Page:Alfred Vacant - Dictionnaire de théologie catholique, 1908, Tome 3.djvu/553

Cette page n’a pas encore été corrigée
1083
1
MFIRMATION CHEZ LES PROTESTANTS
M

gligé si ait pouf

// /., i l <. mii.

P, G., t. lll( "’'""’lo’il mi ii. i a i ii tnpli Théodon I //< tu / « ’<.</., i. III.

I. G., t. i ixxiii, col. Vit. C < ut la rai laquelle plusii ilea on ! prescrit aux évéques

du, ;  : -tiit le rite de la confirmation

nix novatien ivertla, comme il était d’ailleura dans

le Caire pour lea autres hérétiques. Cf. Li~ ii décréta de baplitmo hesretieorum, i. ii. 21.

11. i..i i-i - 1 1 un ii h si Logiquement, en vertu

théories sur la justification par la foi et le sacerdoce universel, Luther devait être amené â rejeter lea rements de l’Église et en particulier la confirmation que rien ne peut plu~ justifier dans ce bouleversement radical des doctrines. Sa pensée, d’abord imprécise, ne tarde pas, bous la poussée des événements,

'i s’affirmer avec audace. Mais on remarque avec quel

soin, au début, Luther B’ingénie à voiler sa marche et. tout en sacrifiant la chose, à sauvegarder, devant le peuple, les apparences.

En 1520, daris le sermon sur le Nouveau Testament, c’est-à-dire sur la sainte messe, il explique à ses auditeurs qu’il faut maintenir au nombre des sacrements le sacrilice de la messe, au même titre que le baptême, la confirmation, la pénitence et l’extréme-onction, als die ander sacrament, tauf, fermel, puss, ôlung. Ein sermon von dem neuen Testameu’, Opéra, édit. de Weimar, t. vi, p. 367. La même année, dans le Prélude à la captivité de Baby lotie, il commence par réduire « présentement > à trois le nombre des sacrements et l’on devine bien, en elTet, que ce n’est là qu’un prélude. Principio neganda mihi sunt septem sacramenta et lantum tria pro tempore ponenda, baplismus, pœnitentia, partis. De captiv. babyl., Weimar, t. vii, p. 501. La confirmation est reniée tout d’abord. Il est vrai que les apôtres imposaient les mains aux fidèles pour leur conférer les dons de l’Esprit ; mais les grâces qui étaient attachées à ce rite étaient des charismes, des grâces extraordinaires, dont l’Église depuis longtemps a perdu le souvenir. Si les évêques ont précieusement conservé le droit de remplir une fonction analogue, c’est pour rehausser ainsi, par l’éclat d’une cérémonie purement extérieure, le prestige de leur ministère et se donner une apparence d’occupation utile et sérieuse. Atque utinam essct in Ecclesia tulis nianuum impositio qualis erat apostolorum… At nunc nihil ejus relictum, Hîsi quantum ipsi excogitavimus pro ornandis of/iciis episcoporum, ne penitus sint sine opère in Ecclesia. De confirmatione, ibid., p. 549.

Toutefois, à la veille de la diète de Worms, inquiet des conséquences qui pouvaient résulter pour lui de ces déclarations notées comme hérétiques par les théologiens du Saint-OI’lice ou des universités de Cologne et de Louvain, Luther, dans un mémoire justificatif, revient sur ces assertions pour en atténuer la portée. Il se plaint que les inquisitions aient dénaturé sa pensée et l’accusent d’effacer du nombre des sacrements la confirmation, le mariage, l’ordre et l’extréme-onction, alors qu’il se bornait à éliminer, comme controuvées ou inefficaces, les preuves scripturaires habituellement invoquées pour établir le caractère sacramentel de ces rites, et spécialement de la confirmation. Loin de lui l’intention de blâmer la pratique de ces sacrements et la manière dont ils sont administrés actuellement dans l’Église. Hœc dixi non simpliciter negando, sed addidi guod secundum Scripturas soucias sic res haberet, licet non damnem usum « niorem in sacramentis Ecclesise celebratum. Ibid., p. t108. Mais rien n’oblige à voir dans la confirmation autre chose qu’un rite ecclésiastique, une cérémonie sacramentelle analogue à la consécration de l’eau bénite. Quare salis est |

ritu quodam >., teu cserimonia tarrammiaU

i onfirniationeni hai

aqum aliarumque rerum. Ibid. < : i de Wette, Lutlier » Briefe, t. i, p. 574, 580. Voir sur la i.d.r

ruant I inhabitation do Saint-Esprit. Christ t. Disputât* alti d, interneSpiritus Sam

stimonio, Kiel, 1701,

Mélunchthon, comme la plupart des théologiens orthodoxes, - inspira de cette p< n -sion

