Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 3.djvu/585

Cette page n’a pas encore été corrigée

Il W

CONGRUO DE CONDIG1

1HS

ml Dêum ! '"i> qualita 1, 111, led iecundum nem quamdam, in q

1, 1, Il icilicêt utei ; " nduni modum suum.

l : mt

a II, -, Et - >/""’lh

no m divinm ordi | lit II/ lui,

/nus, iiirn edem, ad quod Dt .h, , i, députai il…. Quia a <… menti nui i o$itione di ii, .,

h i.///, totur rim />/’debitoi nobis, se, i tibi ijpst, in tjuanfuwi eu bi n< ; ( i es/ K/ rua ordinatio impleatur. Su m. theol., I II", irv, a. I. in corp. et ad S"". L’ordre providentiel une luis posé, 1 homme est pourvu dea moyen » effli qui lui permettent d’accomplir dea œuvres qui présentent quelque titre ou proportion pour obtenir de Dieu des récompenses donnéi s.

2. l’our l’acceptation préalable, il faut bien considérer qu’il n’est ni nature dea choses, ni loi supérieure, qui puisse obliger la divinité et la constituer débitrice envers l’homme, Ba créature, si. cependant, ce cas d’obligation divine se présente, c’est que Dieu s’est lui-même rendu débiteur, soit d’abord par la libre production d nin us extérieures, soil encore par la libre institution d’ordres surajoutés. Dès lors, nous l’avons vii, ce n’est pas tant à sa créature qu’à sa propre fidélité qu’il doit d’accomplir son libre engagement. Cet engagement divin résultera tantôt du fait de l’institution divine de l’ordre naturel, ou. si l’on veut, de la loi naturelle, tantôt encore du fait d’institutions surajoutées, ou de lois positives, comme toujours dans le cas de mérite surnaturel.

3. Chaque fois qu’il y aura, d’une part, une action posée par l’homme en légitime proportion avec la récompense divine ; d’autre part, engagement divin sous forme quelconque, mais certaine, il y aura condignité dans le mérite, merilum de condigno. Dans ces conditions, Dieu se trouve obligé, en justice et fidélité, à réaliser la parole donnée, dans l’ordre naturel, ou préternaturel, ou surnaturel.

111. Notion spécifique de la condignité ou du mérite he condigno dans l’ordre surnaturel. — I Existence. — L’existence du mérite de condigno dans l’ordre surnaturel est une vérité qui appartient au dogme catholique. Elle ressort nettement des formules scripturaires où la vie éternelle se trouve proposée comme une récompense, merces, pour les bonnes œuvres, Matth., v, 12 ; xx, 8 ; I Cor., iii, 8 ; comme un prix, bravium, pour un concours heureux. l’bil., iii, 14 ; I Cor., ix, 21 ; comme une couronne, corona, pour la victoire obtenue, II Tim., iv, 8 ;.lac, I, 12 ; comme une rémunération, un salaire, remuneratio, retributio, pour un travail l’ait en vue de Dieu. Col., ni, 23, 24 ; Heb., x, 35 ; xi, 0.

Cette existence du mérite de condignité apparait clairement définie dans les précisions authentiques de l’Église. Déjà le IIe concile d’Orange stipule qu’une véritable récompense est due pour les bonnes œuvres, si elles sont accomplies ; mais la grâce, qui, elle, n’est pas due, précède pour permettre leur accomplissement : Debetur merces bonis opeHbus, si fiant ; sed gratia, quæ non debetur, prsecedit ut fiant. Denzinger, Enchiridion, n. 161. Le IVe concile de Latran spécifie que ce n’est point là un privilège réservé aux vierges ou à ceux qui pratiquent la continence : les personnes engagées dans le mariage y peuvent prétendre tout aussi bien. Denzinger, n. 357. Contre les désespérantes doctrines de la Déforme sur les œuvres des justes, le concile de Trente a de nouveau rappelé qu’il faut présenter la vie éternelle, et comme une grâce miséricordieusement promise aux enfants de Dieu par le Christ Jésus,

