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1. Le P l le P. H< rrmann

Dan un b mi. dil le pn i Dieu donn " l, M’Dj, , 1 donne lae’/' « ’./ la w( efficace. Dan

le premier, la dilïi rei itre la - r <e dite efflcai

i’-nt uniquement de la humaine ; dam le second, Dieu lui-même opère

un h iaj lustrieux entre li pai là li - dia tingm h effl( acei et aul /

l. II. sect. vin. Paria, 1883, p. 127. Cf. J. B< rrmann, ’.j/i’s de divina gratta, pai t. I. sect. iv. c. v. Romi. 1904, p. 324. — A noir, - jugement, le P. de Régnon (ait ei reur dan a aei onde observation. Le choix de Dieu, cju î s’arrête à une grâce efficace de préférence à une autre simplement suffisante, ne contribue, en aucune manière, a rendre l’une et l’autre ce qu’elles sont i a réalité. Il 1rs voit, certes, el les <) i-ji - i t telles qu’elles Beraient dans certaines conditions supposées, I qu’ellesseront immanqnablementdans cescondilions une fuis, mais l’une comme l’autre sont ce qu i

sont, vraiment efficace ou purement suffisante, par le libre arbitre de l’homme. Par suite, il y ; i plu qu’exagération à prêter aux congruistes la pensée que Dieu, par un triage industrieux, distingue les grâces en efficaces et en suffisantes, en un mot les fait ce qu’elles sont. Ainsi s’efface le gros trait de séparation que l’on a voulu marquer entre les deux systèmes, plus peut-être par esprit de controverse que par souci de l’histoire, et l’on peut logiquement soutenir, semblet-il, qu’entre le congruisme et le molinisme il n’existe aucune différence essentielle, fondamentale, sur la manière d’entendre et d’expliquer l’efficacité de la grâce. J’accorde néanmoins que les tenants des deux cotés, dans l’analyse qu’ils présentent de la théorie commune, ont pu introduire des éléments qui ne sont pas tous absolument identiques. Ici. comme dans tous les problèmes idéologiques, chacun apporte, avec sa manière propre d’envisager et de traiter les questions, le développement ultérieur, le perfectionnement qu’il croit avoir entrevu : c’est là une des occasions et l’un des moyens du progrès théologique. Mais toutes ces différences sont simplement accidentelles, tous demeurant unanimes sur le point capital : à savoir, dans l’espèce, que la grâce est rendue eflicace ou simplement suffisante par le libre arbitre, par l’acceptation ou le refus de l’homme.

2. Toutefois, à un autre point de vue, celui des prédélinitions divines, il y a lieu de retenir une réelle différence. Le congruisme, entendu à la façon de Suarez, admet, de la part de Dieu, la prédéfinition antécédente et absolue des actes surnaturels chez les élus. Dieu décide d’abord, en dehors de toute considération de l’homme, absolument, que tel ou tel acte surnaturel sera posé par telle ou telle individualité. En conséquence, il choisit, dans le trésor infini de ses dons, une grâce que la science moyenne lui montre devoir être acceptée, dans les circonstances données, par le sujet en question. Par suite, il semble exact de dire, comme nous l’avons observé antérieurement, que Dieu octroie cette grâce parce qu’il la sait eflicace. Suivant Molina, la prédéfinition divine de nos actes doit être admise, sans hésitation possible, mais il l’entend tout autrement que Suarez. A son avis, Dieu décide d’abord, pour des raisons très sages et très mystérieuses, mais toutes bienveillantes, de donner à un homme telle ou telle grâce capable d’obtenir un acte surnaturel. Il voit ensuite, dans sa science moyenne, si l’homme consentira ou ne consentira pas. Le procédé n’est plus précisément le même que précédemment, et il faut reconnaître que la plupart des congruistes, en conservant sur beaucoup de points l’explication donnée par Suarez aux principes de Molina, ne l’ont cependanl plus suivi dans le système des prédétinitions absolues.

3. Sur celle question des rapports du congruisme et

du molinii me, il est un A rurni

que I un ne i" l du’du l il H |uel

aérai Claude Aqu iviva pri de la

Compagni igner le c ngi umiie. lid

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nation du rnolinismi dt fentionem m m < eperat, ne maturiui in />’<.<, hujut aw i,, . a tem/>rra d cl leçe loin omnibus suis aimants, ni gratis systema a /’. Suarez trwitlum t’-nerent atq derent. l’our compléter sa ; do

i ni iti’tlit’olog i h i i’ihant du

jésuite Tanner : //’ententia Molina nom et diligentem huju s rei

ndistimi I’atrit nostri Clattdii.1 Societatu noslvm prspositt generalts, auuo 1<113 iniprobata est, en m isto ad Societati tit…, t. ii, disp. VI, Degrad., q. n.dub. v. dans liill De gratia, di>s. V, a. 2, tricht, t. vi, p.

D’autres théologiens ont ensuit I îfiirmatii i

Billuart, et, il faut le reconnaître, contrairement à la vérité. Car a) tout d’aboi I is in troduire une doctrine nom elle, en opposition a une autre précédemment enseignée par ses confi but est de maintenir, dans la Société, l’ancienne uniformité de doctrine, uniformitatem doctrins, et d ter l’introduction de théories nouvelles, occaswuet prmscindere novas subi mie o/iin Aussi c’est toujours la même doctrine de la C qu’il commande de retenir ; cette doctrine, fermement et constamment défendue dans les congrégationauxiliis, perfectionnée sans doute par le progrès théologique et à l’occasion des controverses. Stofuini mandamus ut in tra gratis ef /icacitale,

tlicologi Socielatis eatn opinionem sequantur, sive in lectionibus, sive in publiais disputationibtu, qus a plerisque Societatis scriptoribus tradtla alqtu controversia de auxiliis divins gratis corant summis ponlificibus piae memoris Clémente VI II et S h S. l’aulo V tanquam magis consentanea SS. Augu et Tliomæ, gravissimorum I’atru ata

et defensa est. Schneemann, op. cit., p. 303. Cf. Denzinger, Enchiridion, n. 9(51. — fri Qu’ordonne positiv. le décret ? L’on doit unanimement enseigner qu’entre la grâce efficace et la grâce suffisante, la dill. i n’est pas seulement in aetu secundo, parce q. première obtient son effet par l’exercice du libre arbitra soutenu par la grâce coopérante et que l’autre, l’abstention du libre arbitre, demeure inopérante cette différence existe aussi, , , ( utu primo. En quoi donc consiste cette efficacité de

C’est que par la science moyenne telle grâce est connue de Dieu comme devant atteindre son effet, et qu’elle est donnée par le propos et l’intention eflicace de Dieu d’obtenir de nous le bien très certainement : Nostri in posterum omnino doceant inier gratiam qua ; effectum re ipsa habet al</ue efficax dicitur, el eam quant sufficientem nommant, non tantum discrimen esst aclu secundo, quia ex usu liberi arbilrii etiam < ranlem grattant Itabentis efjectum sortiatur, altéra non item : sed in ipso aclu primo, quod posila tia condilionalium, ex ef/icaci Dei proposito atipie intentione ef/iciendi certissime tn nobis boni, i Or tous ces points de doctrine, s ils sont de Suai du congruisme, sont aussi de Molina. On ne peut douter qu’il ait enseigné la science moyenne ; mais la est qu’il tenait aussi, nous l’avons montre, pour la définition toute gratuite en Dieu de la grâce efiica. tant qu’efficace. Concordia, q. xxiit. i sp. I.

m. il, cor.cl. G", Paris. 1876, p. 515-ôlG ; Appendix ad