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CONFIRMATION D’APRÈS LES PÈRES GRECS ET LATINS

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la gi '>< Invlsibli du S ut-Esprit /" Cant. iii, i., l. i. 2, J’..ii uxi, col 60

ii ini du vi’liècle, uinl Grégoire le Grand , n i : m. que le i hrêmi reprë i oie lei dona du Saint i. qu’il se compose de baume et d’huile bénil In pontife, /" Cant., i, 2, P /.., i. ixxix, col Per nos, iiii il ailleurs, fldt (uni bapt

uni, nostrii precibu » benedicuntur et per imposi, , , noitrarum manutmi > v Spiritum Sanctum ipiunt. lu Evang., lu. mil. x

, 18, P. L., t. i.xwi.

col. Mis. Au aiècle suivant, saint Isid de s, Mlle.

qui résume la science théologique de l’Église d’Espagne, parle également du chrême, de l’onction chriamale i<l’on reçoit après le bain baptismal, De eccl. off., tt, "211.

et attribue for Ilement la collation du Saint-Esprit à

l’imposition deB mains. Ibid., ii, ’27, P. L., t. lxxxiii, col. 823, 824.

6° Pans cette revue de textes, relatifs à l’existence d’un sacrement de la confirmation, nous avons omis 6 dessein tous les passages patristiques, toutes lea dispositions conciliaires, et le nombre en est grand, où il est question d’imposition des mains, de chrismation, comme d’un moyen usi ti’- dans l’Eglise pour recevoir les hérétiques ou schismatiques qui font retour à l’unité, La discussion de ces textes et leur utilisation trouveront leur place à l’article qui sera consacré à la question de la réconciliation des hérétiques. Voir 1’. Pourrai, La théologie sacramentaire, 2’édit., Paris, 1907, p. 190-191 ; L. Saltet, Les réordinations, Pari.-. 1907, p. 18 sq.

De l’examen des textes cités ici ressort, croyons-nous, d’une manière assez évidente, que le rite collateur du Saint-Esprit, distinct de celui du baptême, et désigné soit par l’imposition des’mains, soit par l’onction chrismale, soit par les deux à la fois, remontant aux apôtres, pratiqué par eux, n’est pas une simple cérémonie, mais un véritable sacrement.

III. MATIÈRE, — En parlant ici de ce que la scolaslique a désigné sous le nom de matière et de forme, il convient de ne pas oublier que de telles expressions sont étrangères à la langue tliéologique des Pères. Les Pères, du moins, n’ont nullement ignoré que tout rite sacramentel, et par suite celui de la confirmation, se compose d’éléments sensibles, dont l’emploi et la signification sont détermines par certaines formules. Aucun n’a composé de traité spécial sur la continuation. Aussi quand ils parlent de ce sacrement, ce n’est le plus souvent qu’en passant, et, faute de termes techniques, car sur ce point la langue théologique est encore embryonnaire, leur langage manque d’uniformité et de précision. Tantôt ils attribuent la collation du Saint-Esprit à l’imposition des mains de l’évéque, tantôt à l’onction chrismale ou consignation, tantôt aussi à l’une et à l’autre. Les Latins désignent le plus souvent l’imposition des mains, mais sans exclure l’onction ; les Grecs appuient davantage sur la chrismation, mais sans méconnaître la gecpoŒaca ou l’ènt’OîT ;  ; -<<>/ xetpûv. Et plusieurs, nous l’avons vii, parlent de deux à la fois.

Imposition des mains.

Que l’imposition des

mains ait été regardée par les Pères comme l’un des rites pratiqués par l’Église pour communiquer le Saint-Esprit, c’est ce qui ressort clairement, pour l’Église latine, des témoignages déjà cités. Les Canons d’Ilippolyte, dans la description qu’ils font des rites qui suivent le baptême, signalent l’imposition des mains de l’évéque. Can. 136, Duclicsne, Origan*. 2* (’dit., Paris, 1898, p. 513 ; Achelis, Die Canones Hippolyti, Leipzig, 1891, p. 98. Les Pères latins estiment que l’évéque, en imposant les mains, agit comme les apôtres et donne comme eux le Saint-Esprit. S. Cyprien, Epist., i.xxiii, 9. P. L., t. iii, col. 1115 ; De rebaptismate, 3, ibid., col, 1 1 S7 ; s. Jérôme, Dial.cont. Xucif., 9. P. L., t. xxiii, col. 1(35 ; S. Augustin, De Trinit., XV,