i i coi une récompense, laquelle, en vertu mêmede

la promesse de Dieu, doit être fidèlement rendue aux

justes polir Irai

operantibut u /, , , in (int ni et m i

, i tniu/, . fllùU //, i

tau quam nu

but et meritU fidel xvi,

li. nzingei. s. 09 irons bien ici l< - i lémenl

quii pour la condignité ord des a

compiles en i u< de Dieu 1 1 qui, j Chi i-i qui li s anime, sont non jusqu

ne < rtaine pi pense surnaturelle divinement pron tuite I acceptation préalable de Dieu, contenue dans l institution de l’ordre bui natun I et dans les infaillibles promi Bses > anni xées. Ani

son enseignement et déclaré formellement hérétique quiconque soutient que l’homme, une fois justiGi p. ut mériter véritablement I augrm nlation de la f : Si /’/ » #…

vere mereri augmenluni gratiœ…, anatltema sit. . I. eau. 32, Denzinger, n. 724. Si pas employé ici le terme de condigno, c’est qu’ils n’ont pas voulu paraître condamner ci rlaines opinions d’anciene théologiens. Mais personne ne s’y est mépi l’interprétation universelle a toujours entendu le mereri du mérite de condignité. II ne convient d’insister plus longuement sur ce point, qui. d’aill. ressortira davantage de ce que nous devons ajouter sur les conditionet les objets de la condignité’dans le mérite.

Conditions.

L’analyse générale du mérite de

condigno nous a révélé qu’il faut, de la part du sujet méritant, pour atteindre à la condignité. une certaine proportion des œuvres avec la récompense proposée. De fait, la proportion existe ici, lien qu’imparfaite, par l’élévation réelle et intime de l’homme à l’ordre surnaturel. Cette élévation étant d’ordre vital, l’hommi ainsi, par la grâce de Dieu et par son union au Christ Jésus, rendu capable de vivre et d’agir surnaturellement. Des lors, il peut poser des actes qui ollrent une proportion convenable avec une récompense d’ordre pareillement surnaturel. Ces constatations nous permettent de comprendre les conditions subjectivi -. requises pour la condignité. Elles se réfèrent soit à l’état de la personne, soi’à ses actes.

1. Pour ce qui regarde 1 état du sujet qui prétend à la condignité’: a) notons d’abord qu’il doit se trou ver, s le terme des théologiens, in statu vite. La raique la providence divine nous a donné le tempe et seulement le temps présent, pour l’acquisition de la récompense finale ou de la vie éternelle. Cela se conçoit, du reste. Aussi longtemps que l’homme dem en cette vie, il est uni à un corps mortel et corruptible. Ainsi, d’une part, il est radicalement inapte à la vision béatifique ; d’autre part, il se trouve dans une condition très favorable pour acquérir des mérites : car il peut se servir du corps pour obtenir la perfection surnaturelle, et il rencontre, dans les misères et les épreuves de cette vie. des occasions de mérite sans cesse renaissantes. C’est pourquoi les saintes Lettres nous avertissent expressément qu’après la mort, il n’y a plus de temps pour gagner des mérites. Cf. Eccli.. xiv. 17 : Eccle.. ix. 10 ; Luc, xvi, 22 ; Joa., ix, i ; Gal., vi, 10. Et la prédication universelle de l’Eglise a insisté’de tout temps, au] des fidèles, peur qu’ils fassent le bien durant cette vie. puisqu’il n’y a plus de rédemption possible apri mort. Cf. S. Thomas, Hum. theol., Il » II » . q. xin. a. i. ad - : MineI. De gratia. I. XII, c. xv. — 6 Il faut. de plus, que le sujet en cause soit en état de grâce, tu statu gratia. Le Christ est la vigne et nous en sommes les rameaux. Comme le rameau ne peut produire de fruit s’il ne demeure uni au tronc : ainsi, il nous ne restons unis, insérés au Christ. J v