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CONFIRMATION D’APRÈS LES PÈRES GRECS ET LATINS

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in de la m fin 6 an évi que, comment donc : - 1- l pu reccvoii i tint-] ipril ? I un tu // / l. xi ni.

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C’est I i laro loin, Pacii d, qui nom révi K l’effet propre de la chrismation, quand il lui attribue ment la collation du Saint l >j>i i t. Chrùmate Spiritut Soncttu infunditur. De bapt., i. /’. /.., t. xiii, 1093. Cf. Ep’ut. ad Sympron., t, 6 ; ii, T. iii, 3, , col. 1057, 1062, 1067. C’eat un contemporain de Pacien, l’auteur inconnu du aermon De Salotnone, .i.i, iii, 8, /’. /.., t. xvii. col. 696, qni, expliquant un passage <le l’Ancien Testament ou il est question de miel et d’huile, voit l’annonce de ce que le Christ d…ut apporter plus tard, soit la douce suavité de l’Évangile, soit L’Esprit-Saint par l’onction du chrême. I t c’eat enfln saint Augustin qui, interprétant le texte Bignalé plus haut de la I™ Épltre de saint Jean, écrit d’abord : Unctio spiritalit, ipse Spirittu Sanctui est, cujus sacramenium est m unctionevisibili, ei ensuite : Unctionis sacranientutn est virttu ipsa invisibilis ; unctio invisibilis, Spirittu Sanctus. In Epi$t. I Joa., tr. III, 5, 12. /’. L., t. xxxv, col. 2002, 2004. Il voit dans l’onction sensible une image de l’onction invisible qui est le Saint-Esprit, un sacrement proprement dit, distinct du baptême, le sacrement de la confirmation. < >ni. dit-il à Pétilien, l’onguent est bien le sacrement du chrême, et, dans le genre des signes visibles, il est sacro-saint tout comme le baptême. Cont. litt. Petil., II, civ, 239, P. L., t. xliii, col. 312. Ailleurs, il interprète ainsi l’onction et l’huile qui sert à l’onction : Oleum visibile in signo est, oleum invUibile in sacramento est, oleum spiritual ? intus est, oleum visibile exterius est. In Ps. m iv, 19, P. L., t. xxxvi, col. 505. Enfin, s’adressant dans un sermon aux nouveaux baptisés, il leur dit : Vous avez reçu le baptême, mais à l’eau il manque le feu. Et que signifie le feu ? C’est le chrême. Hoc est chrisma ; oleum etenim ignis nostri Spiritus Sancti est sacramenium. Servi., ccxxvii, P. L., t. xxxviii, col. 1100.

Ainsi se précisait de plus en plus la langue théologique des Pères latins au sujet de la ebrismation. Aussi, au commencement du viie siècle, Isidore de Séville pouvait-il résumer l’enseignement de l’Église de la manière suivante : Chrisma græce, latine unctio nominatur, ex cujus nomine et Christus dicitur et Jwmo post lavacrum sancti ficatur ; nam, sicut in baptismo peccatorum remissio datur, ita per unelionem sancti/icatio Spiritus adlabetur. Etym., VI, Xix, 50, 51, P. L., t. lxxxii, col. 256.

Mais bientôt dans l’usage latin, notamment à Rome, s’était introduite la pratique d’une double onction chrismale après le baptême, l’une complément du baptême, l’autre propre au sacrement de confirmation ; la première pratiquée par un simple prêtre en l’absence de l’évêque ou même en sa présence mais avec sa permission, la seconde exclusivement réservée à l’évêque ; l’une servant à oindre le baptisé sur la tête, l’autre spécialement appliquée sur le front. Le Liber pontifi.ca.lis, édit. Duchesne, t. I, p. 171, attribue à saint Silvestre (311-335) l’institution de l’onction presbytérale. L’onction prcsbytérale se comprend, à cause de la multiplication des centres religieux en dehors et loin des sièges épiseopaux ; le baptême étant alors conféré aux catéchumènes par de simples prêtres, ceux-ci eurent le droit de donner une onction chrismale aux néophytes, mais à la condition expresse de ne pas la faire sur le front, puisque l’onction du front avec le chrême était réservée aux évêques pour donner le sacrement de confirmation.

