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CONSTANTINOPLE (IIe CONCILE DE)


lèle le rapport physique de situation dans l’espace et le rapport moral de bienveillance et d’allection, oizip yàp iy’ïijjiàiv xaxà x-rçv èv xb7T(i> XÉyexat rjyjiGW, xoûxo eut xo’j 9eoù xaxà Tï|V x7|Ç yvtôu./)ç.

Pour le sens de la formule : xaxà sùSoxtav et de l’interprétation qui en est donnée, le principal passage à consulter est dans Fragm. dogm., col. 971-976. Ce passage est de première importance pour l’intelligence du système de Théodore de Mopsueste et de la théorie nestorienne. Il a été analysé plus haut.

La formule xaxà 6u.ivuuiav, avec l’explication qui suit, ne présente pas dans le texte actuel un sens très clair et pleinement satisfaisant. Hefele propose la lecture : xbv Geôv Aôyov TrjaoOv (utbv) xa’t Xptcrxbv, avec addition de utbv qui manque dans le texte reçu. Mais, même ainsi complété, le texte n’est pas débarrassé de toute obscurité. On peut l’interpréter ainsi : Sous l’homonymie qu’admettent les nestoriens, lorsqu’ils appellent le Dieu Loi ; os, Jésus (Fils ?) et Christ dénommant en même temps l’homme Christ et Fils, se trahit une dualité réelle des personnes, à peine dissimulée par une unité apparente d’appellation, d’honneur, de dignité et d’adoration. L’addition de uîb ; se justifie par le contexte et par le besoin d’une homonymie plus complète, exigée par le sens même de la phrase, entre le Verbe et l’homme. En tout cas, la théorie de Théodore, sans doute aussi celle des nestoriens, sur cette question d’homonymie se réduit à ceci : les noms de Jésus et de Christ conviennent en propre à l’homme, celui de Fils de Dieu ne s’applique, dans son acception naturelle, qu’au Verbe ; c’est par participation, et en vertu de l’union, qu’il est attribué à la personne humaine. Sur « Jésus » , cf. Frag. dogm., col. 969, 983, 988, 1014 : ’IïjooOç à’vojxa, toO àvaXrupOévTo ; t| TTporiyopta. Sur « Christ » , cf. col. 970, 1015-1016 ; sur « Fils » , col. 976, 981, 985, 988 : Deus Verbum secundum naturalem generationem Filins esse dicitur : homo autem multo majore dignitate Filii, quam secundum ipsum conveniebat, frai dicitur propter copidalionem cum Mo Filio. Il y a donc deux filiations : l’une naturelle, celle du Verbe ; l’autre participée, celle du Christ Jésus, semblable d’une part à la filiation adoptive dont jouissent d’autres hommes par la grâce, et, d’autre part, dissemblable et infiniment supérieure, parce qu’elle découle d’une grâce d’union toute spéciale : ~ri vïôtt)to ; aùxtô uapà to’jç Xoiuoùç avGptoTto-j ; 7tpù<7saTt xo èÇaîpsxov, - ?, 7rpô ; aùxbv évoWei. Ibid., col. 985.

Cette participation à la filiation divine du Verbe vaut au Christ Jésus de partager avec celui-ci la gloire, les honneurs et les hommages qui lui reviennent : Tijirjv, àÇiav v.a’: ixpo<7xùW|r ; tv. Ibid., col. 976, 981. Il est donc loisible de parler, à ce point de vue, d’une certaine unité de personne : "Otav os Txpb ; x^v Êvawtv à.noê’/.i<]/(ou, ev, xôxï Ev s’tvat to 71pô<7co7TOv a]j.cpu) xà ; îp’jæt ; xr)p-jx XOU.SV, "T| ; XE àvOpWTtOX^XOÇ Tïj ÔEpV/yTl XYjV Trapà Tf|< ; xxt <nu>i xtu.r, v Se/ouivi, ;, xa’t r ?i ; ôeôxïjxO !  ; èv aux*) ixivxa È71txEÀoijcrv’l ; xà 6eo’vxa. Ibid., col. 981.

La fin de l’anathématisme 4e ne présente pas de difficultés spéciales. Il suffit de relever les trois formules différentes qui résument les trois théories opposées de l’incarnation : eveoot ; xaxà o-ùyyuTtv, pour les apollinaristes el les eutychiens ; <7-/Exixr, evuxti ;, pour les liens ; é’vmti ; to’j 8bo0 Abyo’j Ttpbç xrp’o-àpua xaxà o-ûvŒaiv, pour les orlhodoxes : union par confusion, union relative et accidentelle, union par synthèse ou dans l’hypostase, y.ztx o*vv6g<jiv, Jjyouv xaô’JTroaxaatv, comme s’exprime l’anathématisme.

