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lu corps. El l’on oppose cette exception à i .1, - fidèles, l’on cite volontiers la parole de Gunkel, Die Wirkungen des heiligen Geittet nachder popuUren Arui hauung der apostolischen /> it und nach dcr Lettre de » Apottelt Paulxii, Gœttingue, 1888, p. 83 La communauté regarde comme pneumatique ce qu’il > a d i traordinaire dans la vie du chrétien, Paul regarde comme tel ce qui est ordinaire ; eus ce qui est propre à certains individus, Paul ce qui est commun à tous ; eux ce qui arrive subitement, Paul ce qui est constant : eux ce qui est singulier dans la vie chrétienne, Paul cette vie elle-même " Cf. Stevens, The theology of the Ni u I nient, Edimbourg, 1901, p. 131-442 ; Holtzmann, Lehrbucli, t. il, p. 145 ; B, Weiss, Lehrbtteh, p. 219, 222, 325 sq. Il est permis de penser que la différence entre les idées de Paul et cilles de ses contemporains est trop fortement soulignée, exagérée même ; mais il est certain qu’il y en a une. Pour Luc, on s’en souvient, l’Esprit donné par l’imposition des mains est un principe de sagesse et de force qui aide le fidèle à rendre témoignage. Ecrivain religieux, historien de l’Eglise naissante, il avait dû insister sur ce qui rendait ce témoignage éclatant : prophétie, visions, don des langues, miracles. Paul parle aussi de la puissance de l’Esprit, des pouvoirs miraculeux qu’il communique, de l’appui qu’il donne à la prédication. I Thess., i, 5. v, 19, 20 ; I Cor., il, 4, 9, 10 ; vii, 40 ; xii, 4sq. ; xiv, lsq. ; xv, 19 ; Rom., xv, 19. Mais en même temps, il le montre comme celui qui sanctifie [’âme et le corps, II Thess., II, 12 ; I Cor., iii, 16 ; vi, 11, 19 ; Rom., VIII, 2 ; qui est le gage du salut. Gal., v, 5 ; I Cor., il, 12 ; II Cor., I, 22 ; v, 5 ; Rom., vm, 20, et de l’adoption, Gal., iv, 5-7, Rom., viii, li-16 ; qui ménage une nouvelle alliance, II Cor., iii, G ; Rom., vii, 0 ; vivifie la chair, II Cor., iii, 6 sq. ; Rom., VIII, 2, 11 ; guide et meut vers les vertus et la perfection. Gal., v, 18 sq. ; Rom., v, 5 ; unit à Jésus. II Cor., IV, 17 ; Rom., VIII, 19. On voit qu’il est impossible de dire : Paul présente dans l’Esprit un fruit du baptême, Luc un ellét de l’imposition des mains ; donc ils sont en désaccord. Les Actes et les Épitres ne parlent pas des mêmes grâces ; les premiers signalent ce qui fait le témoin, l’apôtre ce qui fait le chrétien. Luc décrit une intervention toute spéciale de l’Esprit ordonnée à un but particulier, Paul son influence ordinaire, constante, ininterrompue. Luc ne fait connaître que les suites de l’imposition des mains, Paul célèbre la grâce du baptême ou mieux toutes les grâces données par l’Esprit sous toutes les formes et à tous les moments.

Il faut donc se résignera ne pas parler de contradiction entre les Actes et les Épitres. Ce qu’on peut relever de plus défavorable à l’imposition des mains, c’est que l’apôtre n’en parle pas. Mais on n’a pas le droit de faire de ce silence un argument contre Luc, comme on l’a essayé parfois. Weinel, op. cit., p. 215. C’est violer une loi bien connue de la critique historique. Il ne suffit pas de dire : Paul se tait ; il faut montrer que, si l’apôtre connaissait l’imposition des mains, il était amené à en parler, obligé de la décrire ou de la nommer, et qu’il ne l’a pas fait.