Or, dans les parties de l’Eglise d’Occident où se pratiquait cette double onction chrismale, des abus ne tardèrent pas à se glisser, lies prêtres, oubliant ou

mi connal nction fron

ermirent de la pratiquer sur l.-iuto l indut donc l’interdire a nouveau li cette i unue d’Innocent 1° a Deecntiua,

te d Eugubio, où sont pr<

line et ou se trouve nettement tracée la ligni

démarcation entre l’onction aux

lim|, danI ailministratii.il du baplên

celle qui restait le privilège exclusif de l’évêque, dans I administration de la confirmation / rit*

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chrismale baptizaloi un quod ab

episcopo fur, ilum, non tamen ;

eodem oleo tignare, quod.vo/iv debetur epiteopit, cum tradunt Spiritum paracletui XXV, il

I’. /.., t.., col. 555 ; Jalfé, n. :)l 1 nou velle faite aux prêtres de pratiquer l’onction chrismale -uile front ne réussit pas a supprimer définitive :  ! les abus, car, près de deux siècles plus tard, saint ire le Grand dut la réitérer. L’onction avec le chrême sur le front du baptisé est le droit exclusif de l’évêque. Que les prêtres signent les baptisés sur la poitrine, mais c’est a l’évêque seul qu’il appartient de les oindre sur le front. Epist., 1. IV. epist. xi. /’. L., t. LXXYII, col. G77.

I n dehors de Home, particulièrement en Espagne et en Gaule jusqu’à la fin du vine siècle, il n’est question que d’une seule chrismation après le baptême, r vée à l’évêque et suiant d’ordinaire l’administration du baptême. Mais la question se pose de savoir si c’était l’onction de la confirmation. Les rubriques des sacramentaires gallicans ne signalent qu’une seule onction avec le chrême, et toujours à propos du baptême, mais après la collation de ce sacrement. .Mieux encore, les formules de cette onction unique sont celles, à peu de termes près, que les documents romains appliquent à l’onction faite par les prêtres ; il n’y est pas question d’onction spéciale pour la confirmation ; c’est donc laisser croire que cette onction chrismale unique était réellement, en pays gallican, l’onction de la confirmation. Et, en effet, dans les documents gallicans, on ne parle que de chrême, d’infusion chrismale, de chrismation frontale. Le ilissale gothicum a pour rubrique : Dum chrisma eum langis, <liris, P. L., t. Lxxii. col. 275 ; le Missale gallicanum velus porte simplement : Infusio chritnim, avant la formule, ibid., col. 3(59 ; et le Sacramen taire de Bobbio : sul]undis chrisma iti fronte ejus, dicens. Ibxd., col. 502. Mais les auteurs gallicans laissent entendre assez clairement que cette onction chrismale. complément du baptême, ajoutait à la grâce baptismale le don du Saint-Esprit, Cf. Salvien, De guber., III, ii, P. L., t. lui, col. 58 ; S. Avit, Ad Chlod. epist., xii. /’. L., t. Lix, col. 258 ; S. Grégoire de Tours. Hist. Franc, 11, xxi ; V, xi. /’. L., t. iwi, col 28 - rmaio de

Taris, Epist., ii. P. L., t. lxxii, col. 95 ; s. hloi, Uomil., viii, P. L., t. i.xxxvii. col. 624 ; Venance I uitunat. Miscel., I. ix. in laudem clirismatis ; Y. v. de judsiit Convertis per Aiitum, P. L., t. lWXvin. col. 97, 189. Saint Germain, évêque de Paris de 555 a 576. dit que le chrême représente la grâce donnée par le Saint-Esprit : per oleum Sancti Spiritus gratia da~igimtur, lue. cit. Saint Grégoire de Tours dit de Clovis qu’après son baptême il fut delibutus sacro chrismale eum signaculo crueis Chritli. Bist. Franc, III, ii, loc. cit. Il montre saint Avit conférant le baptême à cinq cents juifs, cutietos aqua abluens, chrismale lutii-its. lbiil., Y. v. El ce ne peut être là que le n< ment de confirmation. C’est ainsi, du moins, que le comprend un diplôme du iie siècle, relatif à la basilique de Reims, où il est dit : Là. notre nation franque et son roi, notre homonyme, méritèrent d être lavés dans l’eau sainte et enrichis de la grâce de l’Esprit