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DOGMATIQUE


de Jérusalem (f386), Catéchèses, xxiii, P. G., t. xxxiii, instructions prêchées à Jérusalem pendant le carême cle3’t8 ; S. Ililaire de Poitiers († 366), Libri XII, De trinilale, P. L., t. x, col. 9-171 ; Liber de synodis seu de fide orientalium, col. 471-546, et plusieurs autres opuscules ; S. Basile († 379), Libri adversus Eunomium, don les trois premiers seuls sont certainement de saint Basile, P. G., t. xxix, col. 497 sq. ; Liber de Spiritu Sanclo, P. G., t. xxxii, col. 68 sq. ; S. Éphrem († 373 ou 379), Sermones polemici i. i adversus ksereses, dans Opéra omnia, Rome, 1740, t. ii, p. 436-560 ; Sermones polemici lxxx adversus scrulalores, t. iii, p. 1-150, et plusieurs autres opuscules ; S. Grégoire de Nazianze ; - 390), Oraliones quinque de theologia, orat. xxvii-xxxi, P. G., t. xxxvi, col. Il sq. ; Epistolæ dogmaticm très, dont deux au prêtre Cledonios, Epist., ci, CCH, P. G., t. xxxvii, col. 174 sq. ; et une à Nectaire de Constantinople, Epist., Cil, col. 329 sq. ; S. Grégoire de Nysse († 394), Oratio catechetica magna, P. G., I. xi. v, col. 9 sq. ; Libri seu orationes xii contra Eunomium, col. 244 sq. ; Antirrheticus adversus Apollinarium, col. 1123 sq. ; Tractatus de anima et resurrectione, P. G., t. xlvi, col. Il sq. ; S. Optât de Milève († 385), De schismale donatistarum libri sex, P. L., t. xi, col. 883 sq. ; S. Pacien de Barcelone († 390), Opus contra novatianos, ou Epistolse très ad Sympronianum novatianum, P. L., t. xiii, col. 1051 sq. ; Sermo de bantismo, col. 1089 sq. ; S. Ambroise(† 397), Libri Y de fuie, P. L., t. xvi, col. 527-698 ; Libri III deSpiritu Sancto, col. 703 sq. ; Liber de incarnatinnis dominiese sacramento, col. 817 sq. ; Liber de niysteriis, col. 389 sq. ; Libriduo de peenitentia, col. 465 sq. ; S. Épiphane († 403), Ancoralus, P. G., t. xliii, col. 9 sq. ; Panarium adversus lxxx hsereses, A. xli, col. 173 sq. ; t. XLII, col. 12 sq. ; S. Jean Chrysostome († 407), Homilix xii contra anomœos, P. G., t. xlviii, col. 701-812 ; Homilia de resurrectione mortuorum, col. 417 sq. ; Homiliie vin adversus Jud <eos, col. 843 sq. ; S. Jérôme († 420), Dialogus adversus luciferianos seu altercatio luciferiani et orthodoxi, écrit à Antioche en 379, P. L., t. xxiii, col. 155 sq. ; Liber adversus Helvidium de perpétua virginitate Marise, composé à Rome, en 383, col. 183 sq. ; Libri duo adversus Jovinianum, écrits vers l’an 392 au monastère de Bethléem, col. 2Il sq. ; Contra Vigïlanlium liber urnes, composé en 406, col. 339 sq. ; Dialogus contra pelagianos, écrit en 41 ; >, col. 495 sq. ; et quelques lettres dogmatiques, notamment Epist., xv, xvi, sur la question de trois hypostases en Dieu ; xli, contre l’erreur de Montan ; xlii, contre les novatiens ; xlviii-i.i, contre Jovinien ; Cix, contre Vigilantius ; cxxvi, sur l’origine de l’Aine ; cxxxiii, contre Pelage ; cxi.vi, sur l’épiscopat, le presbyte, at et le diaconat, /’. L., t. xxii, col. 355 sq., 474 sq., 493 sq., 906 sq., 1085 sq., 1147 sq., 1192 sq.

II. DEUXIÈME PÉRIODE, depuis saint Augustin à la lin du IV siècle jusqu’à saint Anselme à la tin du XIe, période caractérisée par une plus complète exposition dogmatique des vérités attaquées par les nouvelles hérésies. Dans cette exposition domine habituellement la méthode positive, avec un emploi très considérable de la raison philosophique, du moins chez saint Augustin.