.1 Augabourg, bien que déniant tout inten te ! i ce nie. abandonne-t-elle aux dn. loin de procéder, suivant les exigences ou I. paroisses, a la cén monie de l’imposition d< - m Th. Kolde, Die Augsburgische Konfession, pari I c. xv, Gotha, 1896, p 10 La descente du Saint-Esprit d.ms l’Ame est opérée par la parole évangélique, par le

ment du baptême et par i Cf. Die Marburger Artikel, ibid., p. 50. Ouant a la cérémonie même de la confirmation, Mélanchlhon reconnaît qu’elle était en usage dans la primiti mais elle consistait alors essentiellement dans un men de la doctrine chrétienne suivi d’une prière commune et de l’imposition des mains. Confirmatic olim fuit exploratic doctrines in qua singuli recitabant tunvmam doctrinx, et ostendebant se dissenlire ab ethnicis et htereticis… Postea /icbat publica precato, , et aposloli imponebant eis ntanus. Loci commune*, p. 58.

Celte opinion singulière et de pure fantaisie a trouvécrédit dans le cercle des premiers réformateurs, qui essayèrent de conserver dans les Églises, sous cette forme qui semblait d’accord avec leurs principes, le rite antique du sacrement. Chemnitz se fit l’ardent apôtre de cette idée. « Bien des fois, dit-il. n ont démontré que l’on pouvait, avec piété et pour l’édification de l’Église, maintenir parmi nous le rite de la confirmation, en le débarrassant des traditions inutiles, superstitieuses ou contraires à l’Écriture. » Examen concilii Tridentini, Kranefort-sur-le-Mein. 1578. j Voici le rituel de la cérémonie, tel qu’il est exposé par Chemnitz : 1° Lorsque les enfants possèdent les premiers rudiments de la doctrine chrétienne, ils sont présentés à l’évêque qui leur adresse, devant l’assemblée des fidèles, une courte exhortation sur les obligations et la profession de foi de leur baptême. 2 Cbaqu. fant récite alors publiquement, et en son nom propre, sa profession de foi. 3 Suit une série d’interrogations sur les points principaux de la doctrine, avec les explications nécessaires. 4° L’évêque avertit le coniirmand que, par ce témoignage public de sa foi, il sépare à tout jamais sa cause de celle des païens et des hérétiques, des fanatiques et des profanes. 5 Alors une nouvelle exhortation est adressée aux confirmands, aussi sérieuse que possible et basée sur l’Ecriture, gravis et séria exhorlatio ex verbo Dei, sur la nécessité de persévérer dans cette doctrine et cette foi et de s’aflermir par le progrès réalisé. 6° Le peuple prononce une prière pour les enfants, alin que Dieu, par son Saint-Esprit, daigne les gouverner, les conserver et les confirmer dans cette profession de leur foi. 7° La cérémonie pourrait se terminer par l’imposition des mains, mais en dehors de tout rite superstitieux. Une telle pratique n’offrirait que des avantages pour lédilication de la jeunesse et de toute l’Eglise ; elle ferait revivre, avec l’esprit des Ecritures, l’antique usage de l’Église Ad quant precationeni sine superstitions adhi’impositio manuutn… Talis ritus confirmation* » valde hiiiltani utilitatis ad sedificationent juventutis i I tius Ecclesise conferret ; essel etiam consentant Scripturas et puriori antiquitati. Examen concilii Tridentini, p. 61>. C’était transformer en un rite religieux l’enseignement catéchétique, l’expiortUiododrinai .idopté dans certaines Églises comme une restauration