1509 DOCTEUR DODWELL 1510
Nicolas deTudeschi, 1445 : lucerna juris pontificii.
Philippe Corneo, 1162 : sublilis.
François d’Accoltis, 1485 : princeps subtilitatum.
Au xvi 8 siècle :
Antoine François, 1528 : doctor a doctoribus.
Pour le droit, Leurenins, Forum ecclesiasticum, Venise, 1729, l. V, tit. v, q. cxxv sq. ; Schmalzgrueber, Jus ecclesiasticum universum, Ingolstadt, 1728, l. V, tit. v ; Phïiing, Jus canonicu » i, Dilligen, 1712, l. V, tit. v ; Bockhn, Commentarium injuscanonicum universum, Venise, 1777, l. v, tit. v ; Trombetti, De juribus et privilegiis doctorum ecclesiasticorwm opusculum canonieum, Sorrente, 190, 1.
Pour l’histoire, Crevier, Histoire de l’université de Paris, t. i, p. 26 sq. ; Mourier et Deltour, Notice sur le doctorat es lettres, Paris, 1880 ; Fëret, La faculté de théologie de Paris et ses docteurs les plus célèbres, Paris, 1894, t. I.
E. V. lion.
2. DOCTEUR DE L’ÉGLISE. -
I. Définition.
II. Principaux docteurs de l’Église.
I. Définition. —
On appelle « docteurs de l’Église » les écrivains ecclésiastiques qui, non seulement à cause de leur sainte vie et de leur parfaite orthodoxie, mais encore et surtout à cause de leur science considérable et de leur profonde érudition, ont été honorés de ce titre par une approbation solennelle de l’Église.
Les « docteurs de l’Église » se distinguent donc des « pères de l’Eglise » (voir ce mot) pour trois raisons :
1° Il n’est point requis, pour être docteur de l’Église,
d’appartenir à une époque très reculée, tandis que
l’antiquité est une condition nécessaire pour le titre de « père de l’Église ».
2° Chez les docteurs de l’Église, la
science doit briller d’un éclat vraiment extraordinaire,
en sorte qu’elle soit, pour ainsi dire, la note particulière
de leur mission ; chez les pères de l’Église, au
contraire, il n’est point nécessaire que la science, tout
en devant être remarquable et sure, atteigne ce degré
exceptionnel.
3° Enfin, pour consacrer le titre de « docteur », il faut qu’une approbation plus solennelle
intervienne de la part de l’Eglise, quoique la forme de
cette approbation n’ait pas toujours été définie comme
elle l’est aujourd’hui. Le pape seul ou un concile général
peuvent conférer le titre de docteur de l’Église.
Les docteurs de l’Église occupent un rang liturgique à part dans le bréviaire et le missel. Dans l’office, ils ont une antienne propre à Magnificat : O doctor optime, Ecclesise sauctæ lumen. Béate N. Le missel leur réserve également une messe propre, de commun i doclorum : In medio Ecclesiae. A cette messe, le célébrant dit le Credo, en mémoire des services extraordinaires que le docteur a rendus à la foi chrétienne.
II. {{|Principaux docteurs de l’Église.}} —
Au premier rang des docteurs de l’église, et à un titre éininent que
les siècles chrétiens ont consacré,
on compte quatre
Pères de l’Eglise latine,
saint Ambroise,
saint Jérôme,
saint Augustin,
saint Grégoire le Grand,
et quatre
Pères de l’Eglise grecque,
saint Athanase,
saint Basile,
saint Grégoire de Nazianze et
saint Jean Chrysostome.
En second lieu, sont honorés du nom de docteurs de
l’Église
saint Léon le Grand (décret de Benoit XIV,
1754),
saint Hilaire de Poitiers (décret de Pie IX, 1851),
saint Pierre Chrysologue (décret de Benoit XIII, 17211),
saint Cyrille d’Alexandrie,
saint Cyrille de Jérusalem,
saint Jean Damascène (décret de Léon XIII, 1893),
Bède le Vénérable (décret de Léon XIII, 1899),
saint
Anselme (décret de Clément XI, 1720),
saint Bernard
(décret de Pie VIII, 1830),
saint Pierre Damien (décret
de Léon XII, 1828),
saint Thomas d’Aquin (décret de
Pie V, 1508),
saint Bonaventure (décret de Sixte V,
1588),
saint Alphonse de Liguori (décret de Pie IX,
1871),
saint François de Sales (décret de Pie IX, 1877).
