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il reçu il un chorévéque 1 onction chrismale, nient nouveau i la cérémonie de la confirmation. , 1., lit.. C. X. IXXI, /’. L., i. cxxiv, col. il" 1.’La question ne se poaail pai directement alora de Bavoir i quel titre l’évêque retient cette prérogative el m un Bimple prêtre pourrai ! validement conférer, dan certains cas, ce Bacrement. Mais on voit par un texte longuement développé de Bertrand de Corbie, dan controverse avec les Grecs, que l’on distinguait bien ce point, au ix’siècle, le pouvoir d’ordre et le pouvoir de juridiction, et que si le droit d’administrer la conlirmation n’appartenait point aux simples prêtres, c’était par un effet de la volonté de l’Eglise. Ecclesicutici viri statuerunt ut [routes baplizatorum, non a prctbyleris, sed ab episcopis chrisnxale sancto linirentur, ut per eos Spirilus Sancti gratia conferretur. Contra Grsecor. oppos., iv. 7, /’. /.., t. CXXI, col. 334.

La raison invoquée par Théodulfe d’Orléans, De ordinebapt., 16, P. L-, t. cv, col. 2 : 55, par Jessé d’Amiens, Epist. de bapt., ibid., col. 790, et par les Pères du VIe concile de Paris, can. 33, Mansi, t. xiv, col.."(tin. pour expliquer ce privilège, n’est autre que l’usage immémorial de l’Église et l’exemple des apôtres. Quod solius episcopi sit per manuum impositionem fidelir bus tradere Spiritum Sanctum, Acta docent apostolorum. Jonas d’Orléans, De instit. laie., i, 17, P. L., t. evi, col. 134.

Geoffroi de Vendôme invoque à son tour une raison mystique, dont les théologiens scolastiques feront largement plus tard leur profit, comme argument de convenance : le symbolisme rituel qui exige le ministère du prêtre parfait pour la collation du sacrement qui rend le baptisé chrétien parfait. User igitur ultima confirmatio /ievi jubeturab episcopis ail totius perfectionis similitudineni. Opusc, viii, P. L., t. clvii, col. 226.

V. Si’jet. — 1° Conditions essentielles. — La confirmation suppose, dans celui à qui elle est conférée, la réception préalable du baptême, dont elle est comme le prolongement, le mystique achèvement. S. Isidore de Séville, De off. eccles., 1. II, c. xxvi, P. L., t. lxxxiii, col. 823. Ce sacrement est le complément naturel du baptême : il donne au néophyte la grâce de professer devant les autres le don qu’il a reçu pour lui-même dans le baptême. Raban Maur, De instit. cleric., I, 28, 29, P. L., t. cvii, col. 313 sq. Cf. Amalaire de Trêves, Epist. de cserem. bapt., P. L., t. xcix, col. 898.

Une autre condition essentiellement requise, c’est que le confirmand n’ait point reçu encore ce sacrement, qui n’admet pas de réitération. Plusieurs conciles, entre autres le IIe concile de Chalon, en 813, invitent le clergé à s’assurer en toute exactitude que les fidèles qui se présentent à la confirmation n’ont pas été confirmés déjà une ou plusieurs fois. Dictum nobis est quod quidam de plèbe bis el 1er ab episcopis, ignora ? itibus eisdeni episcopis, confimientur. Inde nobis visum est, eamdem confirmationerti, sicut nec baptismum, ilerari minime debere. Can. 27, Mansi, t. xiv, col. 96.

Dispositions requises.

Pour recevoir.licitement

Ja confirmation, le confirmand doit être en état de grâce. Si les décrets conciliaires ou les observations des auteurs ecclésiastiques de cette époque sont extrêmement rares sur ce point, c’est que les intentions el ] rescriptions de l’Église étaient parfaitement connues

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le salut de’on âme’Telle est la pensée expi Isaac de Langr n recueil canoniqu

iram Itabeant, opi qui* vitani limai ammcujue ijcriclitetur. Can. 12. /’. L., t. cxxiv, col. I

VI. Effets.

1 Augn le la grâce ta’fiante. — Il serait superflu de relever I breux qui attribuent à la vertu du sacrement’tion de la grâce habituelle dans l’âme du conlirn. « De même que la rémission de « péchés est produit ! le baptême, de même la sanctification de’attachée à l’onction, » dit explicitement saint lsidoi Séville. Elym., I. VI, c. t.. P. L.. t. lxxxii. col. 256. Telia est la notion fondamentale indissolublement liée a I même de sacrement et qui se retrouve dans tous les documents où il est fait mention de l’imposition mains ou de la chrismation. Voir Matière, col. 1061

Grâce sacramentelle.

Dans sa lettre à Oduin

sur les cérémonies du baptême, Alcuin explique la plus grande précision l’effet propre du sacrement de confirmation. Iandis que le baptême fait du catéchumène un chrétien en lui infusant la vie divine, la confirmation fait du néophyte un -oldat en lui communiquant, avec les sept dons de l’Esprit, la fore confesser la foi de son baptême. Xo>issime per inf nem manuum a sumnio’iformis g

Spiritum accipit, ut roboretur per Spiritum Sanctum ad prædicandum aliis, qui fuit in bapt g>~a tiam vitse donatus œteri, ! ’L.,

t. Ci, col. 614. « C est une grâce d’onction, explique à son tour Théodulfe d’Orléans, c’est le souflle de la grâce septiforme. » De ordine bapt., 17. P. L., t col. 235. Et ce souffle de la grâce septiforme, ajoute Magne de Sens, qui s’inspire de ce texte, les confirmands le reçoivent afin d’être fortifia s dans la rectitude de leur foi par l’Esprit-Saint, ut corroborentur in fidt recta per Spiritum Sanctum. De myst. bapt., P. L., t. en, col. 98. Cf. Jessé d’Amiens. Epist. de bapt., P. L. t. cv, col. 790. Toute la doctrine de cette époque -e trouve nettement résumée et complètement par -Pierre Damien, dans son sermon sur la dédicace de l’église : In baptismale Spirilus Sanctus datur ad reniant ; hic ad pugnam ; i’i mundamur ab iniquilatibus, hic virtutibus prsemunimur. P. L., t. cxliv. col. S98.

Caractère sacramentel.

Il serait difficile de

déterminer avec quelque rigueur quelle conceptii faisaient du caractère sacramentel les écrivains i siasliques du haut moyen âge. Mais il est inccntest que leur pensée était en éveil et qu’ils attribuaient a la vertu du sacrement un effet durable, permanent, comme une consécration divine qui ne s’efface plus ou connue un sceau dont la marque est indélébile. « L’onction chrismale, observe saint Isidore de Séville, est une consécration qui fait de nous des pontifes et des puisque nous devenons par elle les membres du roi éternel, du prêtre de l’éternité. De off. ceci., 1. II. c. xxv. P. L., t. lxxxii, col. 822. Sous le signe extérieur de