>.<>/ M r, t’. Et’xt ; xr, v [J. : ’av

trrao’ivToG Kupio - j y ( uV <joC Xptaxoj’i-’j’i’K v/jr)êàvsi, (ô ; ir.’, v/_rti.i’ir { i ïtoXXwv Cnoorâ’ïsuv qii.-j. 5. Si quelqu’un dit que c’est la grâce, ou selon l’opé rati ou selon une certaine

égalitéd’honneur, ou selon l’au rité, ou selon un rapport ou

atav, xat ota xouxo-j eicraysiv È7rt^EtpEt âTri xoO xaxà Xptaxbv (Jtusrrjptou 8ûo îimoarâirst ;, rîxot SOo icpô(7(07xa xat xtôv ixap’auxoO EÎ<rayojXE’v(ov SuoTrpoaoWojv, Ev irpô(j(iJ7xov Xsyst xaxà aÊiav xal xtu.r|V xa’t Tipodxûvrjfftv, xaÔaTTEp OsâStopo ; /.al NETTÔplOÇ U.atvÔU.SVOt TUVEypà’j/avxo’xa’t auxoçavxet tï)V âytav Èv XaÀxr ; ôôvt <t’jvo60v, ûç xaxà xa’Jt /]v xrjv airsoTJ k’vvotav "/P 1 ! " <7ai ;.£v^v t<5 tîjç pitâç viioa-â <71u> : pr^axt" à), ).à u.ti ojxoXoyst xôv xoO ŒciO Xôyov capx’i xa9’Ù7îô(7xa(îtv êvw0T|Vat, xa’t Stà xoOxo u.iav a’jxo’j X’^v -JTXo’aTatfiv f’, xot Ëv 7cp6(y(07rov oOxajç xe xa’t xyjv âytav èv XaXxrjSdvt U’jvoSov (j.t’av J7TÔTXa<TtV TOÛ xupt’o’j f|[x<iiv’IrjToO Xptixo’j 6 ; xoXoyï|<7ar ô xotoCxoç avàÔEfjta ë<7xw. OO’xe yàp TCpo<T6r, xr|V ixpodcôuou, r^y ouv JTTOTxiTEwç â-TtE&élaxo ï) âyta xptà ;, xa’t aapxwGévToç xoO âv’oç r ?)Ç âyta ; xptàSo ; ôeo’j Xôyou.

une relation, ou selon l’énergie que s’est faite l’union du Dieu Verbe avec l’homme ; ou qu’elle a été une union de bienveillance, en ce sens que le Verbe a témoigné sa bienveillance pour l’homme, parce qu’il trouvait en lui sa complaisance, sous le rapport de la dignité, de l’honneur et de l’adoration, comme l’ont écrit, dans leur délire, Théodore et Nestorius ; et. s’il calomnie le saint concile de Chalcédoine, en affirmant que c’est dans ce sens impie qu’il a employa cette expression d’une hypostase ; et s’il ne confesse pas que l’union du Dieu Verbe avec la chair s’est fuite selon l’hypostase, et par conséquent que son hypostase ou sa personne est une ; et que c’est dans ce sens que le saint concile de Chalcédoine a professé l’unité d’hypostase en Notre-Seigneur Jésus-Chi ist, qu’il soit anathème. Car, mùme par l’incarnation de l’un de la sainte Trinité divine, le Dieu Verbe, cette sainte Trinité n’a subi aucune adjonction de personne ou d’hypostase.

Le 5e anathémalisme répète dans sa première partie ce qui a déjà été dit dans le 4e de la dualité réelle des personnes cachée sous une unité apparente d’honneur et de dignité. Dans quel sens Théodore entendait l’unité de personne dans l’incarnation, ceci ressort clairement, outre les textes déjà cités, du passage suivant, tiré du De incarn., Frag. dogm., col. 981. Théodore rejette d’abord le terme de xpiatç comme impropre à caractériser l’union, car il implique une confusion des deux natures. Il accepte celui de É’vwirt ; pour la raison suivante : Stà yàp towty|ç o-jva’/Œto-at al yvæt ;, ëv TTpéawTtov xaxà xr, v ëvaxrtv à7tETÉXE<jav. On se croirait, à s’en tenir là, en présence d’une formule parfaitement orthodoxe. Mais il faut se reporter à ce qui suit. Parlant d’une comparaison empruntée à l’union inorale et jusqu’à un certain point physique que le mariage établit entre l’homme et la femme, il ajoute ceci : ôxav ulv yàp irjact ; 8taxpt’viou.Ev, xeXstav x^v çûaiv xo-j 6eoù Aéyou iap.év, xa’t xéXê’.ov xb upôitoTtov o’JSe yàp à7rpdirti>uov eaxtv jTiôuxaatv EtTtEïv xsXEtav 8È xa’t xriv xoO av0p<i)7xou epûirtv xa’t xb npdirioTTov 6u.ota>ç. Son principe fondamental est ici nettement formulé : il ne peut y avoir d’hypostase impersonnelle, et ici il prend évidemment Inpostase dans le sens de nature réelle et distincte de louteautrc. Aussi n’y a-t-il pas lieu d’hésiter sur le sens de la conclusion : ixav u.Évxot etù xr, v crjviçsiav àîtt’Swu.Ev, Ev 7tpô<T( » Trov toxe çauiv. Cf. col. 981. S’il consent à parler d’unité de personne, c’est toujours dans le sens d’une unité relative et morale.

Dans la seconde partie du ">' anathématisme, c’est le concile de Chalcédoine qui est en cause. On y défend sa formule de l’union hypostatique, cvmt’. ; xaO’JTtoTxao-rv, contre cette interprétation abusive qui, au lieu de lui laisser son sens naturel d’union dis deux natures dans l’unité d’hypostase, la transformerait en une forum lr nestorienne équivalente à celle-ci : fusion de deux hypostases en une hypostase composée.

La finale est aussi à remarquer. An premier abord, on ne saisit guén 1 de rapport entre elle et ce qui précède. Cependant, si l’on admet avec les nestoriens qu’il