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liions se réveille dans ma mémoire, quand mon imagination rappelle les scènes vues, ou crée, ave » éléments des sen ations anciennes, des tableaux inédits, j’en : ii encore conscience. Je suis également conscient des émotions causées en moi, par les spectacles aperçus, par les paroles entendues ou les douleurs ressentie :. de tout* a les affections ou passions soulevées dans mon être physique par le désir des o sensibles. De même les actes de la vie de mon esprit ou de ma volonté sont conscients. C’est là, au double étage de l’activité sensible ou de l’activité intellectuelle, que régne l’empire de la conscience psychologique. Il était important d’en préciser les frontières, parce qu’elles serviront à établir celles de la conscience murale et de la responsabilité.

5° Aux caractères précédents ajoutons le suivant. souligné attentivement par saint Thomas. Sum. theol., I » , q. lxxix, a. 13. La conscience elle-même est un acte, et non pas seulement une faculté ou une puissance : elle est une fonction, une activité spéciale de l’intelligence ou de la sensibilité. Tandis quon appelle un homme « savant, actuellement savant » , même lorsqu’il ne fait pas usage de sa science, qu’il dort ou qu’il s’occupe de tout autre ohjet, on ne dit d’un homme « qu’il est conscient, actuellement conscient » , que si, de fait, il perçoit actuellement son moi dans une de ses manifestations actives. La raison en est que la science est un état, une habitude de l’intelligence qui demeure inclue pendant le sommeil, et que la conscience est un acte, un regard de l’âme.

II. La conscience MORALE.

La conscience morale implique la psychologique, mais y ajoute un rapport avec la règle des actions humaines. Elle cherche et contrôle leur conformité avec la loi morale. Tant que je ne fais que savoir ce qui se passe en moi et constater l’existence de tel ou tel phénomène intérieur, je reste dans le domaine de la conscience psvchologique ; si, au contraire, je pousse plus loin mon enquête et veux me rendre compte de la valeur de mes actes sous le rapport de l’honnêteté, j’entre dans la sphère de la conscience morale : c’est donc une région plus haute, plus spéciale, et partant moins étendue.

1° Directement, la conscience morale n’examine guère que les intentions, c’est-à-dire la volonté ; cette intention que j’ai de faire telle ou telle action, de refuser tel concours qui m’est demandé, est-elle droite ou coupable ? A la conscience morale de répondre. Celle-ci ne s’occupe des pensées, des sensations, des émotions, des passions de la partie animale de notre être, des actes matériels, que par rapport à l’intention qui les inspire, à la volonté qui les commande.

2° Ensuite, tandis que la conscience psychologique constate l’existence des faits vitaux personnels, la conscience morale établit en plus leur bonté.

3° Nous aurons suffisamment distingué les deux consciences quand nous aurons montré qu’elles ne s’épanouissent pas sur iiii terrain d’égale étendue. La conscience morale suppose la connaissance du bien, la perception de la fin, de son obligation, des moyens néaires ou opportuns qui la réalisent. Elle est donc le propre de l’être intellectuel seul. L’homme, l’ange Dieu

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.". En même temps qu’elle apparaissait de moindre éti mi mque la conscieni morale a semblé à d’aucuns, d’une poi et ils ont prétendu que, >i la conscieno ne soit pas de la personne et de son activid science morale a une comp’I les actes d’autrui aussi bien que |. Il a la une confusion et l’on peut dire avec raison : la conscience psychologique sort de la la conscience morale n’a aucune juridicl iors.

En effet, la première, sans douti. n’a pour oi diat et propre que les opérationdu moi. mais ellt servir et sert de base pour disserter sur les opérations psychologiques d’autrui ; et n’a-t-on pas vu des philosophes prétendre s’appuver mit l.i i pour étendre ses données à tous les êtres et consb ! ceux-ci a comme régis par des essences analogu partiellement identiques au moi lui-même ? » Lionel Dauriac, Des notions de matu-re et de force data les sciences de la nature, c. i. Paris. 1878, p. _ bien là certes s’étendre au dehors.

D’autre part, la conscience morale n’est, elle au vraiment compétente que pour la personne seul la possède. Je serai jugé d’après ma conscience, aucun autre ne sera jugé sur elle. La conscience est le reflet intérieur de la loi objective et supérieure, et chacun sera jugé’d’après le rellet propre que la conscience a donné en lui à la loi divine. Tout ce que l’on peut dire — et cela est vrai de la conscience pschologiqu< lement — c’est que la loi morale manifestée danconscience me sert de critérium pour apprendre, par analogie, la valeur probable des actes du prochain : mais Dieu seul qui sonde les reins et les cœurs peut juger les actes de tous, parce que seul il peut connaître leur conformité avec la conscience morale de chacun.

Il reste donc que la conscience psychologique et la conscience morale n’ont d’autorité vraie que pour le moi. qu’en dehors expire leur compétence. Mais toutes les deux peuvent servir de point de comparaison pour déterminer par analogie ce qui se passe chez le prochain ou la valeur morale de ses actions.

III. RAISON D’ÊTRE DE LA CONSCIENCE MORALE. — La

nécessité et le rôle de la conscience morale s’éclairent à la considération de la loi qui régit l’homme et de l’homme régi par la loi.

1° La loi est la volonté d’un supérieur réglant la conduite d’êtres inférieurs. Elle n’est donc pas quelque chose d’abstrait, d’irréel, planant au-dessus de nos têtes dans une sphère impalpable et inaccessible. Die est, au contraire, un fait, un ordre concret d’un supérieur réellement existant, s’adressant à la eollecti c’est-à-dire à tous et à chacun de ses subordonna leur intimant une série d’actes à produire ou a éviter. En tant que résidant en la volonté’d’un supérieui is.mt un objet particulier, la loi est concrète, eu taut