveautés. Enfin, ils affirment être -i étroitement attachés à un roi I gui surpasse par son tèle e son autorité tous ceux qui ont été devant lui que

rien n est capable de les en séparer i. Cette letti parait pas avoir ému Innocent XL Mais il ne tarda pas à comprendre qu’il n’avait rien à attendre de la mission du cardinal ; puis, les mesures de rigueur continuaient à Damiers, où éclatait le schisme de l’ai, car le diocèse eut pour un moment deux chefs. Le 7 août 10<su, ('tait mort Caulet. Les chanoines légitimes choisirent pour vicaire capitulaire l’archidiacre d Aubarëde, mais dès le 22, il était arrêt.'-e ; lar geau, puis à Cæn. Un second, le P. Rech. eut le même sort ; le troisième, le P. Cerles, sut se cacher. Cependant le métropolitain nommait à deux reprises un vicaire capitulaire parmi lis légalistes, soit franchement, soit après une feinte destinée à donner une apparence canonique à la seconde nomination. Cerles protestait et en appelait au pape. Là-dessus, sur l’ordre du chancelier LeTellier, le parlement de Toulouse condamnait Cerles à avoir la tête tranchée. 10 avril 1681. et il était exécuté en elligie à Toulouse et à l’amiers. Au même moment, li janvier 1681, le parlement ordonnait un prétexte financier, en réalité contre le pape, la fermeture du monastère de Charonne. Le roi. avec le concours de l’archevêque de Paris, avait nommé et installé en 1077 une abbesse, au mépris de tout droit et de toute règle. Les religieuses en avaient appelé- au pape, qui avait annulé- la nomination faite, blâmé 1 archevêque et ordonné- aux religieuses de procéder aux élections voulues par leurs règles. 7 août 1679. Innocent XI répondit à toutes ces mesures par une double série de démarches : il continua à ; il priait

le roi de négocier à Paris par l’intermédiaire de lévéque de Grenoble, Camus ; mais en même temps.il montra qu’il ne céderait rien sur les principes : le 18 décembre 1080, il condamnait comme renfermant une doctrine sohismatique, approchant de 1 le i et injurieuse nu saint-siège un livre de l’abbé tierlwis docteur de Sorbonne. agent de Colbert Ge livre intitulé : M COUSM majorttins. soutenait les théories gallicanes les plus avancées et les plus opposées aux droits du gaint-Siège. Puis en janvier W81, un brel excommuniait bicaire capitulaire nommé a Paiineipar l’archevêque de Toulouse, indirectement frappe. Louis XdV relus. i de négocier par l’intermédiaire de Camus qu’il

Savait hostile a la régale, sous prétexte qu< ee serait faire injure au cardinal.

Cependant. BOn dessein apparent d opposer au pape

le clergé de l ronce sembla -e dessiner alors. Il eut ici deux auxiliaires, llarlav de Champvallon, prêt à lout. peut-on croire, et l’archevêque de Reims, Le Tellier. qui nourrit, avec son père le chancelier, el même Bossuet, le désir d’un accommodement avec Home, dont

le s, , in serait remis.m cierge, llarlav et lui provoquèrent d’abord la Petite assembler de 1681. Ce fut la réunion des prélats alors pi est nts a Pans, ii, , (. M eut H