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1 IN CONGRU ISME

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. i ampliut, distinguendo tecundum rationem in Dei voluntate voluntatem ex$equentem a pradeante, voluntat exsequens c.v( po$terior tecundum >nem. Ergo non répugnât alujuid este causant vel rationem potteriorit et non priorit. Quod ti hoc répugnât, ergo existimandum c*i non omnet effectué gratite qui dantur ex merito, prmdestinari exmerito, quia ime est magis consentaneum Scripturæ et di gratim. De divina prédestinations, I. U.c. xxin. n. 18, Paris, 1856, t. i, p. 136. Quant aux infortunés qui n’ont pas été ainsi appelés à former la cite céleste, Dieu ne leur donne pas, du moins à la mort, les grâces qu’il sail devoir être efficaces, si elles étaient conféi’i. Mais, dans la réalité, dans l’ordre d’exécution, comment Dieu arrive-t-il à l’infaillible efficacité de ses grâces en vue de la gloire ? Sa providence atteint ce résultat par la science moyenne et par la convenance ou le congruisme des -races offertes. Par la science moyenne. Dieu connaît tous les futuribles ou tous les futurs libres contingents, ce que chacun des anges ou des hommes, s’ils sont appelés à l’existence, décidera dans telles et telles circonstances données, sous l’influence de telles ou telles grâces, si elles lui sont accordées. Dans ce trésor inlini de grâces divines, il en est qui sont si parfaitement appropriées au caractère, au tempérament physique et moral de l’homme, aux conditions personnelles et extérieures dans lesquelles il doit se mouvoir, en un mot qui sont si convenables et si congrues, qu’elles emporteraient certainement et librement le consentement de la volonté ; et Dieu les connaît, les prévoit toutes et chacune avec ce caractère de congruité entière, et partant avec cette immanquable efficacité. Pour les élus, les prédestinés, Dieu leur choisit, il leur prépare une de ces grâces ainsi parfaitement congrues, parfaitement adaptées au bul à atteindre, où même il leur dispose toute une série de traces ainsi congrues et efficaces, sinon toute leur vie durant, du moins à la mort. De la sorte ils sont infailliblement sauvés.

Dans cette théorie, on le voit, Dieu choisit et destine des grâces ou des séries de grâces, parce qu’il connaît et escompte par avance leur efficacité, parce qu’il veut absolument et logiquement cette efficacité, à raison de sa prédestination antécédente et absolue. C’est à la lettre le procédé décrit par Aquaviva : De industriel ipse ea média seligit atque eo modo et tempore confert, quo vuli’t effectum infallibiliter habitura, aliis usants, si hsec inefficacia prævidisset.

En résumé, Suarez enseigne formellement la prédestination ante prævisa mérita. Pour en expliquer l’ordre d’intention en Dieu, il recourt à sa théorie des prédéfinitions absolues, indépendantes de toute prévision issue de la science moyenne. Pour exposer l’ordre pratique d’exécution, il invoque tout le système de la conduite des grâces, et, par suite, la science moyenne. Aussi bien, puisqu’il tenait les prédéfinitions absolues en matière de -race efficace, une sortede parallélisme logique devait amener Suarez à la prédestination ante prœvisa mérita, comme elle y a conduit, à sa suite, Bellarmin, de Lugo, Ruiz, Arriaga, Salmeron, Antoine, Pereire et d’autres encore. Bientôt cependant, surtout a partir des querelles jansénistes, la position ainsi étaîur le terrain de la prédestination apparut difficilement défendable et se trouva péniblement défendue.

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est ila de fonte illo bonitatis sentire. De prædestinalioneel reprobatione, se< t. n. n. 11, Anvei

Ailleurs, Lessius revient sur la question et s’élève plus d’énergie encore contre cet appel au congruisme et à la congruité di - ur étayer une théorie de

prédestination ante prævisa mérita. Le congrui ainsi entendu et appliqué par Suarez, ne conduit pas seulement à nier la volonté salvilique de Dieu vis-à-vis de tous les hommes, mais, de pi us. il transforme le Dieu de tonte bonté, le Dieu qui est charité, en une sorte de puissance mauvaise et malfaisante, qi plaît à dresser des plans ou plutôt des embûches pour empêcher sûrement certaines de ses créatures d’arriver à une fin surnaturelle, qui leur est pourtant imp comme la plus grave des obligations. Da nos oporlet Deum facere fa et adjulorium salutis electo rum ut non faciamus reliai insidiatorem salutis reproborum. Ai si talent fact secrelionem gratiarum, ut electis non præparet nisi gratiam quam præsciebal habituram effectum lia ut Uœc sit tnia ratio car hic et nunc gratiam /une præpari bis vero tolum

eam quam videbat frustrandam : quonu do non i tur insidiari ipsorum saluli’! Sicut enim electis git efficacem ut prsestent opéra quæ Mis prædefh ita non electis seligit inefficacem ne faciant ojtera quæ ille deeernerc noluit… Sicut ergo gratia ef/icar fuit Ulis selecta ut pervertirent ad salutem prsede/tnitani, ila inef/icax fuit selecta ne pervertirent ad salutem, quam Deus prædefinire noluit. Op. cit., sect. v, n. 87, ibid., p. 428.

De leur coté, les théologiens ont accumulé contre le système de Suarez nombre d’autres raisons. La plupart d’entre elles ne s’attaquent pas directement au congruisme et a son emploi dans la théorie. Ces arguments s’en prennent directement a la prédestination elle-même, en tant qu’elle est un décret divin qui n’enveloppe pas la prévision des mérites. Il est dès lors facile de c prendre que toutes ces ripostes n’atteignent plus seulement l’opinion de Suarez, mais toute théorie quelconque de prédestination ou de réprobation antécédente et absolue.

2° Nous avons observé déjà que des théologiens, tout en demeurant fidèles aux principes fondamentaux du système congruiste, n’avaient pas suivi Suare/ sur certains détails, et notamment sur les prédéfinitions, antécédentes a l’exercice de la science moyenne et. par conséquent, absolues. En matière île prédestination à la gloire, les mêmes théologiens ont soutenu qu’ell fait post prævisa mérita, et donc après l’exercice de la science moyenne. Eux aussi font appel à leur conception de l’efficacité de la grâce pour expliquer l’ordre