2. On n’a jias démontré que d’après 1rs sources du livre des Actes, les apôtres n’imposaient pas 1rs mains pour donner le Saint-Esprit. — a) Laconversion (1rs Samaritains. VIII, 5-24, — A la suite de liaur, plusieurs critiques ont pensé que le récit de la discus de’! $

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s’égaler aux douze ; l’oflri d’argent pi magicien avec la collecte entreprise par l’aj g.-ntils en faveur des pau rusalem ; le surnom

de puissance de Dieu donné par les Samaritains a leur compatriote, Art., xiii, 10, et le litre’) puit Dieu attribué à I Evangile par I I. pitre aux Romains, I, 16 ; la supplication final.- adressée par le pi des Actes, viii, 21, el le repentir éprouve à l’occa par le héros des Clémentim s. Cf. J. Weiss, l’eber die ht und den lilcraritchenCharaklerder Apostelr ichte, Gœttingue, 1897, p 15 16. f -nni litudes réelles entre les romans ju I le récit

de Luc sont liegénérales. Pour les expliquer, il suflit d’admettre que l’histoire et la légende désignent le même personna ; … Les fables des Clémentines ont pu se greffer et se d< velopper sur le fond dont l’Ecriture atteste l’existence. Au reste, le caractère antipaulinien des légendes qui avaient cours sur le magicien Samaritain est aujourd’hui tu - Ni danles Clémentines, ni danles diversi - i dai lions des Actes de Pierre, ni dans les écrits des P( n - Simon n’apparait comme un masque, une caricature de l’apôtre. Et on admet généralement que l’hypothèse de l’école de Tubingu une création fantaisiste. 11. W’aitz. liralencyclopâdie, art. Simon der Magier, Leipzig, 1906, t. xviii, p. « Aujourd’hui donc on est porté à considérer le récit des Actes comme exact dance qui est essentiel. » Weinel, op. cit., p. 215. Voir col. 210-214.

Seulement, on chicane sur les détails. Depuis quinze ans, surtout, la question des sources du livre des Actes est posée, étudiée, discutée. Cf. Rose. La critique nouvelle et les A êtes île : apôtres, dans la Revue biblique, 1896, p. 325. I-" c. viii n’a pas été négligé. <>n a essayé de distinguer le travail du rédacteur et la déposition des sources. L’essai le plus récent peut-être est celui de II. Waitz, op. cit., p. 352-353. Cf. Die Pseudoklementinen, dans Tr.rtr und Dntert., nouv. série, Leipzig, 1904, t. x. fasc. i. p. 223 sq. ; Die fjuelle der Philippusgeschichten in der Apostelgescliiclite, VIII, 5-40, dans Zeitsrlirift fur die neutest. Wistenschaft, litOG. p. 340-355. Au document primitif, qui est un morceau d’anciens Actes de Pierre, appartiendraient les versets 5-0, 11-13, 18 6, 10.-. 20-24. A la seconde main seraient dues quelques retouches de la source et 10, 14-18 a, 19 6. Le récit fondamental pourrait donc se résumer ainsi : Pierre descendit dans la ville de Samarie. prêcha, opéra des miracles. Les foules s’attachèrent à lui, 5-8. Il avait là un magicien nommé Simon qui avait longtemps étonné le peuple par ses sortilèges, 9. 11. Quand les Samaritains eurent cru, ils se firent baptiser. 12. Simon crut, se fit baptiser, ne quitta plus Pierre. Étonné’des miracles de l’apôtre. il lui offrit de l’argent pourohtenir le pouvoir d’accomplir les mêmes prodiges, 13, 186, 10 u. Pierre refusa, etc. 20-24. Le rédacteur aurait donc substitué le diacre Philippe à l’apôtre dans la première moitié du récit.

II aurait ajouté que tous les Samaritains s’attachaient au magicien et le tenaient pour une puissance de Dieu. 10. Il aurait intercalé la relation du voyage de Pierre et de Jean qui, envoyés de Jérusalem vers la Samarie par les douze, auraient imposé les mains aux convertis pour leur donner l’Esprit que le baptême ne leur avait pas communiqué, li-17. Enfin, il aurait fait demander par Simon non plus seulement le pouvoir d’opérer des-