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CONFIRMATION D’APRl !  : PÈRES < : RECS ET LATINS

ix, <’dit. Rahmani, l p 131 Loi

nouveaux bapl. i évêque

l, iii- |mp dit Seigneur Dien, qui pu

votre ehi i ez n mpli vos apôtres de

votre l prit-Saint, qui parce m< me Esprit avez accorda an bienheureui prophètea de parler, qui avei rendu

de nai ii ! ’i la i

de leura péi b< par le bain de la régém ration, et

qui avez effacé en eui toute ombre d’erreur et lea

de l’infidélité, rendez-les dignea, par votre

p| ilanthropie, d i Ire n mplia de votre Eaprit-Saint, en

accordant la grâce de voua servir en vérité, 6 Dieu, selon votre lion plaisir et de remplir al vos

préceptes, afin « pic, toujours fidèles à obéir a votre volonté, ils entrent dana vos tabernacles éternels par vous et par votre cher I ils Jésus-Cbrist, per guetn tibt gloria et imperium cum Spiritu Sancto in tas* nia sxeulorwm. » Un le voit, le type n’a pas changé, le sens ira] reste le même ; seule, la formule s’est allongée par la mention du rôle du Saint-Esprit auprès des apôtres et des prophète.--.

Il existait, pourtant, un texte d’isaïe sur les dons de sagesse, d’intelligence, de conseil, de force, de science, de piété et de crainte de Dieu, qui ne devait pas tarder d’être pris en considération et d’être inséré dans la formule même de la prière de l’imposition des mains. Citexte était connu. Saint Hilaire de Poitiers (i"366) désigne ces dons sous le nom de septiforme munus, In Matlh., xv, 10, P. L., t. ix, col. 1007, et saint Amhroise explique formellement le signaculum sjiirilale de la confirmation par ces sept dons. De myst., vii, 42, AL., t. xvi, col. 403. Dès la fin du ive siècle, et surtout au Ve, la théorie du nombre septénaire des dons du Saint-Esprit se répand. Saint Jérôme en parle dans son commentaire sur Isaïe ; saint Augustin s’appuie sur le texte d’isaïe et sur l’Apocalypse, il compare les dons aux béatitudes. Serni., cccxlvii, 1, 2, P. L., t. xxxix, col. 4524, pa grâce qui descend en nous, dit-il ailleurs, commence par la sagesse et finit à la crainte ; et si nous remontons, nous devons commencer par la crainte pour achever par la sagesse. Serm., cclxx, 5, ibid., col. 1242. Eugyppius ne fait que répéter saint Augustin. Thésaurus, cxv, P. L., t. i.xii, col. 729. Le mot de saint Hilaire, septiformis, fait fortune : il entre dans la langue des écrivains ecclésiastiques, voir notamment dans saint Jérôme, Epist., cxux, 4, P. L., t. xxii.col. 1222, et dans Cassien (f435), Collât., xi, 13, P. L., t. xlix, col. 866, et il finira par trouver place avec l’énumération des sept dons dans quelques livres liturgiques d’Occident, par exemple dans le Sacramen taire gélasien et dans le Sacramen taire grégorien. A quelle date exacte ? Nous l’ignorons.

Voici la rubrique du Sacramentaire gélasien, relative à la confirmation : L’Esprit septiforme leur est donné ensuite par l’évêquequi, pour les consigner, leur impose les mains et dit : Deus omnipotens, Pater Domini Nostri Jesu Cliristi, qui regenerasti famulos tuos ex acjua et Spiritu Sancto, quique dedisli cis remissionem omnium peccatorum, tu, Domine, inimitié in eos Spirilum Sanction paraclelum, et da eis Spiri~ tum sapientix et oitellcctus, Spirilum consilii et fortitudinis, Spiritum scientise et pielatis, et adimple eos Spiritu timoris tui, etc. P. L., t. lxxiv, col. 1112. Le Sacramentaire grégorien insère même le terme de septiformis dans sa formule, qui ressemble à la précédente, à quelques mots prés : Omnipotens sempiterne Deus, qui regenerare dignatus es lios famulos et famulas tuas exaqua et Spiritu Sancto, quique dedisti eis remissionern omnium peccatorum, emilte in eos septiformem Spirilum tuum paracletum decmUt : Spiritum sapientiæ et intelleclus, Spiritum consilii et fortitudinis, Spiritum scientut et pietatis ; adimple eos Spiritu timoris et consigna eos signo crucis Chnsti in

vifaw propitmtut eetemam /’. /… t, iwviii, col. 90. fois, on peut le dire, La formule de prière de l’union des maini a toute la précision et la plénitude de sens désirables. L’évolution ive autour

d’unimême idée centrale et a fini :

liturgie actuelle. Mai^. comme nou le oir, ces

formules di detu précités n invent pas dans lea llicans ; ceux-ci ne

connaissent que La formule de la consignation.

