Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 3.djvu/613

Cette page n’a pas encore été corrigée

I 203

CONSTANCE l ONl ILE DE

12Ui

Ile, I’.pmique li pi’i Un, il fallait que le

le fui tout pul le papi, comment

I mmh.iii il être tout pul lanl’Et que pensaient les pa| Benoll Mil voulait ni gocii r din < terni ni avec i empi i, ni démettre, poui u

que Jean MII ne fûl p omroi li vrai pape

an XXIII se regardait comme le vrai

i ent< mini agir comme tel ; il faisait arracher du

nci cain li armi di Gri goire XII

ni Brigitte de Suède, [lsoutenail que la déci il u concile de Pise était irréformable, qu’il était le

ii du pape légitimement élu et que le concile

de Constance le devait tenir pour vrai chel de l’Eglise

Évidemment la situation était des plus embari vaille--, le Beul espoir d’en Unir légitimement était que les trois -> démissent en même temps. Hais s’il voulaient pas ? Les Italiens étaient d’avis que le concile de Constance confirmât le concile de Pise suspendu par Alexandre Y. en reconnût et en exécutât les décrets, reconnût par conséquent Jean XXIII et déterminât celui-ci à obtenir dans le délai il un an, fût-ce parla force, la soumission d’Ange Corrario et de Pierre de Lima (Grégoire XII et Benoît XIII).

Pierre d’Ailly, appuyé par Pilastre, répondait que les conciles de Pise et de Constance étaient égaux pour l’autorité : qu’ainsi l’un n’avait pas besoin d’être confirmé par l’autre ; qu’au contraire une confirmation pareille ferait naître une infinité de doutes et de scrupules, qu’elle blesserait ceux qui niaient la légitimité du concile de liO’J et que d’autres y trouveraient un prétexte de s’élever contre tout ce qui s’était fait à Pise.

II ne voulait pas quon usât de la voie de fait contre l.s papes, a Ce moyen, disait-il, est très difficile, et il n’y a pas d’apparence qu’on puisse le mener à bonne lin. Il faudrait plutôt tenter l’abdication volontaire, en offrant une position acceptable à celui des prétendants qui voudrai ! céder pour le bien de la paix. I)éjà Pierre d’Ailly entrevoyait la solution par l’abdication imposée aux trois papes ou peut-être leur déposition. Par conséquent, à ses yeux, l’œuvre de Pise pouvait être contestée, mais il en concluait faussement à la faillibilité des conciles, <. Si l’on nous objecte que c’est porter atteinte au concile de Pise, je réponds qu’en supposant même la légitimité de ce concile, il n’est pourtant pas essentiel de croire qu’il n’a pas pu se tromper. Car, selon quelques docteurs célèbres, le concile général peut errer, non seulement dans le fait, mais aussi dans le droit et dans la foi ; au lieu qu’il n’y a que l’Eglise universelle qui ne puisse errer dans la foi ; selon cette parole de Jésus-Christ au prince des apôtres : Pierre, votre foi ne manquera pas : ce qui s’entendait non de la foi personnelle de saint Pierre, mais de la foi de toute l’Église. » Le cardinal d’Ailly était entraîné à cette doctrine étrange et erronée, afin de garder sous la main une solution pour l’opposer à ceux qui insisteraient trop sur les décrets de Pise et la légitimité d’Alexandre V et de Jean XXIII. C’est par des motifs du même genre qu’il se trouva conduit à soutenir le principe faux de la supériorité du concile sur le pape : Vniversalis Ecclesiee a Chriiito non a papa hoc privilegium aucloritalis liabcl quod in fide errare non potest ; talent auctoritalem non habet papa… major est auctoritas Ecclesiee tel concilii quam papas. Notion tout à fait fausse du concile général qui ne peut se passer du pape.

Jusque-là pourtant on n’avait attaqué Jean XXIII qu’à mots couverts. On allait aller plus loin.

