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CONSTANTINOPLE (IIP CONCILE DE

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axo7coi clôv r ( xXvjpixof, àXXorpiou ; EivaiTou ; ettutxôtto’j ; tt, ; ÊTttaxOJfîjç, xai to’j ; x/.r, ptxou ; tôv y.Xrjpou’e ! fié (tovâÇovtgç eisv r, Xaïxot, àvaôsnaTi’ÇeijOat aùroj ;.

III. Commentaire.

La profession de foi promulguée par le VIe concile est un tout complexe formé d’éléments divers. Elle débute par le symbole dit de Constautinople ; puis elle aborde la question du monothélisine par l’énum’ration de ses principaux fauteurs, Ln liste comprend les noms suivants : Théodore de Pharan, puis Sergius, Pyrrhus, Paul et Pierre, tous quatre anciens patriarches de Constantinople ; enfin Ilonorius de Home, Cyrus d’Alexandrie, Macaire d’Antioche et son disciple, l’abbé Etienne. Les partisans du monothélisme, ajoute le concile, ont eu des précurseurs dans la personne d’hérésiarques tels qu’Apollinaire,

et l’indivision, nous proclamons pour résumer le tout, ce qui suit. Croyr.nt que l’un de fa sainte Trinité est après l’incarnation Notre-Seignciu’Jésus-Christ, notic vrai Dieu, nous disons qu’il y a en lui deux natures irradiant dans son unique liypostase, en laquelle il a manifesté, non pas apparemment mais véritablement, dans tout le cours de son existence incarnée, et les miracles et les souffrances ; la différence naturelle (de nature) dans cette unique hypostase se reconnaissant à ce fait que l’une et l’autre nature veut et opère ce qui lui est propre avec le concours de l’autre. De cette façon donc, nous proclamons et deux vouloirs et deux opérations naturelles concourant ensemble au salut du genre humain. Ces points une fuis fixés par nous avec l’acribie la plus minutieuse et tout le soin possible, nous définissons qu’il n’est loisible à personne ni de formuler, ni de proclamer de vive voix ou par écrit une autre foi, ni de penser ou d’enseignerdifféremment. Et ceux qui oseraient constituer une autre formule de foi, ou exposer, ou enseigner, ou transmettre un autre symbole à ceux qui veulent revenir à la connaissance de la vérité, soit de l’hellénisme, soit du judaïsme, soit de toute autre hérésie ; ou introduire de nouveaux termes ou inventer de nouvelles formules pour renverser les définitions, présentement établies par nous ; ceux-là, s’ils sont évêques ou clercs, qu’ils soient privés, les évoques de l’épiscopat, les clercs de la cléricature ; s’ils sont moines ou laïques, qu’ils soient anaihématisés.

Sévère et Thémistius, lesquels, à des titres divers, en ont préparé l’éclosion. Il mentionne ensuite, pour leur donner une pleine approbation, la lettre d’Agathon et celle du synode romain : avec le formulaire dogmatique du concile de Cbalcédoine, la lettre dogmatique de saint Léon et les lettres synodiques de saint Cyrille contre Nestorius, elles doivent évidemment servir de base et de règle dans la solution du problème en question.

Ce qui suit, depuis 6|xoXoyE ; v uîbv TÔvxûptov… jusqu’à xai tô Tiov ây ; a)v TraTÉpwv r^’-v uapaoÉoioxE 0-ju.êoXov, n’est que la reproduction de la profession de foi de Cbalcédoine, au moins dans sa partie essentielle et originale, celle qui proclame la persistance des deux natures dans le Christ après l’union. A cette affirmation de la coexistence des deux natures, les Pères du VIe concile rattachent immédiatement l’affirmation de la réalité des deux volontés et des deux opérations, y.at 8’Jo çuatxà ; 0eXrj<rêiç… Le lien logique qui unit ces deux points du dogme christologique explique et justilie le lien rédactionnel établi ici entre les formules, qui les expriment l’un et l’autre. La théorie des doux volontés et des deux opérations est une conséquence nécessaire du dyophysisme ; de même que la théorie de l’unité de volonté et d’opération est un corollaire obligé du système monophysite. Aussi avons-nous vu la discussion se concentrer presque exclusivement sur ce terrain. Saint Sophrone, saint Maxime, le pape Agathon, les Pères de Lalran et ceux du "VIe concile parlent du principe de la dualité des natures et de l’intégrité de leurs propriétés essentielles pour conclure à la dualité des opérations et des volontés ; les monothélites, eux, s’appuient sur le fait de l’unité personnelle, qu’ils sont tentés d’identifier avec l’unité essentielle, laquelle serait le résultat de la confusion des deux natures, pour établir leur système de l’unité de volonté et d’opération. Et ces deux dernières théories ont entre elles de si étroites aflinités que les monophysitesnes’y trompèrent pas et, en Arménie comme en Syrie et en Egypte, acceptèrent l’union sur cette base des formules monothélites. Ils pouvaient redire avec les théodosiens d’Alexandrie : « Ce n’est pas nous qui allons au concile de Cbalcédoine, c’est le concile de Cbalcédoine qui vient à nous. »

Les Pères du VIe concile définissent d’abord dans une formule générale le dogme des deux volontés et celui des deux opérations ; puis ils reviennent sur chacune des deux pallies de cette définition pour la développer. Les éléments de cette formule générale sont à remarquer. Les termes 0 : Xr, (7Et ? t, toi 8eXr, |jt.aTa, que nous rendons ordinairement par celui de volontés, désignent plutôt l’acte de la volonté, la volition, que la puissance ou la faculté. C’est le sens qui ressort des documents précités et des discussions qui préparèrent la définition ; c’est aussi celui qu’impose le contexte. Même remarque pour èvÉpyeia : il exprime l’opération plutôt que l’énergie au sens de puissance active. Les lettres des papes Sergius et Agathon et le symbole de Latran les rendent l’un et l’autre par les termes de voluntates et operationes. Il est évident, d’ailleurs, que la dualité des puissances ou facultés est impliquée dans celle des opérations ; traduire 8£Xï)u.a et âvlpyeca par volonté el énergie, au sons de puissance, c’est (bine rester fidèle à la doctrine définie ; mais en s’écartanl quelque peu des termes mêmes qui oui servi à la définir.

Les volontés et les opérations soui caractérisées dans le texte conciliaire par l’épilhèle çufftxàj, naturelles, qu’il faut entendre dans le sens de volontés ou d’opérations se rapportant à la p-j<rt ;, < la nature divine ou à la nature humaine, el caractéristiques de l’une et de l’autre. t’ii passage de la lettre de saint Sophrone, Mansi, t. xi,

col. 481, fournil de ce ter le meilleur commentaire ;

à signaler aussi un extrait de la discussion de Maxime