/ I. I 11. Col. ! ’//., II. 27. P. /.., t 1 XXXIII, ’évéques, comm. de 1 1 pari !

il, - procédé employé, « le but poursuivi, d’effet produit,

.n.- seule diff< i

l’infusion du Saint-Esprit t’accompagnait d’ordii de manifestations charismati.

t.lle-. alors -i surprenantes < d’une action -i ;

m I esprit d, aux

yeux des Péri l’effet m prement dit <), - l’imposition demains. I ll< - devaient disparalti effet aw-c bprogrès du christianisme, tandis que la

lion du Saint-Esprit devait rester (t re-ta dans la vie chrétienne a l’état ! ramrntel, non

m. nt administré aux nouveaux baptis mettent en parallèle l’imposition c les

autres sacrements et lui attribuent une dignité et une valeur égales. Saint Cypi. ixxii. I. i xxxiii,

21, P /… t. m. cl. 1046, 1P24. l’auteur du De reba mate, 3, ibid., col. 11^7. saint llilaire de Poitiei Mat th., iv. -27./’. /.., I. xi. col. 912. la comparent au baptême ; saint Augustin, au baptême et a l’euchari Serni., i cxxvii, P. /… t. xxxviii. col. 1 100. Le motifd un tel rapprochement, d’une telle comj> dou teux ; c’est que, à leurs yeux, ce lie imposition des mains est un sacrement au même titre que le baptême, l’eucharistie ou l’ordre. Ils l’appellent du reste un sacrement, ainsi que nous l’avons vu.

En a-t-il été de même danjue’.' Les

Pères grecs rappellent bien le fait, - le livre

des Actes ; ainsi, par exemple. < Irigène, I)e princ., 1. ni, 2, 7, P. G., t. xi. col. 147. 153 : S. l’irmilien. Epist., i.x.xv, 8. P. L., t. ni. col. 1162 ; S. Athana ip.,

I, 6, P. G., t. xxvi. col. 511 : S lome, lu

homil. xviii. 3. I’. G., t. lx. col. 144 : lu Ileb., bomil. îx. 9. P. G., t. L.xiii. col. 78 ; Théodoret, In lleb., vi. /’. G., t. i. xxxii. col. 716. Or. cette imposition des main-Us ne la regardent pas comme le privilège exclusif dapôtres ; ils l’attribuent aux majores natu de saint Firmilien, aux xopuçaîoi de saint Chrysostome, /oc. cit., c’est-à-dire aux évéques, comme moven de donn. : Saint-Esprit. C’est ainsi que saint Cyrille d’Alexandrie, parlant de la bénédiction donnée au peuple par Aaron, voit dans l’imposition des mains l’image de la descente du Saint-Esprit, non pas sur b mais sur nous.

De atlor. in Spir., xi. P. G., t. i.xxiii. col. 771. Et Gennade de Constantinople, au sujet d’un passage de l’Epltre aux Bébreux, écrit : i L’apôtre veut dire que ceux qui croient doivent être baptisés, que les baptisés doivent se soumettre à l’imposition des mains du pontife pour participerau Saint-Esprit. L’imposition des mains dont parle l’apôtre, est cille par laquelle on reçoit le Saint-Esprit. » Œcumenius, Fragm., P. G-, t. cxrx, col. 333. Théodoret. sans désigner cette fois l’onction chrismale, désigne l’imposition des mains comme le moyen qui confère le Saint-Esprit a ceux qui viennent d’être baptises. In llfb.. vi. p. (.’., t. i.xxxii, col. 716.

Ces textes, à vrai dire, sont rares en (.trient, mais ils suffisent pour montrer que, même là où l’on signale presque toujours l’onction chrismale comme le moyen de donner le Saint-Esprit, l’imposition des mains ni inconnue ni négligée, puisqu on lui reconnaît un privilège identique. Le Testamentum de Notre-Seigneur Jésus-Christ spécifie qu’après le baptême et l’onction qui suit, les néophytes pénètrent dans l’églis que là l’évéque leur impose d’abord les mains et Invoque le Saint-Esprit, puis oint leur front. Testant. /’. .V..I. (.’., II. îx. edit. Rahmani, Mayence, 1899, p. 131. La Constitution ecclésiastique d’Egypte reproduit les détails des canons d’Hippolyte, mais ajoute cotte précision que l’évéque, âpre-.noir imposé les mains et prié, procède à l’onction, (’.an. 16, Achelis. Die CanoMS Hippolyti, p. 99. Le Sacramentaire do Sorapion do Thmuis