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CONFIRMATION l>r vuAT - XII SIÈCLE

1OC0

fin iI. Lu !. I. VI, r. KXII, P. I., t. XCII,

COl. I’ni. p.1 l’évéque BU Iront du m o phyti de i i sprit-Saint dam

l’âmi viii, ibid., col. B61.

Dan on pour la fête de l’Epiphanie, l’adminis tration de la confirmation eal distinguée nettement de l’administration du baptême et I onction chriamale eal comme productrice de).i gréa. Not qvoque h et Ecclesim menibra… post acceptum widtt regenerationit laværuni : perunclionem tacri chritnuiiis gratia suintas Sancti signamur. Uomil., xi, m diefeito Theophanite, /’. /.., t. iciv, col. 63.

De même, au synode de Rome tenu en Tt vu par le pape Etienne III, le baptême et le aainl chrême sont mentionnés parmi lea i sacrements de l’Église » . Mansi, t. III, col. 717.

Les controversistes protestants se refusent à reconnaître la valeur probante de ces textes, sous prétexte que liéde le Vénérable, dans son commentaire sur le psaume xxvi, assimile à l’onction du baptême celle de la confirmation, attribuant ainsi a l’une comme à l’autre une origine purement ecclésiastique. Sciendum autem quod Ma unctio aux fit per manu » impositioneni ab episcopis, quasi alia a duabus prédictif, et vulgo confirniatio dicitur, eadem est cwn secundo.} propter armgantiam tamen non concessa est singulis tacerdotibus, sicut multa alia. In l’s. XXYI, P. L., t. XCIH, col. 01 i. Cf. Maillé, 1. III, c. x sq., p. 354-377. Avant lui, le 1’. Sirmond avait discuté ce même document pour en tirer des conclusions analogues au sujet de la valeur sacramentelle de l’onction. Antirrheticus, 1. II, c. VII, l’eut-être est-ce là solliciter un peu le texte, qui ne semble pas présenter un sens aussi nettement déterminé. Quoiqu’il en soit, cette interprétation tendrait à prouver seulement que saint liéde attribua à l’imposition des mains, et non point à l’onction cbrismale, la collation du sacrement. Cf. Pierre Aurelius (Saint-Cyran), Orthodoxus, part. I, c. vii, Paris, 1042, p. 557577. I (ailleurs le commentaire sur les Psaumes est d’origine incertaine. Hien ne permet de l’attribuer avec quelque vraisemblance à Bède le Vénérable.

Sans se préoccuper de ces textes ni de cette solution, Martin Chemnitz croit pouvoir affirmer que, même au IXe siècle, aucun théologien ne considérait la confirmation comme un sacrement distinct du baptême, si l’on excepte le moine de l’ulda, Raban Maur (f858). Examen concilii Tridentini, Francfort-sur-le-Mein, 157 ; s. p. 65. Il serait bien difficile, en effet, de contester la portée doctrinale des textes nombreux et étendus où Raban Maur établit entre le caractère ou les effets du baptême et de la confirmation une distinction fondamentale, De institutione clericorum, l. I, c. xxiv, xxv, xxvin, P. L., t. cvii, col. MOU, 313, et formule expn ment une disjonction absolue entre les deux sacrements. Sed quia de duobtis sacramentis, id est baptismo et chrismate, jam supra disseruimus… Ibid., c. xxxi, col. 314.’Mais ce témoignage est loin d’èlre isolé. Alcuin († 801), dans sa lettre à Odwin sur les cérémonies baptismales, est des plus explicites. Après la réception du baptême et de l’eucharistie, le néophyte se dispose à recevoir l’Esprit aux sept dons par l’imposition des mains. Abvissime per impositioneni manuum a summo sacerdote septiformis gratix Spiritum accipit ut roboretur per Spiritum Sanction adprxdicandum aliis. Debaptismi cœrimoniis, P. L., t. ci, col. Cli. Cf. Epist., xc. ad fratres Lugdunenses, P. L., t. c, col. 292 ; lxxx. ad domnum regem, ibid., col. 261. Théodulphe d’Orléans (f821) est plus explicite encore : Sicut calera baplismatis sacramenta per sacerdotes visibiliter fiunt, per Deum invisibiliter consecrantur ; ita nimirum et Spirir tus gratia per impositioneni manuum et ministerium episcoporum /idelibus traditur. De online baptismi,

