Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 3.djvu/593

Cette page n’a pas encore été corrigée

H63

CONSCIENCE

lUJi

que i Intt’lif : elli

, „., „, i| pération morale. La pn mi< re

règle de la morale 1’'" ment

, , |, -, natui ul en tout a les voies lea Indicatioi

…. i

..ut trois réglei »i>in restreintes, qui ut que l’application de la pré » d< nt< : agis en i : onfoi mi mi al à ce qu’il i oi. — Agis

nformémi ni s ce que tu es pour tui mérae. — Agis envers le prochain conformément a ce

que In es p nr lui et : i C6 qu’il est pour U

2° Ces règles fond ; mtales et essentielle ! |

el affirmées par la syndérèse ne suffisent pas. Aussi, pour les éclairer, la morale aura recours à différentes branches de la science humaine, à ce que gaint Thomas appelle la uns et inférieure. Elle deman dera à la théologie naturelle ce que c’est que Dieu et quels rapports l’homme soutient avec lui ; à la théologie surnaturelle ce que c’est que le Christ et quels nouveaux rapports il est venu restaurer entre la race humaine et la divinité. Elle interrogera l’anthropologie, la psychologie, la révélation, sur la nature de l’homme et Ks relations naturelles et surnaturelles qui unissent les hommes entre eux. Les vérités première : manquent donc pas à la morale, De toutes parts il lui en vient, assertions du bon sens, attestations de la philosophie naturelle, du dogme, qui s’offrent au moraliste comme autant de points de départ pour ses déductions pratiques.

3° Celles-ci seront des règles générales concernant chacun des devoirs humains. Par exemple, le moraliste armé du principe : « Agis envers Dieu conformément à ce qu’il est pour toi et à ce que tu es pour lui. éclairé par la raison théologique sur la nature de ses rapports avec le créateur, en conclura que l’adoration est nécessaire, que le blasphème est prohihé. De telles conclusions, parce qu’elles sont générales, constituent la science morale.

4° L’homme ne doit pas s’arrêter là dans son enquête. Il sait comment il faut agir en général avec Dieu, l’homme ou soi-même, il ne sait pas encore quelle forme particulière il doit donner à l’observation de chaque devoir dans les circonstances concrètes où s’écoulent les moments successifs de son existence. L’adoration est ohligatoire, mais, pour lui, quelle est la mesure de cette obligation dans telle circonstance déterminée, à tel jour de repos, à tel moment de travail, dans la maladie qui l’étreint ou dans un voyage imminent ? L’obligation, objectivement certaine et absolue, varie ses exigences et son intensité avec les conditions diverses de personnes ou de lieu ou de temps. Ici, c’est la prudence aidée de l’expérience ou du savoir qui décidera. Dans la maladie, la science médicale dira l’état de santé, ce qu’il permet, ce qu’il interdit ; dans les voyages, l’expérience dictera ce qu’il faut prévoir, les facilités sur lesquelles on peut compter, les impossibilités à redouter ; et ainsi se fera l’appréciation rationnelle ou expérimentale d’un cas particulier qui permettra au jugement de conscience d’être porté et de dire ce qui à tel jour et à telle heure, dans telles circonstances données, est permis, ordonné ou défendu.

5° En somme, les différentes étapes qui aboutissent au jugement porté par la conscience sont les suivantes : principes de la svndérèse, données générales de la raison et de la science, conclusions de la science morale tirées des prémisses précédentes, et servant elles-mêmes de prémisses, avec les appréciations pratiques de la prudence aux décisions concrètes de la conscience morale. Les jugements de conscience morale, sauf dans les matières immédiatement certaines et évidentes, exigent donc un travail préalable, une enquête préparatoire. Nul ne peut s’soustraire à son gré. Il y a obligation

I éclairer la conscience et donc, dans la proportion des moyens de chacun i t di

se livrei i nieintellectuelle.

. oiei, relativemi i de « i

quelques principe- (I une réelle utilité pratique. —

I I oui (1 abord, il’ion de ch< diligence et l inti i e, les

Ino. ni la fin

Qu on le remarque l ii n.

obscurs au début de la i<

prolongés d indiff n m. ! in tir. Ain

catholique est tenu d’examiner quelle m quelle vocation il obéira, de quelle manière il dit son ii-t. m. et son activité. L’inlidele ou 11 le sceptique ou le pécheur, touchés d’un iaon de lumière divine, et soupçonnant au moins ! - danger de leur situation spirituelle, dui utivement

rendre compte et délibérer sur le chemin a suivi surinai.-. — 2. Il y a obligation de ch< relier, u tivement à telle ou telle fin, seulement s< obligatoire, quels sont h a prendre pour y

atteindre, si déjà l’on n’en connait la nature et lus Ainsi doit-on réfléchir aux obligations particulières de sa charge ou de sa vocation, si on les ignore ; ainsi doit-on s’enquérir, si un ne les sait pas. des moyens indispensables pour exercer lajusticeet la charité, pour garder la tempérance ou la chasteté. — 3. Il y a o : tion analogue de délibén r sur le^ actions et la conduite du prochain, quand on en est responsable, par exemple, sur le bon gouvernement de la famille dont on est le chef, des disciples dont on est le maître, des ouvriers dont on est le patron. Su, , , , theol., 1* II*, q. xiv. a. 3, ad 4 utn. — 4. Il y a obligation, dans les doute’graves à la solution desquels on ne parviendrait pas avec ses propres ressources intellectuelles, d’implorer les lumières de plus savant que soi. Mais on n’est pas tenu de chercher toujours les conseillers les plus érolnents, qui, du reste, ne pourraient absolument suffire à tous les clients. Ainsi l’on n’est pas tenu, dans toutes les perplexités, de consulter le saint-siège, qui lui-même renvoie souvent i aux auteurs estitm toi auc tores. Sages et prudents, nous devons certainement l’être ; mais ni s _ ssi ni prudence n’exige toujours l’emploi des moyens extraordinaires et depro. exquis. » J. Didiot, Morale surnaturelle fondamentale, théor. xxviii, n. 237. Paris. Lille. 1896, p. 158.

VI. ÉLÉMENTS AFFECTIFS DE LA CONSCIENCE MORALE. —

La conscience morale n’est pas seulement affaire d’intelligence et de simple lumière, elle est aussi force et principe d’action et donc affaire de cœur et de volonté. A ces éléments perceptifs elle en joint d’affectifs. C’est ce qu’enseigne saint Thomas, quand il dit d’elle qu’elle réprimande ou excite, dicitur instigare, remordere, reprehendere.

1 " Et il doit en être ainsi à cause de son objet. Qu’examine-t-elle ? La conformité de nos actions personnelles projetées ou accomplies avec l’ordre en général, avec l’ordre particulier que chacun de nous et chacune de nos actions doit observer, avec la volonté de Dieu qui doit être obéie. Cette conformité constitue le bien, fait la bonté de notre vie. La conscience est donc le travail d’enquête sur les qualités requises pour la bonté morale de nos actions. Peut-elle rechercher ces qualités sans les aimer’.' L’âme peut-elle découvrir l’ordre requis pour ses actes sans s’exciter à le réaliser ? Peut-elle voir le bien sans s’émouvoir. s’attacher, le désirer ? i prit peut-il le concevoir et le taire briller sur l’écran de la connaissance sans que la volonté se prenne, ni ne s’éprenne ? Il y a donc un attrait joint naturellement au jugement par lequel la conscience prononce qu’un acte est bon à accomplir, qu’il serait conforme à l’ordre et aux lois morales.

2° H y a une autre impulsion venant du jugement par