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Le 6 avril, jour de la V session, le concile confia l’examen des doctrines hussites aux cardinaux d’Ailly et Pilastre, assistés de l’évéque de Dol, de l’abbé de Clteaux et de plusieurs docteurs. D’Aillj accepta de faire le rapport sur les questions de foi, mais demanda ii obtint que le procès lut conduit par des canonistes. Il ne l’ut pas suivi par la majorité lorsqu’il prétendit que la sentence contre Wyclefl et Bus devait être rendue par le concile seul, comme supérieur au pape.

Les seigneurs tchèques, partisans de Bus, essayèrent d’obtenir son élargissement ; l’hérésiarque fut transféré du couvent des dominicains au château de Gottlieben, près Constance, puis, à partir de juin 1415, au couvent des franciscains, à Constance.

L’examen des doctrines de Mus et ses interrogatoires durèrent cinq semaines. Il nia souvent ce qu’on lui reprochait, refusa de reconnaître comme siens quelques-uns des I ? !) articles qu’on avait extraits de écrits, et soutint les autres avec acharnement. Il refusa de souscrire franchement à la condamnation des propositions de Wyclell.

A la fin du troisième interrogatoire, d’Ailly qui, comme on l’a dit, a présidait avec plus de fi rmeté que d’indulgence, » lui répéta ce qu’il avait déjà déclaré en présence et avec l’approbation de Sigismond : « Jean, deux voies vous sont ouvertes ; la première, c’est de vous en remettre simplement et sans réserve à la clémence du concile qui, en la considération des princes et de vous-même, ne manquera pas devons traiter avec humanité et indulgence. La seconde, c’est de persister à défendre quelques-uns de vos articles : dans ce cas, on vous accordera d’autres audiences ; mais, je vousen avertis, des hommes distingués et instruits s’élèveront contre vous et je crains que vous n’ayez le dessous. —, 1e demande qu’on m’accorde encore une audience, répondit l’accusé ; je veux m’expliquer au sujet des articles que l’on incrimine. »

Les écrits de llus furent condamnés au feu ; Hus n’en conseilla pas moins à ses amis de Bohème de continuer à les lire ; malgré les instances de d’Ailly, de Zabarella, et même de l’empereur, il se refusa à toute rétractation.

Le samedi 6 juillet 1415, se tint la XVe session où llus devait être définitivement jugé ; elle fut présidée par le cardinal de Viviers et l’empereur y assista. Après une courte homélie de l’évéque de Lodi, on lut les articles condamnés de Wycleff et ensuite les trente relevés contre Jean llus. Quelques-uns des chefs d’accusations avaient été abandonnés, llus tâcha de justifier chacun de ces articles et protesta souvent contre les procès-verbaux des interrogatoires précédents. Le tribunal avait préparé deux formules de sentence, l’une en cas de repentir, l’autre en cas de révolte obstinée. llus persévéra dans son attitude et ne rétracta rien : en conséquence, l’évéque de Concordia lut la seconde sentence : a Le saint concile a la preuve que Jean demeure opiniâtre et incorrigible, qu’il refuse de rentrer dans le sein de l’Église et d’abjurer ses erreurs. L’assemblée di’ereie donc que le coupable sera déposé et dégrade et qu’après avoir été retranché de l’Église, il sera livré au bras séculier. »

Deux évêques le dégradèrent suivant les rites consa mond le lim au comte palatin du Itbin qui l< 1. mit au prévôt d

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Le upplice du chevalier Jérôme de Prague, fei disciple de 1 1 u~ et l’un des chefs d< son parti, a encore ajouté a la colère des l’chèques. Arrêté dai Palatinat pour injures au eoncih av. ut d’abord accepté, en congrégation, puis I Y générale, la condamnation des ei

Sun maître et anathémati : I, l."i. Il avait même reconnu dans une lettre a un ami,

néchal Lacek de Krawar, qui Jean llus avait justement condamné.

Malgré cela, ceux de ses compatriotes qui défendaient la cause de 1 orthodoxie, ne le en sincère, réussirent, en dépit des cardinaux, à le faire maintenir en prison. Puis ils lirent confier au patriarche Jean de Conslantinople et au docteur Nicolas de I)inkelsbûhl le soin de recueillir les dépositions contre lui. On parvint ainsi a rouvrir l’accusation. Jérôme de lie dut répondre sur 102 propositions.

Il demanda à comparaître devant le concile lui-même ; on satisfit à ce vœu dans li - i ongrégations généralii et 26 mai 1U0. Il refusa de prêter serment et, a ; avoir répondu aux questions qu’on lui posait, prononça sa propre apologie. Il déclara qu’il avait agi conti conscience en reconnaissant la condamnation livres de llus. car sa doctrine, comme sa vie, était’sainte et droite. Il rétracta en outre la lettre qu’il avait écrite à Prague. Il termina par une violente sortie contre les mœurs et le luxe des papes et des cardinaux, ainsi que contre les abus dont soutirait l’Églii

Pendant les deux jours qui suivirent, on essaya vainement d’amener Jérôme de Prague à se soumettre. Le 30 mai 1410, dans la XXIe session du concile, il r ce qu’il avait dit dans la congrégation du 20 mai et entendit la sentence définitive portée contre lui : il était condamné comme hérétique et relaps. Il fut brûlé le jour même ; jusqu’à la liii, il ne cessa de chanter et de prier. « llus et.brome, écrit.Eneas Sylvius Piccolomini, le futur pape Pie 11, ont marche au supplice comme à un festin où on les aurait invi !

Les supplices des hérétiques n’étaient pas chose rare à cette époque ; ils étaient dans le droit du temps et nul n’en contestait le principe. Cependant ceux-ci excitèrent une émotion qui ne fut point passagère et dont les conséquences furent très graves. Pourquoi ? D’abord, à i de l’éclat des personnages, de leur éloquence et de leur courage. Puis, parce qu’au zèle pour la défense de la foi se mêlèrent chez les Pères de Constance di politiques et humaines qui les poussèrent à condamner. Effrayés d’avoir à juger un pape qu’ils tenaient pour légitime, à recourir contre lui et ses compétiteurs moyens révolutionnaires, à procl.unt r. à cette occasion, des principes qu’ils sentaient peu conformes à la tradition, ils voulaient à tout prix montrer par ailleurs leur attachement à l’orthodoxie et à l’unité di L’instruction fut incomplète et partiale. i t’ait

par des hommes qui liaient les adversai aeia

des accusés et dont les dépositions étaient d’autant plus redoutables que les juges ne connaissant pas la lai tchèque étaient obliges de s’en rapporter à eux pour