1° L’œuvre dogmatique de saint Augustin. — Cette œuvre ayant été longuement appréciée dans l’étude si complète sur ce saint docteur, t. i, col. 2317 sq., nous nous bornerons à en rappeler sommairement ici les traits principaux, dans la mesure strictement nécessaire pour l’histoire générale de la dogmatique. — 1. Le mérite principal du grand docteur africain est d’avoir merveilleusement résumé toute la dogmatique antérieure, particulièrement celle du ive siècle, en y ajoutant beaucoup d’explications et de déductions nouvelles, où se sont incessamment alimentées la dogmatique

des siècles suivants et même celle du moyen âge. — 2. La méthode principalement employée par saint Augustin est la démonstration scripturaire ou patristique, surtout dans la controverse avec les donatistes et avec les pélagiens. Si l’exégèse augustinienne montre le plus souvent, en matière de prédication, une préférence marquée vers l’interprétation mystique et allégorique, elle est habituellement très prudente et très solide pour ce qui concerne les démonstrations dogmatiques, selon ce qu’il indique lui-même. De Genesi ad Ulteram, 1. I, c. xix-xxi, /’. L., t. xxxiv, col. 261 sq. Tout en insistant plus qu’aucun de ses prédécesseurs sur la preuve biblique, Augustin utilise fréquemment la tradition toujours vivante dans l’Église et y manifestant l’enseignement révélé à l’origine par Jésus-Christ et promulgué par les apôtres en son nom, De baptismo contra donalistas, 1. II, c. vii ; l. IV, c. VI, xxiv ; 1. V, c. xxii ; I. VI, c. v, P. L., t. xi. iii, col. 133sq., 159 sq., 174 sq., 192 sq., 200 sq. ; Contra Julianum, 1. VI, c. v, P. L., t. XLIV, col. 830 ; tradition qu’il recherche également dans les symboles de foi, De doclrina ctiristiana, 1. III, c. il, P. L., t. xxxiv, col. 651 ; et dans les décisions doctrinales du magistère ecclésiastique. De bapl. contra donat., 1. II, c. iv, P. L., t. xliii, col. 129.

3. L’emploi de la raison dans le but d’obtenir une plus complète intelligence des vérités que l’on possède déjà par la foi, est admis par saint Augustin, sinon avec la netteté des formules scolastiques du XIIe ou du x 1 1 i p siècle, du moins dans un sens qui n’est pas notablement différent. C’est ainsi que saint Augustin affirme la distinction entre croire et comprendre, en s’appuvant sur la traduction que les Septante donnaient à Isaïe, vu, 9 : Nisi credideritis, non intelligetis ; intelligence qui, selon la parole de Jésus : Quærile et invenietis, Matth., vii, 7, est donnée en cette vie et dans la mesure du possible à ceux qui la cherchent avec soin. De libero arbilrio, 1. II, c. ii, n. 6, P. L., t. xxxii, col. 1243. En même temps que l’autorité divine exige l’assentiment de la foi, elle prépare l’homme à exercer sa raison pour ootenir l’intelligence de l’enseignement révélé. De vera relig., c. xxiv, P. L., t. xxxiv, col. 141 sq. C’est dans ce même sens que le saint docteur affirme : credimus enim ut cognoscamus, non cognoscimus ut credamus. InJoa., tr. XL, c. viii, n.9, P. L., t. xxxv, col. 1690. Pensée plus longuement développée dans l’épître cxx, P. L., t. xxxiii, col. 453 sq., dans Euarr. in ps. cxviii, serm. XVIII, n. 3, P. L., t. xxxvii, col. 1552 sq., et dans le serm., xliii, c. vii, P. L., t. xxxviii, col. 258.

Cette étude rationnelle des mystères si nettement entrevue par Augustin ne put être réalisée par lui pour chacun d’eux, à cause de la lutte constante qu’il dut soutenir contre les donatistes, les manichéens et les pélagiens, lutte qui réclama presque tous ses efforts et d’une manière continue. Ce fut seulement à l’occasion, suivant les questions qui lui furent posées ou suivant le cours de la discussion, que saint Augustin se plaça sur le lerrain de l’intelligence rationnelle îles mystères. En fait, son attention se porta principalement sur le mystère de la sainte Trinité’. Dans ses quinze livres De Trinilale, il s’employa particulièrement à montrer par des analogies créées, existant en l’homme ou dans les autres créatures, la nature des processions divines, en même temps qu’il lit mieux ressortir le concept de l’unité de la nature divine et le caractère commun de toutes les opérations divines ad extra. Voir t. i, col. 23 î 7 sq.

2° Depuis saint Augustin jusqu’à saint Anselme la dogmatique se maintinl en Occident dans la voie tracée par le grand docteur africain. —1. Du Ve au vin c siècle, dans la lutte contre les hérésies ou dans l’exposition de la foi pour les fidèles, la démonstration scripturaire ou patristique continua à occuper la place principale.