/’. /.. t. Capitula, <

col. 198. Dana sa lettre sur le baptérm I tmieoj

attribue également la confirmation la i faire descendre l Espi. ir le < onlirmé

autrefois il était descendu sur

baptismo, P. L, t. cv, col. 790-791. La rnéme d est expo plus de précision et de dévelopi

par le VI’concile de Paris, tenu en 829 soif nature de ses effets soif par son mode de collation, la confirmation est rigoureusement distingu téme. Conc. l’an » , l’y, c. xxxiii, Manai, t. x, L’importance exceptionnelle du traité d’Amalain Mi ti

lument décisif. Amalairc admet bien qui cbrismale du baptême e~t un - lut. un in

rnenf de grâce, mais l’onction imposée par I évéque a la confirmation est consid rée comme un vrai a I égal du baptême, sacrameutum i/uod in nent. De eccles. officiis, I. IV c. xxix, P L., t. col. 1217. Par le baptême, le chrétien revoit le p.v de tuiile- ~efautes ; par la conlirmation, il est orie dons de l’Esprit-Saint, comme du précieux vêtement i|iii le pare après le bain spirituel. La confirmation aussi un baptême, mais le baptême du feu. qui nous communique la rayonnante ardeur de l’Esprit..’Amalaire en vient-il a se demander, après avoir él Cette distinction parfaite entre la conlirmation et le baptême, si le ciel ne sera pas fermé à ceux qui n’auront point reçu ce vêtement de gloire, et il conclut que, du moins, leur récompense ne sera ni aussi belle ni aussi grande. Jbul., 1. I. c. xxvi, col. I0 » 7. Walafrid Strabon († 849), De eccles. rer. exord. et increm., c. xxvi, P. L., l. exiv, col. 957 ; Paschase Ratbert -, : lie corp. et sang. Domini, c. iii, P. L.. t. cxx.col. 1275 ; le moine Ratramne (7 808’. Contra Gra 1. IV. c. vil, P. L., t. CXXI, col. 333, et tous les auteurs ecclésiastiques du ixe siècle n’ont pas d’autre doctrine. Cf. tiincmar de Reims. Opusc. et epist. in causa H incman Laudun., c. xxiv. P. L., t. cxxvi, col. 375. Voir Gietl, Hincmars Cullectw, dans llistor. Jahrbuclt, . XV, p. 550-573.

Le seul document du Xe siècle où soit mentionnée la conlirmation est un passage du commentaire de I Epitre aux Hébreux, faussement attribué à Œcumenius le texte de saint Paul, vi, 1-3. l’auteur remarque que le fondement du salut est dans la pénitenci le baptême suivi de l’imposition des mains subjiciant impositioni manuum sacerdotum ad. tietpationem Spiritus. lia-7 ;  ; o’a.c’.0’j ; Si ttj tojv Tiyô)/ yjtpiDV ÛTtàvEiv iavroô ; etti’jét ; ’. ~pô ; toC IIv£’j(j.aTo ;. Comment, in Ejiist. ad lleb., c. vii, P. G., t. exix, col. 333. Le commentaire du même auteur sur les Actes des apùtres éclaircit d’ailleurs et corrobore ces données, en distinguant la collation du baptême et le don de l’Esprit opéré par l’imposition des mains. Comment, in Acta apost., c. x, P. G., t. cxviii, col. 157.

Puisque les protestants reconnaissent que la confirmation était considérée par l’Eglise catholique, an xi s siècle, comme un sacrement distinct du bapti cf. J. Daillé. op. cit., c. xvii. p. il » , il serait oiseux de poursuivre la série de ces aflirmations, qui ne font guère d ailleurs que se reproduire, parfois en termes identiques. Cf. Concilium Jiotliotnagense, an. 1072, can. 7. dans Labbe, t. ix, col. 1220-1227 : S. Pierre Hamien (- 1072), Se, m., 1. de dedicatione Ecclet P. L.. t. cxi.iv, col. 898 ; Lan franc de Cantorbéry, i Comment, in Epist. ad Ueb..c. vi, P. L., t. cl. col Cf. Histoire littéraire de la France, t. viii. p. S Ziegelbauer, Abrus rei lileraria O. S. Benedicti spectus, 1. 111. c. 11. ? ; 1 i. Ratisbonne, 17 : >0. p. 666. Le témoignage de Geoffroy, abbé de Vendée ardi nal en 1093 par Urbain 11. résume d’ailleurs très ixac-