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CONFIRM ITION CH1 / il s SCOLAS1 IQI ES

col. 160 -q. K i.<Tt

Pullus, Seul., part. V, c. kxii, Pari 1667, p. 158 ; P de Poiliei M Si ni., I. V. part..

c. i. Paria, i ti.’.T. p, 316 ; Guillaume d kuxt rre, <./’i ii, fui. iii m. Mexandre de Halèa, <./.. cit., p. 214 I m invoqui h -"Ht’i ordre canonique et mystique l’cxempli prescriptions et l’usage tradi tionnel de l i -lie latine, le symbolisme liturgique en vertu duqui I le ministre d’un sacremi i > t qui lut le parfait chrétien doil i tre lui-même le prêtre par/ail : à la pli aitude de la trie chrétienni ondre la pléni tude du sacerdoce. Cf. Pi< rre Lombard, op. cit., p S. Thomas, in IV Sent., L IV, dist. VII. q. iii, a. 1. Sut}), theol., III » , q. ixxii, a. Il ; S. Edmond de Canlorbéry, Spéculum Ecclesiss, nv, dans Max. Oiul. l’air. vet., t. xxv, p. 321.

_ Ministre extraordinaire. — « Dans la primitive e, les -impies prêtres pouvaient conférer le ment de confirmation, en raison du nombre restreint des évéques. i Ainsi s’exprimait déjà Roland Bandinelli dans ses Sentences. A. Gietl, Die Sentenzen Rolande, p. 213. Quelle que soit la valeur de la raison alléguée, la question dogmatique de la validité du sacrem ent administré par un simple prêtre est résolue : elle dépend uniquement de la volonté de l Église et dés lors du pouvoir de juridiction. Aussi Guillaume d’Auvergne enseigne-t-il expressément que si les simples piètres n’administrent pas (hms l’Église latine la confirmation, c’est que l’autorité ecclésiastique ne leur concède pas ce droit qu’elle pourrait leur accorder. De sacrum. conf., loc. cit., p. 429. Saint Thomas expose la même doctrine, qui n’a jamais soulevé de difficulté pour les scolastiques. Cf. Durand de Saint-Pourçain, In I VSenl., 1. IV, dist. VII, q. iv, Lyon, 1569, p. 265. Voir.1. Turmel, Histoire de la théologie positive depuis l’origine jusqu’au concile île Trente, Paris, 1901, p. 427-430.

D’ailleurs l’autorisation de donner la confirmation a été maintes fois accordée par les papes à de simples prêtres. Tel est le privilège concédé par Paul III à un abbé de N’.-I). îles Ermites, en 1537. à l’abbé de Saint-Urbain, dans le diocèse de Constance. Cf. Gall. christ. nov., t. v, p. 1020.

Dans l’Église grecque, l’usage est établi de temps immémorial que l’administration de la confirmation relevé des simples prêtres, et l’Église catholique n’a jamais révoqué en doute la validilé du sacrement conféré dans ces conditions. Cf. Hardouin, t. ix, col. 430, 641 ; 1. Habert, ’ApxtEpefrîxov, Paris, l(j13, p. 708. Mais partout où les prêtres et les abbés tentèrent d’usurper ce droit, les conciles et les pontifes intervienne nt pour condamner les abus, llimmelstein, Synodicon Herbipolense, Wurzbourg, 18, ")."). p. 163, 20(5 ; Iîrenner, Geschichtliche Darsteltung der Verrichtung de.r Firmung von Cliristus bis auf unsere Zeiten, Bamberg, 1820, p. 141.

Y. Sujet. — 1° Conditions essentielles. — La confirmation suppose nécessairement le caractère baptismal chez celui qui reçoit ce sacrement ; autrement elle seraitde nul effet et devrait être réitérée. D’autre part, la c infirmation ne peut être reçue qu’une seule fois. Cette doctrine nettement exposée par saint Thomas, Sum. theol., III » , q. Lxxii, a. 5, est celle de tous les théologiens scolastiques.

Age requis.

Jusqu’aux xe et xt c siècles, la coutume

existait universellement de d inner la confirmation quelques jours seulement après le baptême ou, du moins, dans un délai fort restreint. Cf. Honorius d’Autun, Gemma animée, iii, 113, P. L., t. ci.xxii, col. 673.