Pour la contignalion.

Impossible en

urs faute de documents écrits, de connaître la formule de la consignation pendant les di-u siècles. Il y en avait une incontestablement par la raison que, dans I Église, tout acte religieux, surtout un rite sacramentel, s’accompagne d’une formule qu, di termine la signification et en précise le but. Mais Laquelle ? Dès que l’on en rencontre dans tel ou tel document, on constate une fois de plus qu’elles offrent des différences tout comme celles de l’imposition des mains. Bien que, chi / les Latins, a c-iu’-e de la discipline do seen t, le pape Innocent estimât, au commencement du v siècle, ne pouvoir pas faire connaître par écrit la formule en usage à Rome, Ejiist., XXV, iii, P. L., t. xx. cul. 555 ; Jaffé, n. 311, et bien que le pseudo-Denys alléguât plus tard la défense d’interpréter par écrit les invocations perfectives des sacrements (c’est-à-dire celles qui aident à les parfaire, à les donner ;. de publier leur sens caché ainsi que les vertus que Dieu Opère par elles, parce qu’elles sont l’objet d’une tradition secrète, De eccles. hier., VII, ni, 10, P. G., t. iii, col. 565, le silence de la tradition n’a pris été absolu ; les documents sont plus rares, et sans doute à raison de la loi du secret, mais il en existe.

Pour l’Église latine, les Canons d’Ilippolyte sont une source précieuse d’informations, du commencement du ine siècle. Nous y trouvons ce qui suit : a L’évêque, après la prière de l’imposition des mains, marque les baptisés au front du signe de la charité, les embrasse et dit : Dominus vobitcum. Les baptisés répondent : Et cum spiritu tuo. Et ainsi de suite pour chacun des baptisés. » Can. 139. 140, Duchesne, Origines, p. 5I3 : Achelis, Die Canoues Ilip., p. 99. C’est peu. Le pseudo-Ambroise, au rve siècle, en dit davantage. La formule de la consignation qu’il indique est la suivante : Deus omnipotens, qui te regeneraiit ex aqua et Spiritu Sancto, concessitque tibi peccata tua, ipse te ungat in vitam œternam. De sacr., II. vu. 21. V. L., t. xvi. col. 430. Il y est fait allusion à l’onction et la forme en est déprécative. Il en est de même dans un des froments, découverts par Mai : Ipse te linet Spiritu Sancto, l’rag., vii, P. L., t. xiii, col. 611 ; seulement, ici, l’accent porte sur l’onction par le Saint-Esprit.

Le Sacramentaire de Bergame (manuscrit du X’-xi* siècle) contient une formule plus développ omnipotens Pater Donnai nostri Jesu Cliristi qui te regeneraiit ex aqua et Spiritu Sancto quique dedil tibi remissioneni omnium peccatorum, ipse te Unit cltrismate salutis, in Christo Jesu Domino nostro, in vitam œternam. Amen. Tel est le rite milanais.

Les documents du rit gallican sont beaucoup plus explicites. Voici d’abord la formule de la consignation du Missale gothicum, P. L., i. LXX1I, col. 275 : Perungo te clirisma sanctitatis, …tunivam immortalitatis, qua Dominus natter Jésus Chris tus traditam a Patn mus accepit, ut eam integram et inlibatam perforas ante tribunal Cliristi, et vivas in Mtcula sxculorum. Voici celle du Sacramentaire de Dobbio : Deus, Pater Domini Xostri Jesu Cliristi, qui te regeneraiit per aijtiam et Spiritum Sanction, quicquid (pour quique) tibi dédit remissioneni peccatorum per lavacrum regeneratiouis et sanguinem. ipse te liniat chrismate tuo sancto in vitam mternam. /61d., col.502. Voici enfin celle du Missale gallicanum velus, ibid., col. 369 : L