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CLÉMENT XI

on observai ! d’ailleuri que Llpari m dépendail pai nie la Sicile Malgi letribunalde lalâo

narch ie se déclara compétent, et cassa ta sentence de l, .., , , „. deLipari. Clément XI cassa i son tour la sentence d’absolution du tribunal ; celui-ci ne soumit roya a Lipari un commissaire qui Bdmil aux

sacrements les exe niés. Clément U « commenta

.e commi « .ire et tous ceui qui avaient eu part

, ; il publia de plus un décret réservant au pape aeul l’appel des excommunications épiscopales en ma, „., ., . d’immunités ecclésiastiques. Bullarium, p. & «  , e, ice-roi de Sicile, jugeant que ce décret était la ruine ,, ., tribunal de la Monarchie, rendit une ordonnance , . aéclaranl nul et de nul effet ; plusieurs évoques sicili ms avant, malgré la défense du pouvoir civil, promulla constitution du pape, furent exilés, et se retint a Rome après avoir jeté l’interdit SUT leurs diocèses ; cet interdit fut confirmé par le pape. Cf. bentis, Die Monarchia, p. 140 sq. ; Reboulet, Hvtotre,

"a situation’s’aggrava, lorsqu’en 1713 le duc de Savoie fut devenu, par le traité d’Utrecht, maître de la Sicile. Victor-Amédée Il avait, depuis plusieurs années, rompu avec la cour de Rome ; des les débuts de son pontificat. Clément XI avait dû protester contre plusieurs ordonnances par lui rendues contre les immunités ecclésiastiques et les droits du saint-siège en matière de nomination aux bénéfices. Reboulet, Histoire, t. i, p. « 5 sq. In 1710 de nouvelles entreprises sur la juridiction eçcb siastique amenèrent de nouvelles protestaUons Rel.oulet, ibid., p. 260 sq. Cf. Bullarium, p. 2/1, 40, , * 13. Quand Victor-Amédée eut obtenu le royaume de Sicile, il ne lit même pas part de son avènement au pape dont il devenait le vassal ; Clément XI s’éleva sans succès contre cet abus dans des lettres adressées au nouveau roi lui-même et aux plénipotentiaires réunis a Utrecnt et à Rastadt (1713 et 1714). Cf. Opéra, t. i, p. 110. Comme il fallait s’y attendre, le roi de Sicile poussa a 1 extrême les difficultés pendantes entre le Saint-Siège et le tribunal de la Monarchie ; il cliassa du royaume nombre de gentilshommes et d’ecclésiastiques fidèles à observer les interdits lancés par les évoques et le pape, et plus de 500 prêtres se trouvèrent à la fois réfugies a Rome, ou Ton pourvut généreusement à leurs besoins ; il porta de plus un décret interdisant l’entrée du royaume a ton document pontifical. Clément XI se décida a en finir, et le 20 février 1715 la bulle Romanus pontifex cassa et abolit entièrement le tribunal de la Monarchie de Sicile Bullarium, p. 651 ; un bref qui accompagnait la bulle établissait de nouveauxtribunaux.dontlesmembres, désignés par le pape, jugeraient les causes im » £ réservées au tribunal de la Monarchie. Bullarium, p. 008. Le roi de Sicile refusa absolument obéissance a cette bulle, et fut appuvé dans sa révolte par la France et l’Espagne ; le parlement de Paris, à la réquisition du procureur du roi, condamna plusieurs décrets rendus, en vertu de la bulle Romarins pontifex, par 1 auditeur de la Chambre, et défendit d’en recevoir de semblables dans le royaume. Reboulet, Histoire, t. H, p. 70. Lest seulement’en 1718 que Philippe V, ayant conquis la Sicile, conclut avec le pape un concordat qui permettait aux exilés de rentrer dans le royaume et prescrivait l’obéissance à la bulle pontificale. Reboulet, *6uL, p. 196, 197 ; Sentis, Die Monarchia, p. 156 ; Rrosch, Œscltichte, . ii, p. 49 sq..