Mais déjà se manifestait en Angleterre une tendance. vainement combattue par les prescriptio ns synodales, à user de délais beaucoup plus notables, parfois indéfinis. Par le concile de Worcester, en 12’10. ordre est donné aux parents, sous peine de se voir interdite Pen de I ég lise, de préseï

dans i innée même de i >ur n

t. vii, p. 333. Le lynode de

un délai de trois an aui parent* qui il

eut cette limite de jevner au pou et à 1 eau chaque vendredi, jusqu’à ce que leurs enfants soient i Hardouin, t. mi. p. Il

A cette époqne, une coutume nouvelle commence à prévaloir en Allemagne et

En 1280, le concili d nor malem.nl requis pour être confirmé et pi l’interdiction de conférer avant cet âge : confirmation. / eant jiaretttes ut put

nondum confirmatot ad tu, </<n soins potest

confirmare, ducant w/ i sel

Can..". Hardouin. t. vu. p. 823 <’. s prescriptions également par un g i and nond

tenus en I rance et en lt die ipn - le concile d spécialement ceux de Milan, en 1565, de Tours, en’de Bordeaux et d’Aix, en l>i Hardouin. t. x. p. I 1479. Le concile de Narbonne, tenu en IG09, i solument de confirmer les i de moin

sept ans. et conseille même d’attendre l’a ;. perfectam eetatem.

Tout en reconnaissant qu’il est loisible de donner la confirmation aux enfants auleur bapt’le catéchisme romain recommande aux évêques d’attendre que le confirmand ait atteint l’usage de la raison afin qu’il puisse dignement se préparer à la réce ; d’un sacrement qui doit l’armer pour les luttes spirituelles. Quare si duodecimus annus non exsj>ecloi videatur, usque ad seplin le hoc sacramentum

di ff erre maxime convenit. De sacramento confie tionis, n. H. Tournai. 1890, p. 165. Cependant le I du Pontifical romain édité par ordre de Clément VIII semble favoriser plutôt la pratique primitive. Poi, ’infantes, puer os, vel alios sacri baplisntatis undaperfusos confirmare volent…

En danger de mort, tout enfant baptisé devait être aussitôt continué. Cf. S. Thomas, Sum. theol., III. q. i.xxti. a. 8, ad 4um.

VI. EFFETS.

1° Augmentation de la grâce sancti fiante. — Il est à peine besoin de noter au pace point de doctrine, largement expose par tous les auteurs scolastiques. Pierre Lombard, op. cit., p. Alexandre de Haies, op. cit., m. ii, a. 2. H. p.. S. Thomas, Sum. theol., IIP. q. lxxji, a. 1.

L’effet spécial de cette grâce, la vertu propre de ce sacrement, est de donner au chrétien la force surnaturelle, de l’armer victorieusement pour les lutti la vie spirituelle. Disciple de Hugues de Saint-Victor. op. cit., vi. l.col. 138 ; Bandini. Sent., 1. IV, dist XXIII, /’. /.., t. cxcn.col. 1102 : Robert Pullus. op. cit., p Pierre de Poitiers, op. cit., p. 316 ; Sicard de Crémone, Mitrale, m. P. L., t. eexiii, col. 333 ; S. Thomas, Sum. theol., loc. cit.

Caractère.

Les théologiens scolastiques

d’accord également pour affirmer que la confirmation ne peut être réitérée et qu’elle imprime dans l’âme un caractère, une marque indélébile. Guillaume d’Auxerre. Summa aurea. loc. cit., fol. ai. m. Alexandre de H aies prend soin de faire remarquer, comme un exemple digne d’être mentionné, cet accord partait des sentiments. Summa theol.. q. ix. m. v, a. 7. p. 220. Cf. Albert le Grand. I » IV Sent., 1. IV. dist. Vil. a. 9, p. 171. Voir.l. Tunnel. Histoire oie la théologie positive depuis l’origine jusqu’au concile de Trente, Paris, 1 ! >"i. p. 130-431.

I ut l’intérêt de la question *e reporte, à cette époque de discussions subtiles, sur la nature de ce caractère. Ksi il distinct du caractère baptismal ? Guillaume d’Auxerre. qui appartient à la période des hésitations et des tâtonnements, ose à peine se prononcer. Dicamus