Saint Léandre de Séville et saint Ildefonse sont honorés du titre de docteurs en Espagne et dans l’ordre bénédictin, comme le Vénérable Bède l’était chez les bénédictins avant le décret de Léon XIII. Saint Fulgence aurait le même titre en Espagne,
Benoit XIV, De servorum Dei bealiftcatione, Rome, 178,’., I. IV, c. ii, n. Il ; Fianzelin, De Soriptura sacra et tradition,’, Rome, 1877, th. xiv, xv sq. ; Billot, De sacra traditione contra novam hxresim evolulionismi, Rome, 1904, passim ; Newman, An Essay on the development "/Christian doctrine, 9° édit., Londres, 1891, passim ; Didiot, La logique surnaturelle subjective, Paris, 1891, p. 153 sq. ; Vacant, Le magistère ordinaire de l’Église n ses organeu, Pans. 1887, passim ; Bainvel, De magislerio fini et traditione, Paris, 1905, p. 73 ; De Groot, Summa apologetica de Ecclesia catholica, Batisbonne, 1900, p. 784.
E. Valton.
1. DODWELL Henry (l’aîné), théologien anglican,
naquit en 1641 à Dublin, fit son éducation, d’abord à
York, puis à Trinity collège, Dublin. En 1675, on le
voit accompagner en Hollande William Lloyd, plus
tard évêque de Saint-Asaph, auprès de la princesse
d’Orange ; à la même époque, il est l’ami du fameux
Pearson, évêque deChester. En 1688, il obtient la chaire
d’histoire de Cainden à Oxford, mais l’abandonne en 1091,
pour ne pas prêter serment à Guillaume d’Orange et à
Marie. Il vit dès lors dans la retraite, tout occupé de
ses grands travaux sur l’histoire et la géographie anciennes,
et les antiquités chrétiennes. Brokesbv, Life.
p. 10sc|. ; Overton, art..Dodi<’<.’/LDodwellembrassa leparli
des évêques « non jureurs », qui refusaient le serment
à Guillaume d’Orange et Marie, et se virent, pour ce
fait, priver de leurs sièges. Il protesta, par de nombreux
mémoires doctes et éloquents, contre cette intrusion
du pouvoir civil dans les affaires de l’Église. Pourtant,
à partir de 1710, il revint à l’Église établie, et engagea
ceuxsur lesquels il avait influence à suivre son exemple.
Brokesby, Life, p. 224 sq. Dodwell fut un écrivain
très fécond. Nous ne signalerons, parmi ses ouvrages,
que ceux qui ont rapport à la théologie. Il fut toujours
le type d’un théologien de la haute Église, combattant,
à la fois, et les puritains et les catholiques. Tous ses
ouvrages théologiques sont dirigés contre ces deux
séries d’adversaires. Ses deux Lettres de conseils sur I.-.
réception des saints ordres et les études théologiques,
Lellers of advice, sont intéressantes à cause de ses
idées sur l’étude des Pères des trois premiers siècles
qu’il recommande ; mx étudiants à côté de celle de l’Ecriture
sainte. En 1673, il publie une traduction de l’Introduction
à la vie dévote, de saint François de Sales,
avec une préface anonyme. En 1675. ses Considérations
of présent concemment, dans lesquelles il s’efforce de
démontrer qne la tolérance du catholicisme est incompatible
avec la paix de l’État. En 1676, ses Discourses
against the I’apists, pour leur reprocher leur rupture
avec l’Eglise nationale, et répondre à leurs arguments.
En 1681, paraît son grand ouvrage contre les nonconformistes
où il établit que la séparation des églises
de la hiérarchie épiscopale, telle que la pratiquent les
non-conformistes actuels, est schisinatique ; en abrégé’,
Book of Schism. Il luivaut de furieuses attaques de
Baxter et autres dissidents, qui l’accusent de papisme,
à cause de son épiscopalisme et de son respect pour les
Pères des trois premiers siècles. Il polémique avec eux
en 1681 par divers petits traités où il accentue encore
ses positions.
En 1683, il revient sur le même sujet dans son Discourse of the one altar and the one pries thood, où il décrit l’attitude des anciens Pères en face des schismes. En 1685, paraît son De sacerdolio laicorum, dirigé contre Grotius, et dans lequel il prouve fortement la nécessité de la hiérarchie. Entre temps, il donne un important travail sur l’antiquité chrétienne. A la demande de Fell, évêque d’Oxford, éditeur de saint Cyprien, H publie en 1682 ses treize Dissertaliones cyprianss, sur des problèmes relatifs aux œuvres du saint docteur. C’est dans la onzième qu’il soutient la thèse « que lee