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ii i ni qui le pouvoir il’- lier et de délii r ai iii dans i i glise que relativement à l adml -1..Il d’un.iiliiiiou <i mi enfant au sacrement de baptême. Lot cit. Cf. Nï’remberger Kalechisnien, 1533,

Die i < italion rai likel uom Jcthre I L m Corpui /v/„i inith. rniii, i., vi, p, 72.

Au n ste, li i théologiens protestant ! eux mêmes en discréditant de tout leur pouvoir i la confession des papistes i. ne pouvaient que r< ndre odieuse l’idée même de confession et détourner les âmes il une pratique qu’Ut m ce aient pourtant de recommander comme salutaire. Cbemnitz, dont la doctrine a si longfa Bervi de régie aux théologiens de l’orthodoxie, ne i de vouer à l’exécration publique a cette misérable torture des consciences » qu’était la confession univers* Ilement pratiquée dans l’Église catholique. Mais le simulacre de confession générale qu’il s’efforce de conserver dans l’Église protestante était loin d’avoir, comme la confession chez les catholiques, la puissance d’attirer les foules et de les consoler. Chemnitz s’efforce vainement d’en faire ressortir les a immenses avantagi Le pasteur connaît mieux ses ouailles ; il se rend compte de leur degré d’instruction et il peut le compléter ; il voit si le repentir exigé pour une digne réception de la cène existe dans les cœurs et si le terme propos i st suffisant pour garantir l’avenir ; enfin il lui est loisible ainsi de donner d’utiles conseils à ceux qui sont aux prises avec la tentation. Quse singulse jam enumeralse ulililates, cum maximi sint momenti, neque verbo ac mandata divino destiluantur, constat igitur et palet riluiu Muni, quomodo sciliect in noslris ecclesiis observatur, suis iisque firmis et ex Scriptura petitis fundamentis. Ibid., p. 1370.

L’optimisme du surintendant de Brunswick semble partagé par les théologiens de l’âge suivant et sa méthode de contraste artificiellement établi entre la pratique catholique et la pratique protestante ne disparut point avec lui. L’exemple le plus remarquable assurément qu’on en puisse relever nous est fourni par lirernz dans une thèse soutenue à Wiltemberg, sous la présidence de Nicolas Rhostius, et qui constitue un résumé succinct des idées luthériennes sur ce sujet. Voici, touchant la confession en usage parmi les catholiques, les points principaux soumis à la discussion et développés, avec preuves à l’appui, comme autant de théorèmes particuliers. Est prxlerea Innocentiana htec peccatorum confi’ssio onus non difficile toluni, sed et impossibile, horribilis conscient iarum laniena et carni/icina, ad desperalionem via proxima, e.ritii ministra, pudoriet honestati inimica, privât a ? libidinis implendx palxstra, scelerum et irnpuritatum schola, securitati, famx, arcano consiliorum, cum principum, tu » i privatorum multis modis perniciosa, firma antichristianse tyrannidis columna, avaritix et rapacitatis machina. De sigillo confessionis, Wittemberg, 1669, p. 21-22. Ce qui n’est pas moins étrange, c’est que la loi du secret de la confession soit traitée elle-même de monstrueuse. Deum immortalem ! Quxhxc sunt sententiarum monslra ? Quas portent » ? g 27, p. 36. Les confesseurs protestants sont loin d’être animés de scrupules aussi funestes, quand l’intérêt de l’État ou de l’Église le demande, et s’il faut en croire le trop zélé controversiste, même quand il ne le demande pas. Voir p. iî). C’est le triomphe du protestantisme d’avoir ramené la confession à ses éléments originels, d’avoir su la rendre à la fois générale et particulière, d’avoir pu en éliminer le caractère légal, tout en lui maintenant son caractère rituel, et de l’avoir orientée de la sorte vers des Uns supérieures, ad specialem promissions ! evangehex consolai ionem, impiorum correct ionem et débi tât » eorum qu < j>a ration, ., /< ; i i

Ces vues préjudicielles, qui ont si longteroi la dogmatique protestante, disparaissent en partie aujourd liui i dit de la tl

doctrine catholique louchant’on est toujours

soumise a des appre ciationa in<

libérale in plue il impartialité le rite péniU i

des vieux luthériens. Cf. Kirchlich-toziaù 1901, t. i. 19 tq.