Vers la fin de janvier, le cardinal de Saint-Marc (Filastre) faisait paraître un écrit : De causa unionis, où il s’attachait à démontrer que des divers moyens d’arriver à la pacification, le meilleur était la démission des trois prétendants. Jean, s’il était le vrai pasteur. ne pouvait se refuser à abdiquer, car le vrai pasteur donne sa vie pour ses brebis, mais en cas de refus.

|

tanquam tcand* imDei.LuI Lmet i.nt donc u bit 1 1 sup’rioi U d rai.

La question do mode de vota lion, très important* point de vue do résultat final, fut posée en janvier 1415. tille fut soulevée par un écrit dei Allemand ! m. me temps que le De i

voulaient que le

i

droit fut attribué a

UX docteur

aux nvoyés des pria

Pierre d’Ailly affirma que, but ce point, la discipline avait varié ; qu’un évêque titulaire ou même qu’un u ii ayant qu’un petit dii mraient jouir

il un droit égal, par exemple, à celui de larde Mayence ; que d autre part li n tbéol

lit ceux qui prêchent, et |i.Il droit.

tout ceux qui i nseignent, doivent être appel. Selon Pierre d’Ailly, l’objection qu’il n’y avait jai eu de docteurs dans les anciens conciles ne rep sur rien, puisqu’alors on lit point i

li Ailly, comme Gerson et les premiers gallicans, ei raient le rôle des docteurs. Filastre admettait le vote des -impiepn tri s pour les questions mixtes (tem| mêlé au spirituel), comme la cessation du schisme ; il est douteux qu’il admit leurs votes dans les matières de foi et de même il exclut les laïques des jugements purement dogmatiques.

Jean XX III voulait que les évéques et Ks abbés mitres eussent seuls droit de vote. S aires voulaient

précisément neutraliser ces otes. Le concile n’exclut personne du droit de suffrage. Mais comment prendi suffrages i n présence d’une pareille multitude’L’idée de voter par nation se fait jour 7 février 1H5). Vi I t-on par tête suivant l’ancien usage ou par nation *.’Outre la difficulté pratique, on cherchait à retirer l’avantage aux Italienqui formaient à eux seuls la moitié du concile. Jean XXIII voulait le vote par tête, conforme aux traditions ecclésiastiques et qui lui assurait un grand avantage. Le concile admit le vote par nation : italienne, allemande, française et anglaise, auxquelles on ajouta plus tard espagnole, quand on eut fait le proce~ de Pierre de Luna. La nation anglaise, très hostile à comptait 20 membres seulement, dont neuf clei trois prélats. La France et l’Italie comptaient à elles deux au moins 200 prélats. Tour chaque nation on choisit un certain nombre de députés clercs et laïques. Le président des députés de chaque nation devait être renouvelé chaque mois. Les réunions devaient se tenir -’parement et se communiquer réciproquement ce qu’elles auraient décidé. Quand elli nt enten dues sur un point, on réunirait une congrégation r raie des nations, nationatiter, et l’article universellement adopté serait soumis à la s - nérate du concile pour y être approuvé conciliariter. Lis cardinaux durent voter avec leur nation.

Tous ces préliminaires achevés, un membre inconnu de l’assemblée remit secrètement aux quatre nations, avec une demande d’information juridique, un libelle où étaient énumérés les crimes imputés a Jean XXIII. Le scandale fut grand, mais le pn mier moment d’émotion passé, on n’hésita pas à l’exploiter contre Jean.

Le papeconsterné réunit les cardinaux ses amis et.leur lit des aveux, offrant de faire devant le concile une confession publique, et persuadé d’ailleurs que cette conft n’entraînerait pas sa déchéance, puisque l’hérésie seule pouvait entraîner la déposition d’un pape. On lui conseilla d’attendre. Mais le concile n’attendit pas et le 15 février lui demanda sa cession. Le lendemain 16, Jean XX1Il lit lire par Zaharella. dans une coll. ; lion générale, un acte par lequel il conseillait à abdiquer, pourvu que Corrario et Lima, déclares hérétiques, eu