L’ambition d’Alberoni mit une dernière fois uement XI aux prises avec l’Espagne. Le pape avait fait cardinal en 1717 à l’occasion du rétabuasemen par I hilippe V du tribunal de la Nonciature. Ln 1718, le roi nomma son ambitieux favori au siège de Sev.lle ; le pape qui soupçonnait avec raison le cardinal d avoir, par ses intrigues, lancé l’Espagne dans uneguerre désastreuse

pour la chrétienté, refusa l’institution du nouvel arche véque Philippe rompit tontes relations avec le m nui quitta Madrid, et ordonna à Iouj enta a Rome de l’en retirer ; cette nouvelle querella dura jusqu’au traité de la Haye qui réconcilia et l’empire et amen :, la disgrâce d’Alberoni 1720). Celuici exilé <1 Espagne, en Italie. Clémi nt XI

d’abord di le i

mencer wn procès, puis se radoucit en voyant apai les querelles qu’il avait suscitées. Alberoni rc-sida lors a la cour pontificale. Brosch, Geschxchte, t. H,

Ace même traité de la Haye, la Sardaipne était cédée à Victor-Emmanuel II en échange de la Sicile : la S.cile, conquise pendant la guerre par l’Espagne, était par elle remise a l’empereur, qui en retour assurait a des intante d’Espagne l’investiture desduchés de Toscane, de Parme et de Plaisance, au cas ou les possesseurs actuels rendraient à mourir sans enfants. Le pape protesta de nouveau contre ces dispositions de fieldu Saint-Siegesur lesquelles il n’avait même pas étt consulté ; tout t inutile. Reboulet, histoire, t. ii, p- 193 sq.

III. CONDUITE ^L’ÉGABDDUJANSÉNlSME.-l’BrtFrOWŒ.

— Lorsque Clément XI monta sur le trône pont, les controverses jansénistes venaient de se réveiller I Paris par la publication du ProbU-me r « f,

condamné par le Saint-Office le 2 juillet 1700. Noir Jansénisme. Bientôt après, l’affaire du Cas

ice allait forcer le pape à se prononcer une fois de plus contre les jansénistes. Pendant l’été de l.Ol, un cas de conscience, soi disant présenté à la Sorbonne par un confesseur normand, circulait parmi les docteurs. Le confesseur demandait s’il pouvait donner I absolution à un prêtre, son pénitent, qui ne voulait pas admettre le fait de l’attribution des cinq propositions au livre je Jansénius, mais se contentait à cet égard d un silence respectueux, et signait avec ces restrictions le formulaire d’Alexandre VlI.Quelqu’ait été le confesM-uren question Eustace, confesseur de Port-Royal. Sainte-Beuve, Port-Royal, t. vi, p. 169 sq., ou Fréhel, curé de Notre-I du Port a Clermont, Le Roy. La France et Rome p. 9 cas fut rédigé par Roulland, docteur en Sorbonne et connu, avant sa publication, parle cardinal de Noa.lles, archevêque de Paris. 40 docteurs déclarèrent que le pénitent pouvait recevoir l’absolution. 23 autres tirent quelques réserves, mais admirent une rédaction pratiquement équivalente. En juillet 1702, 1e cas fut imprimé et fit naturellement scandale ; le 12 février 1, 03, il fat condamné par Clément XI. BuUarium, p. 80. Noai les. sur le conseil de Rossuet, avait rédige une instruction pastorale contre le Cas, et la fit répandre dans I ans quarante-huit heures avant la publication du document pontifical ; il écrivait ensuite à Clément XI en se félicitant d’avoir publié sa censure au moment où le bref arrivait en France. « Rien des gens crurent, dit le chancelier d’Aguesseaudans le spirituel récit qu’il a laisse de cette affaire, qu’il auroit pu renverser la phrase, et dire quti avoit publié sa censure le même jour qu il avoit reçu le bS. » Œuvres, t. viii, p. 229- Noa.lles fit circuler aussitét parmi le clergé de Paris un formulaire d adhésion à son instruction ; cinq docteurs seulement refusent de le signer et furent exilés en diueren.es villes. , ;, Roy, La France et Rome, p. 110 sq. ; Lal.tau, Hte tol 5 mesur^n’alanl pas suffi à rétablir la paix, et les controverses continuant à propos du Cas, Louis M demanda au pape une bulle qui condamnera, , le silence v s c.ueu. Cléinent XI hésita longtemps car le ro. S -ai. que la bulle ne contint aucune formule contraire Sx usais gallicans ; après que 1. » « * e.e

cmmuniquér,, . oll is XIV. la bul ! Domu »

StaoM paru, à Rome le li juillet l.U, t^llam, ^ p 233 sq. Après avoir rapporté les condamnations portées par ses prédécesseurs contre les cinq proposition,