III. Pratiqi i m LA CONI i SSION i ni / LIS II UNI ! -- Les gravures allemandes du xvi « et du x où Ogure la sa ne de la confession, nou le pasti m drapé dans un ample vêtement onie

1 1 assis dans la nef de i.Un

enfant, agi nouille devant lui, inclin tandis que le confit ssi ur, la main posée sur le front du pénitent, prononce la formule d’absolution. Tout au ; quelques pénitents, fort jeunes [jouila plupart, att.ndenl leur tour. Rien ne peut rendre plus fidélen dans ses traits le caractère de la i

protestant), La p niteno n i st plus un sacn n’est qu’un simple rite. I a confes sion di - loi - a disparu, comme aussi la foule des pénitents ; seule l’absolution garde un rôle indécis, mais qui ne s’affirme pas moins avec ostentation.

En s’inspirant de Mélanchthon et des articli - de la Confession d’Augsbourg, Cbemnitz avait mis d’ailleurs en pleine lumière cette idée fondamentale que le rite de la confession privée avait été surtout maintenu dans les églises protestantes en vue de l’absolution. Ritus privalx confessionis m ecch n » ij, alHer

propter absolutioneni retineturet usurpatur. Enehirvdion, p. 370. Cf. Die Augsburgische Konfessiou, arl. 25, dans Kolde, p. 72-74.

Aussi les formules d’absolution sont-elles nombreuses et fort longues ; elles varient avec les fêtes. Cf. N. Khostius, Libellus absolutorius oder Bericht u-ie man -u jederZeit auf mancherley schwere fûlle im lieichtsluel suit zu verhalten, Erfurt, 1663. Sur le rite employé pour la confession, voir ABSOLUTION, t. i. col. 217 sq.

En général, le confesseur se bornait à quelques sommaires interrogations sur la doctrine ; il demandait au pénitent s’il avait le repentir de ses fautes et lui donnait quelques conseils suivant le cas. Cbemnitz, ibid., p. 363. Les fautes publiques, naturellement, devaient être avouées. Mais le cas était prévu où le pénitent se présenterait pour la forme et s’obstinerait à ne rien dire. à ne montrer ni regret ni ferme propos : il ne convenait pas alors de lui donner l’absolution. S’il déclarait un péché et promettait de mieux se comporter à l’avenir, il était juste de l’absoudre. Rhostius. p. 11.

La confession protestante ne pouvait être, danconditions, qu’une pure formalité, et c’est bien ainsi que le peuple l’entendait. Les pénitents, à l’heure dite. la veille de la cène ou le matin, se présentaient presque tous ensemble à confesse et c’est à peine si le confesseur avait le temps de prononcer sur chacun la longue formule d’absolution. Déjà en 1533 le conseil de ville de-Nuremberg se plaint de ce que les curés ne sont pai B nombre suffisant pour entendre et absoudre chaque pénitent en particulier avant la communion. Sarcerius, dans son Pastoral, 1559, l’ait observer que 1 seurs en maint endroit entendaient de vingt à trente confessions à l’heure. Caspari. Beichte, dans Real, clopâdie fur protestanlische Théologie, t. ii, p

Aussi l’usage en vint bien vite à s’introduire, par la force des choses, de procéder à une sorte de confession et d’absolution générales, lians le Wurtemberg, cette transformation s’opère sans difficulté aucune di xvie siècle ; dans la Saxe électorale, vers 1 tV>7. A Berlin, lorsque pour la première fois le pasteur.1. Schade, eu 1131)7, invita les communiants i se contenter d’une con-